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Voir la version complète : La Coccidiose, une maladie rare ???


FREDDIE
02/08/2013, 14h35
Maloute45 à lu pour vous
La coccidiose,une maladie très rare chez les oiseaux de cage.

Uniquement pour information - Source : 87928

Il est peu de maladies qui soient à ce point (et à tort) ancrées dans l’esprit des amateurs et des éleveurs.
Il faut dire, à leur excuse, que l’on ne compte pas les livres sur les oiseaux ou un chapitre réservé aux maladies fait une large place à la coccidiose.
Cette croyance remonte sans doute à l’époque où tout ce qui s’écrivait sur les maladies des oiseaux était déduit sans preuves, de ce que l’on savait de celles du poulet.

Manque de chance, le poulet, avec le lapin, sont les seuls animaux de la basse-cour à faire une coccidiose très grave !
Alors que chez nos oiseaux de cage, la coccidiose (qui est l’isosporose dans leur cas) est une maladie très rare et en général assez peu grave.

La rareté et la faible gravité de cette parasitose s’expliquent assez facilement par :

1) - le milieu où vivent les oiseaux : la contamination ne peut se faire que par un parasite qui a évolué dans le sol ou dans un milieu humide et chaud, conditions non réunies en cage.

2) - le peu de sensibilité des oiseaux à l’isosporose.
Nous avons dit que le poulet était le seul oiseau de basse-cour gravement atteint (et encore n’est-il victime que de deux espèces de coccidies sur les 9 que l’on connaît chez lui !) et ni les pintades, ni les dindons, ni les canards ne sont souvent atteints bien que l’on connaisse les espèces de coccidies qu’ils peuvent héberger ; on peut dire que l’exception n’est pas l’oiseau de cage qui est rarement atteint, mais bien le poulet qui l’est souvent et gravement !

On nous demande encore souvent si les oiseaux peuvent être contaminés par les poulets ... ou les lapins.
La réponse est formelle, c’est non.
Tous ces animaux de basse-cour sont victimes de coccidies du genre Eimeria qui sont spécifiques d’une seule espèce.
Les coccidies du poulet sont inoffensives pour le dindonneau ou le caneton.

Par contre, chez les oiseaux, les Isospora ne sont pas spécifiques et la contagion entre espèces différentes est possible.
On les a même trouvées chez la poule chez laquelle elles ne causent aucune maladie.
A ce titre la poule pourrait contaminer les oiseaux mais uniquement par le sol, risque minime.

L’ookyste de coccidie (Eimeria ou isospora) peut se conserver vivant très longtemps (un an environ) et l’espoir de le détruire par des antiseptiques est vain : il résiste à tout et au laboratoire, quand on veut vérifier ces ookystes et les débarrasser des microbes, on les met pendant quelques heures dans un mélange d’acide sulfurique et de bichromate !

On le voit, un parasite qui a la vie aussi dure que l’idée de la coccidiose dans l’esprit des éleveurs d’oiseaux !

Quelques notions à connaître

La coccidiose sous une forme grave est exceptionnelle chez les oiseaux de cage et plus spécialement chez les canaris et perruches et, même sous cette forme, elle ne cause pas de diarrhée hémorragique qui est un symptôme propre au poulet.

Le parasite a un cycle évolutif compliqué qui se passe dans l’intestin de l’oiseau et un cycle plus simple qui se passe dans le milieu extérieur où il est rejeté sous forme d’un kyste, avec les fientes.
A ce stade, ce kyste est inoffensif.
Il ne devient dangereux qu’après une évolution de 48 heures au minimum si les conditions sont favorables (chaleur et humidité) et qui peut être de plusieurs jours dans le cas contraire ou même, à l’extrême, ne jamais se produire.

Cette évolution conduit à la "sporulation" du kyste et c’est ce kyste sporulé qui peut provoquer la maladie.
Pour que la coccidiose soit grave, il faut que l’oiseau absorbe un grand nombre de kystes sporulés (plusieurs centaines de mille).
Les conditions de la sporulation sont rarement réunies dans une cage et cela met l’oiseau à l’abri de ces fortes contaminations,ainsi que nous l'avons déjà dit.

Outre sa résistance aux agents chimiques, déjà signalée, l’ookyste sporulé peut survivre à peu près un an dans le milieu extérieur.
La contamination importante des oiseaux n’est possible que dans une volière avec un sol en terre gardant l’humidité et, même dans ces conditions, il est rare de voir des coccidioses graves, ce qui prouve bien que les coccidies des oiseaux sont peu pathogènes.

Il est donc grand temps que cette idée de la coccidiose, cause de tous les maux, soit une bonne fois pour toutes abandonnée par les éleveurs et amateurs ... et aussi par ceux qui parlent ou écrivent sur les maladies en ne faisant que reprendre des notions anciennes et périmées qui ne reposaient sur rien . . . sauf sur le poulet !

