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mercredi, septembre 15 2010

Le Gloster Fancy

Canari de posture de forme ronde et au plumage soyeux, il possède un caractère à la fois jovial et posé. De type huppé ou non, il se décline sous plusieurs couleurs dont les plus courantes sont le vert, le bleu, le panaché ou encore le cinnamon.

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Jeune Gloster Consort vert schimmel posé sur le doigt de son éleveur. De par son caractère peu farouche, le Gloster peut aisément s'apprivoiser.

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Gloster Consort vert schimmel, 1er de sa série dans une exposition spécialisée. Le fond vert est autorisé pour les cages de présentation de type « Gloster ».

Depuis longtemps, ce canari de posture britannique connaît un engouement grandissant auprès des éleveurs de canaris de posture ; mais il est toutefois moins bien connu du grand public. Il est pourtant un compagnon idéal pour égayer une maison de son chant doux et mélodieux. Il se montre être également un très bon reproducteur ! Parent attentif et bon nourricier, son élevage ne présente pas de difficulté majeure. Il encourage les amateurs débutants à persévérer dans cette belle aventure qu’est la canariculture. Cependant, si cette race est facile à élever, il ne faut pas perdre de vue que les atouts de la réussite dans l’élevage sont la patience, l’expérience et un long travail de sélection.

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Femelle Consort isabelle jaune au nid. Nous remarquons les sourcils bien marqués.

L’origine du Gloster

Le Gloster tient son nom de la région du Gloucestershire. Il est apparu en 1925 en Grande-Bretagne quand Madame Rogerson, habitant à Cheltenham, présente pour la première fois à un show national, quelques canaris de type « Crested miniature ». Ces oiseaux ont été à la base du premier standard de la race. Il remporta un vif succès lors de sa présentation officielle à Londres en 1930. Précisons cependant que son origine n’est pas reconnue de tous. Le terme "Fancy" que l'on peut traduire par "fantaisie" est utilisé de manière générale pour beaucoup de canaris de posture de races anglaises comme le Fife Fancy, le Scotch Fancy, l'Irish Fancy.

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Jeunes Gloster au nid, de gauche à droite : Corona vert panaché, Corona isabelle blanc et Consort bleu.

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Jeune Corona bleu de 19 jours qui dévoile déjà ses rondeurs.

Présentation et morphologie

Il existe deux variétés de Gloster. Le premier est le Gloster Corona qui arbore une couronne, et le second est le Gloster Consort qui en est dépourvu. Cette couronne est plus souvent dénommée la huppe. Les deux types sont acceptés aux expositions et ils sont souvent classifiés dans des séries distinctes. Le Gloster est un canari de posture de petite taille, il mesure idéalement 11,5 cm ; cependant, il n’est pas rare de rencontrer des sujets mesurant de 12 à 13 cm. Le Gloster est un canari tout en rondeur, ce qui lui donne un aspect de « boule », si bien que la jonction tête-poitrine-dos est invisible. Le Gloster est sociable et agréable à contempler. C’est aussi un oiseau calme et facile à apprivoiser. Il se déplace sans agressivité en cage ou en volière, et reste toujours attentif.

Toutes les couleurs sont admises à l'exception de la pigmentation rouge, qui est exclue dans le standard de la race. On le retrouve sous une panoplie de tonalités différentes et le panachage est autorisé. Aujourd’hui, outre le vert, le bleu ou le cinnamon (brun à fond jaune) et le fawn (brun à fond blanc), nous pouvons découvrir le Gloster en agate, isabelle et satiné.

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Jeune femelle corona cinnamon à peine sortie du nid.

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Deux jeunes Gloster de 2 jours attendant la becquée.

Le standard

La tête

La tête du Gloster Consort doit être bien ronde et large avec des sourcils bien marqués. Les joues sont pleines et le bec court et conique. La huppe du Gloster Corona est également bien ronde et en forme de parapluie. Les plumes formant la huppe sont disposées en roue de bicyclette, pas trop courtes pour ne pas découvrir totalement l’œil, ni trop longues pour ne pas couvrir le bec. L’œil est vif et brillant. Le point central de la huppe doit être de la taille d’une tête d’épingle.

Les défauts les plus fréquents chez le Gloster Consort sont : une tête plate ou pincée, pas de sourcil ou encore la présence de petites plumes frisées derrière l’œil (cornes). Chez le Gloster Corona, les défauts sont souvent : une huppe ovale, mal centrée ou ouverte, un point central trop grand, la présence d’un trou dans la nuque.

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Jeune Corona vert panaché schimmel prêt pour sa première sortie du nid.

