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mercredi, septembre 15 2010

Le Gloster Fancy

Canari de posture de forme ronde et au plumage soyeux, il possède un caractère à la fois jovial et posé. De type huppé ou non, il se décline sous plusieurs couleurs dont les plus courantes sont le vert, le bleu, le panaché ou encore le cinnamon.

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Jeune Gloster Consort vert schimmel posé sur le doigt de son éleveur. De par son caractère peu farouche, le Gloster peut aisément s'apprivoiser.

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Gloster Consort vert schimmel, 1er de sa série dans une exposition spécialisée. Le fond vert est autorisé pour les cages de présentation de type « Gloster ».

Depuis longtemps, ce canari de posture britannique connaît un engouement grandissant auprès des éleveurs de canaris de posture ; mais il est toutefois moins bien connu du grand public. Il est pourtant un compagnon idéal pour égayer une maison de son chant doux et mélodieux. Il se montre être également un très bon reproducteur ! Parent attentif et bon nourricier, son élevage ne présente pas de difficulté majeure. Il encourage les amateurs débutants à persévérer dans cette belle aventure qu’est la canariculture. Cependant, si cette race est facile à élever, il ne faut pas perdre de vue que les atouts de la réussite dans l’élevage sont la patience, l’expérience et un long travail de sélection.

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Femelle Consort isabelle jaune au nid. Nous remarquons les sourcils bien marqués.

L’origine du Gloster

Le Gloster tient son nom de la région du Gloucestershire. Il est apparu en 1925 en Grande-Bretagne quand Madame Rogerson, habitant à Cheltenham, présente pour la première fois à un show national, quelques canaris de type « Crested miniature ». Ces oiseaux ont été à la base du premier standard de la race. Il remporta un vif succès lors de sa présentation officielle à Londres en 1930. Précisons cependant que son origine n’est pas reconnue de tous. Le terme "Fancy" que l'on peut traduire par "fantaisie" est utilisé de manière générale pour beaucoup de canaris de posture de races anglaises comme le Fife Fancy, le Scotch Fancy, l'Irish Fancy.

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Jeunes Gloster au nid, de gauche à droite : Corona vert panaché, Corona isabelle blanc et Consort bleu.

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Jeune Corona bleu de 19 jours qui dévoile déjà ses rondeurs.

Présentation et morphologie

Il existe deux variétés de Gloster. Le premier est le Gloster Corona qui arbore une couronne, et le second est le Gloster Consort qui en est dépourvu. Cette couronne est plus souvent dénommée la huppe. Les deux types sont acceptés aux expositions et ils sont souvent classifiés dans des séries distinctes. Le Gloster est un canari de posture de petite taille, il mesure idéalement 11,5 cm ; cependant, il n’est pas rare de rencontrer des sujets mesurant de 12 à 13 cm. Le Gloster est un canari tout en rondeur, ce qui lui donne un aspect de « boule », si bien que la jonction tête-poitrine-dos est invisible. Le Gloster est sociable et agréable à contempler. C’est aussi un oiseau calme et facile à apprivoiser. Il se déplace sans agressivité en cage ou en volière, et reste toujours attentif.

Toutes les couleurs sont admises à l'exception de la pigmentation rouge, qui est exclue dans le standard de la race. On le retrouve sous une panoplie de tonalités différentes et le panachage est autorisé. Aujourd’hui, outre le vert, le bleu ou le cinnamon (brun à fond jaune) et le fawn (brun à fond blanc), nous pouvons découvrir le Gloster en agate, isabelle et satiné.

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Jeune femelle corona cinnamon à peine sortie du nid.

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Deux jeunes Gloster de 2 jours attendant la becquée.

Le standard

La tête

La tête du Gloster Consort doit être bien ronde et large avec des sourcils bien marqués. Les joues sont pleines et le bec court et conique. La huppe du Gloster Corona est également bien ronde et en forme de parapluie. Les plumes formant la huppe sont disposées en roue de bicyclette, pas trop courtes pour ne pas découvrir totalement l’œil, ni trop longues pour ne pas couvrir le bec. L’œil est vif et brillant. Le point central de la huppe doit être de la taille d’une tête d’épingle.

Les défauts les plus fréquents chez le Gloster Consort sont : une tête plate ou pincée, pas de sourcil ou encore la présence de petites plumes frisées derrière l’œil (cornes). Chez le Gloster Corona, les défauts sont souvent : une huppe ovale, mal centrée ou ouverte, un point central trop grand, la présence d’un trou dans la nuque.

