Intoxications (( Ière PARTIE )

[maloute45]

Documentation personnelle,uniquement pour information

DOSSIER PIGEON

INTOXICATIONS ( Ière partie):

La vie moderne,dominée par la chimie,est une source continuelle d'intoxication chronique ou aiguë.
Car si l'absorption d'un peu d'engrais répandu sur les champs provoque des empoisonnement aigu,la fumée et les vapeurs d'essence d'un garage à preoximité d'un colombier peuvent provoquer une intoxication chronique tout aussi grave.
En matière d'intoxication,il faut bien reconnaître que l'homme moderne est entièrement dépassé.
Et si quelques produits particulièrement actifs sont reconnus dangereux à la longue,beaucoup d'autres,encore plus dangereux probablement ont déjà disparu du commerce pour une raison variable (diminution d'efficacité,prix de revient trop élevé,difficulté d'emploi,etc,etc...).
Quand on commence à bien connaître toutes leurs propriétés utiles et nuisibles.

Il faut bien y ajouter les opinions toutes faites,les "dadas" journalistiques,les croyances populaires.
Quelques exemples ?
Beaucoup parlent des vertus du sel de cuisine chez le pigeon (on lui a jadis attribué des vertus anticoccidiennes).
En fait,mettre brusquement du sel à la portée des pigeons qui en sont privés depuis un bon moment,c'est courir à la catastrophe : - ils s'en gavent et ...quelques-uns meurent dans l'heure qui suit,car cinq grammes de sel suffisent à tuer un pigeon.
Au printemps,on entend souvent un amateur dire :"Mes vieux sont allés manger de l'engrais au champ et tous mes jeunes ont eu une diarrhée formidable".
Cela peut arriver,mais bien souvent,il s'agit plutôt d'une bonne crise de coccidiose.
La hantise de l'engrais,à l'action spectaculaire,est la plus forte.
Il y a quelques années,la Fédération Nationale Colombophile avait demandé à deux bons amateurs,d'étudier la toxicité chez le pigeon de deux produits destinés à enrober les graines de semences pour les protéger contre insectes,moisissures et pour l'une d'entre-elles,corbeaux.

Du maïs fut donc enrobés avec une "bonne" dose (deux fois la dose d'emploi) de chacun des produits et deux groupes de quatre pigeons en mangèrent ainsi pendant un mois.
*Première constatation,ce qui est censé répugner les corbeaux ne répugne pas du tout les pigeons qui mangent avec un appétit absolument normal.
*Deuxième constatation : - Aprèsun mois,les pigeons se portent comme des charmes.
*Troisième constatation: - Quatre mois plus tard,les pigeons allaient toujours aussi bien et avaient fait plusieurs tournées de jeunes (il faut bien l'avouer qu'il s'agissait de pigeons de réforme...ils n'on pas été mis au votage).
Or,on lit partout que les produits de protection des semences sont extrêmements toxiques .
Certains peut-être,mais pas ces deux-là .
Et puis tout dépend du nombre de graines absorbées.
Vingt pois peuvent être inoffensifs,cent quatre vingt comme mon ami les à comptée dans le jabot d'un pigeon ramier,c'est autre chose...
On voit donc qu'il faut être extrêmement prudent dans sa conclusion et qu'une enquête sérieuse s'impose avant d'affirmer qu'il y a intoxication,et surtout évidemment empoisonnement criminel (nous allons voir un cas typique).

Les engrais,surtout depuis qu'ils sont présentés en granulés,d'une absorption facile et rapide,constituent une cause d'empoisonnement fréquente,en particulier au printemps.
Ce sont,en général,des granulés d'engrais composé (nitrate,phosphate,potasse) qui provoquent une double intoxication par le nitrate et par la potasse,ou des granulés de nitrate seul (nitrate de soude,plus rarement parce que très rapidement soluble et très cher,nitrate d'ammoniaque ou nitrate de chaux).
Les symptômes sont ceux de la congestion et de l'asphyxie : - bouche rouge-violacée,chairs bleues,essoufflement,troubles cardiaques,vomissements,diarrhée et mort fréquente.
Si l'absorption remonte à quelques heures,le pigeon a bu,donc a solubilisé une partie au moins du produit qui a pu gagner ainsi,l'appareil digestif puis la circulation : l'intestin,le foie,les reins ont subi l'effet toxique et on peut dire que le pigeon est définitivement marqué et diminué : il restera maigre,très sensible de l'intestin,fatiguable.
Saut très grande valeur incitant l'amateur à lui "laisser sa chance",excusez moi,chers lecteurs,il vaut mieux le supprimer.

Si on a la chance de se rendre compte tout de suite de l'accident,il faut faire vomir le pigeon (faculté très facile).
Ensuite on essaiera de lui faire absorber le plus possible du produit avec de la magnésie hydratée,du charbon végétal,etc...
Le lendemain on soignera le foie,l'intestin les reins par de la méthionine,le sulfate de magnésie,des tisanes de Boldo,salsepareille,queue de cerise,artichaut,etc..
Son coeur ...avec un grain de café dans le bec.

Il y a aussi les intoxications avec les produits de traitements agricoles.
Des flaques d'eau sont polluées par les produits et malheur aux pigeons assoiffés.
La mort est rapide,génèralement précédée de phénomènes nerveux avec agitation,mouvements anarchiques,phénomènes asphyxiques.
La rapidité de l'intoxication rend tout traitement illusoire.
Le traitement spécifique (Atropine,Contrathion) est difficile et long.

A SUIVRE...

m@loute 45

[micka]

bonsoir Léon et merci pour cet article
mais un pigeon voyageur de compétition n'a ni le temps ni l'envie de faire une pause dans les champs pendant ça sortie quotidienne!
pour moi la seule solution pour un sauvetage suite à un empoisonnement au retour d'un concours les grains de riz et pratiquement pas d'eau de boisson sur 3-4 jours!

[micka]

bonsoir
petit complément trouver sur le net
INTOXICATIONS

A) INTOXICATIONS ALIMENTAIRES

GRAINES ET VEGETAUX TOXIQUES
Le lupin sauvage (Lupinus polyphyllus) : troubles nerveux
La vesce (Viscia sativa) : si ingérée en grande quantité convulsions et difficultés respiratoires
Les lichens : diarrhée

CONSOMMATION DE PRODUITS TOXIQUES (ingérés avec les gaines, pris pour aliment)
Plombs de chasse : saturnisme
Nitrates des granulés pour l'amendement du sol : fientes très blanches, soif, peau bleue, paralysie et mort
Raticides et molluscicides : toxiques anticoagulants et convulsivants
Anticoagulants divers : hémorragies internes
Strychnine : convulsions intenses, rigidité musculaire
Méthaldéhyde : convulsions
Sel en grande quantité : abattement, soif, diarrhée, incoordination motrice puis mort
graines, herbes traitées et tout produit en granulé style herbicides

SURDOSAGES MEDICAMENTEUX ET AUTRES TROUBLES LIES AUX MEDICAMENTS

quelques exemples de surdosages et autres troubles :
Dimétridazole : troubles nerveux réversibles, chute de ponte et de fertilité
Sulfamides : lésions rénales
Fenbendazole : troubles de la mue, diarrhées
Vitamines : par exemple la D3 provoque des calcifications d'organes, la B6 à forte dose une dégénérescence hépatique
Désinfectants non indiqués : brûlures, etc
Insecticides et acaricides : troubles nerveux, de la reproduction et détresse respiratoire, convulsions

[cindy8749]

Très intéressant. Merci Léon