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Si la moyenne est de trois jeunes par nid, il n'est pas rare d'observer des couvées de quatre ou cinq jeunes.

Le corps

Le dos est bien rempli, voire bombé. Un dos trop plat ou creux est jugé fautif par le juge. La poitrine est ronde, large et trapue, mais une poitrine trop lourde sera pénalisée. Les ailes sont courtes, collées au corps sans se croiser.

La taille

Si la taille maximale, jusqu’ici autorisée, était de 11,5 cm, le standard actuel a remplacé cette norme chiffrée par cette remarque : « le plus petit possible ».

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Jeune Consort fawn.

Le maintien

L’oiseau doit se présenter fièrement, les pattes légèrement fléchies, dans une position semi-érigée ne laissant pas apparaître les cuisses.

Le plumage et la queue

Le plumage doit être doux, propre, de couleur brillante. Les plumes ne peuvent présenter de frisures, elles doivent épouser la forme de l’oiseau, nous parlons alors d'un plumage bien fermé. Les lumps (kystes folliculaires) visibles sont fautifs. La queue doit être courte et étroite dans le prolongement de l’inclinaison du corps. Elle doit être complète et égale. Une queue en forme de queue d'hirondelle est considérée comme fautive.

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Détails de la fiche de jugements :

  • Tête et huppe : 20
  • Corps : 20
  • Taille : 20
  • Plumage : 15
  • Maintien : 10
  • Jambes et pattes : 5
  • Queue : 5
  • Condition : 5

  • Total : 100

Les expositions

Après la saison d'élevage et le sevrage des jeunes, vient le temps de la sélection et de l'entraînement en vue des expositions. Avant tout, il faut connaître la théorie, c'est-à-dire connaître le standard, le comprendre et savoir l'interpréter. Mais aussi, connaître les qualités et surtout les défauts de ses oiseaux. Pour se faire une bonne idée du standard, il est vivement conseillé aux débutants de se rendre aux expositions de leur région afin de se faire l'œil.

Bien que le Gloster occupe une grande place dans les expositions classiques (+/- 30 à 40%), il existe d’autres expositions plus spécialisées qui lui sont tout particulièrement réservées. Ces expositions, dîtes « de jugement à l’Anglaise », se déroulent le temps d’une journée sans fiche de jugement et sans classement par nombre de points. Les oiseaux sont classés en séries différentes selon leur type, qu’ils soient Gloster Consort ou Gloster Corona, et selon leur couleur. Le jugement se fait par comparaison. Le juge retient alors les sept meilleurs sujets et seuls eux, sont classés. Les premiers de chaque série sont alors rejugés entre eux, afin de décerner les « best ». Les exposants débutants peuvent tenter leur chance en classe « novice », tandis que les exposants chevronnés ont déjà leur place en classe « champion ». Les Gloster sont exposés dans des cages d'exposition qui leur sont propres. Elles se différencient par leurs dimensions, par la grille de façade qui présente un trou au centre et également, de plus en plus, par leur couleur de fond, le vert clair, bien que le blanc soit encore accepté.

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L’alimentation

Le Gloster peut se contenter d'un mélange classique de graines pour canari, cependant, comme il a tendance à l'embonpoint, il est conseillé d'alléger le mélange de base en augmentant le pourcentage d'alpiste. Il existe également des mélanges de graines « posture » mieux appropriés à leur régime alimentaire. Moins riche, ce mélange est composé d’une quantité plus importante d'alpiste, mais ne contient pas de navette. Pour le reste, il appréciera bien entendu les diverses friandises et compléments comme des fruits et légumes.

L’élevage

L’élevage du Gloster ne diffère guère de celui des autres canaris dans la pratique générale, si ce n’est quelques précautions bonnes à prendre lors de la préparation et du choix de l'accouplement.

Le Gloster est souvent conseillé aux éleveurs désireux de débuter l'élevage des canaris de posture. Généralement bon reproducteur, le Gloster peut s’élever, soit en couple, soit alternativement, en utilisant un mâle pour plusieurs femelles. Les femelles sont, en règle générale, des mères attentives et les mâles sont également de bons nourriciers, si bien que certains éleveurs ont souvent recours au Gloster comme couple de soutien. On accouplera généralement Gloster Consort x Corona et vice et versa. Le mariage Gloster Consort x Gloster Consort peut se pratiquer mais ne génère que très peu d’intérêt. Par contre, l’accouplement Gloster Corona x Gloster Corona est totalement à proscrire car, tout comme le facteur blanc dominant ou intensif, la rencontre de ce double facteur « huppe » provoquera une mortalité de plus ou moins 25% des oisillons. Les rescapés présentent alors des défauts de huppe. Du point de vue de la préparation, il faut veiller à bien dégager les organes sexuels en coupant soigneusement les plumes autour du cloaque, qui pourraient gêner la fécondation. Il est parfois nécessaire de tailler la huppe des Gloster Corona afin de bien dégager les yeux pour faciliter le nourrissage des petits. Si le temps d'incubation est identique à celui des autres canaris, Il est courant de constater que les jeunes Gloster évoluent plus vite. Il n'est pas rare de devoir les baguer à 4-5 jours et de les voir quitter le nid vers 17-20 jours.