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Jeune Corona vert panaché schimmel prêt pour sa première sortie du nid.

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Si la moyenne est de trois jeunes par nid, il n'est pas rare d'observer des couvées de quatre ou cinq jeunes.

Le corps

Le dos est bien rempli, voire bombé. Un dos trop plat ou creux est jugé fautif par le juge. La poitrine est ronde, large et trapue, mais une poitrine trop lourde sera pénalisée. Les ailes sont courtes, collées au corps sans se croiser.

La taille

Si la taille maximale, jusqu’ici autorisée, était de 11,5 cm, le standard actuel a remplacé cette norme chiffrée par cette remarque : « le plus petit possible ».

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Jeune Consort fawn.

Le maintien

L’oiseau doit se présenter fièrement, les pattes légèrement fléchies, dans une position semi-érigée ne laissant pas apparaître les cuisses.

Le plumage et la queue

Le plumage doit être doux, propre, de couleur brillante. Les plumes ne peuvent présenter de frisures, elles doivent épouser la forme de l’oiseau, nous parlons alors d'un plumage bien fermé. Les lumps (kystes folliculaires) visibles sont fautifs. La queue doit être courte et étroite dans le prolongement de l’inclinaison du corps. Elle doit être complète et égale. Une queue en forme de queue d'hirondelle est considérée comme fautive.

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Détails de la fiche de jugements :

  • Tête et huppe : 20
  • Corps : 20
  • Taille : 20
  • Plumage : 15
  • Maintien : 10
  • Jambes et pattes : 5
  • Queue : 5
  • Condition : 5

  • Total : 100

Les expositions

Après la saison d'élevage et le sevrage des jeunes, vient le temps de la sélection et de l'entraînement en vue des expositions. Avant tout, il faut connaître la théorie, c'est-à-dire connaître le standard, le comprendre et savoir l'interpréter. Mais aussi, connaître les qualités et surtout les défauts de ses oiseaux. Pour se faire une bonne idée du standard, il est vivement conseillé aux débutants de se rendre aux expositions de leur région afin de se faire l'œil.

Bien que le Gloster occupe une grande place dans les expositions classiques (+/- 30 à 40%), il existe d’autres expositions plus spécialisées qui lui sont tout particulièrement réservées. Ces expositions, dîtes « de jugement à l’Anglaise », se déroulent le temps d’une journée sans fiche de jugement et sans classement par nombre de points. Les oiseaux sont classés en séries différentes selon leur type, qu’ils soient Gloster Consort ou Gloster Corona, et selon leur couleur. Le jugement se fait par comparaison. Le juge retient alors les sept meilleurs sujets et seuls eux, sont classés. Les premiers de chaque série sont alors rejugés entre eux, afin de décerner les « best ». Les exposants débutants peuvent tenter leur chance en classe « novice », tandis que les exposants chevronnés ont déjà leur place en classe « champion ». Les Gloster sont exposés dans des cages d'exposition qui leur sont propres. Elles se différencient par leurs dimensions, par la grille de façade qui présente un trou au centre et également, de plus en plus, par leur couleur de fond, le vert clair, bien que le blanc soit encore accepté.

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L’alimentation

Le Gloster peut se contenter d'un mélange classique de graines pour canari, cependant, comme il a tendance à l'embonpoint, il est conseillé d'alléger le mélange de base en augmentant le pourcentage d'alpiste. Il existe également des mélanges de graines « posture » mieux appropriés à leur régime alimentaire. Moins riche, ce mélange est composé d’une quantité plus importante d'alpiste, mais ne contient pas de navette. Pour le reste, il appréciera bien entendu les diverses friandises et compléments comme des fruits et légumes.

L’élevage

L’élevage du Gloster ne diffère guère de celui des autres canaris dans la pratique générale, si ce n’est quelques précautions bonnes à prendre lors de la préparation et du choix de l'accouplement.

