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mercredi, octobre 13 2010

Qu'est-ce qu'une exposition chez les canaris ?

Principalement à la période automnale, de nombreux clubs organisent partout en France et en Europe des expositions permettant aux éleveurs de présenter leurs plus beaux sujets. Une exposition est avant tout un rassemblement d’éleveurs ornithophiles, amateurs et professionnels.

Pour l’éleveur, c’est l’aboutissement d’une année ornithologique pendant laquelle il aura consacré de nombreuses heures à prendre soin de ses amis ailés. Ses choix entrepris pendant la saison d’élevage et sa rigueur, refléteront généralement la qualité de ses oiseaux exposés.

1.jpg Agate Jaune Mosaïque T2 pointant un joli score de 93 points !

2.jpg Agate Rouge Mosaïque T2 décrochant la médaille d’Or

Les expositions sont souvent redoutées par les débutants. Beaucoup d’entre eux, n’osent pas franchir le cap, de peur de se ridiculiser. Mais n’est-ce pas avant tout un sport ? L’essentiel c’est de participer…

En 1946, l’Union Ornithologique Française (U.O.F) voit le jour. Elle est officiellement reconnue par le Commission Ornithologique Mondiale (C.O.M.) comme étant la principale fédération française. Elle est composée de nos jours, de 14 régions dans lesquelles il existe environ 250 clubs locaux. Statistiquement parlant, elle rassemble plus de 7 000 bagueurs de 600 espèces différentes, ce qui correspond à environ 400 000 oiseaux. Il existe cependant 2 autres fédérations en France, il s’agit de la Fédération Française d’Ornithologie (F.F.O.) et le Club des Eleveurs Amateurs d’Oiseaux Exotiques (C.D.E.).

Liste des 14 régions ornithologiques françaises

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3.jpg Brun Pastel Jaune Intensif

4.jpg Femelle Jaune Schimmel, de Cédric Courbois

Comment participer à une exposition ?

Pour concourir, il faut tout d’abord acquérir un numéro d’éleveur. Ce numéro s’obtient auprès d’un club affilié ou directement auprès d’une des 3 fédérations (U.O.F. – C.D.E. – F.F.O.) en s’acquittant d’une cotisation annuelle. A l’aide de ce numéro, l’éleveur sera dans la mesure de commander des bagues fermées à son nom.

5.jpg Mâle Rouge Mosaïque possédant des points d’élections exceptionnels !

6.jpg Noir Cobalt Rouge Mosaïque T2

Une bague fermée est la carte d’identité de l’oiseau, elle est considérée comme correcte si on ne peut ni l’enlever, ni la remettre sans blesser l’oiseau adulte. Chaque espèce a un diamètre de bague lui correspondant.

Diamètre 2,50 mm

  • Canaris de Posture : Hoso Japonais, Raza Espagnol.

Diamètre 2,90 mm

  • Canaris de Chant. Canaris de Couleur.
  • Canaris de Posture: Frisé du Sud, Frisé du Nord, Frisé Suisse, Lizard, Border, Bossu Belge, Gloster, Gibbert Italicus, Scotch-Fancy, Munchener, Giboso, Toupet allemand.

Diamètre 3,20 mm

  • Canaris de Posture : Frisé Parisien, Norwich, Yorkshire, Crested, Lancashire, Padovan, Bernois.

Lecture d’une Bague

Par exemple, le numéro de bague suivant : 1736 UOF 153 F 2.9 09

  • La bague provient de l’Union Ornithologique Française (UOF).
  • Le numéro 1736 est le numéro de l’éleveur aussi appelé à tord Stam.
  • Le numéro 153 est le numéro de l’oiseau.
  • Le F correspond à la France.
  • L’indication 2.9 exprime le diamètre de bague de l’oiseau.
  • Les chiffres 09 indiquent l’année de naissance de l’oiseau.

Encore un détail, en contactant un des administrateurs de l'U.O.F., il sera possible de connaître le nom et l'adresse du propriétaire, sur base du numéro de l’éleveur (1736) de l’oiseau. Il s'agit ici d'un magnifique canari Brun Jaune Intensif qui a fait médaille d’argent au championnat de France 2009 à Woincourt, appartenant à Monnet Djem de la région 13.

7.jpg Magnifique femelle Phaéo Jaune Schimmel

8.jpg Rouge Schimmel arborant la médaille d’or

9.jpg Mâle Gloster Consort ¾ Panaché Vert, de Cédric Courbois

Déroulement d’une exposition

Une exposition demande énormément de temps et de fonds financiers. Les amateurs sont de plus en plus pointilleux sur l’organisation et sont à la recherche de nouveautés. Un concours ne s’improvise malheureusement pas du jour au lendemain.

Une exposition se déroule généralement sur un délai de 4 à 5 jours. Mais il existe des expositions d’un jour, comme il existe des expositions étalées sur 10 jours (mondiaux).

10.jpg Exposition du CLCC, en Belgique, consacrée uniquement aux Canaris de Couleur

Elle s’organise en 4 phases :

L’enlogement

Après avoir rendu son bulletin d’enlogement au secrétaire du club, l’amateur conduit ses oiseaux à l’exposition. Il encage ses canaris dans les cages fournies par le comité organisateur. Par facilité d’entretien, on privilégie de nos jours, l’utilisation de cages en carton, surtout pour les cages type Canari de Couleur.

Il existe différents modèles de cages en fonction des oiseaux présentés.

  • la cage Canari Couleur (Tous les canaris de couleur, Huppé Allemand, Crested-Brestbred, Lizard, Irish Fancy)
  • la cage Tunnel (Frisé du Sud, Frisé Suisse, Gibber Italicus, Giboso Espagnol, Merhinger, Bossu-Belge, Münchener, Bernois, Yorkshire, Lancashire, Llarguet Espanol, Rheinländer)
  • la cage Frisé Parisien (Frisé du Nord, Frisé Parisien, Padovan, A.G.I.)
  • la cage Border (Fife-Fancy, Border, Scotch Fancy, Hoso Japonais, Raza Espanola, Fiorino)
  • la cage de Race (Gloster, Norwich)

Le secrétariat fournit à l’exposant, les étiquettes à apposer sur chaque cage. Les responsables de l’enlogement vérifient ensuite la concordance de l’étiquette vis-à-vis de l’oiseau avant de le placer sur les présentoirs. Les oiseaux sont rangés directement par série.