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Le choix des accouplements est très important et celui-ci va de pair avec une sélection rigoureuse qui commence évidemment par des critères de forme, mais il ne faut certainement pas négliger pour autant la qualité du plumage. Si les accouplements schimmel x schimmel (plumage long et souple dont la plume n’est pas colorée jusqu’à son extrémité et dont l’aspect givré donne une impression de dilution de la couleur à l’inverse du plumage intensif) sont très courants, ce type d'accouplement ne peut se répéter de génération en génération sans tenir compte de la texture et de la longueur de la plume. Les accouplements répétés de sujets à plumes longues, provoquent l'apparition de kystes folliculaire (lumps). Afin d'éviter de tels problèmes, il est indispensable de posséder dans son élevage, de bons intensifs et des schimmels à plumes courtes voire dures. La connaissance de la plume est donc primordiale. L'usage des couleurs comme le cinnamon, le fawn, l'agate, l'isabelle et le satiné doit se faire avec la plus grande prudence car, très vite, la qualité de forme et de plumage risque d'en être diminuée. D'un point de vue génétique, seul le mâle peut être porteur d'une couleur autre que celle de son phénotype (caractéristiques visibles). Il est donc conseillé de posséder au moins 75% de vert dans son cheptel de reproducteurs et d'avoir recours aux sujets intensifs au moins une fois toutes les trois générations. Les conseils d'éleveurs expérimentés seront très précieux en la matière.

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Qu’il soit Consort ou Corona, vert ou satiné blanc, de compagnie ou d’élevage, ce petit canari saura vous séduire tant il possède d’innombrables qualités ! Il saura se faire aimer de son propriétaire et respecter de son éleveur.

Article et Photos par David De Leersnijder, pour la revue Oiseaux Passion n°6

samedi, mai 8 2010

La Reproduction chez les Canaris

Attendue avec impatience, la saison de reproduction commence tout doucement dans la plupart des élevages amateurs ou expérimentés.

L'élevage débute chez les canaris vers la mi-mars. Les canariculteurs choisissent souvent la date du 19 mars, dont le dicton est « Pour la Saint Joseph, chaque oiseau bâtit son château ». A cette période de l'année, les oiseaux de la nature entame la saison des amours.

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Anatomie du canari

Le système reproducteur des canaris est très éloigné de celui de l'homme. Le male et la femelle possède tous les deux un cloaque. Il s'agit de la partie terminale du système reproducteur, urinaire et digestif des oiseaux. Pour se reproduire, le mâle grimpe sur le dos de la femelle de manière à ce que les deux cloaques rentrent en contact. Il s'agit d'une position périlleuse et par conséquent elle ne dure que quelques secondes mais peut se répéter une ou plusieurs fois par jour.

La femelle n’a qu’un ovaire fonctionnel qui ressemble à une grappe de raisins. A l'intérieur de cet ovaire se trouvent les follicules (le jaune d’œuf) à différents stades de développement. Lorsqu'un follicule est prêt, il est évacué de l'ovaire et reste quelques instants dans le pavillon de l'ovaire. C'est à cet endroit que le follicule rencontre le sperme et donc cela déterminera si l'œuf sera fertile ou non. Ensuite, notre follicule va rejoindre l'oviducte où les différentes membranes vont se déposer (blanc de l'œuf tout d'abord puis un peu plus loin, la membrane de l'œuf et la chambre à air). Enfin, arrivé dans l'utérus, l'œuf prendra sa coquille de calcaire. L’œuf mettra entre 18-48 heures pour réaliser tout le parcours.

Choix des reproducteurs

A partir du mois d'octobre jusqu'à fin janvier, de nombreux oiseaux seront destinés à la vente. C'est à ce moment là, ou l'éleveur sélectionnera ses futurs reproducteurs. Il est conseillé de choisir des oiseaux âgés de minimum 10 mois pour la reproduction. Une femelle peut reproduire correctement jusqu'à l'âge de 4 ans et 5 ans pour un mâle.

