Tu veux monter ou descendre la page ?

Canariculture › Les canaris de posture

Fil des billets

mercredi, septembre 15 2010

Le Gloster Fancy

Canari de posture de forme ronde et au plumage soyeux, il possède un caractère à la fois jovial et posé. De type huppé ou non, il se décline sous plusieurs couleurs dont les plus courantes sont le vert, le bleu, le panaché ou encore le cinnamon.

photo_5.JPG

Jeune Gloster Consort vert schimmel posé sur le doigt de son éleveur. De par son caractère peu farouche, le Gloster peut aisément s'apprivoiser.

photo_6.jpg

Gloster Consort vert schimmel, 1er de sa série dans une exposition spécialisée. Le fond vert est autorisé pour les cages de présentation de type « Gloster ».

Depuis longtemps, ce canari de posture britannique connaît un engouement grandissant auprès des éleveurs de canaris de posture ; mais il est toutefois moins bien connu du grand public. Il est pourtant un compagnon idéal pour égayer une maison de son chant doux et mélodieux. Il se montre être également un très bon reproducteur ! Parent attentif et bon nourricier, son élevage ne présente pas de difficulté majeure. Il encourage les amateurs débutants à persévérer dans cette belle aventure qu’est la canariculture. Cependant, si cette race est facile à élever, il ne faut pas perdre de vue que les atouts de la réussite dans l’élevage sont la patience, l’expérience et un long travail de sélection.

photo_11.JPG

Femelle Consort isabelle jaune au nid. Nous remarquons les sourcils bien marqués.

L’origine du Gloster

Le Gloster tient son nom de la région du Gloucestershire. Il est apparu en 1925 en Grande-Bretagne quand Madame Rogerson, habitant à Cheltenham, présente pour la première fois à un show national, quelques canaris de type « Crested miniature ». Ces oiseaux ont été à la base du premier standard de la race. Il remporta un vif succès lors de sa présentation officielle à Londres en 1930. Précisons cependant que son origine n’est pas reconnue de tous. Le terme "Fancy" que l'on peut traduire par "fantaisie" est utilisé de manière générale pour beaucoup de canaris de posture de races anglaises comme le Fife Fancy, le Scotch Fancy, l'Irish Fancy.

photo_16.jpg

Jeunes Gloster au nid, de gauche à droite : Corona vert panaché, Corona isabelle blanc et Consort bleu.

photo_17.jpg

Jeune Corona bleu de 19 jours qui dévoile déjà ses rondeurs.

Présentation et morphologie

Il existe deux variétés de Gloster. Le premier est le Gloster Corona qui arbore une couronne, et le second est le Gloster Consort qui en est dépourvu. Cette couronne est plus souvent dénommée la huppe. Les deux types sont acceptés aux expositions et ils sont souvent classifiés dans des séries distinctes. Le Gloster est un canari de posture de petite taille, il mesure idéalement 11,5 cm ; cependant, il n’est pas rare de rencontrer des sujets mesurant de 12 à 13 cm. Le Gloster est un canari tout en rondeur, ce qui lui donne un aspect de « boule », si bien que la jonction tête-poitrine-dos est invisible. Le Gloster est sociable et agréable à contempler. C’est aussi un oiseau calme et facile à apprivoiser. Il se déplace sans agressivité en cage ou en volière, et reste toujours attentif.

Toutes les couleurs sont admises à l'exception de la pigmentation rouge, qui est exclue dans le standard de la race. On le retrouve sous une panoplie de tonalités différentes et le panachage est autorisé. Aujourd’hui, outre le vert, le bleu ou le cinnamon (brun à fond jaune) et le fawn (brun à fond blanc), nous pouvons découvrir le Gloster en agate, isabelle et satiné.

photo_18.jpg

Jeune femelle corona cinnamon à peine sortie du nid.

photo_19.jpg

Deux jeunes Gloster de 2 jours attendant la becquée.