11.jpg La série des Agate Opale Blanc en classe individuelle

12.jpg Aperçu des différents modèles de cages d’expositions pour canaris

Le jugement

Le jugement débute le lendemain, généralement vers 9h. Un ou plusieurs juges sont prédéfinis dans une catégorie distincte. Une catégorie correspond à une des trois sections :

  • Canaris de Couleur
  • Canaris de Posture
  • Canaris de Chants

Ces 3 catégories comportent des séries, par exemple.

Canaris de Couleur

  1. Série 1 : Lipochrome Jaune Intensif
  2. Série 2 : Lipochrome Jaune Schimmel
  3. Série 3 : Lipochrome Jaune Ivoire Intensif
  4. Série 4 : Lipochrome Jaune Ivoire Schimmel
  5. Série 5 : …

En France, il existe seulement 2 classes.

Classe Individuelle : Seuls les oiseaux de l’année de propre élevage, possédant une bague fermée de l’éleveur peuvent être présentés.

Classe STAM : 4 oiseaux de l’année et de propre élevage, possédant une bague fermée de l’éleveur. Ils doivent être identiques en tout point (même phénotype et même gabarit). Dans le jargon ornithologique, un groupe de quatre canaris de la même variété s’appelle STAM. Les séries sont les mêmes en classe individuelle qu’en STAM.

13.jpg La série des Stams en Lipochrome Jaune. Un Stam correspond à 4 cages superposées.

Le juge examine chaque canari et détermine le nombre de points à attribuer à l’oiseau. Il retranscrit son impression sur un feuille, appelée fiche de jugement. Sur cette fiche, plusieurs caractéristiques sont prises en compte. Voici par exemple, les critères retenus en canaris de couleurs.

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Le juge procède par élimination en gardant devant lui les meilleurs oiseaux pour finalement attribuer le titre de champion et les accessits.

L’oiseau obtenant le titre de champion (CH) doit avoir 92 points. Dans des concours renommés, le champion doit obtenir 93 voir 94 points pour prétendre être le meilleure de sa série. Il ne peut y avoir qu’un seul champion par série. Quand l’oiseau ne mérite pas la cotation minimale de 92 points, le juge peut donner le championnat à l’oiseau, en le jugeant à 91 ou 90 points.

Ensuite, les oiseaux pointant 91 ou 90, se voient attribuer un prix d’honneur (PH). Les résultats compris entre 89 et 87 sont des oiseaux à légers défauts. En dessous de ces points, il est conseillé de les écarter des expositions, voir de l’élevage. Le pointage minimum est de 75 points. Dans certaines circonstances, l’oiseau est non-jugé et la mention NJ est indiquée sur la fiche de jugement. Le juge aura peut être constaté un ongle manquant à la patte du canari, un doigt raide, des suspicions de poux des plumes, un état fébrile de l’oiseau,…

14.jpg Les Canaris de Posture sont présentés à l’avant plan, dans des cages tunnels.

Le jugement d’un STAM se fait sur 4 oiseaux. Pour espérer être champion de la série, le total des quatre pointages doivent comptabiliser un score de minimum 360 points. A cette note, le juge ajoutera des points d’harmonie (ressemblance) qui sont compris de 0 et 6 points.

Quelques exemples pratiques :

Points obtenus : 88 + 89 + 90 + 88 = 355 points.

Points d'harmonie : 90 - 88 = 2 6-2= +4 points.

  • Total des points : 359 points.

Points obtenus : 92 + 91 + 91 + 91 = 365 points.

Points d'harmonie : 92 - 91 = 1 6-1= +5 points.

  • Total des points : 370 points.

Points obtenus : 89 + 89 + 89 + 89 = 356 points.

Points d'harmonie : 89 -89 = 0 6-0 = + 6 points.

  • Total des points : 362 points.

En Belgique, la répartition des championnats est un peu différente, car il existe 4 classes. Quant au jugement, il reste semblable à la France.

En classe A : Les canaris sont des jeunes de l’année et de propre élevage possédant une bague fermée de l’éleveur.

En classe B : Seuls les canaris de propre élevage possédant une bague fermée de l’éleveur et de plus d’un an sont présentés.

En classe C : Classe libre, tous les canaris peuvent être présentés, bagués ou non, provenant de l’élevage de l’amateur ou autre (oiseaux achetés).

En classe D : Seuls les canaris de l’année et au nombre de 4 peuvent participer. Les oiseaux doivent appartenir à l’amateur et posséder une bague fermée de même couleur et de même diamètre. Ces 4 oiseaux doivent être identiques en tout point (même phénotype et même gabarit).

16.jpg Les canaris présentés dans cette allée, concourent pour la même série (Lipochrome Jaune). La concurrence est rude et seul un vainqueur sortira du lot !

Dès que le jugement est terminé, le secrétaire encode les résultats obtenus de chaque oiseau sur un support informatique. Un classement général sera établi en fonction du nombre de points engendrés par les 6 meilleurs résultats de chaque exposant.

Visite du public

L’exposition ouvre généralement ses portes, le week-end. Les amateurs et visiteurs échangent leurs réactions sur les oiseaux présentés. Il n’est pas rare d’intercepter les critiques de certains exposants, entre les allées de l’exposition, souvent par jalousie…

15.jpg Ouverture au public de l’exposition internationale de canaris de couleurs à Malines (Belgique)

Les juges sont souvent les premiers blâmés lors d’un jugement trop sévère d’un oiseau de l’exposant. La critique est facile, mais se poser les bonnes questions ne l’est pas pour autant ! Mon oiseau est-il bien préparé et en forme pour cet événement ? N’était-il pas trop stressé lors du jugement ? A-t-il a été jugé dans les conditions optimales ? Gardons toujours à l’esprit que la canariculture est avant une passion et le verdict d’un juge n’est que son ressenti sur l’oiseau présenté.

17.jpg Les expositions permettent aussi de découvrir de nombreux stands proposant du matériel ou de l’alimentation pour les oiseaux.

18.jpg Le stand de la firme Cédé à l’exposition de Malines en Belgique

Le délogement

A la fin du week-end, le comité organisateur déloge les oiseaux des exposants. Comme à chaque concours, les amateurs s’impatientent de retrouver leurs petits champions. Ils espèrent déjà grappiller d’autres médailles aux futures expositions.