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L'oiseau devra être en parfaite santé, il sera vif, fier, avec un plumage radieux, les pattes seront lisses et bien entretenues. En soufflant sur le ventre du canari, la peau doit être de couleur jaune orangé et non d'une couleur violacé (signes de maladies).

Sexage des canaris

Pour éviter des surprises lors de l'accouplement, l'éleveur veillera à sexer ses oiseaux avant de débuter la saison de reproduction.

On distingue facilement les mâles par leur chant, même s'il peut arriver à une femelle de chanter pratiquement comme un mâle.

Pour déterminer le sexe de l'oiseau, il suffit de souffler sur le bas ventre au niveau du cloaque. Les femelles ont leur sexe qui se termine dans le prolongement du corps, tandis que les mâles ont une excroissance de l'appareil génital, bien visible au moment de la reproduction.

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L'éleveur peut avoir recours à une bague amovible de couleurs (généralement en plastique), une fois qu'il a déterminé le sexe de ses occupants. Il aura ainsi une vision plus large sur le nombre de couples qu'il pourra former.

Choix du matériel d'élevage

L'éleveur choisira une cage spacieuse pour ses futurs occupants avec de préférence, une séparation centrale. Cette cage devra faire au minimum 60 cm x 40 cm x 30 cm. Elle pourra disposer d'une grille de fond de cage pour permettre aux oiseaux de ne pas être en contact avec leurs fientes et donc limiter le risque de maladies. Le canari vole en longueur, donc il est important que cette cage soit plus longue que haute. Les barreaux de la cage pour les canaris (becs droits) sont verticaux.

Des perchoirs stables permettront au mâle de cocher plus précisément sa dulcinée.

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Le nid sera soit en plastique, en terre cuite, ou en osier. Le plastique permet de nettoyer plus facilement le nid, tandis que le nid en terre cuite (poreux) permet de garder une humidité plus importante à l'intérieur de celui-ci. De nos jours, la plupart des amateurs utilisent le nid en plastique en forme de nichoir. Pour éviter de retrouver les œufs au fond de la cage, il est conseillé de fixer un feutre "antidérapant" dans le fond de chaque nid.

Il existe différents matériaux pour la construction du nid, de la charpie, du sisal, du coton, de la mousse séchée du jardin, de la fibre de coco, des fils de jute,...

Préparation

Beaucoup de personnes ignorent que l'accouplement de deux canaris, ne se prépare pas quelques jours auparavant, mais bien tout au long de l'année. C'est pour cette raison, que l'éleveur doit veiller à garantir une bonne santé et une bonne hygiène de vie à ses protégés. Les femelles sont généralement plus vite prêtes pour reproduire. Il est donc conseillé de séparer les mâles 2 mois avant d'accoupler. Les femelles pourront profiter de la volière commune au maximum, tandis que les mâles prendront place individuellement dans les cages de reproduction.

L'alimentation et les apports en vitamines seront différents pour les deux sexes. Pour les femelles, le choix de leur alimentation sera plus riche. De la pâtée aux œufs sera donnée deux fois par semaine jusqu'au début de la reproduction. Le choix d'une bonne alimentation est important ainsi qu'une eau renouvelée quotidiennement.

Facteurs de reproduction

L'élevage des canaris requière une lumière quotidienne de minimum 14 heures, et d'une température de 15 degrés Celsius (conditions optimales). La reproduction est enclenchée grâce à l'augmentation de lumière qui va agir sur l'hypophyse des oiseaux. C'est pour cette raison, que la date du 19 mars est retenue, car le temps de luminosité est suffisant en condition naturelle.

Quelques amateurs choisiront de débuter la reproduction au mois de janvier ou février, afin de terminer l'élevage plus tôt et pour obtenir des oiseaux plus costauds en vue des expositions. Avec cette méthode, l'utilisation d'un dimmer est vivement conseillée, pour permettre l'augmentation progressive de la lumière jusqu'au 14 heures nécessaires pour reproduire.

Toilletage des parents

Pour les races ou le plumage est assez long (surtout les schimmels), comme le gloster ou norwich par exemple, il est vivement conseillé de toiletter les oiseaux autour de leur cloaque, en coupant à l'aide d'un ciseau le surplus de plumes. Il ne faut cependant pas couper le plumeau (plumes entourant le sexe de l'oiseau), car elles permettent une meilleure transmission du liquide séminale lors de l'accouplement.

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Pour éviter des dégâts dans les nids (perçage des œufs), les ongles des reproducteurs doivent être recoupées.

