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maloute45
19/09/2012, 22h13
Uniquement pour information :

DOSSIER PIGEON

La Paramyxovirose.

Historique :

Originaire,semble-t-il,d'Egypte et du Soudan,le virus de la paramyxovirose,variante du virus de la maladie de Newcastle,adapté au seul pigeon,s'est manifesté pour la première fois en Europe au printemps de 1982 (à Valence - Espagne) d'où il a gagné le Portugal,le Nord de l'Espagne,Malte,l'Italie,les Pays-Bas et l'Allemagne.
Après une accalmie hivernale,il a gagné au printemps 1983,le sud-ouest français puis toute la France,plus ou moins sérieusement.
En même temps la Grande-Bretagne,le reste de l'Europe Continentale,le Japon,Taiwan,etc...
C'est donc une "panzootie mondiale".

En 1984,c'est surtout le Nord de la France et la Belgique qui ont connu les cas les plus nombreux,mais pratiquement toute la France a été à nouveau touchée.
L'Allemagne,les Pays-Bas,la Grande-Bretagne,le Portugal (dès 1983) avaient institué une vaccination obligatoire,acceptée avec discipline et n'ont eu pratiquement aucun cas à déplorer.
Expérience hautement éducative.

Le point actuel :

La France connaît régulièrement une sévère fin de saison.
Cela tient à un certain nombre de causes que je vais vous passer en revue.
Tout d'abord,beaucoup n'y ont pas cru,avec divers arguments "C'est encore un coup des marchands de pilules","moi,mes pigeons doivent se défendre tout seuls".
"Tenus comme le sont mes colombiers et mes pigeons,je ne crains rien" etc...
Ensuite,on répugne la vaccination,qui représente un travail supplémentaire,à laquelle on attribue des effets secondaires néfastes,etc..
Tout le monde,et surtout ceux qui n'y connaissent rien (excusez-moi) répète en déformant et sans comprendre...
Enfin,si beaucoup ont vacciné leurs pigeons adultes,ils n'ont pas vacciné leurs pigeonneaux qui ont été atteints à la fin de l'été.

Nous avons vu en cette fin d'été une épidémie très large avec une tendance à une moindre gravité au fur et à mesure qu'on s'éloignait de la saison sportive.
A cela plusieurs explications : tout d'abord c'est au panier que se contaminent les pigeons.
Beaucoup d'inconscients continuent à jouer 'ceux qui n'ont rien"alors qu'ils ont déjà des cas au colombier.
En fait,ces pigeons sonr déjà porteurs du virus qu'ils évacuent en abondance par leurs fientes.
La contamination est encore plus rapide et,à cause d'un lâcher reporté,on nourrit au panier.
Ceux qui vont commencer la phase visible de la maladie vont rester sur le lieu de lâcher et contaminer la colonie où ils vont chercher refuge.
Ensuite,il est hors de doute que ce sont des pigeons qui voyagent bien (on les joue plus volontiers) qui sont les premières victimes de la maladie et en particulier des formes nerveuses.
La sensibilité au virus est donc moindre après un mois de repos,tout comme les risques extérieurs de contamination.

Enfin,comme toujours en fin d'épidémie,le virus passé de nombreuses fois sur les pigeons vaccinés à tendance à s'atténuer et à perdre une partie de sa virulence.
De là des symptômes atténués.
Petites paralysies passagères,quelques diarrhées vertes qui se passent spontanément après 2 ou 3 semaines.
Plusieurs questions se posent après une telle atteinte.
Que deviendront les pigeons atteints ?
Nous avons maintenant une expérience suffisante pour parler en connaissance de cause.

Lorsqu'un pigeon est atteint,il faut d'abord voir ses chances de défense.
Et en premier lieu son appétit.
Le pigeon qui ne mange pas est non seulement sévèrement atteint,mais perd aussi une bonne partie de ses moyens de défense.
Lorsqu'il y a des phénomènes nerveux (il n'y a alors pratiquement jamais de diarrhée),le torticolis empêche les plus atteints de manger, et pourtant ils ont faim ! - il faudrait alors les gaver.
Cela pose la question de leur valeur réelle...
Par contre,la tête tenue ,il est vrai qu'ils refusent de boire même très profondements atteints.
Les diarrhéiques se remettent généralement après 4 à 5 semaines.
C'est après qu'il faudra trier et éliminer les tristes,les maigres,les diarrhéiques,les bancals.
L'expérience montre que les anciens diarrhéiques guéris peuvent reprendre une carrière normale.
Par contre les anciens "névrosés" guéris (souvent après 2 ou 3 mois) s'ils peuvent faire des reproducteurs à part entière si leur origine et leur passé sportif le permettent,restent en général des pigeons de voyage vite fatigués,donc diminués (distance,fréquence des concours).

