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vendredi, janvier 21 2011

Le Canari Lipochrome Jaune

Pardon monsieur, qu’avez-vous comme oiseau dans cette cage ? C’est un canari, chère madame. Ah bon ! Un canari ce n’est pas jaune ?

Beaucoup de personnes l’ignorent, mais un canari n’est pas simplement de couleur jaune. Fort heureusement, il existe de nombreuses variétés en canaris de couleur. Cependant, la couleur jaune du canari est entrée dans les mœurs depuis bien longtemps, l’utilisation de l’expression « jaune canari » est devenue monnaie courante de nos jours. Ce canari a toujours autant de succès aux yeux des éleveurs, comme le démontre la quantité d’oiseaux présentés lors des expositions. Cependant, l’obtention de jaunes de qualité correspondant au standard n’est pas chose aisée.

Le canari jaune est classifié dans la famille des lipochromes en canaris de couleur. La couleur jaune est uniformément répartie sur le plumage de l’oiseau. Les parties cornées sont de couleur claire (chair). La taille idéale de l’oiseau est de 14cm (de la tête à la queue).

jaune_schimmel.jpg Lipochrome Jaune Schimmel

Le lipochrome jaune est un oiseau très agréable à contempler tant par sa couleur que par son chant. Il existe depuis des siècles et trouve son origine auprès des canaris verts (noir-jaune). Suite à son élevage, d’autres mutations apparurent et les résultats de ces accouplements sont à la base de la mutation ivoire et du canari lipochrome blanc. C’est aussi grâce à l’accouplement entre le Tarin du Venezuela et le lipochrome jaune que le canari orange vu le jour (le lipochrome rouge d’aujourd’hui).

Chez le canari jaune, aucune mélanine n’est visible, du à l’absence de travail du facteur enzyme, désigné par la lettre E+, mais il possède toujours les caractères héréditaires du noir, de l’agate, du brun ou de l’isabelle.

En lipochrome jaune, la mutation ivoire peut être combinée. Le symbole génétique pour caractériser un canari jaune pur est BL+

Facteur Optique Bleu

La tonalité de la couleur jaune s’exprime du jaune citron, jaune moyen, jaune doré, voir jusqu’à l’orangé. En présence du facteur optique bleu, la couleur jaune ressemble à la teinte du citron (fruit), on parle alors de la couleur « jaune citrin ». Il apporte de la luminosité dans le plumage. Il faut préférer les oiseaux possédant ce facteur optique, car dans le cas inverse, les canaris jaunes sont souvent trop dorés. Ce facteur peut s’exprimer en double exemplaire. Le facteur bleu, est aussi appelé facteur de réflexion.

Formulation génétique :

  • B = facteur bleu
  • B+ = sans facteur bleu

Chaque personne à une vision différente de la couleur d’un canari jaune et la qualité de la lumière influencera notre perception.

Facteur de Concentration

Le facteur de concentration des caroténoïdes*, désigné par la lettre J, est responsable de trois nuances de jaune.

(*) Les caroténoïdes sont des pigments orangés (carotènes) et jaunes (xanthophylles).

Formulation génétique :

  • JJ = jaune soutenu
  • JJ+ = jaune non soutenu
  • Lorsque le canari jaune a deux facteurs J (homozygote), il est jaune paille, correspondant au génotype JJ. La couleur jaune est très soutenue. Les canaris sont à garder pour l’élevage ou pour les concours.
  • Lorsqu'il possède seulement un facteur J (hétérozygote), il est jaune moyen, correspondant au génotype JJ+. Les canaris sont moyens pour l’accouplement et sont les plus courants dans nos élevages.
  • Lorsqu'il ne possède pas de facteur J, il est jaune jonquille, correspondant au génotype J+J+. Il faut se séparer de ces oiseaux, car le jaune est trop pâle.

Il faut donc privilégier les canaris dont la couleur jaune est soutenue JJ et combinée au facteur optique bleu en double exemplaire BB. L’oiseau ne paraitra donc pas doré du au facteur optique et correspondra idéalement au lipochrome jaune.

Lipochrome jaune aux yeux noirs ou aux yeux rubis (rouges)

Il existe des canaris jaunes aux yeux noirs ou aux yeux rubis, dans ce deuxième cas, on parlera de lutinos, grâce à l’apport de la mutation Ino ou plus couramment de la mutation satinée. Les inos ont les yeux plus rouges que les satinés. L’élevage des lutinos est plus difficile et aussi moins prolifique. La vue de ces oiseaux est déficiente du au résultat de plusieurs mutations. A la naissance des oisillons, l’éleveur distinguera aisément les lutinos dans une nichée, grâce à la couleur des yeux qui s’observe paupière fermée par transparence (yeux rubis). Il peut arriver que les yeux soient rouges à la naissance et deviennent noirs en quelques jours, c’est du au cas d’isabellisme et ces oiseaux ne seront donc pas classifiés comme des lutinos.

L’avantage des lutinos, c’est qu’ils ne permettent pas la formation de traces noires dans le plumage, car la mutation ino et satinée, inhibent le noir. Il est important de ne pas accoupler un lutino ino avec un lutino satiné ou inversement, car il s’agit de deux mutations différentes. Il est impératif de se renseigner auprès de l’éleveur avant achat, pour connaitre le patrimoine génétique des oiseaux.

yeux_rouges_noirs.jpg La différence de la couleur des yeux permet de distinguer un Lutino Intensif (yeux rubis) d’un Jaune Intensif (yeux noirs).

Résultats d'accouplements : La mutation Ino est récessive libre.

Jaune Ino x Jaune Ino

  • 100% Jaune Ino

Jaune Ino x Jaune

  • 100% Jaune Porteur Ino

Jaune Porteur Ino x Jaune Ino

  • 50% Jaune Ino
  • 50% Jaune Porteur Ino

Jaune Porteur Ino x Jaune

  • 50% Jaune
  • 50% Jaune Porteur Ino
  • Accouplement déconseillé, car il est impossible de distinguer les porteurs des non-porteurs

Jaune Porteur Ino x Jaune Porteur Ino

  • 25% Jaune Ino
  • 25% Jaune
  • 50% Jaune Porteur Ino
  • Accouplement déconseillé, car il est impossible de distinguer les porteurs des non-porteurs

Signification d’un porteur :

  • Un porteur, c’est un sujet hétérozygote possédant une mutation qu’il n’exprime pas visuellement.

nichee_lipochrome_jaune_yeux_rouges_noirs.jpg Une nichée de Lipochromes Jaunes, dont le sujet central est un Lutino (yeux rubis)

Résultats d'accouplements : La mutation Satinée est liée au sexe.