Le mythe de la Coccidiose

Malgré tout ce qui est dit à ce sujet depuis des années, il y a toujours un grand nombre d'amateurs et même d'éleveurs qui redoutent cette maladie, qui en parlent chaque fois que leurs oiseaux ont quelque chose qu'ils ne comprennent pas et même qui la traitent.

De toute évidence, le "succès" de la coccidiose est dû à l'importance qu'elle a chez le poulet pour lequel c'est une maladie majeure, presque inévitable sans traitement préventif approprié.
Seulement, le poulet est la seule espèce aviaire qui ait ce problème de façon aussi grave.
Même chez les autres volailles, cette maladie n'existe pas avec la même acuité.

Bien sûr, il n'est pas question de nier l'existence de la coccidiose chez les oiseaux de cage ; c'est une maladie qui existe, mais chez le canari, elle n'est pas plus fréquente que d'autres maladies dont personne ne parle.
Dans les examens pratiqués au laboratoire de diagnostic, sa recherche est évidemment systématique, mais chez le canari, on la découvre bien plus rarement que la salmonellose ou la pseudotuberculose.

Il faut cependant nuancer cette affirmation selon les espèces.
Il y en a chez lesquelles la coccidiose est beaucoup moins rare et, au laboratoire, elle est trouvée avec une certaine fréquence chez le Rossignol du Japon, le Cardinal, les passereaux indigènes (Bouvreuil, Pinson, Verdier).
A plusieurs reprises, elle a été trouvée chez le Tarin du Vénézuela et la rareté relative de cette espèce chez les amateurs peut faire supposer qu'elle est une victime assez fréquente de la coccidiose.

Le problème réside justement dans la diversité des espèces examinées.
Pour plusieurs milliers de canaris qui permettent des statistiques valables, on n'examine que quelques dizaines de Rossignols du Japon, de Cardinaux et de Bouvreuils et seulement quelques Tarins du Venezuela !
Par contre, en 25 ans, un seul cas a été vu chez la Perruche ondulée, assez souvent reçue pour examen.

Coccidiose ou Isosporose

Chez les oiseaux de cage, la coccidiose est due à un parasite dénommé Isospora alors que chez les volailles, il s'agit d'Eimeria.
Le terme de Coccidiose recouvre les maladies causées par tous ces parasites et d'autres voisins.
Il n'est donc pas incorrect, simplement moins précis.
En dehors de caractères précis qui font la différence au microscope, la distinction en pratique tient surtout dans le fait qu'une espèce d'Isospora peut atteindre plusieurs espèces d'oiseaux, alors que les Eimerias sont étroitement spécifiques : celles du poulet n'atteignent ni le dindon ni la pintade.
S'il en était de même chez les oiseaux, les coccididies du Bouvreuil ne pourraient pas atteindre le canari, alors qu'en fait cela est possible.

Coccidiose et environnement

Les risques de coccidiose dépendent beaucoup du milieu où vivent les oiseaux. En effet, le parasite rejeté par un malade, minuscule petit "oeuf" (il faudrait en aligner 60 ou 70 pour faire un millimètre), ne peut pas contaminer un autre oiseau.
Il est nécessaire d'abord qu'il ait subi une transformation qui ne peut se faire que si, dans le milieu extérieur, il rencontre chaleur et humidité.
Dans les meilleures conditions, il faut 48 heures.
Ces conditions idéales sont rarement réalisées dans une cage régulièrement nettoyée avant que le phénomène ait pu se produire.
Bien entendu, les risques sont plus importants dans une volière extérieure, surtout avec un sol en terre et encore plus s'il est humide (pluie, fuites des abreuvoirs, baignoires).
Il en est de même pour les vers parasites.

Comment reconnaître la Coccidiose

Il n'existe aucun moyen de dire si un oiseau est atteint de coccidiose sans le secours d'un microscope, même peu puissant (un grossissement de 100 à 150 suffit).
Il n'y a ni lésions ni symptômes précis.
Le sang dans les fientes est un signe qui ne se voit que chez le poulet ( et encore pour une seule des neuf espèces de coccidies dont il peut être atteint). Chez l'oiseau, dans les formes de gravité moyenne, on peut voir de la congestion de l'intestin, mais, dans les rares cas de coccidiose massive, l'intestin est au contraire un peu gros et blanc, rempli d'une bouillie blanchâtre.

CANARISDU60
02/08/2013, 18h13
merci freddie pour l'info

micka
02/08/2013, 21h59
bonsoir Freddie

Manque de chance, le poulet, avec le lapin, sont les seuls animaux de la basse-cour à faire une coccidiose très grave

merci pour cet article :ch15:
petit complément source chevita gmbh

La coccidiose est une maladie intestinale largement répandue chez les pigeons à travers le monde. Les coccidies vivent dans l'intestin grêle de quasiment tous les pigeons.

