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jeudi, juin 5 2008

Le Tarin des Aulnes

Le tarin des Aulnes (Carduelis spinus)

Petit passereau robuste, pesant entre 10 et 14 grammes, d'une longueur de 12 cm, il est sociable et grégaire et se déplace en groupes. Le mâle a une livrée chatoyante : calotte et menton noirs, le reste de la tête est verdâtre avec des rayures jaunes plus ou moins marquées, croupions, barre alaires, raie derrière l’œil et rectrices externes sont jaunes ; le dos est verdâtre ; les flancs striés de brun. Son bec est allongé, large à la base et pointu à l’extrémité, brun dont l’extrémité est noir. Sa queue est fourchue, courte et de couleur noir. La femelle plus terne (gris-vert), sans bavette ni calotte noires, toutes les marques jaunes sont moins accentuées et plus pâles, le plumage rayé sur la face ventrale est blanchâtre.

Il est plus facile à observer en hiver, où ils descendent en bandes des pays nordiques en quête de nourriture.

Mâle classique

Femelle classique

Biotope

Les tarins apprécient les zones boisées claires de conifères (épicéas), à proximité d’un cours d’eau. Hors période de reproduction, on peut les apercevoir dans les jardins peuplés de bouleaux ou d’aulnes.

Parade nuptiale

Il effectue des trajectoires en planant, entrecoupées de piquées soudaines et de changements de direction, tout en émettant des cris (aigus et perçants) d’appels continus

Nidification

Ils font une à deux couvées par an. Ils se reproduisent au printemps, et construisent un nid profond en forme de coupe sur de hauts arbres. En captivité, la femelle choisira un endroit élevé, à l’abri de l’humidité.

Ce nid est constitué de radicelles, de brindilles, de lichens, de mousses et de toiles d’araignées, de plumes et de duvet. Entre avril et juin, la femelle va couver 3 à 6 œufs bleuâtres, maculés de petits points noirs ou de traits rouge-brun, pendant 11 à 13 jours. La couvaison commence souvent après la ponte du troisième œuf. Seule la femelle couve, nourrie sur le nid par le mâle. Le mâle aide la femelle pour nourrir les jeunes qui quitteront le nid âgés de 2 semaines.

En captivité le baguage devra s’effectuer vers le 5ème jour. Ils seront autonomes à 4 semaines. Les jeunes des deux sexes ressemblent à la femelle adulte.

Alimentation

Il se nourrit de semences de conifère et de graines de bouleaux, de plantes herbacées telles que le chardon, le pissenlit ou la reine des prés... Ce petit acrobate se nourrit souvent la tête en bas. Il aime aussi les insectes, les bourgeons et les jeunes pousses.

En captivité il marque une préférence pour les graines oléagineuses (lin, niger..), graines de santé, graines germées, de la pâtée aux œufs en période de reproduction, tout comme les vers buffalos.

Liste de ses prédateurs

Pies, corbeaux, geais, souris et autres mustélidés qui pillent les nids que ce soit pour les œufs ou les oisillons.

Répartition

Il existe 2 populations, une vivant en Europe et l’autre en Asie orientale. Les tarins observés en Belgique sont principalement des migrateurs de passage et des hivernants. Sa population est estimée entre 20 et 35 millions en Europe (déclin de 30 % en 10 ans.

Différentes mutations existantes :

  • Brun,
  • Agate
  • Isabelle
  • Vert clair
  • Brun clair
  • Ivoire

Femelle ivoire

Femelle brune diluée

Mâle vert dilué et femelle brune diluée

Mâle agate

Sources

- « A l’affut de nos oiseaux » Pierre de Stexhe Editions Mardaga, 2000. - « Chardonnerets, tarins – verdiers pinsons et autres oiseaux » G.Ravazzi, Editions de Vecchi, 1998.

- http://fr.wikipedia.org/wiki/Tarin_des_aulnes

- http://www.oiseau-libre.net/Oiseaux/Especes/Tarin-des-aulnes.html

- Revue AOB, novembre 2005

- Photos : http://www.elevage-indigenes.be/index.html

Article rédigé par Noelle

mercredi, mars 26 2008

La biologie des colombes diamants ou géopéliers diamants

Nom latin : Geopelia cuneata

Aspect général :

D'une taille de 18 à 20 cm, dont 10 cm pour la queue, la colombe diamant est la plus petite colombe du monde. Elle pèse environ 40 grammes. Cet oiseau se caractérise par les petites taches blanches présentes sur les ailes, qui font penser à des diamants. La colombe diamant présente un cercle oculaire allant de l'orange au rouge vif. En général, celui du mâle est plus large et plus rouge que celui de la femelle, mais il faut connaître pour cela l'âge des oiseaux ; en effet, les juvéniles présentes un cercle oculaire orangé et fin. Pour sexer de façon définitive cet oiseau, seul le mâle fait la roue, à la manière du paon.