Conclusion

Même si elles souvent redoutées par les débutants, les expositions sont avant tout un lieu de partage entre passionnés. Elles permettront à l’amateur de juger la qualité de ses oiseaux, via l’œil aguerri des juges experts.

Un bon conseil, n’oubliez pas de visiter le championnat mondial (Janvier 2011) qui se déroulera à Tours en France.

Dates d’expositions en France

Toutes les dates importantes sont regroupées sur les sites des 3 fédérations françaises.

http://www.uof.asso.fr/ http://www.clubcde.com/ http://www.ffo.asso.fr/

Article rédigé par Cédric Courbois, pour la revue Oiseaux Passion n°7

mercredi, septembre 15 2010

Le Gloster Fancy

Canari de posture de forme ronde et au plumage soyeux, il possède un caractère à la fois jovial et posé. De type huppé ou non, il se décline sous plusieurs couleurs dont les plus courantes sont le vert, le bleu, le panaché ou encore le cinnamon.

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Jeune Gloster Consort vert schimmel posé sur le doigt de son éleveur. De par son caractère peu farouche, le Gloster peut aisément s'apprivoiser.

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Gloster Consort vert schimmel, 1er de sa série dans une exposition spécialisée. Le fond vert est autorisé pour les cages de présentation de type « Gloster ».

Depuis longtemps, ce canari de posture britannique connaît un engouement grandissant auprès des éleveurs de canaris de posture ; mais il est toutefois moins bien connu du grand public. Il est pourtant un compagnon idéal pour égayer une maison de son chant doux et mélodieux. Il se montre être également un très bon reproducteur ! Parent attentif et bon nourricier, son élevage ne présente pas de difficulté majeure. Il encourage les amateurs débutants à persévérer dans cette belle aventure qu’est la canariculture. Cependant, si cette race est facile à élever, il ne faut pas perdre de vue que les atouts de la réussite dans l’élevage sont la patience, l’expérience et un long travail de sélection.

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Femelle Consort isabelle jaune au nid. Nous remarquons les sourcils bien marqués.

L’origine du Gloster

Le Gloster tient son nom de la région du Gloucestershire. Il est apparu en 1925 en Grande-Bretagne quand Madame Rogerson, habitant à Cheltenham, présente pour la première fois à un show national, quelques canaris de type « Crested miniature ». Ces oiseaux ont été à la base du premier standard de la race. Il remporta un vif succès lors de sa présentation officielle à Londres en 1930. Précisons cependant que son origine n’est pas reconnue de tous. Le terme "Fancy" que l'on peut traduire par "fantaisie" est utilisé de manière générale pour beaucoup de canaris de posture de races anglaises comme le Fife Fancy, le Scotch Fancy, l'Irish Fancy.

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Jeunes Gloster au nid, de gauche à droite : Corona vert panaché, Corona isabelle blanc et Consort bleu.

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Jeune Corona bleu de 19 jours qui dévoile déjà ses rondeurs.

Présentation et morphologie

Il existe deux variétés de Gloster. Le premier est le Gloster Corona qui arbore une couronne, et le second est le Gloster Consort qui en est dépourvu. Cette couronne est plus souvent dénommée la huppe. Les deux types sont acceptés aux expositions et ils sont souvent classifiés dans des séries distinctes. Le Gloster est un canari de posture de petite taille, il mesure idéalement 11,5 cm ; cependant, il n’est pas rare de rencontrer des sujets mesurant de 12 à 13 cm. Le Gloster est un canari tout en rondeur, ce qui lui donne un aspect de « boule », si bien que la jonction tête-poitrine-dos est invisible. Le Gloster est sociable et agréable à contempler. C’est aussi un oiseau calme et facile à apprivoiser. Il se déplace sans agressivité en cage ou en volière, et reste toujours attentif.

Toutes les couleurs sont admises à l'exception de la pigmentation rouge, qui est exclue dans le standard de la race. On le retrouve sous une panoplie de tonalités différentes et le panachage est autorisé. Aujourd’hui, outre le vert, le bleu ou le cinnamon (brun à fond jaune) et le fawn (brun à fond blanc), nous pouvons découvrir le Gloster en agate, isabelle et satiné.

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Jeune femelle corona cinnamon à peine sortie du nid.

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Deux jeunes Gloster de 2 jours attendant la becquée.

Le standard

La tête

La tête du Gloster Consort doit être bien ronde et large avec des sourcils bien marqués. Les joues sont pleines et le bec court et conique. La huppe du Gloster Corona est également bien ronde et en forme de parapluie. Les plumes formant la huppe sont disposées en roue de bicyclette, pas trop courtes pour ne pas découvrir totalement l’œil, ni trop longues pour ne pas couvrir le bec. L’œil est vif et brillant. Le point central de la huppe doit être de la taille d’une tête d’épingle.

Les défauts les plus fréquents chez le Gloster Consort sont : une tête plate ou pincée, pas de sourcil ou encore la présence de petites plumes frisées derrière l’œil (cornes). Chez le Gloster Corona, les défauts sont souvent : une huppe ovale, mal centrée ou ouverte, un point central trop grand, la présence d’un trou dans la nuque.

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Jeune Corona vert panaché schimmel prêt pour sa première sortie du nid.

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Si la moyenne est de trois jeunes par nid, il n'est pas rare d'observer des couvées de quatre ou cinq jeunes.

Le corps

Le dos est bien rempli, voire bombé. Un dos trop plat ou creux est jugé fautif par le juge. La poitrine est ronde, large et trapue, mais une poitrine trop lourde sera pénalisée. Les ailes sont courtes, collées au corps sans se croiser.

La taille

Si la taille maximale, jusqu’ici autorisée, était de 11,5 cm, le standard actuel a remplacé cette norme chiffrée par cette remarque : « le plus petit possible ».

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Jeune Consort fawn.

Le maintien

L’oiseau doit se présenter fièrement, les pattes légèrement fléchies, dans une position semi-érigée ne laissant pas apparaître les cuisses.

Le plumage et la queue

Le plumage doit être doux, propre, de couleur brillante. Les plumes ne peuvent présenter de frisures, elles doivent épouser la forme de l’oiseau, nous parlons alors d'un plumage bien fermé. Les lumps (kystes folliculaires) visibles sont fautifs. La queue doit être courte et étroite dans le prolongement de l’inclinaison du corps. Elle doit être complète et égale. Une queue en forme de queue d'hirondelle est considérée comme fautive.