Le Gloster est souvent conseillé aux éleveurs désireux de débuter l'élevage des canaris de posture. Généralement bon reproducteur, le Gloster peut s’élever, soit en couple, soit alternativement, en utilisant un mâle pour plusieurs femelles. Les femelles sont, en règle générale, des mères attentives et les mâles sont également de bons nourriciers, si bien que certains éleveurs ont souvent recours au Gloster comme couple de soutien. On accouplera généralement Gloster Consort x Corona et vice et versa. Le mariage Gloster Consort x Gloster Consort peut se pratiquer mais ne génère que très peu d’intérêt. Par contre, l’accouplement Gloster Corona x Gloster Corona est totalement à proscrire car, tout comme le facteur blanc dominant ou intensif, la rencontre de ce double facteur « huppe » provoquera une mortalité de plus ou moins 25% des oisillons. Les rescapés présentent alors des défauts de huppe. Du point de vue de la préparation, il faut veiller à bien dégager les organes sexuels en coupant soigneusement les plumes autour du cloaque, qui pourraient gêner la fécondation. Il est parfois nécessaire de tailler la huppe des Gloster Corona afin de bien dégager les yeux pour faciliter le nourrissage des petits. Si le temps d'incubation est identique à celui des autres canaris, Il est courant de constater que les jeunes Gloster évoluent plus vite. Il n'est pas rare de devoir les baguer à 4-5 jours et de les voir quitter le nid vers 17-20 jours.

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Le choix des accouplements est très important et celui-ci va de pair avec une sélection rigoureuse qui commence évidemment par des critères de forme, mais il ne faut certainement pas négliger pour autant la qualité du plumage. Si les accouplements schimmel x schimmel (plumage long et souple dont la plume n’est pas colorée jusqu’à son extrémité et dont l’aspect givré donne une impression de dilution de la couleur à l’inverse du plumage intensif) sont très courants, ce type d'accouplement ne peut se répéter de génération en génération sans tenir compte de la texture et de la longueur de la plume. Les accouplements répétés de sujets à plumes longues, provoquent l'apparition de kystes folliculaire (lumps). Afin d'éviter de tels problèmes, il est indispensable de posséder dans son élevage, de bons intensifs et des schimmels à plumes courtes voire dures. La connaissance de la plume est donc primordiale. L'usage des couleurs comme le cinnamon, le fawn, l'agate, l'isabelle et le satiné doit se faire avec la plus grande prudence car, très vite, la qualité de forme et de plumage risque d'en être diminuée. D'un point de vue génétique, seul le mâle peut être porteur d'une couleur autre que celle de son phénotype (caractéristiques visibles). Il est donc conseillé de posséder au moins 75% de vert dans son cheptel de reproducteurs et d'avoir recours aux sujets intensifs au moins une fois toutes les trois générations. Les conseils d'éleveurs expérimentés seront très précieux en la matière.

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Qu’il soit Consort ou Corona, vert ou satiné blanc, de compagnie ou d’élevage, ce petit canari saura vous séduire tant il possède d’innombrables qualités ! Il saura se faire aimer de son propriétaire et respecter de son éleveur.

Article et Photos par David De Leersnijder, pour la revue Oiseaux Passion n°6

dimanche, janvier 3 2010

Le standard des Canaris

Le canari est un oiseau remarquable tant par sa couleur, sa posture et par son chant, ce sont d’ailleurs ces 3 éléments qui classifient les canaris en sections distinctes. De nos jours, le choix est tellement varié qu’il est préférable pour l’éleveur débutant de commencer avec une ou deux espèces.

Canaris de Couleurs

Suite à de nombreuses mutations et d’importantes sélections au départ du canari sauvage (Serinus Canarius) apparu pour la première fois aux Iles Canaries en 1442, nous pouvons compter à l’heure actuelle, une panoplie de couleurs tout aussi intéressantes les unes que les autres issues du canari sauvage (vert), sauf le facteur rouge qui résulte d’un accouplement avec un Tarin du Venezuela.

La division moderne en canaris de couleurs reconnaît deux groupes fondamentaux, les lipochromes et les mélanines.

En lipochrome, nous distinguons trois couleurs de fond, le jaune, le rouge et le blanc même si cette dernière n’est pas réellement une « couleur » du à l’absence de caroténoïde qui empêche l’expression de la couleur lipochromique. Le plumage est clair et la sous-plume est blanche. Les yeux sont noirs ou rouges, les pattes claires.




Chez les lipochromes blancs, on distincte deux groupes différents :

-         les blancs dominants qui présentent toujours un peu de jaune dans les rémiges.

-         les blancs récessifs qui sont totalement blancs.

Les canaris lipochromes présentant le facteur Ino, Satiné ou Eumo ont les yeux rouges ce qui peut être un caractère distinctif de la variété.

Jaune aux yeux rouges = Lutino

Rouge aux yeux rouges = Rubino

Blanc aux yeux rouges = Albino


En mélanine, nous retrouvons les trois couleurs de fond qui sont le jaune, le rouge et le blanc. Il faut savoir que la mélanine est composée d’eumélanine et de phéomélanine.