A l'état sauvage, la colombe diamant a un plumage gris souris. La tête, le cou et la poitrine sont d'un gris bleuté, tandis que son ventre est d'une couleur crème. Les ailes, le dos est la queue sont d'une couleur gris-brun, les ailes ayant toujours comme caractéristiques les diamants blancs. Les pattes sont roses et le bec gris.

Ils existent différentes mutations chez les colombes diamants :

  • Argenté (gris clair)
  • Brune
  • Rouge
  • Isabelle
  • Gris à croupion blanc
  • Argenté à croupion blanc
  • Gris queue blanche
  • Argenté queue blanche
  • Etc…

Le croupion blanc modifie peu la couleur de l'ensemble du plumage, mis à part le croupion et la base de la queue qui deviennent blanche.

La mutation queue blanche provoque un dévalement de la queue jusqu'à son extrémité. L'ensemble du plumage semble plus clair.

La colombe diamant se bague en 3,5 mm.

Résultat d'accouplement avec la mutation « croupion blanc » et « queue blanche » :

  1. Sauvage X sauvage = 100% de sauvages
  2. Croupion blanc X sauvage = 50% de croupions blancs, 50% de sauvages
  3. Queue blanche X sauvage = 100% de croupions blancs
  4. Queue blanche X queue blanche = 100% de queues blanches
  5. Croupion blanc X croupion blanc = 50% de croupions blancs, 25% de queues blanches, 25% de sauvages
  6. Croupion blanc X queue blanche = 50% de croupions blancs, 50% de queues blanches

Colombe diamant phénotype sauvage:

Colombe diamant grise croupion blanc:

Colombe diamant gris croupion blanc à gauche de la photo ; colombe diamant gris queue blanche à droite:

Colombe diamant queue blanche:

Couple de colombe diamant (femelle phénotype sauvage, mâle gris queue blanche):

Habitat :

A l'état sauvage, la colombe diamant vit en Australie, localisée surtout dans les régions semi-arides, près d'un point d'eau.

En captivité, elle doit être logée de préférence dans une grande cage ou, encore mieux, dans une volière où elle pourra s'ébattre pleinement. Cet oiseau s'est bien acclimaté dans nos régions, pouvant résister à des températures négatives, à condition bien sûr de ne pas être en plein courant d'air et d'éviter les chocs thermiques. Si la volière possède suffisamment d'espace, plusieurs couples pourront y être logés. La colombe diamant étant un oiseau pacifique, il y aura peu de bagarres entre les mâles.

Nidification :

La période de nidification commence généralement à partir du printemps. Le cercle oculaire du mâle devient à ce moment là plus rouge et plus épais. Pendant la période nuptial, le mâle va commencer à roucouler et à faire la roue autour de la femelle. Cette dernière peut lui répondre en roucoulant également, mais son cri est beaucoup plus faible que celui du mâle. La becquetée est aussi un signe de pré-accouplement.

Le nid utilisé est un nid type canari, garni la plupart du temps de fibre de coco, de charpie, de plumes, etc… La colombe diamant n'étant pas un as de la construction de nid, il est conseillé de l'aider en consolidant le nid.

Deux, voir trois couvées peuvent être réalisées. Il n'est pas conseillé d'en faire plus, afin d'éviter de fatiguer le couple, notamment la femelle. Cette dernière pond à chaque couvée un ou deux œufs d'une couleur crème. La durée d'incubation dure 12 à 14 jours, les œufs étant couvés par les deux parents. A la naissance, les oisillons présentes un fin duvet. Ils sont nourris par les deux parents d'un lait spécial qu'ils fabriquent à partir de leur jabot. Au bout de quelques jours, les premières plumes apparaissent. Vers le 5-6ème jours, les oisillons peuvent être bagués avec une bague de diamètre 3,5 mm. Quinze jours après leur naissance, les oisillons sont déjà prêts à quitter le nid, restant souvent au sol avant d'aller commencer à se percher quelques jours après leur sortie du nid. Ils sont encore nourris par les parents, notamment par le père, jusqu'à l'âge de 40 jours environ.