Le standard

La tête

La tête du Gloster Consort doit être bien ronde et large avec des sourcils bien marqués. Les joues sont pleines et le bec court et conique. La huppe du Gloster Corona est également bien ronde et en forme de parapluie. Les plumes formant la huppe sont disposées en roue de bicyclette, pas trop courtes pour ne pas découvrir totalement l’œil, ni trop longues pour ne pas couvrir le bec. L’œil est vif et brillant. Le point central de la huppe doit être de la taille d’une tête d’épingle.

Les défauts les plus fréquents chez le Gloster Consort sont : une tête plate ou pincée, pas de sourcil ou encore la présence de petites plumes frisées derrière l’œil (cornes). Chez le Gloster Corona, les défauts sont souvent : une huppe ovale, mal centrée ou ouverte, un point central trop grand, la présence d’un trou dans la nuque.

Photo_20.jpg

Jeune Corona vert panaché schimmel prêt pour sa première sortie du nid.

Photo_21.jpg

Si la moyenne est de trois jeunes par nid, il n'est pas rare d'observer des couvées de quatre ou cinq jeunes.

Le corps

Le dos est bien rempli, voire bombé. Un dos trop plat ou creux est jugé fautif par le juge. La poitrine est ronde, large et trapue, mais une poitrine trop lourde sera pénalisée. Les ailes sont courtes, collées au corps sans se croiser.

La taille

Si la taille maximale, jusqu’ici autorisée, était de 11,5 cm, le standard actuel a remplacé cette norme chiffrée par cette remarque : « le plus petit possible ».

Photo_22.jpg

Jeune Consort fawn.

Le maintien

L’oiseau doit se présenter fièrement, les pattes légèrement fléchies, dans une position semi-érigée ne laissant pas apparaître les cuisses.

Le plumage et la queue

Le plumage doit être doux, propre, de couleur brillante. Les plumes ne peuvent présenter de frisures, elles doivent épouser la forme de l’oiseau, nous parlons alors d'un plumage bien fermé. Les lumps (kystes folliculaires) visibles sont fautifs. La queue doit être courte et étroite dans le prolongement de l’inclinaison du corps. Elle doit être complète et égale. Une queue en forme de queue d'hirondelle est considérée comme fautive.

photo_1.jpg

photo_2.JPG

photo_3.jpg

Détails de la fiche de jugements :

  • Tête et huppe : 20
  • Corps : 20
  • Taille : 20
  • Plumage : 15
  • Maintien : 10
  • Jambes et pattes : 5
  • Queue : 5
  • Condition : 5

  • Total : 100

Les expositions

Après la saison d'élevage et le sevrage des jeunes, vient le temps de la sélection et de l'entraînement en vue des expositions. Avant tout, il faut connaître la théorie, c'est-à-dire connaître le standard, le comprendre et savoir l'interpréter. Mais aussi, connaître les qualités et surtout les défauts de ses oiseaux. Pour se faire une bonne idée du standard, il est vivement conseillé aux débutants de se rendre aux expositions de leur région afin de se faire l'œil.

Bien que le Gloster occupe une grande place dans les expositions classiques (+/- 30 à 40%), il existe d’autres expositions plus spécialisées qui lui sont tout particulièrement réservées. Ces expositions, dîtes « de jugement à l’Anglaise », se déroulent le temps d’une journée sans fiche de jugement et sans classement par nombre de points. Les oiseaux sont classés en séries différentes selon leur type, qu’ils soient Gloster Consort ou Gloster Corona, et selon leur couleur. Le jugement se fait par comparaison. Le juge retient alors les sept meilleurs sujets et seuls eux, sont classés. Les premiers de chaque série sont alors rejugés entre eux, afin de décerner les « best ». Les exposants débutants peuvent tenter leur chance en classe « novice », tandis que les exposants chevronnés ont déjà leur place en classe « champion ». Les Gloster sont exposés dans des cages d'exposition qui leur sont propres. Elles se différencient par leurs dimensions, par la grille de façade qui présente un trou au centre et également, de plus en plus, par leur couleur de fond, le vert clair, bien que le blanc soit encore accepté.

photo_4.jpg

photo_7.jpg

L’alimentation

Le Gloster peut se contenter d'un mélange classique de graines pour canari, cependant, comme il a tendance à l'embonpoint, il est conseillé d'alléger le mélange de base en augmentant le pourcentage d'alpiste. Il existe également des mélanges de graines « posture » mieux appropriés à leur régime alimentaire. Moins riche, ce mélange est composé d’une quantité plus importante d'alpiste, mais ne contient pas de navette. Pour le reste, il appréciera bien entendu les diverses friandises et compléments comme des fruits et légumes.