L’eumélanine existe en noir ou en brun, elle correspond aux stries chez le canari (dessins), on la retrouve dans les rémiges, rectrices et dans les flancs de l’oiseau.

La phéomélanine est caractérisée par une couleur variant du brun foncé au brun clair, on la retrouve sur l’entièreté du corps du canari en formant une sorte de voile et se situe autour de l’eumélanine.


Les canaris mélaniques sont classifiés en deux groupes, les classiques qui comportent la série noire, la série agate, la série brune, la série isabelle. En non classiques, les différentes mutations sont : Pastel, Aile grise, Opale, Satiné, Ino, Topaze, Eumo, Onyx, Cobalt, … La dernière mutation en date est le Jaspe.


En canaris de couleurs, la couleur de fond jaune et rouge des canaris peut être influencée par des facteurs, qui sont :

Le facteur intensif : les plumes sont entièrement colorées jusqu’à la pointe, le canari est d’une couleur uniforme et intense. Le plumage est plus court.

Le facteur schimmel : la pointe des plumes est décolorée, blanche, avec des traces de givre. Le plumage est plus long.

Le facteur mosaïque : le pigment jaune ou rouge n’est présent que sur certaines régions du plumage (tête, épaules, croupion) que l’on nomme « patron mosaïque ». La particularité de ce facteur est d’exprimer le dimorphisme sexuel (autosexable) du canari.


Le facteur ivoire : cette mutation affecte la couleur lipochromique jaune ou rouge en l’atténuant de moitié.

Canaris de Postures

D’origine anglaise pour la plupart, ils se distinguent par leur morphologie et leur attitude. Nous retrouvons, les canaris de postures à plumes lisses (Bossu Belge, Scotch Fancy, Munchener, Hoso), les canaris de formes (Border, Fife Fancy, Norwich, Yorkshire, Bernois, Raza), les canaris huppés (Gloster, Huppé Allemand, Crested, Lancashire), les canaris frisés (Frisé Parisien, Frisé du Nord, Frise du Sud, Gibber Italicus, Frisé Padouan) et le canari à dessins (Lizard). Ils ne sont généralement pas soumis à une couleur précise, car ceux-ci peuvent être panachés, mais seule la couleur rouge n’est pas reconnue pour la plupart des espèces.


Le standard

Vu le nombre d’espèces et de couleurs différentes en canaris, il nous est impossible d’énumérer le standard de chacun d’entre eux. C’est la raison pour laquelle nous allons nous baser sur un standard, plus précisément celui du canari lipochrome jaune, le plus commun d’entre tous.

Son standard est le suivant : le bec et les pattes doivent être de couleur chair. Le plumage sera court et bien serré chez les intensifs. La couleur sera uniformément répartie. Le schimmel doit être réparti uniformément sur le corps.

Défauts les plus courants : couleur de fond pas assez profonde ou inégale. Traces de schimmel. Reflet ou teinte orange. Formations mélaniques dans le plumage, sur le bec, les pattes ou les ongles (taches noires).

Accouplements, croisements à éviter

Frère x Sœur

Risque accru de transmission de tares, mortalité dans l'œuf.

Huppé x Huppé

Facteur létal (mort de 25% des jeunes dans l’œuf ou à la naissance). Exemple Gloster Corona x Gloster Corona.

Schimmel plumes longues x Schimmel plumes longues

Risque de Kystes folliculaires ou lumps

Intensif plumes courtes x Intensif plumes courtes

Rend la plume cassante, manque de plumes à certains endroits et qui de plus, à la longue en croisant les jeunes de tels accouplements devient un facteur létal.

Yeux Rouges x Yeux Rouges

Risque de dégénérescence à la longue, diminution de la taille, oiseaux chétifs, mortalité dans l'œuf, mortalité au nid.

Accouplements conseillés

Toujours croiser intensif x schimmel ou schimmel x intensif.

Utiliser seulement des sujets à plumage serré. Eliminer tous les oiseaux ayant une structure de plume large (préférer les bouts de plume arrondis plutôt que les plumes ayant le bout large et droit).

Il est parfois conseillé de pratiquer le croisement en retour, afin de fixer le génotype au sein de son élevage, on appelle ca, une lignée.


Sélection des canaris en vue des expositions

Exposer et sélectionner des oiseaux pour les expositions peut sembler une tâche difficile pour l’éleveur débutant, mais quelques points pourront déjà vous aider à mieux les choisir.