Nourriture :

La colombe diamant se nourrit le plus souvent au sol. Dans la nature, elle cherche diverses graines, se nourrissant également d'herbes et d'insectes.

En captivité, un mélange exotique peut lui convenir. Pour ma part, je leur donne un mélange pour canaris avec, de temps à autre, du millet en grappe et des fruits.

Les expositions :

Si vous êtes déjà aller visiter une exposition, vous avez surement constater que peu de colombes diamants sont présentes. Pourquoi ? Tout d'abord, il est plus ou moins difficile de bien connaître les différentes classes de ces oiseaux. De plus, la colombe diamant peut s'abimer dans les cages concours, notamment au niveau de sa longue queue. Il faut également qu'elle soit bien habituée à sa cage concours, de façon à ne pas s'affoler lors des expositions. Enfin, la plupart des organisateurs regardent d'un mauvais œil cet oiseau (tout comme les cailles d'ailleurs), apparenté à tort aux volailles, et craignant la grippe aviaire. Certains mettent même à part ces oiseaux, leur réservant une petite salle, qui peut se situer près de l'entrée (bonjour les courants d'air !) ou bien tout au fond de la salle, qui est fort peu visité et faisant ainsi très peu connaître ce magnifique oiseau.

Si vous désirez exposer cet oiseau, n'oubliez pas de l'enloger dans la cage adéquate. Ainsi, la colombe diamant doit être exposée dans une cage type K2 (dimension : 42x20x30), et non dans une cage pour canaris couleurs ! De plus, la colombe diamant ayant une mauvaise vue, il est conseillé de l'enloger quelques semaines avant les concours dans sa cage (au moins trois semaines avant). Pour éviter qu'elle ne s'abime la queue, certains éleveurs la serre avec de l'urgo en protégeant surtout son extrémité.

Cage concours type K2 utilisé pour exposer les colombes diamants. Les dimensions sont de : 42x20x30:

Nette différence de taille entre la cage concours pour canari couleur et celle pour colombe diamant ; il ne faut donc pas se tromper de cage en enlogeant les colombes diamants.

Auteur de l'article et des photos : JONAS Grégory.

Retrouver cet article sur ce blog: http://leparadisdesoiseaux.blog4ever.com/

dimanche, août 5 2007

Le rossignol du Japon

  • Ordre : Passériformes
  • Sous-ordre : Passereaux
  • Famille : Timaliidés
  • Genre et espèce : Liothrix luteus - Léiothrix jaune
  • Nom commun : Rossignol du Japon

Habitat et distributions

Introuvable au Japon, il provient de Chine ! Il vit à l’état sauvage dans les régions montagneuses de l’Asie sud-orientale, du sud de l’Himalaya jusqu’au nord de l’Indochine et dans le sud. Réintroduit à Hawaï, mais aussi en France dans le Béarn sur les bords du gave de Pau, il est presque introuvable en commerce. Il a une préférence pour les zones boisées.

Description

Le rossignol du japon mesure entre 13 et 15 cm. Son corps est légèrement trapu, le dessus est vert-gris. Sa tête assez ronde a la même couleur. Ses yeux sont noirs et ronds. La gorge est de couleur jaune vif et devient orange à la poitrine. Les pattes courtes et fortes sont de couleur brun-jaune, le bec orangé est fin et résistant.

Les ailes sont courtes et fortes, arrondies aux extrémités ; les petites rémiges sont gris-vert, les grandes rouges, barrées de jaune et de noir, la queue de couleur bleu nuit.

Dimorphisme

Le dimorphisme sexuel n’est pas évident, la certitude est acquise par le chant, bien que la couleur de la poitrine de la femelle est généralement moins intense. Autre petite différence que l’on m’a signalée, le mâle a 1,5 cm de noir au bout de la queue sur toute la largeur, la femelle 0,5 cm. La femelle ne chante pas, elle pousse de petits bruits aigus.

Particularités

C’est un oiseau robuste, qui supporte les climats très rudes. Il a une bonne longévité s’il vit dans de bonnes conditions. Doté d’une vue perçante, il repère les insectes avec rapidité et efficacité.

Il possède beaucoup de qualités ; il a un chant mélodieux et agréable, sans oublié un plumage très coloré. C’est un acrobate qui ne tient pas une seconde en place, il est vif et a un vol rapide. Il se déplace au sol par petits bonds, il parcourt en général de petites distances. Ils vivent en groupes, sauf pendant la saison des amours où il a besoin d’espace et se montre assez territorial.