Ya-t-il un remède à cette maladie déclarée ?
Comme toute les maladies à virus,je ne connais aucun remède capable d'éliminer le virus en cause.
Quand la maladie se déclare,donc qu'apparaît le premier cas,quelle attitude prendre ? - il faut d'abord vacciner immédiatement tous les pigeons apparemment indemmes avec le vaccin LA SOTA,vaccin vivant qui protège très vite (12 h) les pigeons non contaminés.
En effet,en matière de vaccination par un vaccin vivant (comme "La Sota"),"la place est au premier occupant" c'est-à-dire que ne seront vaccinés que les pigeons n'ayant eu encore aucun contact avec le virus de la maladie.

L'efficacité de cette vaccination "en catasptrophe" sera donc variable : les pigeons non contaminés (n'hébergeant donc absolument pas le virus de la maladie) seront très vite protégés.
Toutefois,ceux qui hébergent déjà le virus sans présenter le moindre symptôme ne seront pas vaccinés et la maladie se déclarera dans les 10 jours suivants.
C'est une chose qu'il ne faut pas perdre de vue.
Cette vaccination n'est qu'un pis-aller,il est possible pour cette vaccination d'urgence d'injecter le "LA SOTA" en intramusculaire (15 doses poulet par pigeon),dilué dans le seul sérum physiologique.

Ensuite,il faudra augmenter la résistance des pigeons au moyen de complexes vitaminés riches en particulier en vitamine C et en vitamine B,à haute dose.
Enfin,comme toujours dans les maladies à virus,des microbes profitent de l'affaiblissement de l'organisme pour proliférer (staphylocoques,colibacilles,etc.).
Cela nécessite l'emploi,en même temps que celui des vitamines,d'antiseptiques polyvalents,en particulier intestinaux.

Ces pigeons guéris sont-ils définitivement protégés contre la maladie ?
Toutes les interprêtations,tous les bobards ont couru,il est nécessaire d'avoir du recul pour avoir une opinion valable.
Les colonies où la maladie a sévi 2 fois en 2 ans sont heureusement rares,j'ai eu à connaître un seul cas,non caractéristique,car seulement 2 pigeons atteints déjà au printemps 1983,l'ont été de nouveau,peu gravement en août 1984.
De toute façon,il apparaît prudent de renouveler régulièrement les vaccinations avant chaque saison,même si on peut espérer une protection naturelle acquise après guérison.

Autre aspect du problème : - les pigeons guéris ou simplement contaminés restent porteurs du virus qu'ils rejettent en abondance dans leurs fientes pendant environ 6 semaines.
Ils constituent un danger permanents pour les non-vaccinés et en particulier pour leurs jeunes.
Si l'oeuf pondu par une femelle valablement vaccinée contient des anticorps qui protègent les pigeonneaux dans l'oeuf et dans ses premiers jours,si le lait (pape) est aussi légèrement protecteur,dès que le jeune est à grain,cette protection tombe !
Aussi voit-on dans de nombreuses colonies atteintes,la mortalité vers l'âge de 10 à 20 jours persister un certain temps.
Le temps que cesse cette émission de virus pour les porteurs guéris ou les porteurs sains occultes.

Nous verrons plus loin dans un autre chapitre ce qu'il faut penser de tout cela,à bientôt.

m@loute45.

micka
20/09/2012, 07h57
source bulletin national FCF

bonjour

La paramyxovirose

Généralités

Elle a pour origine un paramyxovirus de type 1 qui a d'abord frappé mortellement les gros élevages de volailles. Le pigeon en a hérité peu de temps après, ainsi que de l'obligation de vacciner annuellement. Remarque : le virus peut aussi atteindre l'homme (conjonctivite, symptômes de type grippal).

Ce paramyxovirus appartient à la même famille que les paramyxovirus des oreillons ou de la rougeole. Les virions ont une taille de 150 à 300 nm.
Il existe trois types de souches se différenciant par leur vitesse de multiplication :

1) lentogène : lente,
2) mésogène : moyenne,
3) vélogène : rapide et très virulente (mortalité +/- 100%).
Multiplication : En général, le virus entre par les voies respiratoires et se multiplie dans les poumons. Puis il se dissémine dans le corps et affecte des organes différents (avec hémorragies, ulcères, ...), selon la souche en cause. Il peut aussi entrer par voie digestive (graines ramassées dans les fientes).
Résistance : Le virus peut rester 3 mois sur le sol du pigeonnier, 8 mois sur une coquille d'œuf. Il peut passer l'hiver sans problème et rester congelé deux ans sans perdre sa virulence.

Sensibilité : Le virus est sensible à l'alcool, à l'éther . Une solution de soude à 2% ou de crésyl à 1% détruisent le virus en 5 mn à 20 °C (pour le pigeonnier).