Il faut savoir qu’il existe des oiseaux d’expositions et des oiseaux de travail (reproduction). En effet, il ne suffit pas d’accoupler deux champions, pour obtenir des champions, que du contraire. La sélection des oiseaux se fait tout au long de l’année.

Voici quelques conseils :

Les ailes ne doivent jamais se superposer, mais toujours se terminer en forme de V.


Pour exposer un oiseau, vous devez toujours bien vérifier que la totalité des rémiges secondaires et primaires soit présente. En cas de plume abimée ou cassée, il est préférable de l'arracher entièrement. Il faut compter 6 semaines pour une repousse complète.


Au niveau de la queue, les 12 plumes ne doivent pas se terminer en éventail, mais bien dans le prolongement du corps de l'oiseau en forme de V renversé à la fin de celle-ci.


Sur les flancs de l'oiseau, les petites plumes ne doivent par partir dans tous les sens (plumage ébouriffé), appelées plumes de coq. De plus, le plumage doit être uniforme, ce qui n'est pas le cas ici.


Les oiseaux à tâches (traces de mélanines), ne sont bien sur pas acceptés aux expositions, de même pour un canari ayant un ongle ou un doigt en moins. La deuxième bague (bague bleue ouverte) n'est pas autorisée lors des expositions.


Le gros défaut de cette femelle jaune schimmel, c'est au niveau des joues proéminentes, donc à retirer de l’élevage et des expositions.


Ici, l'oiseau a une poitrine trop lourde, donc, régime obligatoire avant de vouloir l'exposer.


En règle générale, il est conseillé pour l’éleveur débutant de fréquenter les expositions et de se renseigner auprès d’éleveurs plus expérimentés qui ne refuseront jamais de vous aider à sélectionner au mieux vos oiseaux.


Article parru dans Oiseaux Passion, numéro 3. Rédigé par Cédric Courbois

lundi, décembre 28 2009

La megabacteriose ou proventriculite

Le canari est l’oiseau le plus sensible à cette pathologie.

Les causes

C’est une bactérie qui est nettement plus grande que les autres d’où son nom. Celle-ci est présente au niveau du proventricule chez l’oiseau sain. Elle est autorégulée par le PH au niveau de la muqueuse du proventricule. Elle a tendance à se multiplier de façon anarchique lorsque le PH augmente, entraînant des troubles de la digestion de l’oiseau. L’augmentation du PH est due à une mauvaise alimentation qui est trop riche en graisse ; ceci arrive si l’oiseau mange trop de graines noires et de l’avoine pelée.

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Proventriculite5.jpg Les symptomes

Cette maladie non contagieuse évolue en à peu prés deux mois durant lesquels on constate :

  • Que l’oiseau va commencer à présenter de la diarrhée
  • Qu’il maigrit malgré un appétit normal
  • Qu’il se tiendra de plus en plus en boule avec des plumes rugueuses
  • L’apparition du bréchet saillant en forme de lame de couteau
  • Que le bec deviendra légèrement bleu

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Le traitement

Si l’on veut éviter la mort de l’oiseau, il faut avant tout traiter préventivement.

Ce traitement un peu spécial, consiste à acidifier l’eau de boisson ou l’alimentation. Il existe dans le commerce différents produits (Mégabactin de Comed, Orni-Flor 3 en 1 sous la forme liquide de Brunet…..) mais ma préférence à titre préventif se porte sur l’eau de boisson que l’on peut acidifier avec du vinaigre de cidre à raison de 1 CAS pour 1 litre d’eau, deux jours en continu par semaine.

De plus, il faudra donner à l’oiseau un mélange composé de graines blanches, du grit et des vitamines.

A titre curatif : Si l’on soupçonne cette maladie, traiter à l’esprit de sel dans l’eau de boisson en continu jusqu’à la guérison.

Comment préparer la solution à l’esprit de sel ?

  1. Prenez 10 ml d'esprit de sel 30% et ajoutez y 20 ml d'eau dans un récipient (abreuvoir non utilisé par exemple ou un flacon). Vous obtenez une solution de 30 ml.
  2. Ensuite, prenez 2 ml des 30 ml de cette solution et mélangez les 2 ml avec 1 litre d'eau.
  3. Respectez bien ce dosage, l'esprit de sel est un produit très dangereux si le dosage ci-dessus n'est pas suivi à la lettre.
  4. Et pour terminer, remplissez l'abreuvoir avec ce mélange.



