Les organes des sens chez les oiseaux présentent des degrés divers. Certains sont hautement développés, tandis que d’autres sont rudimentaires.

Le goût

Le sens du goût repose, chez les oiseaux, sur des bourgeons gustatifs dispersés tout à fait en arrière de la bouche et dans la cavité buccale. Leur nombre varie de 37 pour les pigeons à 400 chez les perroquets. Les oiseaux ne mâchent pas leur nourriture, mais l’avalent tel quel. Le goût des oiseaux serait assez comparable à celui des humains.

Le toucher

Le sens du toucher est diversement développé. Le plus souvent les organes de ce sens se trouvent sous le bec et sur la langue, mais certains l’ont aussi à la base de certaines plumes ou sur les pattes. Les oiseaux possèdent bien évidemment des corpuscules de Herbst dans toutes les régions de leur peau.

L'odorat

Les oiseaux ne possèdent quasiment pas d’odorat. Certes ils ont bien dans leurs narines des organes olfactifs, mais il semblerait que la dispersion des fosses nasales empêche le courant respiratoire d’atteindre ces organes.

L’ouïe

L’ouïe est un sens important chez les oiseaux, ces « grands auditifs ». En effet, les cris et les chants jouent un rôle prépondérant dans leur biologie. Le chant, servant le plus souvent aux mâles, est utilisé pour prendre possession du territoire et attirer les femelles. Les cris, eux, ont une infinité de sens : cri d’appel, cri de ralliement, cri de demande de becquée, etc. L’oreille des oiseaux s’ouvre au ras de la peau sans pavillon. Leur oreille moyenne ne comporte qu’une baguette osseuse, la columelle, homologue de l’étrier des mammifères. Leur oreille interne est assez semblable à celle des mammifères, mais un peu plus simple. La gamme des fréquences perçues par les oiseaux est comparable à celle qu’entendent la plupart des mammifères : elle se situe entre 40 et 25 000 Hz, c’est-à-dire qu’ils n’endentent généralement pas les ultrasons.

La vue

La vue est essentielle chez les oiseaux. Les yeux sont très gros par rapport à l’œil humain. Ils sont situés sur les côtés de la tête. L’œil des oiseaux est en forme de brioche. On observe, en plus des deux paupières, une troisième paupière qui clignote et se déplace horizontalement pour préserver l’œil de la lumière vive ; cette paupière est appelée paupière nictitante et se glisse sous l’œil à partir de son angle inférieur. Plus étrange, le peigne est une sorte de lame plissée, située au niveau du nerf optique, qui semble servir à la nutrition de la rétine. Les cônes sont très nombreux dans la rétine des oiseaux : ils sont en nombre de 120000 par mm2 du fond de l’œil chez les passereaux, soit douze fois plus que chez l’homme. Le champ visuel est très étendu. Ainsi on estime que les deux yeux d’un passereau couvrent environ 300°, 60° seulement lui reste cachés, derrière la tête. Mais seuls 30° situés en avant de la tête forment un champ de vision binoculaire. De plus, les oiseaux bénéficient d’un très bon pouvoir d’accommodation : en une fraction de seconde, leurs yeux s’accommodent de l’infini à deux centimètres.

La perception des couleurs

Les oiseaux distinguent bien évidemment les couleurs, sinon à quoi serviraient les magnifiques plumages dont beaucoup sont dotés ? Leur vision des couleurs est comparable à celle de l’homme, mais avec quelques nuances selon les espèces. Ainsi, beaucoup d’oiseaux ne semblent pas voir le bleu ou le perçoivent comme du gris. La perruche ondulée ignore le rouge, mais distingue toutes les nuances du bleu.

Conclusion

En résumé, les oiseaux ont une ouïe et une vue parfaites, ils ont en revanche un odorat peu développé.

Article rédigé par Grégory JONAS