L’élevage

L’élevage du Gloster ne diffère guère de celui des autres canaris dans la pratique générale, si ce n’est quelques précautions bonnes à prendre lors de la préparation et du choix de l'accouplement.

Le Gloster est souvent conseillé aux éleveurs désireux de débuter l'élevage des canaris de posture. Généralement bon reproducteur, le Gloster peut s’élever, soit en couple, soit alternativement, en utilisant un mâle pour plusieurs femelles. Les femelles sont, en règle générale, des mères attentives et les mâles sont également de bons nourriciers, si bien que certains éleveurs ont souvent recours au Gloster comme couple de soutien. On accouplera généralement Gloster Consort x Corona et vice et versa. Le mariage Gloster Consort x Gloster Consort peut se pratiquer mais ne génère que très peu d’intérêt. Par contre, l’accouplement Gloster Corona x Gloster Corona est totalement à proscrire car, tout comme le facteur blanc dominant ou intensif, la rencontre de ce double facteur « huppe » provoquera une mortalité de plus ou moins 25% des oisillons. Les rescapés présentent alors des défauts de huppe. Du point de vue de la préparation, il faut veiller à bien dégager les organes sexuels en coupant soigneusement les plumes autour du cloaque, qui pourraient gêner la fécondation. Il est parfois nécessaire de tailler la huppe des Gloster Corona afin de bien dégager les yeux pour faciliter le nourrissage des petits. Si le temps d'incubation est identique à celui des autres canaris, Il est courant de constater que les jeunes Gloster évoluent plus vite. Il n'est pas rare de devoir les baguer à 4-5 jours et de les voir quitter le nid vers 17-20 jours.

photo_8.JPG

photo_14.JPG

Le choix des accouplements est très important et celui-ci va de pair avec une sélection rigoureuse qui commence évidemment par des critères de forme, mais il ne faut certainement pas négliger pour autant la qualité du plumage. Si les accouplements schimmel x schimmel (plumage long et souple dont la plume n’est pas colorée jusqu’à son extrémité et dont l’aspect givré donne une impression de dilution de la couleur à l’inverse du plumage intensif) sont très courants, ce type d'accouplement ne peut se répéter de génération en génération sans tenir compte de la texture et de la longueur de la plume. Les accouplements répétés de sujets à plumes longues, provoquent l'apparition de kystes folliculaire (lumps). Afin d'éviter de tels problèmes, il est indispensable de posséder dans son élevage, de bons intensifs et des schimmels à plumes courtes voire dures. La connaissance de la plume est donc primordiale. L'usage des couleurs comme le cinnamon, le fawn, l'agate, l'isabelle et le satiné doit se faire avec la plus grande prudence car, très vite, la qualité de forme et de plumage risque d'en être diminuée. D'un point de vue génétique, seul le mâle peut être porteur d'une couleur autre que celle de son phénotype (caractéristiques visibles). Il est donc conseillé de posséder au moins 75% de vert dans son cheptel de reproducteurs et d'avoir recours aux sujets intensifs au moins une fois toutes les trois générations. Les conseils d'éleveurs expérimentés seront très précieux en la matière.

photo_9.JPG

photo_10.jpg

Qu’il soit Consort ou Corona, vert ou satiné blanc, de compagnie ou d’élevage, ce petit canari saura vous séduire tant il possède d’innombrables qualités ! Il saura se faire aimer de son propriétaire et respecter de son éleveur.