En volière il cohabite sans problème avec d’autres espèces ; chez moi il cohabite sans problème avec canaris, petits exotiques, pinsons et bouvreuils. Je n’ai jamais observé d’agressivité entre eux.

Le rossignol du Japon à l’état sauvage en France

Le rossignol du japon existe bien à l’état sauvage, ce n’est une fable ! Une population férale s’est installée dans le Béarn (mais aussi dans le val d’Oise). Cette colonie provient probablement d’oiseaux échappés, détenus en captivité au préalable, peut-être due à des lâchers.

Ainsi, on retrouve le rossignol du japon dans le Sud-ouets de la France, dans le Béarn où l’on a recensé plus de 1.000 oiseaux. Par sa résistance naturelle, et des conditions favorables il a pu ainsi s’adapter et se développer. Quelques dizaines de couples évoluent également en Ile-de-France dans la forêt de Montmorency et dans la vallée de la Seine. Cet oiseau fait l’objet d’observations depuis plusieurs années par le GEOB (Groupe d’Etudes Ornithologiques Béarnaises). En effet, depuis 2003, il étudie son dénombrement, son aire de répartition, sa présence en milieu urbain, son chant, sa cohabitation avec les autres espèces présentes, sa fonction grégaire, ainsi que sa nidification.

L’alimentation

Le rossignol a un régime assez varié. C’est d’abord un insectivore ; il a une préférence pour les insectes, mollusques et petits escargots. Il aime les pousses tendres et les œufs de fourmi. Il est aussi friand de fruits (sucrés) ; agrumes coupés en deux , pommes, poires, baies…. Il mange aussi des graines ; alpiste, avoine, niger, sans oublier de la pâtée pour insectivores et des vers de farine.

Nidification

Il conquit sa femelle grâce au chant et aux parades. Ils construisent le nid à 2, à la bifurcation d’une branche, en forme de coupe. Comme matériaux, ils utilisent des bambous, du lichens, des écorces, des brins d’herbes, de la mousse, des brindilles et des radicelles.

La ponte est de 3 ou 4 œufs blanchâtres, tachetés de brun jaunâtre. La couvaison commence au 3ème œuf ; elle est assurée par la femelle, aidée quelque peu par le mâle. L’incubation dure de 13 à 14 jours. Les petits quittent le nid vers l’âge de 18 jours ; les parents continuent à les nourrir jusqu’à l’âge de 6 semaines environ. Ils auront leur livrée adulte à partir de la 12ème semaine de vie.

La reproduction en captivité

L’élevage du rossignol de japon en captivité n’est pas facile. Il faut tenir un couple par volière si on veut avoir des chances de reproduction, et ainsi, éviter à cette période des bagarres. Si on élève en cage, les dimensions minimales devront être de 75x45x65 cm. On utilise principalement des nids tressés de canaris dans des nichoirs semi-ouverts entourés de végétation. Il faut proposer plusieurs sortes de nids dans des endroits cachés, mais qui devront rester accessible à l’éleveur pour l’observation et la surveillance du nid pendant la couvaison et après.

Pour facilité l’accouplement, il faut aménager la batterie ou la volière avec des branches ou des plantes pour se rapprocher au plus de l’habitat naturel. Il faudra veiller à apporter une alimentation riche en protéines animales et des vitamines pour inciter la reproduction. Pendant l’élevage, il faut fournir une pâtée pour insectivore mélangées avec une pâtée aux œufs, et veiller à un apport en protéines animales ; œufs de fourmis, pinkies, buffalos et vers de farines.

Sources

  • « Le rossignol du japon » G. Ravazzi Editions de Vecchi.
  • « Le rossignol du japon, maintenant aussi en mutations » Danny Roels, revue A.O.B. n°5 - mai 2001.
  • « Le rossignol du japon un pensionnaire de valeur de nos volières » André Bruggeman, revue A.O.B. n°6 – juin 2003.
  • « Les oiseaux de cage et de volière » Matthew M. Vriends éditions Solar.
  • « Oiseaux de cage et de volière » Grund S. Chvapil
  • « Le grand livre des oiseaux de cage et de volière » E.Gismondi Editions de Vecchi.
  • Oisellerie le nid d'amour
  • Aqua Design
  • Ornithomedia