Mâle Jaune Satiné x Femelle Jaune Satinée

  • 100% Jaune Satiné

Mâle Jaune Satiné x Femelle Jaune

  • 50% Mâle Jaune Porteur Satiné
  • 50% Femelle Jaune Satinée
  • Accouplement autosexables

Mâle Jaune x Femelle Jaune Satiné

  • 50% Mâle Jaune Porteur Satiné
  • 50% Femelle Jaune

Mâle Jaune Porteur Satiné x Femelle Jaune Satinée

  • 25% Mâle Jaune Satiné
  • 25% Mâle Jaune Porteur Satiné
  • 25% Femelle Jaune Satinée
  • 25% Femelle Jaune

Mâle Jaune Porteur Satiné x Femelle Jaune

  • 25% Mâle Jaune
  • 25% Mâle Jaune Porteur Satiné
  • 25% Femelle Satinée
  • 25% Femelle Jaune

jaunes_lutinos_intensifs_sc.jpg De gauche à droite : Jaune schimmel – Lutino intensif – Lutino schimmel – Jaune intensif

Le Facteur Intensif – Schimmel – Mosaïque

Le lipochrome jaune se caractérise en 3 catégories pour désigner la qualité et la structure de la plume. Le partie inférieure de la plume, appelée sous-plume est commune aux trois, elle est de couleur blanche.

La partie supérieure de la plume est :

  • pour l’intensif, colorée jusqu’à son extrémité et uniformément répartie
  • pour le schimmel, colorée en laissant apparaitre à son extrémité une bordure blanche
  • pour le mosaïque, colorée uniquement à la moitié de la plume.

schema_facteurs.jpg

L’intensif

Le facteur intensif est une mutation dominante sur le schimmel. Il permet aux pigments caroténoïdiens de se fixer de façon maximale sur les barbes et barbules de la plume. La croissance de la plume chez l’intensif est ralentie, ce qui a pour résultat de donner un plumage plus serré et fortement coloré en jaune. Généralement, les lipochromes intensifs ont une structure de plumes courtes, cependant, des canaris intensifs à plumes longues existent aussi.

Le standard stipule : « Il faut préférer les sujets qui présentent aucune trace de givrage. Chez eux, le pigment lipochromique doit atteindre l’extrémité de chaque plume.»

En concours, il est conseillé de présenter les mâles, car les femelles présentent généralement un givrage trop important dans la partie dorsale de l’oiseau, au niveau de la nuque. Cependant, il existe des femelles possédant un plumage exceptionnel et qui dans ce cas pourront concourir.

lipochrome_jaune_intensif_braives.jpg Lipochrome Jaune Intensif

duo_jaune_intensif.jpg Duo de Lipochromes Jaune Intensifs

Les principaux défauts à éviter :

  • traces de mélanine sur les parties cornées ou dans le plumage
  • manque de profondeur et de richesse dans la couleur de fond
  • trace de schimmel
  • bicolore
  • manque de coloration des rémiges et des rectrices
  • plumage trop doré
  • manque de facteur optique

Dans cette catégorie sont repris :

  • Jaune intensif
  • Jaune ivoire intensif
  • Lutino intensif
  • Lutino ivoire intensif

Formulation génétique :

  • I = intensif

difference_categorie_intensif_schimmel_lipochrome_jaune.jpg Une bordure blanche est bien visible à l’extrémité de la plume pour le schimmel (à gauche), tandis que pour l’intensif, la plume est colorée entièrement (à droite).

Le Schimmel

Le facteur schimmel, d’origine sauvage, permet aux pigments caroténoïdiens de se fixer en grande partie sur les barbes et barbules de la plume. Il reste une partie non-colorée à l’extrémité de la plume, qui donne au plumage de l’oiseau un aspect givré (écaillage). La structure de la plume est différente, elle est plus volumineuse, plus souple et généralement plus longue.

Le standard stipule : « Il faut préférer les sujets dont l’écaillage est petit, net et uniforme. »

En concours, il faut privilégier les mâles, car le schimmel est généralement mieux réparti. Chez les femelles schimmel, des traces de givre sont souvent trop importantes au niveau du cou, du dos et des flancs.

lipochrome_jaune_schimmel_braives.jpg Lipochrome Jaune Schimmel

stam_jaunes_schimmel.jpg Un Stam de Lipochromes Jaunes Schimmels

Les principaux défauts à éviter :

  • traces de mélanine sur les parties cornées ou dans le plumage
  • manque de profondeur et de richesse dans la couleur de fond
  • bicolore
  • manque de coloration des rémiges et des rectrices
  • manque de facteur optique
  • couleur de fond impure
  • givrage trop important et mal réparti

Dans cette catégorie sont repris :

  • Jaune schimmel
  • Jaune ivoire schimmel
  • Lutino schimmel
  • Lutino ivoire schimmel

Formulation génétique :

  • I+ = non-intensif = schimmel*

(*) Le facteur schimmel est aussi appelé « non-intensif ».

difference_jaune_schimmel.jpg Différence de schimmel entre deux lipochromes jaunes. Il faut préférer un jaune schimmel dont l’écaillage est net, petit et uniformément réparti sur le plumage, comme le sujet de droite.

Le Mosaïque

Le facteur mosaïque a trouvé son origine suite à l’hybridation avec le Tarin du Venezuela. Le canari mosaïque a la particularité d’exprimer la couleur jaune (caroténoïdes) uniquement aux points d’élections, qui sont au nombre de quatre, la tête, les épaulettes, la poitrine et le croupion. Ces quatre zones forment le ‘patron mosaïque’ de l’oiseau.

Le sexage chez les mosaïques est facilité par la différence entre le mâle et la femelle, on parle alors de dimorphisme sexuel. Le mâle dispose d’un masque complet entourant le bec s’arrêtant en pointe en arrière des yeux, tandis que la femelle dispose d’une ligne oculaire parfaitement visible.

En concours, le terme T1 (type 1) est utilisé pour désigner les femelles et le terme T2 (type 2) pour les mâles. Les deux sexes peuvent être présentés. Le patron mosaïque doit être parfait, car c’est un oiseau de contraste.

jaune_mosaique_type_2.jpg Lipochrome Jaune Mosaïque T2 (Mâle)

jaune_mosaique_type_1.jpg Lipochrome Jaune Mosaïque T1 (Femelle)

Les principaux défauts à éviter :

  • traces de mélanine sur les parties cornées ou dans le plumage
  • masque trop important derrière l’œil chez les mâles
  • ligne oculaire trop étendue chez les femelles
  • manque de profondeur dans le patron mosaïque
  • zones d’élections mal définies
  • givrage trop important sur le plumage long des femelles
  • manque de pureté dans les zones claires (blanches)
  • lipochrome trop important dans les rectrices
  • ailes et queues colorées

Dans cette catégorie sont repris :

  • Jaune mosaïque
  • Jaune ivoire mosaïque
  • Lutino mosaïque
  • Lutino ivoire mosaïque

Formulation génétique :

  • Im = mosaïque (pour la répartition du lipochrome sur chaque plume)
  • pm = patron mosaïque (les zones d’élections)
  • pm+ = non-mosaïque

La Mutation Ivoire

L’ivoire a pour influence d’atténuer de moitié la couleur lipochromique du canari jaune. La tonalité de jaune est comparable à une couleur crème, d’où le nom d’ivoire donné à cette mutation. La structure de la plume est modifiée, la plume est plus douce et plus soyeuse.

