Rita Alcazar et la protection des oiseaux

[fethi d'alger]

Rita Alcazar et la protection des oiseaux steppiques dans l’Alentejo (Portugal)
Cette responsable de projet à la LPN a répondu à nos questions concernant le projet LIFE "Estepárias" consacré à la protection de la Grande Outarde, de l’Outarde canepetière et du Faucon crécerellette.
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Rita Alcazar, chef de projet à la Liga para a Protecção da Natureza (LPN).
Source : Lifecharcos.lpn.pt
L’Alentejo est une grande région du sud du Portugal. Elle est bordée à l’est par la province espagnole d’Estrémadure, avec laquelle elle a plusieurs points communs : elle est peu peuplée, plutôt pauvre, et son paysage est une alternance de champs de céréales, de prairies et de forêts claires et pâturées de Chênes-lièges et verts ("montados" en portugais). On peut aussi y observer des oiseaux nicheurs remarquables typiques des milieux steppiques et ouverts, dont la Grande Outarde (Otis tarda), l’Outarde canepetière (Tetrax tetrax), le Faucon crécerellette (Falco naumanni), le Ganga unibande (Pterocles orientalis), l’Élanion blanc (Elanius caeruleus) et l’Alouette calandre (Melanocorypha calandra). Comme c’est le cas ailleurs dans la péninsule ibérique, plusieurs menaces pèsent sur ces espèces, en particulier l’intensification de l’agriculture et la fragmentation de leur habitat. Afin de tenter d’enrayer ce déclin et peut-être d’inverser cette tendance, un projet européen LIFE "Estepárias" (code LIFE07/NAT/P/654) s’est déroulé entre 2009 et 2012. Il était consacré à la conservation de la Grande Outarde, de l’Outarde canepetière et du Faucon crécerellette dans quatre Zones de Protection Spéciale du sud de l’Alentejo ("Baixo Alentejo"): Castro Verde, Piçarras, Vale do Guadiana et Mourão/Moura/Barrancos.
Rita Alcazar, chef de projet à la Liga para a Protecção da Natureza (LPN), l’association qui a coordonné le projet LIFE, et coordinatrice du Centro de Educação Ambiental do Vale Gonçalinho, a répondu à nos questions concernant les mesures de protection mises en place et sur la situation actuelle de ces trois espèces dans l’Alentejo.
Présentation du projet LIFE "Estepárias"
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Les quatre ZPS concernées par le projet LIFE "Estepárias" : (1) Piçarras, (2) Castro Verde, (3) Vale do Guadiana et (4) MourãoMoura/Barrancos.
Carte : Ornithomedia.com
Le projet LIFE "Estepárias" (code LIFE07 / NAT / P / 654) s’est déroulé entre 2009 et 2012. Il était consacré à la conservation de la Grande Outarde (Otis tarda), de l'Outarde canepetière (Tetrax tetrax) et du Faucon crécerellette (Falco naumanni) dans les steppes céréalières du Bas Alentejo, dans les Zones de Protection Spéciale (ZPS) de Castro Verde, de Mourão/Moura/Barrancos, de la Vale do Guadiana et de Piçarras. Il était coordonné par l’association Liga para a Protecção da Natureza (LPN), en partenariat avec l’ISCTE-IUL (université de Lisbonne) et était financé par le programme européen LIFE (à 75 %), la Sociedade Mineira de Neves Corvo SA (Somincor), Energias de Portugal (EDP) et Redes Energéticas Nacionais (REN).
Les trois espèces cibles sont dans un état de conservation fragile ou défavorable dans l’Alentejo à cause des changements des pratiques agricoles qui ont entraîné une destruction ou une fragmentation de leur habitat. D’autres menaces pèsent sur elles, comme le boisement des terres agricoles, l’exode rural, les collisions avec les lignes électriques et les clôtures, les électrocutions, l’isolement des populations à cause des clôtures et des routes, les dérangements humains, la prédation et les changements climatiques.
Ce projet LIFE a essentiellement porté sur des problématiques de gestion des habitats naturels situées en dehors du champ d’intervention du Programa de Desenvolvimento Rural ou PRODER, lié à la Politique Agricole Commune.
Les Zones de Protection Spéciale concernées par le projet LIFE "Estepárias"