Article et Photos par David De Leersnijder, pour la revue Oiseaux Passion n°6

jeudi, janvier 28 2010

Quelques caractéristiques du Gloster

Description de la huppe

  • La huppe doit être bien équilibrée, c'est-à-dire régulière, ronde frôlant le bec, passant par le milieu de l'oeil, descendant derrière l'oeil de chaque côté vers les joues et se fondant dans la nuque.
  • La huppe doit aussi être bien pleine, sans cassure et en forme de coupole comme un parapluie.
  • Elle doit présenter un point central bien au centre de la tête, à hauteur de l'oeil et le plus petit possible.
  • Il faut veiller à l'absence de plumes dressées dans la huppe et de trou dans la nuque.
  • La couleur de la huppe doit être vive avec une plume riche et soyeuse.
  • Les principaux défauts : huppe ovale, cornée, point central trop grand, trou dans la nuque, huppe fendue...

standard_gloster_figure_2.jpg

Description de la tête

  • La tête doit être bien ronde de profil en partant au-dessus du bec pour former une courbe régulière, sans plat au sommet du crâne.
  • De face, elle doit démarrer bien large au -dessus du bec sans laisser voir les yeux.
  • Elle doit être le support idéal de la huppe en forme de coupole décrite ci-avant.
  • Un léger sourcil doit marquer l'oeil de chaque côté sans le cacher.
  • La tête doit aussi présenter deux joues bien remplies.
  • Les principaux défauts : tête pincée présentant une ligne partant de l'oeil jusqu'à la nuque et se terminant par des "cornes", oeil visible du dessus (défaut encore plus grave chez les mâles !).

standard_gloster_figure_3.jpg

Description du corps

  • Le dos ne peut pas présenter de creux, il doit être une suite idéale à la courbe de la tête.
  • Le cou descend comme une cagoule sur les épaules, sans cassure entre la tête et le corps.
  • La poitrine doit être large et ronde vue de face comme de profil.
  • Le corps, très court, présente une courbe qui remonte immédiatement derrière les pattes.
  • Les ailes doivent être bien portées près du dos.
  • Les principaux défauts : corps trop long, pas de poitrine ou poitrine trop proéminente, mauvais port d'ailes, ailes trop longues ou ouvertes en éventail.

standard_gloster_figure_4.jpg

Description de la queue

  • Elle doit être courte, étroite et en forme de tuyau de pipe, dans la même ligne que le dos, en proportion avec le corps.
  • Les principaux défauts : queue trop longue, ouverte, en forme de queue de poisson.

standard_gloster_figure_6.jpg

Description du plumage

  • Il doit être serré, fermé et doit donner clairement l'apparence de la bonne qualité et de la bonne couleur de fond naturelle.
  • Il ne faut pas négliger son importance.
  • Les principaux défauts : plumage long, terne, délavé.
  • Ceci est la conséquence d'accouplements schimmel X schimmel d'oiseaux à mauvais plumage favorisant l'apparition des lumps (kystes folliculaires).

Description des pattes et du bec

  • Les pattes sont courtes avec les cuisses invisibles.
  • Le bec doit être court et conique.

standard_gloster_figure_5.jpg

Le maintien

  • Le Gloster doit prendre une position semi-érigée sur ses pattes courtes.
  • Il saute calmement d'un perchoir à l'autre sans frayeur, il est vif et curieux.
  • N'oubliez pas qu'un oiseau calme se relâche et montre ses qualités.
  • Les principaux défauts : oiseau nerveux, oiseau affalé sur le perchoir.

La taille

  • Tendant vers la miniature, mais je pense qu'il vaut mieux un oiseau un peu long avec de bonnes formes et proportions, qu'un oiseau court sans qualités.

La condition

  • Le Gloster doit montrer une bonne santé et être bien propre.

standard_gloster_figure_1.jpg

Remarques générales

Le Gloster est un oiseau à part entière, il n'est pas un mini-norwich, ni un mini-crest. Il faut éviter de le comparer à ces oiseaux.