La mutation ivoire étant combinée aux facteurs intensifs, schimmels ou mosaïques, les principaux défauts à éviter ont déjà été cités. Cependant, en ivoire, une erreur récurrente, les oiseaux sont trop ternes et manquent de luminosité.

lipochrome_jaune_ivoire_intensif.jpg Lipochrome Jaune Ivoire Intensif

lipochrome_jaune_ivoire_schimmel.jpg Lipochrome Jaune Ivoire Schimmel

Formulation génétique :

  • iv = mutation ivoire
  • iv+ = non ivoire

Résultats d'accouplements : L’Ivoire est une mutation récessive liée au sexe.

Mâle Jaune Ivoire x Femelle Jaune Ivoire

  • 100% Jaune Ivoire

Mâle Jaune Ivoire x Femelle Jaune

  • 50% Mâle Jaune Porteur Ivoire
  • 50% Femelle Jaune Ivoire
  • Accouplement autosexables

Mâle Jaune x Femelle Jaune Ivoire

  • 50% Mâle Jaune Porteur Ivoire
  • 50% Femelle Jaune

Mâle Jaune Porteur Ivoire x Femelle Jaune Ivoire

  • 25% Mâle Jaune Ivoire
  • 25% Mâle Jaune Porteur Ivoire
  • 25% Femelle Jaune Ivoire
  • 25% Femelle Jaune

Mâle Jaune Porteur Ivoire x Femelle Jaune

  • 25% Mâle Jaune
  • 25% Mâle Jaune Porteur Ivoire
  • 25% Femelle Ivoire
  • 25% Femelle Jaune
  • Accouplement déconseillé, car il est impossible de distinguer les porteurs des non-porteurs

Le lipochrome aux ailes blanches

Crée par nos amis Italiens, le lipochrome aux ailes blanches est une nouvelle mutation reconnue depuis peu. Sa transmission est liée au sexe. Les rémiges et rectrices sont blanches par inhibition de dépôt du lipochrome. Cette mutation commence seulement à arriver dans les élevages européens.

Méthode de sexage

Dès la fin de la mue, l’éleveur séparera les intensifs des schimmels. Il distinguera aisément les mâles des femelles grâce à la différence de tonalité dans la couleur jaune chez l’intensif. Les mâles ont une couleur plus soutenue, plus chaude et sont généralement plus long en taille. Les femelles sont généralement plus citrin. De plus, une ligne de givre dans la nuque caractérise généralement les femelles. Chez les schimmels, le givrage sur le dos est souvent plus marqué pour les femelles que les mâles, du à une longueur de plumes plus importante.

Concernant les mosaïques, il est très facile de sexer les canaris, car leur accouplement est dit autosexable, du à la différence de patron mosaïque.

Accouplement

Le lipochrome jaune est un oiseau souvent conseillé pour les débutants, car il s’élève assez facilement. Cependant, le choix d’un bon accouplement n’est pas aisé. Il est déconseillé d’accoupler deux intensifs ensembles (jeunes chétifs, mauvaise qualité de plume), de même pour deux schimmels (plumage trop long et schimmel mal réparti). L’accouplement idéal est un mâle jaune intensif avec une femelle jaune schimmel ou inversement. Il faut accoupler les sujets ayant un plumage serré.

Les oiseaux comportant des traces de mélanine dans le plumage (tâches noires) pourront être accouplés, à moins que ces zones noires soient trop importantes. Un oiseau tâché ne donnera pas forcement des sujets tachés ou inversement. Cependant, la présence de mélanine est importante pour garder une souche saine et pure. Il est conseillé de ne pas accoupler des oiseaux possédant des tâches noires aux parties cornées (bec et pattes).

melanine_plumage_lipochrome_jaune.jpg Tâche noire acceptable pour l’accouplement quand l’oiseau possède de nombreuses autres qualités.

defaut_melanine_bec_lipochrome_jaune.jpg Tâche noire sur le dessus du bec (partie cornée). Cet oiseau est à écarter de l’élevage.

defaut_melanine_patte_lipochrome_jaune.jpg Tâche de mélanine sur le long de la patte (partie cornée). Ce lipochrome jaune est à écarter de l’élevage.

melanine_queue_lipochrome_jaune.jpg Tâche brune sur les plumes de la queue (rectrices). L’oiseau possède toujours les caractères héréditaires de l’isabelle et du brun.

Coloration ou pas ?

La coloration est une arme à double tranchants. Quand elle est mal utilisée, elle peut donner des lipochromes trop dorés qui seront pénalisés en concours. Les colorants utilisés sont la xanthophylle ou de la lutéine pour colorer les fonds jaunes. La canthaxanthine quant à elle, est réservée uniquement aux fonds rouges et en cas d’utilisation, les canaris jaunes deviendront orangés. La coloration des rémiges et rectrices s’effectue au nid jusqu’à la fin de la mue.

C’est au gout de l’éleveur de l’utiliser ou non, mais généralement on préfère la méthode naturelle, qui permet une meilleure sélection dans le choix des accouplements.

Les expositions

La concurrence en expositions, dans la série des lipochromes jaune est très élevée. Il n’est pas difficile de constater que cette série est l’une des plus représentée.

Comme il a été dit, en lipochrome jaune intensif et schimmel, il est préférable d’exposer uniquement les mâles, aussi bien pour les lutinos et les ivoires. Pour les mosaïques, les deux sexes sont acceptés et dispose d’une catégorie distincte en concours.