Vidéos

Article rédigé par Noëlle

Le moineau du Japon

  • Nom scientifique : Lonchura striata domestica
  • Famille : Estrilidés
  • Ordre : Passériformes

Description

Le moineau du japon mesure 11 cm, c’est un petit oiseau robuste. Il existe plusieurs variétés de couleurs ; la plus ancienne est la rouge-brun, mais il y a aussi la noir-gris, la brun-moka, la noir-brun, la crème ino.... Le bec est gris. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel. On reconnait le mâle par son chant. Il a la particularité d’avoir été créé par l’homme, il n’existe donc pas à l’état sauvage ! Il serait le résultat de divers croisements entre espèces du genre lonchura. Il cohabite facilement avec d’autres espèces ; mandarins, goulds, bec de corail,… Il peut passer l’hiver dehors, car il ne craint pas les gelées, s’il est acclimaté. On l’utilise aussi comme parents nourriciers pour les goulds ou d’autres espèces d’Astrild dont la reproduction est difficile. Sa longévité est de 7 ans, voir plus.

L’alimentation

Elle se compose d’un mélange de différents sortes de graines de millet , sans oublier l’alpiste, de la pâtée aux œufs , un os de seiche et du grit , sans oublier que l’on peut lui proposer de la verdure (mouron des oiseaux par exemple) et des fruits.

Reproduction

Ce petit estrilidé se reproduit très facilement en captivité, il convient ainsi pour les éleveurs débutants. L’élevage se fera en cage ; les moineaux du japon dormant tous ensemble, ils risqueraient de casser les œufs. De préférence, on lui proposera des nids boites semi-ouverts.

La femelle pond entre 4 et 8 œufs, et ils les couvent ensemble 13 jours.

Les petits quittent le nid vers le 20ème jour, ils sont sevrés vers le 30ème jour. Il est recommandé de les laisser couver 3 fois par an, pas plus afin d’éviter de les épuiser. Les jeunes seront eux-mêmes aptes à se reproduire à partir de 8 mois, il est préférable d’attendre l’âge d’un an.

Article rédigé par Noëlle

samedi, août 4 2007

La biologie des sizerins cabaret et flammé

  • Sizerin cabaret : carduelis flammea cabaret
  • Sizerin flammé : carduelis flammea flammea

Aspect général

En phénotype sauvage, le mâle sizerin cabaret a un front brunâtre avec la moitié de la couronne d'une couleur rouge carmin, cette couleur pouvant être remplacée par du jaune brun. Le bec est fin et pointu avec la mandibule supérieure brunâtre et la mandibule inférieure jaunâtre. Les trais sourciliers, légèrement brunâtre, sont étroits et réguliers, débutant au-dessus des yeux et allant jusque la nuque. Les yeux sont brun foncé. Les joues et la région auriculaire ont un dessin en forme de demi-lune et sont d'une couleur brun foncé. Le cou, le dos et les épaules sont brun avec des stries étroites et régulières brun foncé qui sont entrecoupées. La couleur de la gorge est brun chaud avec une petite bavette brun foncé de la grandeur d'un petit pois. Le haut et les côtés de la poitrine sont rose carmin, cette couleur pouvant être remplacée par une teinte brun chaud. La couleur de fond est blanc sale et régulièrement striée de fines raies brun qui partent à la hauteur des épaules et qui descendent tout le long des flancs. Le ventre est blanc sale. Au niveau des ailes, les grandes régimes sont d'un brun très foncé, liserées de brun très pâle à l'extrémité des pennes. Les deux barres alaires sont d'un beige léger. Le croupion est lavé de rose carmin ou de brun chaud strié de brun foncé. Au niveau de la queue, les rectrices sont très foncées, liserées de brun pâle à l'extrémité des celles-ci. Les pattes sont d'une couleur brun foncé avec des ongles noirs.

La femelle, quant à elle, porte la même livrée que le mâle, mais elle n'a jamais de rouge carmin ou de jaune brun sur la poitrine, mais uniquement sur la couronne. Les sizerins de moins d'un an n'ont jamais de rouge carmin sur la poitrine.

Le sizerin flammé se différencie du sizerin cabaret par une plus grande taille, 135-140mm contre 125-135mm pour le cabaret. La couleur de fond du sizerin flammé est plus diluée, d'un brun beige. Les stries brunes sont légèrement plus claires. Les bandes alaires sont aussi plus claires, donc plus visibles. Il y a aussi une tache plus claire dans le dos.