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Détails de la fiche de jugements :

  • Tête et huppe : 20
  • Corps : 20
  • Taille : 20
  • Plumage : 15
  • Maintien : 10
  • Jambes et pattes : 5
  • Queue : 5
  • Condition : 5

  • Total : 100

Les expositions

Après la saison d'élevage et le sevrage des jeunes, vient le temps de la sélection et de l'entraînement en vue des expositions. Avant tout, il faut connaître la théorie, c'est-à-dire connaître le standard, le comprendre et savoir l'interpréter. Mais aussi, connaître les qualités et surtout les défauts de ses oiseaux. Pour se faire une bonne idée du standard, il est vivement conseillé aux débutants de se rendre aux expositions de leur région afin de se faire l'œil.

Bien que le Gloster occupe une grande place dans les expositions classiques (+/- 30 à 40%), il existe d’autres expositions plus spécialisées qui lui sont tout particulièrement réservées. Ces expositions, dîtes « de jugement à l’Anglaise », se déroulent le temps d’une journée sans fiche de jugement et sans classement par nombre de points. Les oiseaux sont classés en séries différentes selon leur type, qu’ils soient Gloster Consort ou Gloster Corona, et selon leur couleur. Le jugement se fait par comparaison. Le juge retient alors les sept meilleurs sujets et seuls eux, sont classés. Les premiers de chaque série sont alors rejugés entre eux, afin de décerner les « best ». Les exposants débutants peuvent tenter leur chance en classe « novice », tandis que les exposants chevronnés ont déjà leur place en classe « champion ». Les Gloster sont exposés dans des cages d'exposition qui leur sont propres. Elles se différencient par leurs dimensions, par la grille de façade qui présente un trou au centre et également, de plus en plus, par leur couleur de fond, le vert clair, bien que le blanc soit encore accepté.

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L’alimentation

Le Gloster peut se contenter d'un mélange classique de graines pour canari, cependant, comme il a tendance à l'embonpoint, il est conseillé d'alléger le mélange de base en augmentant le pourcentage d'alpiste. Il existe également des mélanges de graines « posture » mieux appropriés à leur régime alimentaire. Moins riche, ce mélange est composé d’une quantité plus importante d'alpiste, mais ne contient pas de navette. Pour le reste, il appréciera bien entendu les diverses friandises et compléments comme des fruits et légumes.

L’élevage

L’élevage du Gloster ne diffère guère de celui des autres canaris dans la pratique générale, si ce n’est quelques précautions bonnes à prendre lors de la préparation et du choix de l'accouplement.

Le Gloster est souvent conseillé aux éleveurs désireux de débuter l'élevage des canaris de posture. Généralement bon reproducteur, le Gloster peut s’élever, soit en couple, soit alternativement, en utilisant un mâle pour plusieurs femelles. Les femelles sont, en règle générale, des mères attentives et les mâles sont également de bons nourriciers, si bien que certains éleveurs ont souvent recours au Gloster comme couple de soutien. On accouplera généralement Gloster Consort x Corona et vice et versa. Le mariage Gloster Consort x Gloster Consort peut se pratiquer mais ne génère que très peu d’intérêt. Par contre, l’accouplement Gloster Corona x Gloster Corona est totalement à proscrire car, tout comme le facteur blanc dominant ou intensif, la rencontre de ce double facteur « huppe » provoquera une mortalité de plus ou moins 25% des oisillons. Les rescapés présentent alors des défauts de huppe. Du point de vue de la préparation, il faut veiller à bien dégager les organes sexuels en coupant soigneusement les plumes autour du cloaque, qui pourraient gêner la fécondation. Il est parfois nécessaire de tailler la huppe des Gloster Corona afin de bien dégager les yeux pour faciliter le nourrissage des petits. Si le temps d'incubation est identique à celui des autres canaris, Il est courant de constater que les jeunes Gloster évoluent plus vite. Il n'est pas rare de devoir les baguer à 4-5 jours et de les voir quitter le nid vers 17-20 jours.

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Le choix des accouplements est très important et celui-ci va de pair avec une sélection rigoureuse qui commence évidemment par des critères de forme, mais il ne faut certainement pas négliger pour autant la qualité du plumage. Si les accouplements schimmel x schimmel (plumage long et souple dont la plume n’est pas colorée jusqu’à son extrémité et dont l’aspect givré donne une impression de dilution de la couleur à l’inverse du plumage intensif) sont très courants, ce type d'accouplement ne peut se répéter de génération en génération sans tenir compte de la texture et de la longueur de la plume. Les accouplements répétés de sujets à plumes longues, provoquent l'apparition de kystes folliculaire (lumps). Afin d'éviter de tels problèmes, il est indispensable de posséder dans son élevage, de bons intensifs et des schimmels à plumes courtes voire dures. La connaissance de la plume est donc primordiale. L'usage des couleurs comme le cinnamon, le fawn, l'agate, l'isabelle et le satiné doit se faire avec la plus grande prudence car, très vite, la qualité de forme et de plumage risque d'en être diminuée. D'un point de vue génétique, seul le mâle peut être porteur d'une couleur autre que celle de son phénotype (caractéristiques visibles). Il est donc conseillé de posséder au moins 75% de vert dans son cheptel de reproducteurs et d'avoir recours aux sujets intensifs au moins une fois toutes les trois générations. Les conseils d'éleveurs expérimentés seront très précieux en la matière.

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Qu’il soit Consort ou Corona, vert ou satiné blanc, de compagnie ou d’élevage, ce petit canari saura vous séduire tant il possède d’innombrables qualités ! Il saura se faire aimer de son propriétaire et respecter de son éleveur.

Article et Photos par David De Leersnijder, pour la revue Oiseaux Passion n°6

samedi, mai 8 2010

Au Paradis des Canaris - Mes installations

Passionné depuis ma plus tendre enfance par la canariculture, j’espère via ma plume vous donner des ailes à la lecture de mon article. De nationalité belge et du haut de mes 25 ans, j’ai toujours été bercé par mon grand-père et mon père aux chants merveilleux des canaris. Cette passion a réellement pris forme suite à une élocution présentée à l’école devant mes camarades de 6ème primaire à l’âge de 12 ans, qui à l’époque avait surpris plus d’un.