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Habitat de la Grande Outarde (Otus tarda) dans l'Alentejo (Portugal).
Source : projet LIFE "Estepárias"
Les quatre Zones de Protection Spéciale concernées par le projet LIFE "Estepárias" font partie du réseau Natura 2000.
La ZPS de Castro Verde (85 345 hectares) s’étend sur les territoires des municipalités de Castro Verde, d’Aljustrel, de Beja, d’Ourique, d’Almodóvar et de Mértola. Le paysage est dominé par de vastes cultures de céréales et des pâturages. C’est la plus importante zone de nidification de la Grande Outarde au Portugal. Elle accueille aussi 70 % des couples de Faucons crécerellettes du pays et d’importantes populations de Rolliers d'Europe (Coracias garrulus), d’Alouettes calandres (Melanocorypha calandra), de Busards cendrés (Circus pygargus) et de Gangas unibandes (Pterocles orientalis).
La ZPS de Mourão/Moura/Barrancos (84 909 hectares) s’étend sur les territoires des municipalités de Barrancos, Moura, Mourão et Serpa. Le paysage est un ensemble de pâturages, des chênaies claires, de vignes et d’oliveraies. Les zones steppiques sont rares et fragmentées en raison de l’irrigation et de la plantation d’oliviers.
La ZPS de la Vale do Guadiana (76 547 hectares) coïncide presque totalement avec les limites du parc naturel Vale do Guadiana et s’étend sur les territoires des municipalités de Mértola, Beja, Serpa et Alcoutim. Le paysage est marqué par les larges vallées ouvertes du Guadiana et de ses affluents, les escarpements rocheux et les étendues de maquis et de forêts de Chênes verts. Les plaines céréalières sont très localisées, mais elles sont très importantes pour la Grande Outarde, l’Outarde canepetière, le Faucon crécerellette et le Ganga unibande.
La ZPS de Piçarras (2 827 hectares) est à cheval sur les territoires des municipalités d’Ourique, de Castro Verde et d’Almodôvar. On y trouve une mosaïque de cultures de céréales, de pâturages et de forêts claires de Chênes-lièges et verts. Elle a été créée en 2008 pour protéger les oiseaux des steppes, et en particulier la Grande Outarde.
Les objectifs du LIFE "Estepárias"
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Grande Outarde (Otus tarda) mâle paradant dans l'Alentejo (Portugal).
Source : projet LIFE "Estepárias"
Les objectifs du projet LIFE "Estepárias" étaient la protection de zones importantes pour la reproduction de la Grande Outarde, l’amélioration des conditions de reproduction des trois espèces cibles, la réduction du nombre de collisions et d’électrocutions causées par les lignes électriques, le rétablissement de la population nicheuse de Faucons crécerellettes dans la ZPS de Mourão/Moura/Barrancos grâce notamment à la construction de deux "tours" multi-nichoirs, la suppression ou l’aménagement des clôtures qui gênent les Grandes Outardes lors de leur parade nuptiale ou dont les fils barbelés constituent un danger mortel, la récupération d'oiseaux blessés ou affaiblis, la création de points d’eau et de nourrissage (épandage de graines) pour aider les outardes et les autres animaux de la plaine à surmonter les épisodes de sécheresse, l'incitation des agriculteurs à mettre en oeuvre des pratiques favorables à l’environnement en contrepartie d’une rémunération annuelle (mesure agroenvironnementale) et la sensibilisation des habitants et des élèves des écoles
Les réalisations du projet LIFE "Estepárias"

Entre 2009 et 2012, 168 hectares critiques pour la Grande Outarde ont été achetés dans la ZPS de Castro Verde, deux tours de nidification pour les Faucons crécerellettes (totalisant 80 nichoirs) ont été installées dans les ZPS de Castro Verde et de Mourão/Moura/Barrancos, 40 kilomètres de lignes électriques ont été aménagés (pose de systèmes anticollision et anti-électrocution), 600 mètres de clôtures ont été supprimés dans les zones de parade de la Grande Outarde, 42 kilomètres de clôtures ont été aménagés (installation de systèmes de signalisation et création de 149 points de passage pour la Grande Outarde), des plans de gestion favorables ont été mis en place dans 11 zones de chasse couvrant 17 000 hectares, un centre de soins dédié aux oiseaux steppiques a été créé, une étude sur les impacts potentiels des changements climatiques futurs a été menée, des activités d'éducation environnementale ont été menées dans les écoles et ont touché plus de 800 élèves.
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Outarde canepetière (Tetrax tetrax) mâle.
Photographie : Marc Fasol

1. Pourquoi avez-vous choisi de travailler pour ce projet européen LIFE ? Habitez-vous dans la province d'Alentejo?

Rita Alcazar : ce projet est une suite logique de nos activités dans la Zone de Protection Spéciale (ZPS) de Castro Verde. Je vis dans l'Alentejo depuis dix ans.

2. Les statuts de la Grande Outarde, de l'Outarde canepetière et du Faucon crécerellette dans l’Alentejo sont-ils meilleurs dans l’Alentejo qu’en Estrémadure ? Travaillez-vous avec des ornithologues espagnols?

Rita Alcazar : au Portugal, ces trois espèces ne nichent pratiquement que dans l’Alentejo. Les statuts de la Grande Outarde dans cette province et en Estrémadure sont comparables. L’évolution des populations de l’Outarde canepetière en Espagne et au Portugal est similaire, mais la population espagnole est bien plus importante; toutefois, la densité de mâles chanteurs dans la ZPS de Castro Verde est particulièrement élevée. Le nombre de couples de Faucons crécerellettes au Portugal est en augmentation, une tendance que l’on observe aussi dans certaines régions d'Espagne. Et en effet, nous échangeons des informations avec nos collègues espagnols.

3. Est-il difficile de convaincre les agriculteurs et les propriétaires terriens de changer leurs pratiques afin qu’elles soient plus favorables aux oiseaux des steppes ? Sont-ils conscients de la fragilité de ces espèces ?