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Afin de garantir un bon nourrissage, le bec des parents doit être de forme conique. Quand l’avant bec est trop long, l'excédent est à couper à l'aide d'une paire de petits ciseaux et il sera égalisé avec une lime à ongles.

Début de la reproduction

Une fois le nid terminé, la femelle commencera à pondre un œuf par jour, le matin de bonne heure, généralement après le levé du soleil. En moyenne, on peut compter 4 œufs par couvée. Le record connu à l'heure actuelle est de 9 œufs pondus. Il peut arriver que la femelle ne ponde pas un jour, mais le jour suivant. Dès que la femelle aura pondu, l'œuf tacheté de couleur gris bleuté sera retiré dans la matinée, après chaque nouvelle ponte et il sera remplacé par un œuf dit factice (oeuf en plastique, petite bille,...). Les canaris ne font pas la différence entre un œuf ou plusieurs dans leur nid, il n'est donc pas obligatoire de remplacer tous les œufs pondus par des factices, un seul suffira. La femelle commencera sûrement à couver l'œuf factice à partir du 3ème œuf pondu. L'utilisation d'oeufs factices permet de garantir une croissance constante au niveau des jeunes.

Pendant la période de ponte, les oeufs seront disposés dans un petit récipient ouvert, contenant par exemple des graines d'alpiste ou de l'ouate, à température ambiante. Il n'est pas nécessaire de retourner les oeufs quotidiennement, du moment ou l'oeuf est placé la pointe en bas.

Pour distinguer plus aisément la fin de la ponte, le dernier œuf pondu sera généralement plus bleuté que les précédents. Il faut savoir qu'un œuf retiré et non couvé, est valable une dizaine de jours.

Après la ponte, les œufs seront restitués au couple en les déposant délicatement dans leur nid. La couvaison commence réellement à partir de ce moment là. Afin de ne pas fatiguer la femelle, à couver inutilement, il est préférable de mirer les œufs à partir du sixième ou septième jour. Pour le mirage des œufs, il y a différentes techniques, mais la plus simple est d'utiliser une petite lampe de poche ou stylo mireur pour vérifier la bonne fécondité de ceux-ci. Un œuf fécondé est plus opaque à la lumière et laisse apparaitre parfois quelques vaisseaux sanguins. Tandis qu'un œuf non fécondé, dit œuf clair, est transparent. Si, un ou plusieurs œufs devaient s'avérer clairs, ceux-ci seraient retirés, ainsi que le nid, si la totalité était non fécondée. L'éclosion aura lieu vers le 13ème ou 14ème jour de couvaison.

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Elevage des Nouveaux-Nés

Quand les poussins viennent juste de sortir de l’œuf, ils sont mouillés, ils ont une tête disproportionné par rapport à la grosseur de leur corps et les yeux sont clos. A partir du deuxième jour de vie, le duvet qui recouvre leur corps devient plus fin et, au bout de huit jours, ils ont doublé de volume, ouvert les yeux et réclament de la nourriture avec toujours plus d’insistance. Cette nourriture sera constituée de pâtée à base d’œufs, celle-ci doit être légèrement humidifiée et disposée dans une mangeoire, elle sera remplacée deux à trois fois par jour.

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Pendant les premiers jours de la vie, les petits réclament à manger continuellement. A mesure qu’ils se développent, la quantité de nourriture qu’ils peuvent avaler est plus importante et, par conséquent, les becquées deviennent moins fréquentes. Le mâle, aide la femelle à donner la becquée aux petits et la remplace sur le nid quand elle doit s’absenter pendant quelques instants.

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Entre le 18ème et le 20ème jour, les petits abandonnent le nid ; à trois semaines, ils commencent à pépier ; vers le 25ème jour, ils se nourrissent tout seuls. Trois semaines après leur naissance, leur alimentation doit nécessairement subir quelques modifications ; on réduit graduellement la quantité de pâtée à l’œuf pour le remplacer par un mélange de graines.

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Le baguage des oisillons

Vers le 6ème où 7ème jour, l'oisillon pourra recevoir une bague fermée (carte d'identité).

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Tenir le jeune dans une main et la bague dans l'autre. Passer les 3 doigts antérieurs dans la bague. Glisser la bague en tenant le doigt postérieur parallèlement à la patte du jeune.

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Une fois la bague passée le plus loin possible sur la patte (sans forcer), un cure dents permettra de ressortir le doigt postérieur de la bague. A cet âge là, les os de la patte ne sont pas encore solidifiés, c'est toujours du cartilage.

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Pour s'assurer que le jeune n'a pas été bagué trop tôt, il suffit d'essayer de faire ressortir la bague de la patte de l'oisillon, sans forcer. Dans le cas, ou la bague s'enlève facilement, il est conseillé de la retirer et d'essayer de le baguer à nouveau, le lendemain.