Le 11 novembre 1999, je mis en ligne les premières pages d’Au Paradis des Canaris sur Internet. Au fil du temps, cette passion n’a cessé de grandir, mais mes parents ne voulaient plus d’oiseaux à la maison, car mon père abandonna l’élevage des canaris en 1998. Jusqu’au jour ou l’envie a pris le dessus et vers la fin de l’année 2005, un éleveur de canaris de postures m’offrit mon premier couple de Glosters. Et puis voilà, comme on dit : « On commence avec un couple et… », vous connaissez la suite.

En 2006 et 2007, je mis en pratique les conseils de nombreux éleveurs glanés sur le monde du Web mais aussi lors de manifestations ornithologiques. Il est important de dissocier les conseils et astuces de chacun pour se forger sa propre opinion sur l’élevage des canaris.

Pendant ce laps de temps, j’occupais une ancienne annexe qui servait aussi de remises pour les outils de jardin, les dimensions de la pièce était respectivement de 2m sur 2m50, ce qui était très limité. Mes parents voulurent entreprendre des travaux pour rénover ce vieux bâtiment et permettre à mon père de réaliser sa nouvelle pièce d’élevage destinée à ses psittacidés. Comme quoi, la passion ne nous quitte jamais. De ce fait, deux possibilités se présentaient à moi, soit tout abandonné ou réaliser ma propre pièce d’élevage. Bien sur, j’ai choisi la deuxième option. Désormais vous en savez un peu plus sur moi, je vais vous présenter en détails ma deuxième ‘’maison’’, de sa conception à maintenant.

L’idée de réaliser une pièce d’élevage à ma façon m’enchantait énormément malgré les quelques déboires. Après avoir choisi l’emplacement de cette nouvelle pièce sur le terrain appartenant à mes parents, j’entrepris avec mon père l’abattage et le dessouchage des sapins présents, quel amusement…

Etant donné que le terrain est en pente, nous avons eu recours à une pelleteuse de 5,5 T pour retirer l’équivalent de 3 camions de terre. Début mai 2008, la dalle en béton est coulée, elle a une superficie de pratiquement 50m², avec une profondeur de 20cm. L’assemblage du chalet fut assez facile et rapide, de plus, j’ai préalablement traité le bois sur toute sa surface, rainures comprises avec de la lasure et à ce titre plus de 20 litres ont été nécessaire. Après avoir terminé le chalet, le sol a été carrelé à l’intérieur y compris dans l’annexe pour faciliter l’entretien.

Dans l’annexe, à droite du chalet, je range le matériel nécessaire lors des expositions ou autres. 1.jpg

Les deux volières extérieures équipées d’un sas de sécurité. 2.jpg

La grande volière en coin. 3.jpg

Sanitaire

L’erreur que j’ai pu commettre, c’est l’oubli de l’évacuation des eaux usées. Lors du coffrage pour le béton, j’aurais du placer un tuyau d’évacuation, mais je n’ai pas eu d’autre choix que de mettre cette évacuation semi-apparente, une fois l’erreur commise. Concernant l’arrivée d’eau, je ne regrette pas d’y avoir installé l’eau chaude, car le nettoyage du matériel en saison froide, dans une eau glacée, ce n’est pas la joie.

Électricité

Pour éviter des soucis, j’ai installé un disjoncteur de 20A à l’intérieur du chalet. L’équipement électrique est un point à ne pas négliger, il est important de prendre ses dispositions concernant le nombre de prises. A titre d’exemple, vous aurez peut être besoin d’une alarme, un dimmer, un aspirateur, un purificateur d’air, un ioniseur, un diffuseur d’huiles essentielles, une radio, un humidificateur ou un déshumidificateur, etc.

Le chalet est équipé d’une alarme. 8.jpg

Configuration de la pièce d’élevage

Elle est composée de 3 volières intérieures modulables, deux de 1m sur 1m60 et une de 1m40 sur 1m60. Dans ces volières, j’ai placé 240 perchoirs anti-picage pour la simple raison que l’on compte généralement 2 perchoirs par oiseau. Le sol des volières est recouvert de copeaux de hêtre (numéro 6). Les canaris ont la possibilité de se rendre à l’extérieur d’avril à octobre et de bénéficier des deux volières aux dimensions suivantes, une de 3m50 sur 1m20 et l’autre de 9m50 sur 1m20. Ces deux grandes volières disposent de brumisateurs (type Gardena) reliés à un programmateur pour rafraichir les oiseaux lors de la saison estivale.

Les accessoires sont stockés dans de grandes boites en plastique. 9.jpg

Au nombre de 60, les batteries d’élevage sont utilisées lors de la reproduction et de la préparation aux expositions. Au départ, elles disposaient de tiroirs comme fond de cage, mais j’ai remplacé ceux-ci par des grilles (caillebotis), pour éviter tout contact des oiseaux avec leurs fientes et ainsi limiter le risque de maladies. Pour faciliter le nettoyage en dessous de ces grilles, je dispose 3 feuilles de papier qui sert normalement à l’emballage des cornets de frites. Ces feuilles sont absorbantes et aux dimensions des batteries. J’ai opté pour l’utilisation de perchoirs en plastique et d’abreuvoirs anti-algue (bleutés).

Pour sexer facilement les oiseaux par leur chant, je les place individuellement par cage. 11.jpg

Une étagère spécialement prévue pour le stockage des médicaments et soins se situe dans le coin du chalet. 12.jpg

Luminosité / Température / Hygrométrie / Traitement de l’air

Les canaris sont élevés à la lumière artificielle à l’aide d’un dimmer relié à deux ampoules incandescentes (simulation du lever et coucher du soleil) et à 3 néons (lumière du jour). Cet appareil a toute son utilité pour ajuster correctement la luminosité tout au long de l’année et surtout en période de préparation à l’élevage.

L’inconvénient d’un chalet, c’est la différence de température entre la saison estivale et hivernale. Ce qui a pour inconvénient de dilater ou contracter le bois du chalet. Il était donc impératif lors de sa conception de ne rien fixer aux murs et de prévoir un écart entre le sommet des volières intérieures et le plafond. Les canaris supportent bien le froid, par contre là ou ils sont le plus sensibles, c’est aux courants d’air.

Le taux hygrométrique est régulé à l’aide d’un déshumidificateur d’air. Sans ce dernier, l’humidité ambiante surtout en hiver, est trop importante et accentue les problèmes respiratoires des oiseaux, mais aussi la prolifération de bactéries. L’élevage des canaris requiert un taux d’humidité entre 65 et 70 %.