Sizerin cabaret en phénotype classique

En captivité, le sizerin se retrouve sous diverses mutations :

  • agate (facteur lié au sexe et récessif)
  • isabelle (facteur lié au sexe et récessif)
  • brun (facteur lié au sexe et récessif)
  • pastel (facteur lié au sexe et récessif)
  • brun pastel (facteur lié au sexe et récessif)
  • s'ajoute les autres mutations non reconnues par la COM : phaéo (facteur récessif autosomal), perlé (facteur récessif autosomal), cobalt simple facteur (facteur dominant autosomal), cobalt double facteur (co-dominance du facteur cobalt dominant autosomal), brun cobalt (combinaison du facteur cobalt dominant autosomal avec le facteur brun lié au sexe et récessif), agate cobalt (combinaison du facteur cobalt dominant autosomal avec le facteur agate lié au sexe et récessif).

Les sizerins sont généralement bagués en 2,5mm selon l'UOF.

Mutation agate

Le mâle présente un front gris beige avec la moitié de la couronne d'une couleur rouge rose, cette couleur pouvant être remplacée par du jaune brun. Le bec est jaunâtre avec la mandibule supérieure flammée. Les trais sourciliers, de couleur gris beige, sont étroits et réguliers, débutant au-dessus des yeux et allant jusque la nuque. Les yeux sont noir. Les joues et la région auriculaire ont un dessin en forme de demi-lune et sont d'une couleur gris-brun lavé de rose. Les lorums sont grisâtre. Le cou, le dos et les épaules sont gris clair avec des stries régulières gris foncé. La couleur de la gorge est gris clair avec une petite bavette gris foncé de la grandeur d'un petit pois. La couleur de fond de la poitrine est gris clair avec des stries grises sur le haut de la poitrine ; chez les mâles adultes la poitrine peut-être rose. La couleur de fond des flancs est gris clair régulièrement strié de gris, partant du haut de la poitrine et descendant le long des flancs. Le ventre est blanc sale. Au niveau des ailes, les grandes régimes sont d'un gris foncé, liserées de gris clair à l'extrémité des pennes. Les deux barres alaires sont d'un gris clair. Le croupion est gris clair strié de gris foncé. Au niveau de la queue, les rectrices sont gris foncés, liserées de gris clair à l'extrémité des celles-ci. Les pattes sont d'une couleur grisâtre avec des ongles noirs. La femelle, quant à elle, porte la même livrée que le mâle, mais elle n'a jamais de rose sur la poitrine, mais uniquement sur la couronne.

Mutation isabelle

Le mâle présente un front beige avec la moitié de la couronne d'une couleur rouge rose, cette couleur pouvant être remplacée par du jaune brun. Le bec est jaunâtre avec la mandibule supérieure flammée. Les trais sourciliers, de couleur beige, sont étroits et réguliers, débutant au-dessus des yeux et allant jusque la nuque. Les yeux sont brun foncé. Les joues et la région auriculaire ont un dessin en forme de demi-lune et sont d'une couleur beige lavé de rose. Les lorums sont beiges. Le cou, le dos et les épaules sont beige clair avec des stries régulières brun clair. La couleur de la gorge est beige clair avec une petite bavette brun foncé de la grandeur d'un petit pois. La couleur de fond de la poitrine est beige clair avec des stries brun clair sur le haut de la poitrine ; chez les mâles adultes la poitrine peut-être rose (le moins rose est le meilleur). La couleur de fond des flancs est beige clair régulièrement strié de brun clair, partant du haut de la poitrine et descendant le long des flancs. Le ventre est blanc sale. Au niveau des ailes, les régimes primaires sont beige clair et les régimes secondaires sont brun clair. Les deux barres alaires sont d'un beige clair. Le croupion est beige clair strié de brun clair. Au niveau de la queue, les rectrices sont beige clair avec un liseré plus clair très peu visible. Les pattes sont d'une couleur chair tout comme les ongles. La femelle, quant à elle, porte la même livrée que le mâle, mais elle n'a jamais de rose sur la poitrine, mais uniquement sur la couronne.