Avant d’exposer un lipochrome jaune, il est important de le laver correctement, en utilisant un shampoing pour bébé. L’oiseau sera plongé jusqu’à la nuque dans un bassin d’eau tiède contenant le shampoing. Le plumage sera nettoyé délicatement avec un blaireau. Le canari sera ensuite rincé à l’eau tiède et épongé soigneusement. Cette opération doit s’effectuer en matinée, pour permettre au canari de se sécher correctement dans sa cage ou dans une cage chauffante et ainsi éviter le refroidissement. Le lavage des oiseaux doit s’effectuer 48 heures avant le jugement, afin de rendre le plumage soyeux et en ordre.

stam_lipochrome_jaune_braives.jpg 4 Stams de Lipochrome Jaune

Fiche de jugement : Lipochrome jaune et mosaïque

  • Lipochrome : 30 points
  • Catégorie (Int.-Sch.-Mos.) : 25 points
  • Plumage : 15 points
  • Taille et forme : 15 points
  • Maintien : 10 points
  • Impression générale : 5 points
  • Total : 100 points

Conclusion

Le lipochrome jaune est un canari méritant toute notre attention et sa couleur flamboyante en séduira plus d’un. Que se soit seul ou un groupe, le canari jaune continuera à donner de luminosité et de la gaieté dans les yeux de l’amateur.

Article rédigé par Cédric Courbois pour Oiseaux Passion n°8

mercredi, septembre 15 2010

Le Gloster Fancy

Canari de posture de forme ronde et au plumage soyeux, il possède un caractère à la fois jovial et posé. De type huppé ou non, il se décline sous plusieurs couleurs dont les plus courantes sont le vert, le bleu, le panaché ou encore le cinnamon.

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Jeune Gloster Consort vert schimmel posé sur le doigt de son éleveur. De par son caractère peu farouche, le Gloster peut aisément s'apprivoiser.

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Gloster Consort vert schimmel, 1er de sa série dans une exposition spécialisée. Le fond vert est autorisé pour les cages de présentation de type « Gloster ».

Depuis longtemps, ce canari de posture britannique connaît un engouement grandissant auprès des éleveurs de canaris de posture ; mais il est toutefois moins bien connu du grand public. Il est pourtant un compagnon idéal pour égayer une maison de son chant doux et mélodieux. Il se montre être également un très bon reproducteur ! Parent attentif et bon nourricier, son élevage ne présente pas de difficulté majeure. Il encourage les amateurs débutants à persévérer dans cette belle aventure qu’est la canariculture. Cependant, si cette race est facile à élever, il ne faut pas perdre de vue que les atouts de la réussite dans l’élevage sont la patience, l’expérience et un long travail de sélection.

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Femelle Consort isabelle jaune au nid. Nous remarquons les sourcils bien marqués.

L’origine du Gloster

Le Gloster tient son nom de la région du Gloucestershire. Il est apparu en 1925 en Grande-Bretagne quand Madame Rogerson, habitant à Cheltenham, présente pour la première fois à un show national, quelques canaris de type « Crested miniature ». Ces oiseaux ont été à la base du premier standard de la race. Il remporta un vif succès lors de sa présentation officielle à Londres en 1930. Précisons cependant que son origine n’est pas reconnue de tous. Le terme "Fancy" que l'on peut traduire par "fantaisie" est utilisé de manière générale pour beaucoup de canaris de posture de races anglaises comme le Fife Fancy, le Scotch Fancy, l'Irish Fancy.

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Jeunes Gloster au nid, de gauche à droite : Corona vert panaché, Corona isabelle blanc et Consort bleu.

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Jeune Corona bleu de 19 jours qui dévoile déjà ses rondeurs.

Présentation et morphologie

Il existe deux variétés de Gloster. Le premier est le Gloster Corona qui arbore une couronne, et le second est le Gloster Consort qui en est dépourvu. Cette couronne est plus souvent dénommée la huppe. Les deux types sont acceptés aux expositions et ils sont souvent classifiés dans des séries distinctes. Le Gloster est un canari de posture de petite taille, il mesure idéalement 11,5 cm ; cependant, il n’est pas rare de rencontrer des sujets mesurant de 12 à 13 cm. Le Gloster est un canari tout en rondeur, ce qui lui donne un aspect de « boule », si bien que la jonction tête-poitrine-dos est invisible. Le Gloster est sociable et agréable à contempler. C’est aussi un oiseau calme et facile à apprivoiser. Il se déplace sans agressivité en cage ou en volière, et reste toujours attentif.

Toutes les couleurs sont admises à l'exception de la pigmentation rouge, qui est exclue dans le standard de la race. On le retrouve sous une panoplie de tonalités différentes et le panachage est autorisé. Aujourd’hui, outre le vert, le bleu ou le cinnamon (brun à fond jaune) et le fawn (brun à fond blanc), nous pouvons découvrir le Gloster en agate, isabelle et satiné.

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Jeune femelle corona cinnamon à peine sortie du nid.

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Deux jeunes Gloster de 2 jours attendant la becquée.

Le standard

La tête

La tête du Gloster Consort doit être bien ronde et large avec des sourcils bien marqués. Les joues sont pleines et le bec court et conique. La huppe du Gloster Corona est également bien ronde et en forme de parapluie. Les plumes formant la huppe sont disposées en roue de bicyclette, pas trop courtes pour ne pas découvrir totalement l’œil, ni trop longues pour ne pas couvrir le bec. L’œil est vif et brillant. Le point central de la huppe doit être de la taille d’une tête d’épingle.

Les défauts les plus fréquents chez le Gloster Consort sont : une tête plate ou pincée, pas de sourcil ou encore la présence de petites plumes frisées derrière l’œil (cornes). Chez le Gloster Corona, les défauts sont souvent : une huppe ovale, mal centrée ou ouverte, un point central trop grand, la présence d’un trou dans la nuque.

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Jeune Corona vert panaché schimmel prêt pour sa première sortie du nid.

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Si la moyenne est de trois jeunes par nid, il n'est pas rare d'observer des couvées de quatre ou cinq jeunes.

Le corps

Le dos est bien rempli, voire bombé. Un dos trop plat ou creux est jugé fautif par le juge. La poitrine est ronde, large et trapue, mais une poitrine trop lourde sera pénalisée. Les ailes sont courtes, collées au corps sans se croiser.

La taille

Si la taille maximale, jusqu’ici autorisée, était de 11,5 cm, le standard actuel a remplacé cette norme chiffrée par cette remarque : « le plus petit possible ».

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Jeune Consort fawn.

Le maintien

L’oiseau doit se présenter fièrement, les pattes légèrement fléchies, dans une position semi-érigée ne laissant pas apparaître les cuisses.

Le plumage et la queue

Le plumage doit être doux, propre, de couleur brillante. Les plumes ne peuvent présenter de frisures, elles doivent épouser la forme de l’oiseau, nous parlons alors d'un plumage bien fermé. Les lumps (kystes folliculaires) visibles sont fautifs. La queue doit être courte et étroite dans le prolongement de l’inclinaison du corps. Elle doit être complète et égale. Une queue en forme de queue d'hirondelle est considérée comme fautive.

