Quand on voit en magasin l’offre complète de pâtée d’élevage, à l’œuf etc.… qui peut exister, on peut s’interroger sur la volonté de certains éleveurs de suivre leur propre recette de pâtée maison. Mais pourquoi ces éleveurs sont ils des irréductibles de la pâtée maison ?
La pâtée industrielle : les avantages du tout en un
Beaucoup d’éleveurs se posent des questions sur la qualité et les différences entre les pâtées industrielles. Disons pour simplifier qu’une pâtée de qualité est une pâtée qui contient des protéines et des lipides accompagnées par des vitamines. L’objectif n’est pas d’avoir un mélange contenant beaucoup d’élément différent ou en très grande quantité mais un mélange qui est équilibré et ne offre tous les éléments dont l’oiseau a besoin.
C’est là le principal avantage d’une pâtée industrielle. Très étudiée, sa recette est équilibré et offre tous les éléments dont les oiseaux ont besoin. Autre avantage, la pâtée industrielle est complète. Le plus souvent pas besoin de rajouter des vitamines ou des compléments particuliers, ils sont déjà présent à l’intérieur. Elle est donc facile à distribuer.
Enfin dernier gros avantage, ce type de pâtée ne nécessite pas de temps de préparation alors que la pâtée maison peut prendre pas mal de temps. Si on ne la congèle pas, la pâtée maison ne peut être donner que durant deux jours. Au delà elle a perdu ses vitamines et peut devenir toxique.
Pourquoi la pâtée maison ?
Tout d’abord, répondons la question du pourquoi. Si comme beaucoup d’éleveurs, je préfère la pâtée c’est tout d’abord parce que je suis sure de la qualité des ingrédients. En effet, la présence de protéines et de vitamines ne suffit pas a expliquer l’absorption par l’organisme, la qualité des produits dont ces dernières proviennent est aussi très importante.
La protéine par exemple. Le plus souvent la protéine présente dans la pâtée industrielle est végétale. En soit c’est plutôt un avantage : la protéine végétale est assimilable par l’organisme des oiseaux et le surplus est rejeté dans les fientes. Mais, de l’autre coté, cette protéine est difficile assimilable, il en faut donc une grande quantité pour atteindre la quantité requise pour les besoins de l’animal. Mais il existe également une autre type de protéine : la protéine animale. Cette protéine rapidement assimilable par l’organisme permet de couvrir rapidement les besoins de l’oiseau. Toutefois, elle a un impact sur la santé de l’animal : la protéine animale ingérée en surplus n’est pas rejeté par l’organisme. Elle se retrouve stocker un peu partout dans l’organisme provoquant entre autres une durcissement des articulations. Elles provoquent aussi des comportements plus agressifs et une élévation de la température voire des sudations ( on dit que l’animal « chauffe »)
Bref, tout cela nous amène à nous poser la question de l’adaptation. En effet, si j’ai besoin de beaucoup de protéines en période de mue et de reproduction, cela ne sera pas pareil en période de repos. Toutefois, je ne peux pas bannir la pâtée du régime alimentaire car, même si les besoins sont moindres, en période de repos, l’oiseau a aussi besoin de protéines. C’est le principal problème de la pâtée industrielle, elle ne permet pas de faire évoluer la recette en fonction des besoins spécifiques de l’animal. Dans ce cas précis, l’éleveur peut choisir de rajouter plus ou moins d’œufs, de biscottes, de vitamines ou de compléments en fonction du moment précis où en sont ses oiseaux.
Enfin, la pâtée maison est souvent plus appétante que la pâtée industrielle car plus riche en éléments dont les canaris sont friands comme le sucré ou l’œuf. D’ailleurs, l’odeur même de la pâtée maison est bien plus forte que la pâtée industrielle. Et, en général, les oiseaux ne s’y trompent pas. Pour vous donner une anecdote vraie : au début du printemps, j’ai manqué de temps pour préparer ma pâtée maison et j’ai donc utilisé une pâtée industrielle qui me restait. Lorsque j’ai mis la pâtée industrielle, mes oiseaux, comme chaque matin, attendaient en piaillant leur pâtée. J’ai posé les mangeoires et mes canaris sont allés dessus en se battant. Et là, grand blanc, les oiseaux me regardent, regardent la mangeoire et s’en vont. Ils n’y ont pas touché de la journée ni les jours qui ont suivis. Ils ont attendus que j’en remette de la maison pour en manger a nouveau.
Une recette de pâtée maison
Voici la recette et la manière dont je procède. Les photos sont là pour illustrer la préparation.
Etape 1 : Rassemblez tous les ingrédients, comptez 4 œufs pour 8 à 12 biscottes
Etape 2 : Otez la coquille des œufs et écrasez les à l’aide d’une fourchette
Etape 3 : Broyez les biscottes (je les fais à la râpe a fromage mais le mixer marche bien aussi)
Etape 4 : Rajoutez le germe de blé, les vitamines et le colorant
Etape 5 : Mélangez le tout et vous pouvez servir
Article rédigé par Florianne