Alors Vinaigre de pomme ou acide chlorhydrique

Le texte ci-dessous n'a aucune prétention, ni scientifique ni didactique. Son seul but est d'essayer de comparer intelligiblement les deux produits couramment utilisés pour soigner la proventriculite et de faire son choix en connaissance de cause.

Le vinaigre de pomme

Le vinaigre de pomme est utilisé surtout préventivement pour la maintenance et la régularisation de l'acidité naturelle dans le système digestif de nos oiseaux (proventricule ==> estomac ==> intestin). Il assure et entretient une flore intestinale adéquate.

C'est l'acide acétique contenu dans le vinaigre de pomme qui contribue à cette régulation. La concentration en acide acétique contenue dans le vinaigre de pomme se titre en pourcent ou en degré. Ces deux unités de contrôle sont semblables et s'échelonnent l'une et l'autre de 0 à 100.

Le vinaigre de pomme à 5° (ou %) se trouve dans les animaleries spécialisées, mais plus simplement encore dans la plupart des grandes surfaces aux rayons "alimentation". Il peut être administré dans l'eau de boisson tout au long de l'année à la cadence d'une à deux fois par semaine à raison d'une cuillère à soupe par litre d'eau. Soit 15ml de vinaigre de pomme par litre d'eau. Certains éleveurs en donnent tous les jours en période d'élevage.

La Proventriculite ou Mégabactériose

La solution acide contenue dans le proventricule de nos oiseaux, pour avoir une action performante sur l'assimilation des protéines par certains enzymes, doit avoir un pH compris entre 2 et 3. Donc, moyennement acide.

Le pH et son contrôle sont décrit sommairement ci-après en fin d'article

Le manque d'acidité dans le système digestif en général et donc dans le proventricule, permet à des bactéries, appelées mégabactéries à cause de leur taille, de se développer en trop grand nombre dans le proventricule et d'y modifier en le faisant monter aux alentours de 6~7.

Cette carence en acide crée un état favorable à l'apparition d'une maladie appelée "Proventriculite" ou "Mégabactériose" qui entrave gravement l'assimilation des protéines contenues dans les aliments. Cette maladie bien connue est populairement appelée "maladie du couteau" à cause du bréchet de l'oiseau qui devient saillant par car cause d'amaigrissement excessif. Généralement, lorsqu'on constate cet amaigrissement, il est hélas souvent déjà trop tard.

Les graines non assimilées se concentrent dans le proventricule. L'oiseau se tient généralement près de la source de nourriture, ne s'alimente plus, dépérit et meurt à plus ou moins brève échéance.

Le bon remède pour rétablir le bon niveau d'acidité dans le système digestif est le ré-acidification par l'intermédiaire de l'eau de boisson.

Cette ré-acidification peut se faire par addition d'acide chlorhydrique (esprit de sel) dans l'eau de boisson. Ce procédé à l'aide d'un produit chimique très agressif donne une solution avec un pH compris entre 2 et 3, donc similaire au pH original du proventricule de l'oiseau.

Un même résultat, sinon plus naturel, est obtenu avec une solution de 20 millilitres de vinaigre de pomme à 5° par litre d'eau. Les dosage de cette solution étant beaucoup plus facile à réaliser, il y a donc aussi moins de danger à la préparer et à l'utiliser. Cette solution plus naturelle à un pH inférieur à 2, donc un peu plus acide que la précédente à base d'acide chlorhydrique et que le pH original du proventricule de l'oiseau. En conséquence, le traitement sera donc plus rapide qu'avec l'acide chlorhydrique.

Comme pour la solution à l'acide chlorhydrique, on renouvellera tous les jours la boisson ainsi obtenue jusqu'à guérison complète.

Cependant, si on a trop attendu avant de commencer les soins curatifs avec l'un ou l'autre des deux type de traitement, ils seront inefficaces et il faudra généralement se résoudre à une issue fatale.

Le contrôle de l'acidité et donc du pH

L'unité de contrôle de l'acidité ou de l'alcalinité d'une solution aqueuse (ce qui nous intéresse) est le pH. Le degré d'acidité/alcalinité se contrôle sur une échelle à progression logarithmique (soit à la puissance 10, soit 110) étalonnée de 0 à 14.

0 représente la concentration acide maximum, 14 égale donc la concentration alcaline maximum et corollairement, 7 est le point de neutralité ou l'acidité et l'alcalinité sont égales et s'annulent. Le tableau ci-dessous donne une idée de la progression tant en acidité qu'en alcalinité.