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Détails de la fiche de jugements :

  • Tête et huppe : 20
  • Corps : 20
  • Taille : 20
  • Plumage : 15
  • Maintien : 10
  • Jambes et pattes : 5
  • Queue : 5
  • Condition : 5

  • Total : 100

Les expositions

Après la saison d'élevage et le sevrage des jeunes, vient le temps de la sélection et de l'entraînement en vue des expositions. Avant tout, il faut connaître la théorie, c'est-à-dire connaître le standard, le comprendre et savoir l'interpréter. Mais aussi, connaître les qualités et surtout les défauts de ses oiseaux. Pour se faire une bonne idée du standard, il est vivement conseillé aux débutants de se rendre aux expositions de leur région afin de se faire l'œil.

Bien que le Gloster occupe une grande place dans les expositions classiques (+/- 30 à 40%), il existe d’autres expositions plus spécialisées qui lui sont tout particulièrement réservées. Ces expositions, dîtes « de jugement à l’Anglaise », se déroulent le temps d’une journée sans fiche de jugement et sans classement par nombre de points. Les oiseaux sont classés en séries différentes selon leur type, qu’ils soient Gloster Consort ou Gloster Corona, et selon leur couleur. Le jugement se fait par comparaison. Le juge retient alors les sept meilleurs sujets et seuls eux, sont classés. Les premiers de chaque série sont alors rejugés entre eux, afin de décerner les « best ». Les exposants débutants peuvent tenter leur chance en classe « novice », tandis que les exposants chevronnés ont déjà leur place en classe « champion ». Les Gloster sont exposés dans des cages d'exposition qui leur sont propres. Elles se différencient par leurs dimensions, par la grille de façade qui présente un trou au centre et également, de plus en plus, par leur couleur de fond, le vert clair, bien que le blanc soit encore accepté.

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L’alimentation

Le Gloster peut se contenter d'un mélange classique de graines pour canari, cependant, comme il a tendance à l'embonpoint, il est conseillé d'alléger le mélange de base en augmentant le pourcentage d'alpiste. Il existe également des mélanges de graines « posture » mieux appropriés à leur régime alimentaire. Moins riche, ce mélange est composé d’une quantité plus importante d'alpiste, mais ne contient pas de navette. Pour le reste, il appréciera bien entendu les diverses friandises et compléments comme des fruits et légumes.

L’élevage

L’élevage du Gloster ne diffère guère de celui des autres canaris dans la pratique générale, si ce n’est quelques précautions bonnes à prendre lors de la préparation et du choix de l'accouplement.

Le Gloster est souvent conseillé aux éleveurs désireux de débuter l'élevage des canaris de posture. Généralement bon reproducteur, le Gloster peut s’élever, soit en couple, soit alternativement, en utilisant un mâle pour plusieurs femelles. Les femelles sont, en règle générale, des mères attentives et les mâles sont également de bons nourriciers, si bien que certains éleveurs ont souvent recours au Gloster comme couple de soutien. On accouplera généralement Gloster Consort x Corona et vice et versa. Le mariage Gloster Consort x Gloster Consort peut se pratiquer mais ne génère que très peu d’intérêt. Par contre, l’accouplement Gloster Corona x Gloster Corona est totalement à proscrire car, tout comme le facteur blanc dominant ou intensif, la rencontre de ce double facteur « huppe » provoquera une mortalité de plus ou moins 25% des oisillons. Les rescapés présentent alors des défauts de huppe. Du point de vue de la préparation, il faut veiller à bien dégager les organes sexuels en coupant soigneusement les plumes autour du cloaque, qui pourraient gêner la fécondation. Il est parfois nécessaire de tailler la huppe des Gloster Corona afin de bien dégager les yeux pour faciliter le nourrissage des petits. Si le temps d'incubation est identique à celui des autres canaris, Il est courant de constater que les jeunes Gloster évoluent plus vite. Il n'est pas rare de devoir les baguer à 4-5 jours et de les voir quitter le nid vers 17-20 jours.

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Le choix des accouplements est très important et celui-ci va de pair avec une sélection rigoureuse qui commence évidemment par des critères de forme, mais il ne faut certainement pas négliger pour autant la qualité du plumage. Si les accouplements schimmel x schimmel (plumage long et souple dont la plume n’est pas colorée jusqu’à son extrémité et dont l’aspect givré donne une impression de dilution de la couleur à l’inverse du plumage intensif) sont très courants, ce type d'accouplement ne peut se répéter de génération en génération sans tenir compte de la texture et de la longueur de la plume. Les accouplements répétés de sujets à plumes longues, provoquent l'apparition de kystes folliculaire (lumps). Afin d'éviter de tels problèmes, il est indispensable de posséder dans son élevage, de bons intensifs et des schimmels à plumes courtes voire dures. La connaissance de la plume est donc primordiale. L'usage des couleurs comme le cinnamon, le fawn, l'agate, l'isabelle et le satiné doit se faire avec la plus grande prudence car, très vite, la qualité de forme et de plumage risque d'en être diminuée. D'un point de vue génétique, seul le mâle peut être porteur d'une couleur autre que celle de son phénotype (caractéristiques visibles). Il est donc conseillé de posséder au moins 75% de vert dans son cheptel de reproducteurs et d'avoir recours aux sujets intensifs au moins une fois toutes les trois générations. Les conseils d'éleveurs expérimentés seront très précieux en la matière.

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Qu’il soit Consort ou Corona, vert ou satiné blanc, de compagnie ou d’élevage, ce petit canari saura vous séduire tant il possède d’innombrables qualités ! Il saura se faire aimer de son propriétaire et respecter de son éleveur.

Article et Photos par David De Leersnijder, pour la revue Oiseaux Passion n°6

jeudi, mai 27 2010

La mutation Opale

La mutation opale est une histoire d'atténuation des stries.

(Agate opale blanc)

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(Agate opale jaune intensif)

Cette mutation concentre l'eumélanine (pigments noirs ou brun) sur la face inférieure des plumes. Le dessous des rémiges et rectrices sera donc plus foncé que le dessus. Elle dilue aussi l'eumélanine, atténuant ainsi l'intensité de la strie. Cette mutation est à hérédité récessive libre. Il faut donc qu'elle soit présente en double pour s'exprimer librement.

  • opale x opale --> 100% opale
  • opale x classique / opale --> 50% opale + 50% classique / opale
  • opale x classique --> 100% classique / opale
  • classique / opale x classique / opale --> 50% classique / opale + 25% opale + 25% classique

Elle peut s'exprimer dans les quatre types mélaniques de base : Noir, brun, agate et isabelle; ainsi que dans les couleurs de fond jaune et rouge, associées ou non au facteur ivoire. On observera donc l'Opale dans les catégories intensif, schimmel et mosaïque.