En plus, de la miniature, le Gloster doit avoir les qualités reprises ci-dessous. Son plumage doit être impeccable, car, seul un bon plumage nous permettra de juger des formes et des qualités exactes de l'oiseau.

Les dessins que vous trouverez dans cet article ont été réalisé par l'auteur d'après le standard officiel de l'I.G.B.A. (International Gloster Breeder Association).

Article rédigé par Dominique FRENOY

lundi, décembre 28 2009

Le canari Malinois

On ne peut penser à ce beau canari sans se rappeler le chant très doux du rossignol.

La voix du Malinois n'étourdit pas, elle est pénétrante, précise et procure à celui qui l'écoute des sensations douces et agréables. Le nom de "Waterslager" par lequel on désigne habituellement le Malinois, signifie "bruit d'eau", et il se justifie car le répertoire de ce canari belge est basé sur trois mélodies qui rappellent le bruit de l'eau.

Pour la petite histoire de son origine

Cette race est très ancienne,elle remonte aux XVème et XVIème siècles. Les éleveurs d'Anvers et de Malines apprirent à chanter à ce canari que l'on peut, à juste titre, comparer à ce qu'il à été dit plus haut, au rossignol. Ses ancêtres appartiennent à des races variées, d'où sa beauté et ses dons, mais c'est surtout du Bossu Belge et du Hollandais frisé qu'il a hérité ses caractéristiques les plus intéressantes. Les traces de ces croisements sont révélées par la façon dont il se place sur le perchoir pour chanter et par sa silhouette robuste, allongée et élégante.

malinois.jpg

waterslager.jpg

Parlons de cette silhouette

Elle est plus forte et plus élancée que celle des canaris de couleurs. Les plumes sont généralement d'un beau jaune franc(intensif) chez les mâles tandis que celles des femelles ont des nuances plus délicates tirant sur le jaune très pâle (schimmel).

Chant

Le chant du Malinois n'atteint pas la perfection de celui du Canari du Harz (Harzer), mais il se place sans aucun doute, parmi les plus beaux. Il y a dans son répertoire des phrases musicales qui rappellent les mouvements de l'eau. Les variantes de ses phrases sont des sons noués et caverneux, également des sons flûtés, balancés, métalliques et des sons de clochettes.

Les avis sont toutefois mitigés quant à la beauté et à la pureté des notes émises par le Malinois. Certains soutiennent que son chant n'a aucun rapport avec le chant du rossignol, d'autres au contraire pensent, que le Malinois, excellent imitateur, a beaucoup appris de son compagnon des forêts.

On ne peut le nier, malgré la diversité des opinions, que le Malinois ou Waterslager soit un excellent chanteur et que certains des sons graves ou moyens qui sortent de sa gorge (syrinx) sont enchanteurs et émouvants.

malinois1.jpg

malinois2.jpg

Le Malinois improvise, joue avec sa voix, se lance dans des concerts compliqués qu'il serait certainement incapable de répéter, quelques instants plus tard. Ceci confirme son exceptionnelle personnalité qui le pousse, à créer, à mettre en évidence ses qualités plutôt que de répéter une leçon déjà apprise.

L'éleveur, néanmoins ne doit jamais perdre de vue cette vérité : ou bien les Malinois sont des chanteurs extraordinaires ou bien ils ne valent rien. Dans cette race, il n'existe pas d'intermédiaires.

Photos de POLAKOWSKI Jean-Marc, lors de l'exposition de Reggio 2009.

lundi, novembre 23 2009

La sélection des Glosters

Cet article s’adresse principalement aux amateurs débutant en gloster mais certains principes pourraient être appliqués à d’autres oiseaux.