Pour obtenir un air sain et renouvelé, j’utilise un purificateur d’air qui a pour but de réduire l’exposition des polluants présents dans la pièce (produits chimiques ou allergènes). De chaque coté du chalet, des grilles de ventilation permettent de faire circuler l’air extérieur dans la pièce.

Au centre de la pièce, on retrouve le déshumidificateur d’air, le purificateur d’air, le diffuseur d’huiles essentielles et la radio. 10.jpg

Ces 4 paramètres importants sont à prendre en compte lors de la réalisation d’une pièce d’élevage.

Les 3 volières intérieures 6.jpg

Les mâles sont séparés des femelles lors de la saison de repos. 7.jpg

Alimentations et Soins

Le choix d’une bonne alimentation est crucial pour garantir un régime équilibré à nos protégés. J’utilise avec succès les mélanges de graines de chez BEYERS, et plus précisément le mélange canari sans navette ou j’ajoute 1 kg de graines de santé par sac de 20 kg. La ration quotidienne par oiseau est d’une cuillère à café, équivalent à 6 grammes. Il est inutile de surdoser la nourriture, car le canari sélectionnera ses graines préférées et laissera de coté les autres. Les oiseaux ont à leur disposition du Grit et du Charbon de bois en permanence. Une à deux fois par semaine, un peu de verdure récoltée dans le petit potager confectionné spécialement pour les oiseaux, on y retrouve salades, chicorées, onagres, ….

Utilisée quotidiennement, la desserte me permet de nourrir les canaris plus aisément. 13.jpg

En période de repos, les canaris bénéficient de deux fois par semaine, de la pâtée aux œufs de la marque Cédé Morbido mélangé à du Breedmax (10 mesures pour 1 kg de pâtée) et en pleine saison de reproduction, la pâtée est donnée à volonté.

L’eau du robinet est renouvelée quotidiennement dans les abreuvoirs et ceux-ci sont nettoyés un jour sur deux.

J’ai confectionné un petit potager spécialement pour les oiseaux. 5.jpg

Le nettoyage des cages et volières est effectué une fois par semaine. J’utilise un produit désinfectant (Bird Well Super) pour les accessoires.

Une fois par trimestre, je traite les canaris contre les poux en appliquant une goutte de Frontline dans la nuque de l’oiseau à l’aide d’un coton-tige, ce produit est utilisé à la base pour les chats et chiens.

Les canaris (Jaune et Agate Opale Blanc) profitent de l’extérieur. 4.jpg

Projets futurs

Les idées ne manquent pas, mais le facteur ‘temps’ est souvent l’élément dissuasif qui vient contrer les éventuels projets. Toujours est-il que j’aimerai à l’heure actuelle, me perfectionner dans l’élevage des Lipochromes Jaune.

Quelques couples lors de la reproduction 2009. 14.jpg

Conclusion

Une pièce d’élevage se doit d’être fonctionnelle et bien agencée. Elle est le reflet de chaque éleveur, car n’oubliez pas que c’est aussi votre carte de visite. Il est important que vous vous sentiez bien à l’intérieur de celle-ci ainsi que vos locataires.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la réalisation de la pièce d’élevage, je vous invite à consulter mon site Au Paradis des Canaris, ou j’en parle plus en détails : http://www.apdcanari.com/

Article rédigé par Cédric Courbois

La Reproduction chez les Canaris

Attendue avec impatience, la saison de reproduction commence tout doucement dans la plupart des élevages amateurs ou expérimentés.

L'élevage débute chez les canaris vers la mi-mars. Les canariculteurs choisissent souvent la date du 19 mars, dont le dicton est « Pour la Saint Joseph, chaque oiseau bâtit son château ». A cette période de l'année, les oiseaux de la nature entame la saison des amours.

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Anatomie du canari

Le système reproducteur des canaris est très éloigné de celui de l'homme. Le male et la femelle possède tous les deux un cloaque. Il s'agit de la partie terminale du système reproducteur, urinaire et digestif des oiseaux. Pour se reproduire, le mâle grimpe sur le dos de la femelle de manière à ce que les deux cloaques rentrent en contact. Il s'agit d'une position périlleuse et par conséquent elle ne dure que quelques secondes mais peut se répéter une ou plusieurs fois par jour.

La femelle n’a qu’un ovaire fonctionnel qui ressemble à une grappe de raisins. A l'intérieur de cet ovaire se trouvent les follicules (le jaune d’œuf) à différents stades de développement. Lorsqu'un follicule est prêt, il est évacué de l'ovaire et reste quelques instants dans le pavillon de l'ovaire. C'est à cet endroit que le follicule rencontre le sperme et donc cela déterminera si l'œuf sera fertile ou non. Ensuite, notre follicule va rejoindre l'oviducte où les différentes membranes vont se déposer (blanc de l'œuf tout d'abord puis un peu plus loin, la membrane de l'œuf et la chambre à air). Enfin, arrivé dans l'utérus, l'œuf prendra sa coquille de calcaire. L’œuf mettra entre 18-48 heures pour réaliser tout le parcours.

Choix des reproducteurs

A partir du mois d'octobre jusqu'à fin janvier, de nombreux oiseaux seront destinés à la vente. C'est à ce moment là, ou l'éleveur sélectionnera ses futurs reproducteurs. Il est conseillé de choisir des oiseaux âgés de minimum 10 mois pour la reproduction. Une femelle peut reproduire correctement jusqu'à l'âge de 4 ans et 5 ans pour un mâle.

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L'oiseau devra être en parfaite santé, il sera vif, fier, avec un plumage radieux, les pattes seront lisses et bien entretenues. En soufflant sur le ventre du canari, la peau doit être de couleur jaune orangé et non d'une couleur violacé (signes de maladies).

Sexage des canaris

Pour éviter des surprises lors de l'accouplement, l'éleveur veillera à sexer ses oiseaux avant de débuter la saison de reproduction.

On distingue facilement les mâles par leur chant, même s'il peut arriver à une femelle de chanter pratiquement comme un mâle.

Pour déterminer le sexe de l'oiseau, il suffit de souffler sur le bas ventre au niveau du cloaque. Les femelles ont leur sexe qui se termine dans le prolongement du corps, tandis que les mâles ont une excroissance de l'appareil génital, bien visible au moment de la reproduction.

Mâle elevage_18_mai_2009__159.jpg

Femelle elevage_18_mai_2009__162.jpg

L'éleveur peut avoir recours à une bague amovible de couleurs (généralement en plastique), une fois qu'il a déterminé le sexe de ses occupants. Il aura ainsi une vision plus large sur le nombre de couples qu'il pourra former.