L'opale se présentera aussi chez les canaris à fond blanc, mais aucune différence ne sera alors faite entre l'intensifs et le schimmel.

Chez le noir opale

La mutation Opale modifie la répartition et la concentration du noir. Cela donne les stries d'un aspect gris/noir sur un fond légèrement bleuté. L'eumélanine noire qui s'exprime de façon maximale modifie le lipochrome: le jaune paraitra verdâtre et le rouge violacé sombre. Le dessous des rémiges et rectrices est plus foncé.

Les noirs opales devrons avoir les stries d'une forte tonalité gris/noir avec des interstries gris/bleuté. Les rémiges et rectrices devront être mélanisées au maximum en correspondance avec la couleur des stries du manteau qui devront obligatoirement être alignées et continues pour coller au standard. La tête, nuque comprise, sera sombre chez les sujets intensifs.

En revanche, chez les schimmels et les mosaïques elle sera striée. Ces stries seront bien marquées sur le dos et les flancs. Traduisant le caractères de dessin long et alignés des noirs classiques.

Les parties cornées (bec, pattes et ongles) seront unicolores et oxydées.

Aspect à privilégier : valoriser l'alignement et la continuité parfaite des stries.

Principaux défauts :

  • Dessin tendant à l'agate opale.
  • Envahissement du brun.
  • Perte et dilution du dessin (aspect pastélisant)
  • Pattes trop claires.

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(Noir opale jaune schimmel)

Sur cette photo l'on observe aisément l'atténuation des stries noires en gris/bleuté visibles aussi sur les flancs. L'on aperçois aisément les moustaches. Les pattes, les ongles et le bec sont oxydés. Le pigment lipochromique jaune a tendance à tirer légèrement sur le vert.

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(Noir opale mosaique jaune)

Ici l'on constate l'éclaircissement de l'oiseau dû au facteur mosaïque qui repousse le lipochrome aux points d'élection.

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(Jeune Noir opale mosaïque jaune à 2 et 5 semaines)

Chez le brun opale

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Le pigment eumélanique brun sera uniquement présent et réduit. D'une tonalité gris/brun il s'exprimera aussi dans les rémiges et rectrices qui seront plus foncées dessous que dessus. La phaéo sera fortement réduite. Les stries seront longues et continues (comme le brun classique), de couleurs gris/brun en se détachant d'un fond voilé brun très dilué.

Un soupçon bleuté pourra être perceptible dans les rémiges et rectrices. Le pigment lipochromique devra être le plus lumineux possible. Le bec, les pattes et les ongles seront de couleur chair.

Aspect à privilégier : dessin gris-brun.

Principaux défauts :

  • Éclaircissement trop important (type isabelle opale).
  • Présence excessive de phaéomélanine enlevant la tonalité grise.
  • Stries diffuses, ne se détachant pas assez du fond brun dilué.

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(Brun opale blanc)

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(Brun opale mosaique jaune mâle)

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(Brun opale mosaique rouge mâle)

Chez l'agate opale

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Joli "stam" d'agate opale blanc où l'on peut constater les stries discontinues propre à l'agate, la couleur gris-bleu des stries qui sont présentent aussi sur la tête. Les moustaches sont légèrement visible sur ce cliché. Et bien sur l'absence d'eumélanine brune !

La mutation opale entraine la disparition totale du brun et la dilution du noir donnant aux stries la teinte gris-bleuté. Le contraste entre la strie et l'interstrie est primordiale chez l'agate opale. Ces stries gris-bleuté doivent se détacher de l'interstrie très claire où doit contraster le lipochrome. Ces oiseaux doivent paraitre très lumineux avec un pigment lipochromique très pur. Les stries devront être très courtes, discontinues, fines et alignées. Elles doivent être présente sur le dos et les flancs.

Concernant le dessin de tête:

  • Chez l'agate intensif --> dessin condensé, front assez éclairci
  • Chez le schimmel --> dessin strié, front éclairci
  • Chez le blanc et le mosaique --> dessin strié sur la tête, abscence de mélanine au niveau des lignes oculaires avec dessin typique des moustaches de chaque côté du bec.

Les rémiges et rectrices seront un peu plus foncé sur le dessous que le dessus, tout en respectant l'harmonie de la tonalité gris-bleu des stries typiques de l'agate opale. Le bec, les pattes et les ongles seront uniformément clairs.

Aspect à privilégier : valoriser la finesse et la netteté des stries gris-bleuté.

Principaux défauts :

  • disparition du dessin bleuté
  • abondance de brun
  • apparition de gris dans l'interstrie (type noir opale).

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"Brochette" type d'Agate opale blanc

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On note la présence des stries sur la tête du schimmel

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On notera les stries discontinues gris/bleuté bien visible sur la tête et le dos, ainsi que l'oxydation diluée des rémiges.

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Merci à ce joli spécimen qui nous fait admirer les stries grises de ses flancs ainsi que sont dessin de tête caractéristique aux mosaïques.

Chez l'isabelle opale

Chez l'isabelle opale il y a disparition quasi totale de la pigmentation brune, ne laissant transpirer qu'un léger voile clair perceptible dans les rémiges et rectrices. Absence totale de mélanine dans le reste du manteau. Le bec, les pattes et les ongles seront uniformément clair.

Aspect à privilégier : absence totale de mélanine dans le plumage du corps.

Principaux défauts :

  • disparition du voile sur les rémiges et rectrices.
  • envahissement du brun dans le plumage.

Petite histoire de strie et de dilution de l'eumélanine brune (ou pigment brun) chez le brun opale mosaïque jaune.

Côté mâle

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On notera ici, sur cette oiseau, la présence des stries de couleur grise/brune, bien présente sur la tête et le manteau. Cependant, et c'est là le gros défault, ces stries sont bien trop diluées et de tranche pas assez avec l'interstrie (ce qui ne gâche rien à la qualité du patron mosaique de ce mâle).

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Voilà ici son contraire (qui nous fait admirer gracieusement son dessin de tête). Ce mâle possède des stries bien contrastées,longues et alignées mais trop larges, donnant cet aspect sombre et peu lumineux car la strie "mange" l'interstrie. (stries pastélisantes). Cet oiseau, s'il n'a aucune chance de podium en concours, reste cependant un bon oiseau de travail avec une femelle complémentaire ayant les stries trop fines et diffuses.

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Enfin, un oiseau collant beaucoup plus au standard.