Ce virus possède la capacité d'agglutiner les globules rouges et de provoquer la fusion cellulaire (les cellules atteintes fusionnent pour donner des cellules géantes à plusieurs noyaux : les polykaryons).
La capacité de destruction des cellules est proportionnelle à la vitesse de multiplication du paramyxovirus.

Cette maladie est épidémique : En général, dans un pigeonnier, 30 à 70 % des pigeons sont touchés, même ceux qui n'ont pas l'air de l'être, mais la mortalité peut parfois atteindre 100%.
Certains pigeons y sont plus résistants que d'autres.

En cas de maladie déclarée ( rapport vétérinaire / laboratoire ) : abattage total des pigeons par gazage (pas de sang) et destruction des oeufs et des cadavres... Désinfection totale !
C'est déjà arrivé plusieurs fois !

Les symptômes

Séparés ou cumulés (tout dépend de la souche en cause), on peut observer les symptômes suivants :
diarrhée verdâtre aqueuse et soif intense,
L'intestin est atteint et les reins fonctionnent anormalement.
abattement, manque d'appétit, plumage ébouriffé
tremblements, paralysie des ailes,
torticolis (tête retournée vers l'arrière), troubles de l'équilibre.
Le pigeon ne sait plus manger, il tape à côté des graines.
troubles de la vision (regard de côté, par dessous).
Pour avoir une certitude, il faut envoyer un pigeon au laboratoire ...

Vérifiez la présence de vers, salmonelles, autre virus, toxines, avant de conclure à la paramyxovirose (consultez un vétérinaire).

Les traitements

Il n'existe aucun traitement.
Nettoyez le pigeonnier le plus souvent possible. Désinfectez au crésyl (une solution à 1% détruit le virus en 5 mn. Asséchez au chalumeau les endroits très humides (sous les perchoirs ...). Désinfectez les abreuvoirs (solution de soude à 2%). Il est possible d'administrer des antibiotiques pour prévenir d'autres maladies.


Seule la vaccination annuelle offre une efficacité certaine.
Les pigeons atteints et rescapés guérissent difficilement :

la diarrhée peut cesser en deux ou trois semaines,
les troubles nerveux ne s'atténuent qu'au bout de 3 ou 4 mois.

Les vaccins autorisés sont: Colombovac, ou des vaccins inactivés comme Imopest ou Nobilis Newcavac.
N'oubliez pas les piqûres de rappel.
Injection sous-cutanée, conservation au réfrigérateur, consultez la notice et demandez des précisions ( température et dosage ) au vétérinaire qui vous fournit le vaccin.

Pour vacciner, il faut se protéger (masque, lunettes ...)

Les vaccins à mettre dans l'eau ou à souches vivantes ne sont pas autorisés pour les pigeons

maloute45
20/09/2012, 11h28
Bonjour,

Les données techniques actuelles :

Le virus en cause est un paramyxovirus 1,comme le virus de la maladie de Newcastle des volailles,dont il semble une variante .
Certaines souches ont cependant présenté des réactions sérologiques des paramyxo 3,jusqu'à présent,toutes les souches isolées s'étaient révélées sans danger pour les volailles.
Mais en été 1989,deux souches françaises se sont révélées transmissibles aux volailles,c'est très grave,parce que :-La maladie devient alors"la maladie de Newcastle",c'est-à-dire une MALADIE LEGALEMENT CONTAGIEUSE.
Dans cette hypothèse,cela voudrait dire : abattage immédiat de tous les pigeons de la colonie atteinte,vaccination obligatoire par les Vétérinaires sanitaires (agents de l'Etat) de tous les pigeons dans un périmètre déterminé par le Préfetninterdiction des concours pendant plusieurs semaines,jusqu'à disparition complète du danger.

En dehors de ces menaces,qu'il ne faut pas perdre de vue ni prendre à la légère,il y a tout simplement le bon sens.
Comme on n'avait jamais vu cela,on a connu quelques aventures de vaccination au début.
Et puis comme toujours dans ces cas là,les concierges s'en sont donné à coeur joie et tous les bobards ont circulé.

Les Vaccinations :

C'est la seule méthode de prévention.
La contamination se faisant par des voies incontrôlables et subtiles,c'est la seule façon de protéger ses pigeons de la maladie.
Nous disposons de deux vaccins : LA SOTA : il s'agit d'un vaccin vivant fait depuis un virus sans danger qui dès son absorption se développe dans les fosses nasales,et l'appareil digestif du pigeon.
Cela explique pourquoi il protège très vite (12 h) les pigeons totalement sains.