Mâle

Femelle

Mutation brune

Le mâle présente un front brun beige avec la moitié de la couronne d'une couleur rouge rosé. Le bec est fin et pointu avec la mandibule supérieure brunâtre et la mandibule inférieure jaunâtre. Les trais sourciliers, de couleur beige, sont étroits et réguliers, débutant au-dessus des yeux et allant jusque la nuque. Les yeux sont brun foncé. Les joues et la région auriculaire ont un dessin en forme de demi-lune et sont d'une couleur brune. Le cou, le dos et les épaules sont brun chaud avec des stries étroites et régulières brun foncé. La couleur de la gorge est brun avec une petite bavette brun foncé de la grandeur d'un petit pois. La couleur de fond de la poitrine est brun clair avec des stries brun chaud sur le haut de la poitrine, ces marques de la poitrine sont obligatoire chez le cabaret ; chez les mâles adultes la poitrine peut-être brun lavé de rose. La couleur de fond des flancs est brun clair régulièrement strié de brun chaud, partant du haut de la poitrine et descendant le long des flancs. Le ventre est blanc sale. Au niveau des ailes, les grandes régimes sont brun, liserées de gris beige à l'extrémité des pennes. Les deux barres alaires sont légèrement plus claires (moins visible chez le cabaret que chez le flammé). Le croupion est brun strié de brun chaud et lavé de rose chez les mâles adultes. Au niveau de la queue, les rectrices sont brunes, liserées plus clair à l'extrémité des celles-ci. Les pattes sont d'une couleur chair avec des ongles noirs. La femelle, quant à elle, porte la même livrée que le mâle, mais elle n'a jamais de rose sur la poitrine, mais uniquement sur la couronne.

Sizerins cabaret brun (au fond, un classique)

Mutation pastel

Le sizerin en mutation pastel présente une tête brune striée de brun foncé. Le bec est jaunâtre avec la mandibule supérieure brune. Les yeux sont noirs. Les joues et la région auriculaire ont un dessin en forme de demi-lune et sont d'une couleur brun foncé. Le cou, le dos et les épaules sont brun avec des stries régulières brun foncé. La couleur de la gorge est gris clair avec une petite bavette gris foncé de la grandeur d'un petit pois. La couleur de fond de la poitrine est brun chaud avec des stries brune sur le haut de la poitrine. La couleur de fond des flancs est brun régulièrement strié de brun foncé, partant du haut de la poitrine et descendant le long des flancs. Au niveau des ailes, les grandes régimes sont d'un brun foncé, liserées de beige clair à l'extrémité des pennes. Les deux barres alaires sont d'un brun beige. Le croupion est beige clair strié de brun foncé. Au niveau de la queue, les rectrices sont brunes, liserées de beige à l'extrémité des celles-ci. Les pattes sont d'une couleur chair avec des ongles noirs.

Mutation brun pastel

Le sizerin en mutation brun pastel présente une tête brune striée de brun foncé. Le bec est jaunâtre avec la mandibule supérieure brune. Les yeux sont noirs-bruns. Les joues et la région auriculaire ont un dessin en forme de demi-lune et sont d'une couleur brun foncé. La calotte est rouge. Le cou, le dos et les épaules sont brun avec des stries régulières brun foncé. La couleur de la gorge est gris clair avec une petite bavette gris foncé de la grandeur d'un petit pois. La couleur de fond de la poitrine est brun chaud sans stries visibles. La couleur de fond des flancs est brun avec des stries légèrement visibles pour les mâles, sans stries pour les femelles. Le ventre est blanc sale. Au niveau des ailes, les grandes régimes sont d'un brun foncé, liserées de beige clair à l'extrémité des pennes. Les deux barres alaires sont d'un brun beige. Le croupion est gris beige strié de brun. Au niveau de la queue, les rectrices sont gris beige, liserées de brun à l'extrémité des celles-ci. Les pattes sont d'une couleur chair ainsi que les ongles.

Habitat

Le sizerin flammé habite surtout dans les lointaines toundras septentrionales d'où il entreprend tous les ans, en automne, de grandes invasions vers l'Europe centrale et méridionale. Le sizerin cabaret se rencontre plus dans le Nord de l'Europe, essentiellement dans les Alpes suisses et italiennes, mais se rencontre aussi dans les plaines en Angleterre et en Irlande. Son milieu de prédilection est les forêts de bouleaux.