Côté femelle

Les femelles sont généralement moins contrastées que les mâles, l'eumélanine est souvent moins concentrée dans leurs stries. Cependant l'on rencontre des femelles égalant de bons mâles.

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Voici une femelle Brun opale mosaïque jaune avec les points d'élection du patron mosaïque bien représentés, mais ses stries sont beaucoup trop diffuses et ne contrastent pas assez avec l'interstrie. A noter un caractère particulier sur cet oiseau... Vous n'avez pas vu ? c'est tout simplement une Brune opale mosaïque jaune ... Ivoire !

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Enfin, une femelle nous faisant admirer la "typicité" du dessin typique à la mutation opale. Les stries de bonne couleur sont visibles sur la tête, la nuque, le dos et les flancs. (Non appréciable la qualité du facteur mosaïque).

Voilà, j'espère vous avoir fait agréablement partager ce moment autour de la mutation Opale chez le canari couleur. Vos critiques et commentaires seront toujours les bienvenues. Je remercie pour le partage les éleveur m'ayant permis de vous faire partager leurs clichés (Cédric, "Meusniduss33", Angel, "intercanariasso57", ...).

Salutations ornithologiques.

Venturon65

jeudi, janvier 28 2010

Quelques caractéristiques du Gloster

Description de la huppe

  • La huppe doit être bien équilibrée, c'est-à-dire régulière, ronde frôlant le bec, passant par le milieu de l'oeil, descendant derrière l'oeil de chaque côté vers les joues et se fondant dans la nuque.
  • La huppe doit aussi être bien pleine, sans cassure et en forme de coupole comme un parapluie.
  • Elle doit présenter un point central bien au centre de la tête, à hauteur de l'oeil et le plus petit possible.
  • Il faut veiller à l'absence de plumes dressées dans la huppe et de trou dans la nuque.
  • La couleur de la huppe doit être vive avec une plume riche et soyeuse.
  • Les principaux défauts : huppe ovale, cornée, point central trop grand, trou dans la nuque, huppe fendue...

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Description de la tête

  • La tête doit être bien ronde de profil en partant au-dessus du bec pour former une courbe régulière, sans plat au sommet du crâne.
  • De face, elle doit démarrer bien large au -dessus du bec sans laisser voir les yeux.
  • Elle doit être le support idéal de la huppe en forme de coupole décrite ci-avant.
  • Un léger sourcil doit marquer l'oeil de chaque côté sans le cacher.
  • La tête doit aussi présenter deux joues bien remplies.
  • Les principaux défauts : tête pincée présentant une ligne partant de l'oeil jusqu'à la nuque et se terminant par des "cornes", oeil visible du dessus (défaut encore plus grave chez les mâles !).

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Description du corps

  • Le dos ne peut pas présenter de creux, il doit être une suite idéale à la courbe de la tête.
  • Le cou descend comme une cagoule sur les épaules, sans cassure entre la tête et le corps.
  • La poitrine doit être large et ronde vue de face comme de profil.
  • Le corps, très court, présente une courbe qui remonte immédiatement derrière les pattes.
  • Les ailes doivent être bien portées près du dos.
  • Les principaux défauts : corps trop long, pas de poitrine ou poitrine trop proéminente, mauvais port d'ailes, ailes trop longues ou ouvertes en éventail.

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Description de la queue

  • Elle doit être courte, étroite et en forme de tuyau de pipe, dans la même ligne que le dos, en proportion avec le corps.
  • Les principaux défauts : queue trop longue, ouverte, en forme de queue de poisson.

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Description du plumage

  • Il doit être serré, fermé et doit donner clairement l'apparence de la bonne qualité et de la bonne couleur de fond naturelle.
  • Il ne faut pas négliger son importance.
  • Les principaux défauts : plumage long, terne, délavé.
  • Ceci est la conséquence d'accouplements schimmel X schimmel d'oiseaux à mauvais plumage favorisant l'apparition des lumps (kystes folliculaires).

Description des pattes et du bec

  • Les pattes sont courtes avec les cuisses invisibles.
  • Le bec doit être court et conique.

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Le maintien

  • Le Gloster doit prendre une position semi-érigée sur ses pattes courtes.
  • Il saute calmement d'un perchoir à l'autre sans frayeur, il est vif et curieux.
  • N'oubliez pas qu'un oiseau calme se relâche et montre ses qualités.
  • Les principaux défauts : oiseau nerveux, oiseau affalé sur le perchoir.

La taille

  • Tendant vers la miniature, mais je pense qu'il vaut mieux un oiseau un peu long avec de bonnes formes et proportions, qu'un oiseau court sans qualités.

La condition

  • Le Gloster doit montrer une bonne santé et être bien propre.

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Remarques générales

Le Gloster est un oiseau à part entière, il n'est pas un mini-norwich, ni un mini-crest. Il faut éviter de le comparer à ces oiseaux.

En plus, de la miniature, le Gloster doit avoir les qualités reprises ci-dessous. Son plumage doit être impeccable, car, seul un bon plumage nous permettra de juger des formes et des qualités exactes de l'oiseau.

Les dessins que vous trouverez dans cet article ont été réalisé par l'auteur d'après le standard officiel de l'I.G.B.A. (International Gloster Breeder Association).

Article rédigé par Dominique FRENOY

dimanche, janvier 3 2010

Le standard des Canaris

Le canari est un oiseau remarquable tant par sa couleur, sa posture et par son chant, ce sont d’ailleurs ces 3 éléments qui classifient les canaris en sections distinctes. De nos jours, le choix est tellement varié qu’il est préférable pour l’éleveur débutant de commencer avec une ou deux espèces.

Canaris de Couleurs

Suite à de nombreuses mutations et d’importantes sélections au départ du canari sauvage (Serinus Canarius) apparu pour la première fois aux Iles Canaries en 1442, nous pouvons compter à l’heure actuelle, une panoplie de couleurs tout aussi intéressantes les unes que les autres issues du canari sauvage (vert), sauf le facteur rouge qui résulte d’un accouplement avec un Tarin du Venezuela.

La division moderne en canaris de couleurs reconnaît deux groupes fondamentaux, les lipochromes et les mélanines.

En lipochrome, nous distinguons trois couleurs de fond, le jaune, le rouge et le blanc même si cette dernière n’est pas réellement une « couleur » du à l’absence de caroténoïde qui empêche l’expression de la couleur lipochromique. Le plumage est clair et la sous-plume est blanche. Les yeux sont noirs ou rouges, les pattes claires.




Chez les lipochromes blancs, on distincte deux groupes différents :

-         les blancs dominants qui présentent toujours un peu de jaune dans les rémiges.

-         les blancs récessifs qui sont totalement blancs.

