La grippe aviaire (aussi appelée peste aviaire par certains spécialistes) désigne une maladie virale proche de la grippe, rencontrée sur les volailles. Cette affection est facilement transmissible entre volatiles qui sont souvent porteurs sains, et à d’autres animaux (le porc notamment qui est particulièrement réceptif à la fois aux espèces de peste et de grippe humaine), mais difficilement transmissible à l’homme.

Influenza A au microscope électronique

Origine et Propagation

Le virus A, responsable de la grippe, telle qu’on la connaît, compte 135 versions infectant les volatiles et 3 s’attaquant directement à l’homme. L’échange de virus entre les volatiles et l’espèce humaine est très exceptionnelle mais pas impossible, un virus peut muter, c’est-à-dire voir son information génétique être modifiée, et l’homme peut être surexposé au virus. Ce cas de figure est apparu lors de l’épizootie de 2004, provoquée par la souche H5N1, qui a durement frappé les oiseaux, mais aussi certaines personnes résidant à proximité des poulaillers et des élevages de volailles touchés par la pandémie.

Le cochon, qui peut déjà attraper le virus « humain » est aussi plus sensible que l’homme aux virus aviaires, et de ce fait constitue une sorte de creuset dans lequel les deux germes peuvent potentiellement se mélanger et donner naissance à un nouveau virus pouvant infecter l’homme et contre lequel, personne n’aura de défense immunitaire. Les deux épidémies de grippe de 1957 et de 1968 découlaient de ce processus, et avaient causé plus de 1,5 million de morts. En août 2004, des scientifiques chinois avaient annoncé lors de la « Conférence internationale sur la prévention de la grippe aviaire et du SRAS » que la souche virale H5N1 avait été déjà détectée dans des porcs chinois, mais ceux-ci n’étaient pas infectés par la grippe « humaine », il ne s’agissait que d’une étape, et le processus est long avant la création effective d’un nouveau virus.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la grippe aviaire serait une catastrophe sanitaire : une épidémie mondiale qui pourrait faire jusqu’à 100 millions de morts.

Mais nombre d’experts ne sont pas d’accord, puisque le virus actuel est difficilement transmissible à l’homme. Le premier risque est alors économique dans les effets qu’il peut produire sur les élevages et les filières d’abattage de volaille. Pour que cela constitue un risque de pandémie humaine, il faudrait que le virus entre d’abord en contact prolongé et récurrent avec l’homme, et mute en une autre espèce transmissible d’homme à homme. Des mesures rigoureuses de protection sanitaire devraient éviter ce dernier risque en supprimant ce contact récurrent, et donc éviter les mutations humaines du virus. C’est pourquoi certains préfèrent désigner la grippe aviaire sous le terme peste aviaire, le terme grippe restant réservé aux variantes adaptées à l’homme (mais qui touchent aussi le porc).

Doit on avoir peur de la grippe aviaire pour les canaris ?

Il est difficile d’ignorer l’actualité sur ce sujet. Même si les journaux et la télévision parlent beaucoup du « fameux » virus H5N1, il n’est en fait qu’une des nombreuses variantes du virus responsable de la peste aviaire, déjà présente en Europe depuis plusieurs années.

L’inquiétude des éleveurs européens repose surtout sur le fait qu’à l’heure actuelle aucun traitement ne permet d’enrayer la maladie. La seule solution est par conséquent la prévention comme le confinement des oiseaux élevés en extérieur et le respect de règles de quarantaine stricte. Un vaccin est actuellement en test pour homologation en Europe.

Les mesures prises par la communauté européenne sont donc d’ordre préventif et cherchent à empêcher toute extension de manière généralisée aux oiseaux d’europe. De nombreuses institutions, associations ornithologiques et de respect de la nature surveillent en permanence l’apparition de ces maladies depuis de nombreuses années. De nombreux mécanismes ont été mis en place pour alerter la population en cas de propagation de ces maladies.

Pour conclure, la transmission de ce type de virus à des canaris vivant en intérieur est quasiment nulle. Seul le cas des éleveurs ou particuliers ayant des volières extérieures ou élevant plusieurs espèces de volatiles peut avoir un risque de transmission de ce virus à son élevage. Il est donc conseillé d’éviter les contacts des oiseaux et animaux sauvages avec vos propres oiseaux et à appliquer les règles de la quarantaine, en particulier si vous vous situez dans une zone à risque ou si vous devez faire entrer un nouvel oiseau chez vous.

Article rédigé par Florianne, sources Wikipedia