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Le jeune est bagué.

Pour éviter de retrouver les jeunes hors de la cage à cause des parents, il est parfois nécessaire d’entourer la bague de l'oisillon par un sparadrap de couleur chair.

Article rédigé par Cédric Courbois

jeudi, mai 21 2009

Maladies les plus fréquentes chez le canari

Anémie

Symptômes : L'oiseau paraît maigre, son bec et ses pattes sont décolorés, il est extrêmement apathique.

Causes : Un régime alimentaire mal équilibré peut entraîner une carence en globules rouges dans le sang.

Prévention : Alimentation saine et variée.

Traitement : Il faut donner au sujet malade beaucoup de légumes frais, une bonne pâtée avec des vitamines et une forte dose de vitamine B dans l'eau de boisson.



Coccidiose

Symptômes : Diarrhée sanguinolente, perte de poids importante, bave filante s'écoulant du bec, mortalité au bout d'environ quatre jours.

Causes : Ingestion d'aliments ou d'eau contaminée par la salive d'animaux infectés.

Prévention : Nettoyage et désinfection régulières de la cage et des accessoires.

Traitement : Isolement, désinfection et visite chez le vétérinaire.



Collibacilose

Symptômes : Somnolence, in appétence, diarrhée verdâtre et dyspnée. Mort dans 50% des cas, contagieuse pour l'humain.

Causes : Ingestion d'aliments ou de liquides contaminés.

Prévention : Hygiène scrupuleuse des accessoires et de la cage.

Traitement : Administration d'1 ou 2 milligrammes de Streptomycine, 2 ou 3 fois par jour.



Constipation

Symptômes : Difficultés d'évacuation, cloaque rougi et ventre gonflé. L'oiseau donne avec sa queue de petits coups saccadés vers le bas pour évacuer des selles peu abondantes et visqueuses.

Causes : Alimentation trop sèche et astringente ou brusques changements de température.

Prévention : Alimentation saine et variée, riche en légumes et en fruits, précaution pour éviter les écarts de température.

Traitement : Changement de nourriture et administration d'un médicament pour réguler le transit intestinal . On peut aussi ajouter de l'huile de foie de morue lyophilisée dans la pâtée, légumes et fruits à volonté.



Conjonctivite et blépharite

Symptômes : L'oeil est fermé, chassieux, irrité.

Causes : C'est une inflammation due à des causes physiques, chimiques, ou à des germes.

Prévention : Vie et milieu sain.

Traitement : Il est conseillé d'administrer un antibiotique à large spectre et de mettre dans les yeux un collyre ou un antibiotique comme la tétracycline.



Croissance anormale du bec

Symptômes : La partie supérieure du bec croît de manière anormale.

Causes : Absence d'os de seiche (sepia) et autres erreurs diététiques.

Prévention : Toujours fournir un os de sepia et une alimentation aussi riche et variée que possible.

Traitement : Couper l'excroissance cornée du bec avec des ciseaux aux bonnes dimensions et donner un os de sepia entier ou pulvérisé dans la pâtée.



Enrouement

Symptômes : L'oiseau tousse et éternue de temps en temps tout en étant parfois en bonne santé.

Causes : Refroidissement, variations climatiques où stress nerveux.

Prévention : Vie et alimentation saine.

Traitement : Installation de la cage (ou de l'oiseau) dans un lieu sain et à température constante. Administration d'une infusion au thym ou à la camomille au miel.



Fracture d'une patte

Symptômes : L'oiseau ne pose plus sa patte sur le perchoir.

Causes : Cage ou volière dont les barreaux ou grillage sont cassés ou tout bêtement du à un accident.

Prévention : Contrôle périodique et régulier de l'habitat.

Traitement : Il faut immobiliser la patte entre deux cure-dents que l'on maintient avec un pansement troué; ou faire une attèle avec un bout de paille comme on se sert pour boire le soda, fendue en deux. Au bout de trois semaines, retirer le pansement, la patte devrait être guérie.



Inflammation intestinale ou Entérite

Symptômes : Apathie, somnolence, diarhée, soif inextinguible, manque d'appétit, dépérissement, mortalité.

Causes : Nourriture inadaptée, infections, parasites.

Prévention : Ne donnez pas d'aliments avariés ou flétris.

Traitement : Administration d'antibiotiques après examen des selles (fientes).