Choix du matériel d'élevage

L'éleveur choisira une cage spacieuse pour ses futurs occupants avec de préférence, une séparation centrale. Cette cage devra faire au minimum 60 cm x 40 cm x 30 cm. Elle pourra disposer d'une grille de fond de cage pour permettre aux oiseaux de ne pas être en contact avec leurs fientes et donc limiter le risque de maladies. Le canari vole en longueur, donc il est important que cette cage soit plus longue que haute. Les barreaux de la cage pour les canaris (becs droits) sont verticaux.

Des perchoirs stables permettront au mâle de cocher plus précisément sa dulcinée.

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Le nid sera soit en plastique, en terre cuite, ou en osier. Le plastique permet de nettoyer plus facilement le nid, tandis que le nid en terre cuite (poreux) permet de garder une humidité plus importante à l'intérieur de celui-ci. De nos jours, la plupart des amateurs utilisent le nid en plastique en forme de nichoir. Pour éviter de retrouver les œufs au fond de la cage, il est conseillé de fixer un feutre "antidérapant" dans le fond de chaque nid.

Il existe différents matériaux pour la construction du nid, de la charpie, du sisal, du coton, de la mousse séchée du jardin, de la fibre de coco, des fils de jute,...

Préparation

Beaucoup de personnes ignorent que l'accouplement de deux canaris, ne se prépare pas quelques jours auparavant, mais bien tout au long de l'année. C'est pour cette raison, que l'éleveur doit veiller à garantir une bonne santé et une bonne hygiène de vie à ses protégés. Les femelles sont généralement plus vite prêtes pour reproduire. Il est donc conseillé de séparer les mâles 2 mois avant d'accoupler. Les femelles pourront profiter de la volière commune au maximum, tandis que les mâles prendront place individuellement dans les cages de reproduction.

L'alimentation et les apports en vitamines seront différents pour les deux sexes. Pour les femelles, le choix de leur alimentation sera plus riche. De la pâtée aux œufs sera donnée deux fois par semaine jusqu'au début de la reproduction. Le choix d'une bonne alimentation est important ainsi qu'une eau renouvelée quotidiennement.

Facteurs de reproduction

L'élevage des canaris requière une lumière quotidienne de minimum 14 heures, et d'une température de 15 degrés Celsius (conditions optimales). La reproduction est enclenchée grâce à l'augmentation de lumière qui va agir sur l'hypophyse des oiseaux. C'est pour cette raison, que la date du 19 mars est retenue, car le temps de luminosité est suffisant en condition naturelle.

Quelques amateurs choisiront de débuter la reproduction au mois de janvier ou février, afin de terminer l'élevage plus tôt et pour obtenir des oiseaux plus costauds en vue des expositions. Avec cette méthode, l'utilisation d'un dimmer est vivement conseillée, pour permettre l'augmentation progressive de la lumière jusqu'au 14 heures nécessaires pour reproduire.

Toilletage des parents

Pour les races ou le plumage est assez long (surtout les schimmels), comme le gloster ou norwich par exemple, il est vivement conseillé de toiletter les oiseaux autour de leur cloaque, en coupant à l'aide d'un ciseau le surplus de plumes. Il ne faut cependant pas couper le plumeau (plumes entourant le sexe de l'oiseau), car elles permettent une meilleure transmission du liquide séminale lors de l'accouplement.

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Pour éviter des dégâts dans les nids (perçage des œufs), les ongles des reproducteurs doivent être recoupées.

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Afin de garantir un bon nourrissage, le bec des parents doit être de forme conique. Quand l’avant bec est trop long, l'excédent est à couper à l'aide d'une paire de petits ciseaux et il sera égalisé avec une lime à ongles.

Début de la reproduction

Une fois le nid terminé, la femelle commencera à pondre un œuf par jour, le matin de bonne heure, généralement après le levé du soleil. En moyenne, on peut compter 4 œufs par couvée. Le record connu à l'heure actuelle est de 9 œufs pondus. Il peut arriver que la femelle ne ponde pas un jour, mais le jour suivant. Dès que la femelle aura pondu, l'œuf tacheté de couleur gris bleuté sera retiré dans la matinée, après chaque nouvelle ponte et il sera remplacé par un œuf dit factice (oeuf en plastique, petite bille,...). Les canaris ne font pas la différence entre un œuf ou plusieurs dans leur nid, il n'est donc pas obligatoire de remplacer tous les œufs pondus par des factices, un seul suffira. La femelle commencera sûrement à couver l'œuf factice à partir du 3ème œuf pondu. L'utilisation d'oeufs factices permet de garantir une croissance constante au niveau des jeunes.

Pendant la période de ponte, les oeufs seront disposés dans un petit récipient ouvert, contenant par exemple des graines d'alpiste ou de l'ouate, à température ambiante. Il n'est pas nécessaire de retourner les oeufs quotidiennement, du moment ou l'oeuf est placé la pointe en bas.

Pour distinguer plus aisément la fin de la ponte, le dernier œuf pondu sera généralement plus bleuté que les précédents. Il faut savoir qu'un œuf retiré et non couvé, est valable une dizaine de jours.

Après la ponte, les œufs seront restitués au couple en les déposant délicatement dans leur nid. La couvaison commence réellement à partir de ce moment là. Afin de ne pas fatiguer la femelle, à couver inutilement, il est préférable de mirer les œufs à partir du sixième ou septième jour. Pour le mirage des œufs, il y a différentes techniques, mais la plus simple est d'utiliser une petite lampe de poche ou stylo mireur pour vérifier la bonne fécondité de ceux-ci. Un œuf fécondé est plus opaque à la lumière et laisse apparaitre parfois quelques vaisseaux sanguins. Tandis qu'un œuf non fécondé, dit œuf clair, est transparent. Si, un ou plusieurs œufs devaient s'avérer clairs, ceux-ci seraient retirés, ainsi que le nid, si la totalité était non fécondée. L'éclosion aura lieu vers le 13ème ou 14ème jour de couvaison.