Régulièrement, je reçois des appels, des mails ou simplement des demandes de conseils sur la sélection ou l’acquisition des oiseaux d’élevage, parfois, les amateurs font fausse route dans cette démarche. Je vais tenter de partager quelques idées afin de ne pas tomber dans certaines idées préconçues du style « champion x champion = champions » car souvent les demandes sont dirigées sur des oiseaux d’exposition et de préférence vers ceux qui ont été pointés à 92 ou premier de série. Il faut savoir qu’un bon gloster d’exposition n’est pas nécessairement un bon gloster d’élevage ! En effet, il faut distinguer oiseau « d’expo » et oiseau « de travail ». Un bon sujet d’exposition est un oiseau très proche du standard de la forme avec des défauts minimes, la taille sera la « plus petite possible » mais puissant et avec un plumage fermé et soyeux, c’est celui-ci qui aura la préférence du juge. Un oiseau de travail est un sujet avec certes des défauts mais qui apportera une qualité nécessaire au futur couple. Il pourra combler le ou les défauts du partenaire avec comme but d’améliorer la qualité des petits.

L’habit ne fait pas le moine : ce n’est pas parce que le sujet possède les qualités proches du standard qu’il va obligatoirement les transmettre à sa descendance (Le phénotype n’égale pas le génotype) ! Si bien qu’en accouplant deux sujets « Champion », on risque d’être déçu de constater que la qualité tant espérée n’est pas au rendez-vous car c’est l’équilibre entre le mâle et la femelle qu’il faut trouver. Pour cela, il faut connaître ses oiseaux et reconnaître leurs défauts, comme par exemple, savoir qu’un consort avec une tête plate ne fera pas de bons coronas, donc pour un corona à huppe large mais plate, préférez un consort a tête peut-être plus étroite mais ronde. Aussi, deux sujets au plumage long, ouvert et/ou trop léger engendreront des sujets trop grands et non puissants.

Autre exemple : si vous possédez une petite femelle corona à plumes courtes avec un bon body mais avec une huppe/tête trop petite, elle ne sera pas exposable. Mais celle-ci fera un excellent oiseau de travail, conservez-là, car accouplée à un consort à tête large et ronde (même si le plumage est trop long pour un juge) cela vous donnera de bons sujets au plumage équilibré.

Un autre truc transmis par un ami éleveur : si dans un nid vous découvrez de bons coronas, conservez aussi les jeunes consorts issus de ce nid, car il y a de fortes chances que ceux-ci vous donneront également des bons coronas par la suite.

Ne cherchez pas à obtenir 100% d’excellent grâce à un accouplement mais ciblez un but à atteindre pour chaque type de couple. Celui-ci peut être différent en fonction des couples, je m’explique : certains auront pour but de vous apporter de bons intensifs, d’autres de bons coronas ou des oiseaux puissants ou encore une couleur définie,… Ce n’est que plus tard que vous utiliserez ces oiseaux pour bâtir votre propre souche qui deviendra homogène avec le temps (stade auquel je ne suis pas encore arrivé )

Autre conseil : ne vous séparez pas trop tôt de vos reproducteurs qui vous auraient déçus la première année car ceux-ci, accouplés à d’autre partenaires, pourraient vous surprendre et c’est ainsi que vous pourrez vous rendre compte des qualités et défauts qu’ils transmettent à leurs jeunes.

Du point de vue couleur, 75% de votre élevage devrait être composé de verts purs avec un plumage bien serré voir dur. Ces sujets seront nécessaires pour rectifier un plumage allégé par les croisements avec du lipochrome, cinamon, satiné, isabelle ou fond blanc. Les intensifs aussi sont très utiles, cependant un intensif à plumes longues passera mieux en expo (mais ne sera pas utile à l’élevage), tandis que celui à plumes courtes et dures sera très utile à l’élevage même s’il manque de forme, conservez-le !

Évitez les croisements répétés sur plusieurs générations du type satiné x isabelle ; cinamon x fawn car moins il y a de mélanine au plus la plume sera longue et ouverte, ceci allongerait vos oiseaux donc la plume = lumps …

Article et photos de David (davidskaly)

vendredi, avril 18 2008

Quelques jeunes Glosters de 2008

Voici quelques jeunes Glosters de 2008 du premier tour.

Et une femelle sur le nid..

- page 1 de 4