Les canaris lipochromes présentant le facteur Ino, Satiné ou Eumo ont les yeux rouges ce qui peut être un caractère distinctif de la variété.

Jaune aux yeux rouges = Lutino

Rouge aux yeux rouges = Rubino

Blanc aux yeux rouges = Albino


En mélanine, nous retrouvons les trois couleurs de fond qui sont le jaune, le rouge et le blanc. Il faut savoir que la mélanine est composée d’eumélanine et de phéomélanine.

L’eumélanine existe en noir ou en brun, elle correspond aux stries chez le canari (dessins), on la retrouve dans les rémiges, rectrices et dans les flancs de l’oiseau.

La phéomélanine est caractérisée par une couleur variant du brun foncé au brun clair, on la retrouve sur l’entièreté du corps du canari en formant une sorte de voile et se situe autour de l’eumélanine.


Les canaris mélaniques sont classifiés en deux groupes, les classiques qui comportent la série noire, la série agate, la série brune, la série isabelle. En non classiques, les différentes mutations sont : Pastel, Aile grise, Opale, Satiné, Ino, Topaze, Eumo, Onyx, Cobalt, … La dernière mutation en date est le Jaspe.


En canaris de couleurs, la couleur de fond jaune et rouge des canaris peut être influencée par des facteurs, qui sont :

Le facteur intensif : les plumes sont entièrement colorées jusqu’à la pointe, le canari est d’une couleur uniforme et intense. Le plumage est plus court.

Le facteur schimmel : la pointe des plumes est décolorée, blanche, avec des traces de givre. Le plumage est plus long.

Le facteur mosaïque : le pigment jaune ou rouge n’est présent que sur certaines régions du plumage (tête, épaules, croupion) que l’on nomme « patron mosaïque ». La particularité de ce facteur est d’exprimer le dimorphisme sexuel (autosexable) du canari.


Le facteur ivoire : cette mutation affecte la couleur lipochromique jaune ou rouge en l’atténuant de moitié.

Canaris de Postures

D’origine anglaise pour la plupart, ils se distinguent par leur morphologie et leur attitude. Nous retrouvons, les canaris de postures à plumes lisses (Bossu Belge, Scotch Fancy, Munchener, Hoso), les canaris de formes (Border, Fife Fancy, Norwich, Yorkshire, Bernois, Raza), les canaris huppés (Gloster, Huppé Allemand, Crested, Lancashire), les canaris frisés (Frisé Parisien, Frisé du Nord, Frise du Sud, Gibber Italicus, Frisé Padouan) et le canari à dessins (Lizard). Ils ne sont généralement pas soumis à une couleur précise, car ceux-ci peuvent être panachés, mais seule la couleur rouge n’est pas reconnue pour la plupart des espèces.


Le standard

Vu le nombre d’espèces et de couleurs différentes en canaris, il nous est impossible d’énumérer le standard de chacun d’entre eux. C’est la raison pour laquelle nous allons nous baser sur un standard, plus précisément celui du canari lipochrome jaune, le plus commun d’entre tous.

Son standard est le suivant : le bec et les pattes doivent être de couleur chair. Le plumage sera court et bien serré chez les intensifs. La couleur sera uniformément répartie. Le schimmel doit être réparti uniformément sur le corps.

Défauts les plus courants : couleur de fond pas assez profonde ou inégale. Traces de schimmel. Reflet ou teinte orange. Formations mélaniques dans le plumage, sur le bec, les pattes ou les ongles (taches noires).

Accouplements, croisements à éviter

Frère x Sœur

Risque accru de transmission de tares, mortalité dans l'œuf.

Huppé x Huppé

Facteur létal (mort de 25% des jeunes dans l’œuf ou à la naissance). Exemple Gloster Corona x Gloster Corona.

Schimmel plumes longues x Schimmel plumes longues

Risque de Kystes folliculaires ou lumps

Intensif plumes courtes x Intensif plumes courtes

Rend la plume cassante, manque de plumes à certains endroits et qui de plus, à la longue en croisant les jeunes de tels accouplements devient un facteur létal.

Yeux Rouges x Yeux Rouges

Risque de dégénérescence à la longue, diminution de la taille, oiseaux chétifs, mortalité dans l'œuf, mortalité au nid.

Accouplements conseillés

Toujours croiser intensif x schimmel ou schimmel x intensif.

Utiliser seulement des sujets à plumage serré. Eliminer tous les oiseaux ayant une structure de plume large (préférer les bouts de plume arrondis plutôt que les plumes ayant le bout large et droit).

Il est parfois conseillé de pratiquer le croisement en retour, afin de fixer le génotype au sein de son élevage, on appelle ca, une lignée.


Sélection des canaris en vue des expositions

Exposer et sélectionner des oiseaux pour les expositions peut sembler une tâche difficile pour l’éleveur débutant, mais quelques points pourront déjà vous aider à mieux les choisir.

Il faut savoir qu’il existe des oiseaux d’expositions et des oiseaux de travail (reproduction). En effet, il ne suffit pas d’accoupler deux champions, pour obtenir des champions, que du contraire. La sélection des oiseaux se fait tout au long de l’année.

Voici quelques conseils :

Les ailes ne doivent jamais se superposer, mais toujours se terminer en forme de V.


Pour exposer un oiseau, vous devez toujours bien vérifier que la totalité des rémiges secondaires et primaires soit présente. En cas de plume abimée ou cassée, il est préférable de l'arracher entièrement. Il faut compter 6 semaines pour une repousse complète.


Au niveau de la queue, les 12 plumes ne doivent pas se terminer en éventail, mais bien dans le prolongement du corps de l'oiseau en forme de V renversé à la fin de celle-ci.


Sur les flancs de l'oiseau, les petites plumes ne doivent par partir dans tous les sens (plumage ébouriffé), appelées plumes de coq. De plus, le plumage doit être uniforme, ce qui n'est pas le cas ici.


Les oiseaux à tâches (traces de mélanines), ne sont bien sur pas acceptés aux expositions, de même pour un canari ayant un ongle ou un doigt en moins. La deuxième bague (bague bleue ouverte) n'est pas autorisée lors des expositions.


Le gros défaut de cette femelle jaune schimmel, c'est au niveau des joues proéminentes, donc à retirer de l’élevage et des expositions.


Ici, l'oiseau a une poitrine trop lourde, donc, régime obligatoire avant de vouloir l'exposer.


En règle générale, il est conseillé pour l’éleveur débutant de fréquenter les expositions et de se renseigner auprès d’éleveurs plus expérimentés qui ne refuseront jamais de vous aider à sélectionner au mieux vos oiseaux.


Article parru dans Oiseaux Passion, numéro 3. Rédigé par Cédric Courbois

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