Agents pathogènes:
Avec les trichomonas, les coccidies sont les protozoaires les plus communément rencontrés chez les pigeons. Elles apparaissent sous la forme de deux espèces d'Eimeria: E. labbeana et E. columbarum. Chacune de ces deux espèces n'affecte que les pigeons. Les coccidies développent des formes persistantes (oocystes) qui ne deviennent infectieux qu'après leur maturation dans l'environnement extérieur.

Déroulement de la maladie:
Après l'ingestion des oocystes, les stades de développement ultérieurs endommagent la paroi intestinale. Dès 4 à 7 jours après l'infection, le pigeon rejette des oocystes.

Il y a deux formes de coccidiose:
La forme asymptotique (ou subclinique) est la plus fréquente. Suite à l'ingestion, pour la première fois, de petites quantités d'oocystes, les pigeons développent une immunité contre l'infection. Cette immunité résulte de la stimulation des mécanismes endogènes de défense, et les pigeons résistent à la maladie. Grâce à cette protection qui est renforcée par une constante ingestion de petites doses d'oocystes, les oiseaux vivent dans une sorte d'équilibre avec les parasites qui les protègent aussi contre une sévère maladie intestinale.
La forme aiguë représente avec de sévères troubles généralisés - la vraie coccidiose - qui apparaît quand de jeunes pigeons non encore immunisés contractent une infection en absorbant de fortes quantités d'oocystes, ou quand l'immunité de plus vieux pigeons est amoindrie ou détruite par des facteurs de stress.

Symptômes de la maladie:
Forme asymptotique:
Les oiseaux affectés semblent en bonne santé, éventuellement moins vivaces. Les fientes sont parfois d'aspect mou.
Forme aiguë:
Les pigeons visiblement affectés sont victimes de diarrhées fétides, muco-aqueuses, verdâtres et parfois sanguinolentes. Ils sont épuisés, ont un plumage ébouriffé, mangent moins mais boivent beaucoup.

Mise en évidence de la maladie:
Les oocystes coccidiens peuvent être mis en évidence par un examen microscopique des prélèvements de fientes (préparés selon la méthode de flottation).
Forme asymptotique:
Seule une petite quantité d'oocystes est décelée dans les fientes (quantitée trouvée = +).
Forme aiguë:
Le contenu de l'intestin révèle une infestation par les oocystes modérée (quantité trouvée = ++) ou sévère ( quantité trouvée = +++).


source :vetpigeons.com
La coccidiose est une maladie provoquée par un parasite unicellulaire intestinal. Elle est responsable de d'amaigrissements, de diarrhée (nids sales) et de morts au plateau de pigeonneaux maigres dont le jabot est vide (crise des 10-15 jours). Après sevrage, elle provoque des diarrhées, des déviations du bréchet, les pigeons adultes sont un peu légers.

résultats en concours sont médiocres. Si la mortalité est fréquente pour les jeunes au nid, elle est rare sur les jeunes sevrés et exceptionnelle sur des adultes. Le parasitisme favorise l'installation d'un coryza chronique répondant mal aux traitements classiques du coryza.



Les coccidies sont normalement présentes dans les intestins des pigeons sans qu'ils en soient nécessairement affectés. Cependant, elles ne doivent pas dépasser certaines limites car alors, elles provoquent la maladie. Les pigeons se contaminent en ingérant les oocystes (oeufs) de coccidies éliminés dans les fientes. Comme pour les oeufs de vers, les coccidies doivent subir une période de maturation d'au moins 3 jours sur le sol pour qu'elles deviennent contaminantes. (voir le cycle du parasite). La maturation est favorisée par l'humidité et une chaleur modérée.


Pour traiter la maladie, 3 classes distinctes d'anti-coccidiens sont utilisables chez les pigeons. Les sulfamides (sulfadiméthoxine) sont les plus employés. En cas de résistance à ces traitements, il est alors possible d'utiliser les dérivés du toltrazuril. Un médicament à base d'amprolium est utilisé essentiellement en élevage de pigeons de chair. Les traitements doivent Ítre administrés toutes les 2 à 3 semaines dans un premier temps. Pour empÍcher que les pigeons ne se re contaminent, le colombier et tout le matériel d'élevage sont nettoyés à fond et désinfectés. Malheureusement, les désinfectants classiques sont complètement inactifs contre les coccidies et les oeufs de vers. Par contre, la chaleur les détruits assez facilement. Il faut pour cela utiliser la flamme d'un chalumeau ou un pistolet à air chaud. Le sable de la volière est enlevé sur quelques cm d'épaisseur et remplacé par un sable neuf .

CANARISDU60
03/08/2013, 08h03
merci pour le complément micka