La valeur 0 est donc un million de fois plus acide que la valeur 6 et la valeur 14 est donc un million de fois plus alcaline que la valeur 8. La valeur 7 est dite neutre car les pourcentages acide et alcalin s'égalent en quantité infinitésimale dans la solution (dilution de 1/10.000.000me).

Pour information, l'acidité naturelle d'une pomme représente un pH de ± 5, donc, très légèrement acide.

Remarque : L'utilisation d'antibiotiques est sans effets sur un cas avéré de proventriculite.

Article rédigé par Georges

dimanche, décembre 7 2008

Gale du bec chez les canaris

La gale ou acariose est provoquée par des acariens (Cnemidocoptes Pilae) qui s'attaquent tout aussi bien au bec, qu'aux pattes, en creusant des galeries sous la peau pour vivre et s'y reproduire.

Au niveau du bec, on constate une déformation anormale (allongement), apparition de croutes jaunâtres et blanchâtres, démangeaisons, pourrissement, ce qui peut mener à une nécessité.

Lorsqu'on le ne traite pas l'oiseau directement, celui-ci peut contaminer ses congénères ou s'auto contaminer, au niveau des pattes par exemple.

Le traitement résulte en deux phases :

  • Traiter l'ensemble du matériel en désinfectant, cages, perchoirs, abreuvoirs,..
  • L'oiseau touché en utilisant les produits suivants.

L'Ivomec a utiliser est la solution injectable à 1 % qu'il faut diluer avec du propylène glycol dans la proportion de 1 part d'Ivomec et 9 parts de propylène-glycol. Ne pas diluer avec de l'eau. Une goutte dans la nuque de l'oiseau.

Le Stronghold pour chatons (15 ml/gr) que l'on trouve essentiellement en France. Une goutte dans la nuque de l'oiseau.

Le Pyregale des laboratoires Brunet-Wyon qui est efficace contre la gale du bec et des pattes, composé de Pyrétrhine naturelle du Kenya.

mercredi, mars 26 2008

La biologie des colombes diamants ou géopéliers diamants

Nom latin : Geopelia cuneata

Aspect général :

D'une taille de 18 à 20 cm, dont 10 cm pour la queue, la colombe diamant est la plus petite colombe du monde. Elle pèse environ 40 grammes. Cet oiseau se caractérise par les petites taches blanches présentes sur les ailes, qui font penser à des diamants. La colombe diamant présente un cercle oculaire allant de l'orange au rouge vif. En général, celui du mâle est plus large et plus rouge que celui de la femelle, mais il faut connaître pour cela l'âge des oiseaux ; en effet, les juvéniles présentes un cercle oculaire orangé et fin. Pour sexer de façon définitive cet oiseau, seul le mâle fait la roue, à la manière du paon.

A l'état sauvage, la colombe diamant a un plumage gris souris. La tête, le cou et la poitrine sont d'un gris bleuté, tandis que son ventre est d'une couleur crème. Les ailes, le dos est la queue sont d'une couleur gris-brun, les ailes ayant toujours comme caractéristiques les diamants blancs. Les pattes sont roses et le bec gris.

Ils existent différentes mutations chez les colombes diamants :

  • Argenté (gris clair)
  • Brune
  • Rouge
  • Isabelle
  • Gris à croupion blanc
  • Argenté à croupion blanc
  • Gris queue blanche
  • Argenté queue blanche
  • Etc…

Le croupion blanc modifie peu la couleur de l'ensemble du plumage, mis à part le croupion et la base de la queue qui deviennent blanche.

La mutation queue blanche provoque un dévalement de la queue jusqu'à son extrémité. L'ensemble du plumage semble plus clair.

La colombe diamant se bague en 3,5 mm.

Résultat d'accouplement avec la mutation « croupion blanc » et « queue blanche » :

  1. Sauvage X sauvage = 100% de sauvages
  2. Croupion blanc X sauvage = 50% de croupions blancs, 50% de sauvages
  3. Queue blanche X sauvage = 100% de croupions blancs
  4. Queue blanche X queue blanche = 100% de queues blanches
  5. Croupion blanc X croupion blanc = 50% de croupions blancs, 25% de queues blanches, 25% de sauvages
  6. Croupion blanc X queue blanche = 50% de croupions blancs, 50% de queues blanches

Colombe diamant phénotype sauvage:

Colombe diamant grise croupion blanc:

Colombe diamant gris croupion blanc à gauche de la photo ; colombe diamant gris queue blanche à droite:

Colombe diamant queue blanche:

Couple de colombe diamant (femelle phénotype sauvage, mâle gris queue blanche):

Habitat :

A l'état sauvage, la colombe diamant vit en Australie, localisée surtout dans les régions semi-arides, près d'un point d'eau.