Inflammation du cloaque

Symptômes : Maladie plus diffuse chez les femelles que chez les mâles. L'abdomen gonfle et le cloaque est rouge. L'oiseau a aussi des difficultés à évacuer ses fientes qui restent collées aux plumes sous la queue.

Causes : Problèmes d'alimentation ou d'adaptation pour les femelles, problèmes dus à la ponte des œufs.

Prévention : Vie et alimentation saine.

Traitement : Nettoyage de la zone autour du cloaque, administration d'une pommade d'oxyde de zinc et alimentation saine et variée.



Mue anormale

Symptômes : Chute des pennes et des plumes en dehors de l'été.

Causes : Erreurs alimentaires, hygiène insuffisante.

Prévention : Aliments frais et variés, hygiène des locaux.

Traitement : Eau additionnée d'un complexe vitaminé.



Parasites externes, acariens gris ou rouges, poux

Symptômes : Nervosité de l'oiseau, démangeaisons, perte des plumes.

Causes : Nettoyage insuffisant de la cage et des accessoires.

Prévention : Hygiène méticuleuse du local, des cages, des accessoires et notamment des perchoirs.

Traitement : Aspersions régulières de produits antiparasitaires adaptés.



Pneumonie

Symptômes : Malaise généralisé, difficultés respiratoires, écoulement de mucus des narines, respiration bec ouvert.

Causes : Courants d'air.

Prévention : Emplacement correct de la cage.

Traitement : Beaucoup de chaleur, antibiotiques et vitamines.



Salmonellose

Symptômes : Diarrhée abondante et malaise généralisé, mort, risques de contagion pour l'humain.

Causes : Ingestion d'aliments et d'eau contaminés, contact avec des animaux porteurs sains : rats, pigeons, mouches...

Prévention : Propreté méticuleuse et accès interdit aux animaux indésirables.

Traitement : Après analyse des fientes, administrer un antibiotique à large spectre, propreté, chaleur, repos.



Stomatite et glossite

Symptômes : Inflammation de l'intérieur du bec et de la langue qui obligent souvent l'oiseau à respirer le bec ouvert. Difficultés à s'alimenter, sécrétions purulentes au niveau des narines, surtout dans les cas compliqués de pharyngite.

Causes : Alimentation trop dures ou empoisonnés (par exemple par des insecticides), infections virales, bactériennes ou mycosiques.

Prévention : Hygiène générale et aliments sains.

Traitements : Administration d'aliments mous avec apport en vitamine A et antibiotique à large spectre.



Vers intestinaux : Cestoïdes, Ascaris, Capillaires

Symptômes : Fatigue, somnolence, amaigrissement, petits fragments blancs dans les fientes, mort par occlusion intestinale.

Causes : Manque d'hygiène.

Prévention : Propreté méticuleuse des récipients et de l'habitat.

Traitement : Administration d'un vermifuge.



Diphtérie ou Diphtérie-Variole

Symptômes : Pennes ternes et ébouriffées, forte diarrhée, difficultés respiratoires, de la salive sortant de son bec, mortalité.

Causes : Contact avec des aliments ou animaux infestés, maladie très contagieuse...

Prévention : Propreté et désinfection scrupuleuse.

Traitement : Isolement complet, appeler le vétérinaire.



Acariose des pattes

Symptômes : Croûtes rugueuses et grisâtres sur les pattes, déformation des pattes, mort...

Causes : Propreté insuffisante du sol de la cage

Prévention : Nettoyage et désinfection de la cage.

Traitement : Application d'une pommade acaricide, administration d'un complexe vitaminé.



Acariose du plumage

Symptômes : L'oiseau est nerveux, il se gratte continuellement : son plumage est opaque et présente une poudre blanche semblable à des pellicules.

Causes : Parasites externes comme l'acarien rouge, l'acarien gris et le pou qui nichent dans les interstices de la cage et des accessoires sales.

Prévention : Propreté et hygiène générale.

Traitement : Désinfection de la cage, des accessoires et des oiseaux, avec un produit antiparasitaire approprié que l'on trouve en animalerie, en oisellerie ou en pharmacie.



Lumps (Kyste folliculaire)

Symptômes : Kyste sous-cutané au niveau du dos et des ailes, maladie touchant surtout les races anglaises (pas toujours !!!).

Causes : Hérédité, croisements répétés entre sujets schimmel.

Prévention : Apparier intensif X schimmel ou inversement.

Traitement : Badigeonner de teinture d'iode en cas de petits kystes, sinon il faut les énucléer en s'adressant à un spécialiste.



Mycose ou Proventriculite

Symptômes : Dépérissement rapide et atrophie importante des muscles pectoraux.

Causes : Aliments avariés ou sales.