Nidification

Dans la nature, le sizerin se reproduit de mai en août, faisant ainsi 2, parfois 3 couvées. Le nid est construit la plupart du temps dans des conifères, dans des aulnes ou des saules, plus rarement dans un buisson. Il arrive très fréquemment que de nombreux couples s'installent les uns auprès des autres, formant aussi une véritable colonie. Le nid est réalisé uniquement par la femelle. Il s'agit d'une petite coupe très soignée et épaisse, recouverte pour la partie extérieure de brindilles, des racines, d'aiguilles, de feuilles, d'herbe sèche revêtu d'un camouflage de lichens. Pour la partie intérieure, elle utilise de l'herbe fine, des poils, plumes et duvets végétales, ainsi que des toiles d'araignées.

En captivité, vers la mi-avril début mai, le sizerin va nicher dans un nid métallique, en osier, en coco, etc… camouflé par des fagots de végétations suspendus dans la volière. La femelle utilisera si possible les mêmes matériaux que dans la nature. Il est préférable de disposer les nids en hauteur, et de loger les oiseaux en couple, dans des boxes aux dimensions les plus grandes possibles. L'élevage en volière commune est faisable, mais aussi beaucoup plus aléatoire (nid détruit, oeufs piqués, jeunes éjectés, couvée dérangée par d'autres oiseaux, etc…). L'élevage en cage d'élevage est aussi possible, à condition que les oiseaux sont bien habitués aux dimensions de la cage.

Exemple d'aménagement d'un box

Généralement, deux couvées sont réalisées par an, de mai en août. En captivité, il est déconseillé de laisser la femelle faire une troisième couvée, car elle l'expose à une fatigue plus intense, et ce juste avant la mue, épreuve éprouvante pour les oiseaux. La femelle pond quatre à six oeufs bleu pâle finement marqué de rose pâle et de lila, de dimensions moyennes de 16*12mm, que la femelle couve seule 10 à 12 jours, tandis que le mâle la nourrit au nid. En captivité, certaines femelles commencent à couver dès le premier oeuf, d'autre à partir du troisième œuf. A partir de ce moment là, une attention particulière sera portée sur le comportement du mâle, certains ayant une mauvaise tendance à piquer les oeufs ou détruire le nid. Si tel est le cas, il faut sépare le mâle de la femelle (le placer dans une cage-concours, à l'intérieur de la volière où se trouve la femelle ; ou si le couple est logé dans une batterie, mettre une séparation grillagée de façon à ce que la femelle est les 2/3 de la batterie si possible). La femelle se chargera d'élever seule les jeunes si elle est séparée de son mâle. Dans le cas d'un élevage sans problème, après l'éclosion, la femelle nourrira seule les jeunes, tandis que le mâle nourrit la femelle au nid. Vers le 6ème-7ème jour, les jeunes peuvent être bagués. Vers le 10ème-11ème jour après la naissance, la femelle ne réchauffe plus ses jeunes, et le mâle commence à les alimenter directement. Les jeunes quittent le nid vers le 12ème-15ème jour et seront nourrit par les parents jusqu'au 30ème jour environ.

Nid de sizerin flammé

Nid de sizerin cabaret

Nourriture

Dans la nature, les sizerins se nourrissent essentiellement de graines d'aulne, de bouleau ou encore de conifère. Pendant la période de reproduction, les insectes viennent compléter ce menu.

En captivité, il est possible de lui donner un mélange pour indigènes, des grappes de millets et également de la verdure et toutes les graines des plantes sauvages, tels que le pissenlit, le chiendent, la reine des près, le chardon, la salade, etc… sans oublier les fruits et légumes. Des graines germées compléteront son menu, tout comme de la pâtée à l'oeuf. Un os de sèche et du gris sera toujours présent dans la volière pour éviter un manque de calcium. Au moment de la naissance des jeunes, il est conseillé de donner de la nourriture vivante aux parents, tels que des vers de farine, teignes de ruches, chenilles, pucerons, etc…

Législation pour la France

Les sizerins en mutation isabelle, agate, brun, pastel et brun pastel sont reconnus comme espèce domestique (l'arrêté du 11 août 2006). Par contre, en phénotype sauvage et pour les mutations non reconnues, le Certificat de Capacité est nécessaire. De plus, en ce qui concerne les hybrides, si l'un des parents est considéré comme variété non domestique, il faut l'obtention du Certificat de Capacité pour les détenir en toute légalité. Par contre, si les parents des hybrides sont considérés comme variété domestique, l'obtention du Certificat de Capacité n'est pas nécessaire.

Auteur du texte : JONAS Grégory

Remerciement à VANAUBEL Corentin (vous pouvez visiter son blog) ainsi qu'à COMELIAU Bernard pour leurs photos (vous pouvez visiter son site).

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