Oeuf fécondé apdcanari_2_tour_j6_21_mars_06__024.jpg

Elevage des Nouveaux-Nés

Quand les poussins viennent juste de sortir de l’œuf, ils sont mouillés, ils ont une tête disproportionné par rapport à la grosseur de leur corps et les yeux sont clos. A partir du deuxième jour de vie, le duvet qui recouvre leur corps devient plus fin et, au bout de huit jours, ils ont doublé de volume, ouvert les yeux et réclament de la nourriture avec toujours plus d’insistance. Cette nourriture sera constituée de pâtée à base d’œufs, celle-ci doit être légèrement humidifiée et disposée dans une mangeoire, elle sera remplacée deux à trois fois par jour.

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Pendant les premiers jours de la vie, les petits réclament à manger continuellement. A mesure qu’ils se développent, la quantité de nourriture qu’ils peuvent avaler est plus importante et, par conséquent, les becquées deviennent moins fréquentes. Le mâle, aide la femelle à donner la becquée aux petits et la remplace sur le nid quand elle doit s’absenter pendant quelques instants.

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Entre le 18ème et le 20ème jour, les petits abandonnent le nid ; à trois semaines, ils commencent à pépier ; vers le 25ème jour, ils se nourrissent tout seuls. Trois semaines après leur naissance, leur alimentation doit nécessairement subir quelques modifications ; on réduit graduellement la quantité de pâtée à l’œuf pour le remplacer par un mélange de graines.

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Le baguage des oisillons

Vers le 6ème où 7ème jour, l'oisillon pourra recevoir une bague fermée (carte d'identité).

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Tenir le jeune dans une main et la bague dans l'autre. Passer les 3 doigts antérieurs dans la bague. Glisser la bague en tenant le doigt postérieur parallèlement à la patte du jeune.

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Une fois la bague passée le plus loin possible sur la patte (sans forcer), un cure dents permettra de ressortir le doigt postérieur de la bague. A cet âge là, les os de la patte ne sont pas encore solidifiés, c'est toujours du cartilage.

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Pour s'assurer que le jeune n'a pas été bagué trop tôt, il suffit d'essayer de faire ressortir la bague de la patte de l'oisillon, sans forcer. Dans le cas, ou la bague s'enlève facilement, il est conseillé de la retirer et d'essayer de le baguer à nouveau, le lendemain.

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Le jeune est bagué.

Pour éviter de retrouver les jeunes hors de la cage à cause des parents, il est parfois nécessaire d’entourer la bague de l'oisillon par un sparadrap de couleur chair.

Article rédigé par Cédric Courbois

jeudi, janvier 28 2010

Quelques caractéristiques du Gloster

Description de la huppe

  • La huppe doit être bien équilibrée, c'est-à-dire régulière, ronde frôlant le bec, passant par le milieu de l'oeil, descendant derrière l'oeil de chaque côté vers les joues et se fondant dans la nuque.
  • La huppe doit aussi être bien pleine, sans cassure et en forme de coupole comme un parapluie.
  • Elle doit présenter un point central bien au centre de la tête, à hauteur de l'oeil et le plus petit possible.
  • Il faut veiller à l'absence de plumes dressées dans la huppe et de trou dans la nuque.
  • La couleur de la huppe doit être vive avec une plume riche et soyeuse.
  • Les principaux défauts : huppe ovale, cornée, point central trop grand, trou dans la nuque, huppe fendue...

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Description de la tête

  • La tête doit être bien ronde de profil en partant au-dessus du bec pour former une courbe régulière, sans plat au sommet du crâne.
  • De face, elle doit démarrer bien large au -dessus du bec sans laisser voir les yeux.
  • Elle doit être le support idéal de la huppe en forme de coupole décrite ci-avant.
  • Un léger sourcil doit marquer l'oeil de chaque côté sans le cacher.
  • La tête doit aussi présenter deux joues bien remplies.
  • Les principaux défauts : tête pincée présentant une ligne partant de l'oeil jusqu'à la nuque et se terminant par des "cornes", oeil visible du dessus (défaut encore plus grave chez les mâles !).

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Description du corps

  • Le dos ne peut pas présenter de creux, il doit être une suite idéale à la courbe de la tête.
  • Le cou descend comme une cagoule sur les épaules, sans cassure entre la tête et le corps.
  • La poitrine doit être large et ronde vue de face comme de profil.
  • Le corps, très court, présente une courbe qui remonte immédiatement derrière les pattes.
  • Les ailes doivent être bien portées près du dos.
  • Les principaux défauts : corps trop long, pas de poitrine ou poitrine trop proéminente, mauvais port d'ailes, ailes trop longues ou ouvertes en éventail.

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Description de la queue

  • Elle doit être courte, étroite et en forme de tuyau de pipe, dans la même ligne que le dos, en proportion avec le corps.
  • Les principaux défauts : queue trop longue, ouverte, en forme de queue de poisson.

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Description du plumage

  • Il doit être serré, fermé et doit donner clairement l'apparence de la bonne qualité et de la bonne couleur de fond naturelle.
  • Il ne faut pas négliger son importance.
  • Les principaux défauts : plumage long, terne, délavé.
  • Ceci est la conséquence d'accouplements schimmel X schimmel d'oiseaux à mauvais plumage favorisant l'apparition des lumps (kystes folliculaires).

Description des pattes et du bec

  • Les pattes sont courtes avec les cuisses invisibles.
  • Le bec doit être court et conique.

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Le maintien

  • Le Gloster doit prendre une position semi-érigée sur ses pattes courtes.
  • Il saute calmement d'un perchoir à l'autre sans frayeur, il est vif et curieux.
  • N'oubliez pas qu'un oiseau calme se relâche et montre ses qualités.
  • Les principaux défauts : oiseau nerveux, oiseau affalé sur le perchoir.

La taille

  • Tendant vers la miniature, mais je pense qu'il vaut mieux un oiseau un peu long avec de bonnes formes et proportions, qu'un oiseau court sans qualités.

La condition

  • Le Gloster doit montrer une bonne santé et être bien propre.

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Remarques générales

Le Gloster est un oiseau à part entière, il n'est pas un mini-norwich, ni un mini-crest. Il faut éviter de le comparer à ces oiseaux.

En plus, de la miniature, le Gloster doit avoir les qualités reprises ci-dessous. Son plumage doit être impeccable, car, seul un bon plumage nous permettra de juger des formes et des qualités exactes de l'oiseau.

Les dessins que vous trouverez dans cet article ont été réalisé par l'auteur d'après le standard officiel de l'I.G.B.A. (International Gloster Breeder Association).

Article rédigé par Dominique FRENOY

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