Prévention : Traitement à l'Amphotéricine B, pour les reproducteurs.

Traitement : Sirop Fungitec pendant 12 jours. Pendant les 5 premiers jours, associer avec 3 grammes de NF180 suivant le dosage conseillé par le vétérinaire. Administrer un complexe vitaminé.



Vésicules d'air

Symptômes : C'est une maladie qui touche surtout les oisillons et qui provoquent des bulles d'air sous-cutanées.

Causes : Mauvaise alimentation et hygiène.

Prévention : Milieu et alimentation saine.

Traitement : Résoudre les problèmes liés à l'alimentation et au milieu. Percer les bulles à l'aide d'une aiguille aseptisée (alcool) pour faire sortir l'air et passer une pommade à base de pénicilline.



Le sujet malade

Le sujet malade présente certains comportements caractéristiques anormaux, en voici quelques-uns.

Une observation de l'amateur aura tôt fait d'apercevoir que l'oiseau est malade.

  • Peu de vivacité et plumage ébouriffé.
  • In appétence ou faim continue.
  • Soif continuelle.
  • Plumage opaque, ternes et ailes pendantes.
  • Respiration bruyante à bec ouvert.
  • Yeux chassieux et fermés.
  • Pattes écaillées et rougies .
  • Maigreur et mue irrégulière.
  • Mouvements saccadés de la queue et difficulté de déféquer (évacuation des fientes).
  • Selles diarrhétiques qui salissent la queue.
  • Difficultés à voler.
  • Ventre gonflé et rougi.
  • Écoulement de mucus aux narines.
  • Se met en boule.

Le sujet sain

On reconnaît un sujet sain aux signes suivants :

  • Plumage qui adhèrent bien au corps, brillant (sauf durant la mue où il sera opaque).
  • Vivacité et régularité des mouvements.
  • Appétit normal.
  • Yeux attentifs et tête toujours en mouvement.
  • Pattes propres et exemptes de croûtes.
  • Évacuation normale (fientes).
  • Respiration à bec fermé et silencieuse.
  • Poitrine bien charnue, on constate que l'oiseau est "bien en chair".

Article rédigé par Léon

dimanche, janvier 6 2008

Coupe des plumes du cloaque

Il est important, surtout pour les races lourdes, de couper les plumes du cloaque avant le début de la reproduction, pour augmenter les chances de fécondité des oeufs. Il ne faut pas couper les petites plumes autour du sexe de l'oiseau, car celles-ci sont bénéfiques lors de l'accouplement.

Une simple paire des ciseaux permettra d'égaliser les plumes.

La flèche verte pointe sur les plumes à ne pas couper (plumes entourant le sexe de l'oiseau).

N'oubliez pas de couper les ongles si celles-ci sont trop longues, pour éviter le perçage des oeufs par le couple, ainsi que de vérifier si l'avant bec de l'oiseau n'est pas trop long (si oui, il suffit de couper le petit excédent avec un coupe ongles par exemple).

vendredi, octobre 12 2007

Comment retirer un kyste folliculaire ?

Un kyste folliculaire, aussi appelé lump est une grosseur qui se forme sous la surface de la peau du canari. En général de couleur jaune blanc, ce kyste se forme a cause de la présence d'une plume non sortie. Le kyste va gonfler et, comme les plumes ne peuvent pas pousser à l'intérieur, il va former une amas de kératine, l'oiseau va ressembler à un oiseau déplumé. Si on ne fait rien, il continuera donc à grossir et à affaiblir l'oiseau.

Instruments

Pour retirer un kyste, vous avez besoin des instruments suivants :

  • Bétadine (se trouve en pharmacie, c'est un désinfectant à base d'iode, c'est de la povidone iodée à 10%)
  • Pince (pince à épiler)
  • Lame de rasoir (une neuve)

Comment Procéder ?

Avant d'inciser, mouillez les plumes afin qu'elles ne se mêlent pas à la plaie ouverte. L'enlèvement d'un kyste nécessite une petite incision (la lame étant neuve bien sur) sur le dessus de celui-ci, ensuite avec la pince, exercez une légère pression sur les cotés ce qui lui permettra de sortir. Après avoir tout retiré, mettez de la Bétadine sur la plaie pour éviter toute infection.

Résultat

Voilà la photo de la femelle seule dans une petite cage, elle retrouvera ses congénères demain.

Le lendemain...retour dans la volière. Elle va très bien comme on dit plus de peur que de mal.

Photos d'un kyste folliculaire

Un kyste au niveau du cloaque

Merci à nosponsor pour avoir pu publier son article et à Lilirimie pour ses photos.

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