Mais il s'agit d'un virus "poule" mal adapté au pigeon.
Il y a donc une inadaptation qui explique que la protection obtenue se limite pratiquement à la présence du virus-vaccin dans l'appareil digestif.
Seule peut prolonger cette protection,la contamination du pigeon protégé par le vaccin La Sota (donc dans les 12 ou 20 jours qui suivent la vaccination) par la maladie.
Le pigeon acquiert alors la même protection que le pigeon guéri de la maladie.

Dois-je ajouter qu'il s'agit là d'une sorte de loterie incontrôlée ?
Ce vaccin s'impose donc en milieu directement menacé parce qu'il protège très vite.
Il a l'avantage d'être d'un emploi facile encore que minutieux comme vous le verrez.

* LES VACCINS INACTIVES : Ce sont des vaccins "en piqûres".
Le virus est inactivé, c'est-à-dire tué,par différentes méthodes physiques et chimiques.
Le liquide où ce virus est dispersé est huileux.
Comme tous les vaccins tués,ce produit déclenche une réaction dans l'organisme totalement différente de celle par le virus La Sota.
Ce dernier "occupe le terrain",l'autre détermine la formation progressive d'anticorps spécifiques (c'est-à-dire efficaces contre cette seule maladie) au sein de tout l'organisme.
Ainsi quelle que soit la voie de pénétration du virus maladie,celui-ci est bloqué.

Ce que ne peut faire le virus La Sota lui-même,par exemple au niveau de l'appareil respiratoire ou génital,où il ne peut proliférer lui-même.
La protection maximale par le vaccin inactivé est obtenue entre 15 et 20 jours.
Elle dure de 5 à 9 mois,selon les individus.

En 1985,est apparu un vaccin inactivé spécifique employant une souche "pigeon" du paramyxovirus 1 dans un excipient aqueux (eau).
Ce vaccin est très bien supporté en injections sous-cutanées.
La protection obtenue est de l'ordre de 10 à 12 mois.
Son prix beaucoup plus élevé,en limitera l'utilisation,malgré cette supériorité .

* LES CONDITIONS D'UNE BONNE VACCINATION : - Le pigeon vacciné subit,de ce fait,deux sortes d'agressions,l'une physiologique puisqu'on demande à l'organisme soit d'héberger un virus atténué mais vivant, soit de réagir à une sollicitation,un corps étranger (le vaccin injecté),l'autre strictement nerveuses,la piqûre.
Ces deux agressions (stress) ont deux conséquences.
La première une diminutiuon passagère de la résistance naturelle à des hôtes jusque là tenus en respect,la seconde,un choc nerveux.

On sait bien que la plupart des pigeons "trainent" quelques trichomonas,quelques coccidies,quelques microbes (en particulier un staphylocoque,un colibacille,etc.) qu'ils tiennent en respect.
La vraie bonne santé,c'est non pas de n'héberger aucun parasite ou microbe,mais d'en héberger peu et d'être physiologiquement capable de leur interdire de se développer.
Quand cette aptitude naturelle tombe,cela devient une maladie.

Il y a aussi les maladies chroniques,connues ou méconnues,telles que la paratyphose (salmonellose) qui,laissées sans surveillance,profitent de la vaccination pour s'extérioriser.
Il faut donc "préparer" la vaccination : ainsi,on évitera sous réserve d'une technique convenable,d'une part des réactions locales (*boules* sous la peau à l'endroit de la piqûre,coryza) et les réactions générales (abattement,diarrhée,paralysie,etc.) d'autre part les réactions nerveuses.

Il est donc recommandé quel que soi le vaccin employé,de faire d'abord un petit traitement polyvalent,tel que celui que chacun fait pendant le premier couvage (trichomonose,coccidiose,anticoryza) par l'eau de boisson.
Il y a maintenant des complexes médicamenteux,efficaces,sans danger et peu coûteux.

Si on a des pigeons très nerveux,leur donner quelques heures avant de vacciner un comprimé d'aspirine par litre d'eau de boisson ou de sirop Phénergan ou Doxergan (1 c.à café par litre d'eau) qui les calmera encore plus,passagèrement bien sûr.
Vacciner tranquillement,sans "branle-bas",des pigeons à jeûn,pris à la case.
La peur et l'excitation sont à la base de la plupart des accidents immédiats (le pigeon "vous reste dans les mains") de la vaccination par piqûre.

m@loute45.

micka
20/09/2012, 20h46
bonsoir

comment vacciner :
Injection du vaccin sous la peau de la nuque.

Les vaccins autorisés

Colombovac P.M.V ( 0.20 ml /pigeons).
Nobilis paramixo ( 0.25ml/ pigeons)
les autres vaccins pour poules sont tolérés par certaines DSV DEPARTEMENTALES sont:
Imopest (0.30ml/pigeon).
Newcavac (0.25 ml / pigeons).
Ne sont pas autorisés les vaccins à mettre dans l'eau ou les vaccins à souches vivantes