En captivité, elle doit être logée de préférence dans une grande cage ou, encore mieux, dans une volière où elle pourra s'ébattre pleinement. Cet oiseau s'est bien acclimaté dans nos régions, pouvant résister à des températures négatives, à condition bien sûr de ne pas être en plein courant d'air et d'éviter les chocs thermiques. Si la volière possède suffisamment d'espace, plusieurs couples pourront y être logés. La colombe diamant étant un oiseau pacifique, il y aura peu de bagarres entre les mâles.

Nidification :

La période de nidification commence généralement à partir du printemps. Le cercle oculaire du mâle devient à ce moment là plus rouge et plus épais. Pendant la période nuptial, le mâle va commencer à roucouler et à faire la roue autour de la femelle. Cette dernière peut lui répondre en roucoulant également, mais son cri est beaucoup plus faible que celui du mâle. La becquetée est aussi un signe de pré-accouplement.

Le nid utilisé est un nid type canari, garni la plupart du temps de fibre de coco, de charpie, de plumes, etc… La colombe diamant n'étant pas un as de la construction de nid, il est conseillé de l'aider en consolidant le nid.

Deux, voir trois couvées peuvent être réalisées. Il n'est pas conseillé d'en faire plus, afin d'éviter de fatiguer le couple, notamment la femelle. Cette dernière pond à chaque couvée un ou deux œufs d'une couleur crème. La durée d'incubation dure 12 à 14 jours, les œufs étant couvés par les deux parents. A la naissance, les oisillons présentes un fin duvet. Ils sont nourris par les deux parents d'un lait spécial qu'ils fabriquent à partir de leur jabot. Au bout de quelques jours, les premières plumes apparaissent. Vers le 5-6ème jours, les oisillons peuvent être bagués avec une bague de diamètre 3,5 mm. Quinze jours après leur naissance, les oisillons sont déjà prêts à quitter le nid, restant souvent au sol avant d'aller commencer à se percher quelques jours après leur sortie du nid. Ils sont encore nourris par les parents, notamment par le père, jusqu'à l'âge de 40 jours environ.

Nourriture :

La colombe diamant se nourrit le plus souvent au sol. Dans la nature, elle cherche diverses graines, se nourrissant également d'herbes et d'insectes.

En captivité, un mélange exotique peut lui convenir. Pour ma part, je leur donne un mélange pour canaris avec, de temps à autre, du millet en grappe et des fruits.

Les expositions :

Si vous êtes déjà aller visiter une exposition, vous avez surement constater que peu de colombes diamants sont présentes. Pourquoi ? Tout d'abord, il est plus ou moins difficile de bien connaître les différentes classes de ces oiseaux. De plus, la colombe diamant peut s'abimer dans les cages concours, notamment au niveau de sa longue queue. Il faut également qu'elle soit bien habituée à sa cage concours, de façon à ne pas s'affoler lors des expositions. Enfin, la plupart des organisateurs regardent d'un mauvais œil cet oiseau (tout comme les cailles d'ailleurs), apparenté à tort aux volailles, et craignant la grippe aviaire. Certains mettent même à part ces oiseaux, leur réservant une petite salle, qui peut se situer près de l'entrée (bonjour les courants d'air !) ou bien tout au fond de la salle, qui est fort peu visité et faisant ainsi très peu connaître ce magnifique oiseau.

Si vous désirez exposer cet oiseau, n'oubliez pas de l'enloger dans la cage adéquate. Ainsi, la colombe diamant doit être exposée dans une cage type K2 (dimension : 42x20x30), et non dans une cage pour canaris couleurs ! De plus, la colombe diamant ayant une mauvaise vue, il est conseillé de l'enloger quelques semaines avant les concours dans sa cage (au moins trois semaines avant). Pour éviter qu'elle ne s'abime la queue, certains éleveurs la serre avec de l'urgo en protégeant surtout son extrémité.

Cage concours type K2 utilisé pour exposer les colombes diamants. Les dimensions sont de : 42x20x30:

Nette différence de taille entre la cage concours pour canari couleur et celle pour colombe diamant ; il ne faut donc pas se tromper de cage en enlogeant les colombes diamants.

Auteur de l'article et des photos : JONAS Grégory.

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