Rita Alcazar : dans la ZPS de Castro Verde, nous travaillons avec les agriculteurs depuis vingt ans et ce partenariat à long terme nous a permis de promouvoir des pratiques respectueuses des oiseaux. L’un des principaux résultats de cette collaboration a été la mise en place de mesures agrienvironnementales permettant de rémunérer les agriculteurs qui s'engagent volontairement à préserver les oiseaux et leur habitat. Dans la région de Castro Verde, les paysans sont assez conscients de l'importance de la conservation de ces espèces et ils se sentent concernés. Ce partenariat est aussi en œuvre dans d’autres secteurs de l'Alentejo, mais il n’est pas aussi approfondi ; toutefois, certains d’entre eux ont aussi été sensibilisés.

4. Existe-t-il d'autres projets européens centrés sur la protection des oiseaux des steppes et sont-ils aussi couronnés de succès?

Rita Alcazar : oui, il en existe d'autres (NDLR : en Espagne, en Tchéquie, en Hongrie…) et plusieurs ont donné de bons résultats.
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Passage à Passage à Grande Outarde.
Source : projet LIFE "Estepárias"

5. L’un des objectifs du programme LIFE+ "Estepárias” est de supprimer des clôtures ou de créer des passages afin de faciliter les mouvements des Grandes Outardes et diminuer les collisions. Une étude a confirmé que la mise en place de "portes" était la façon la plus efficace pour réduire l’effet de fragmentation du territoire des clôtures : est-ce ce système d’aide à la circulation que vous avez choisi ? Les agriculteurs sont-ils d'accord pour installer ces points de passage pour outardes ?

Rita Alcazar : la surveillance de plusieurs types de passages à outardes que nous avions installés a démontré que les portes étaient volontiers utilisées par les Grandes Outardes. La plupart des agriculteurs des ZPS concernées par le projet LIFE élèvent des ovins et de bovins, et du fait de la disparition des bergers, ces animaux sont placés dans des espaces clôturés. Mais les agneaux pouvant aussi emprunter les portes destinées aux oiseaux, les passages sont plus adaptés aux élevages de bovins. Les agriculteurs de la région de Castro Verde sont tout à fait conscients de l'importance de la conservation de la Grande Outarde et ils désirent coopérer : plusieurs exploitants ont d’ailleurs accepté d’installer des passages.
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Clapet rotatif "FireFly".
Source : PR Tech

6. Les clapets rotatifs ("Bird Flappers") fixés sur les câbles électriques et agités par le vent semblent être efficaces pour réduire les collisions d'oiseaux contre les lignes électriques : est-ce le système que vous avez choisi ?

Rita Alcazar : dans le cadre du projet LIFE nous avions testé trois dispositifs différents pour trouver celui qui réduisait le plus le nombre de collisions de Grandes Outardes contre des lignes électriques, et nous avons en effet constaté que le modèle de clapets rotatifs "FireFly" était le plus efficace. Nous avons installé ces dispositifs sur 15 km de lignes électriques, et ces équipements sont d’ailleurs désormais systématiquement installés sur les lignes actuelles ou nouvelles traversant des secteurs importants pour la Grande Outarde.

7. Les petits réservoirs en béton distribuant de l’eau petit à petit semblent être efficaces pour aider les Grandes Outardes lors des périodes de sécheresse : en avez-vous installé ?

Rita Alcazar : la création de petits barrages est le meilleur moyen de fournir de l’eau aux Grandes Outardes pendant la période estivale, mais ces petits réservoirs entourés de rochers (qui conservent la fraîcheur de l’eau) sont en effet efficaces.
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Petit barrage pour retenir l'eau.
Source : projet LIFE "Estepárias"
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Point d'eau avec réservoir en béton.
Source : projet LIFE "Estepárias"

8. Que pouvez-vous faire contre le boisement des terres agricoles et l'abandon des zones cultivées ? Ces tendances constituent-elles des menaces pour la Grande Outarde ?

Rita Alcazar : le reboisement est interdit depuis 2007 dans les ZPS du réseau Natura 2000, et il ne constitue donc pas pour le moment pas une menace pour la Grande Outarde. Des mesures agroenvironnementales constituent une alternative financière pour les agriculteurs. L'abandon des terres est très limité et ne constitue pas une menace pour le moment. Au contraire, dans certaines régions du Portugal, nous faisons face à une intensification agricole et à un développement de l'irrigation.

9. La conversion de cultures sèches annuelles en cultures permanentes comme l’olivier ou la vigne représente une menace sérieuse ? Que pouvez-vous faire contre cette conversion ?

Rita Alcazar : pour le moment, cette transformation est également limitée grâce au réseau Natura 2000, mais cela pourrait changer dans un avenir proche en cas de modification de la Directive Oiseaux.

10. Les deux "tours" à Faucons crécerellettes installées dans la ZPS Mourão/Moura/Barrancos sont-elles occupées ? Avez-vous prévu d'en installer d'autres ?

Rita Alcazar : l’une des deux tours est occupée par des Faucons crécerellettes et des Rolliers d’Europe, mais l’autre semble être trop loin des autres colonies et sa colonisation va donc prendre plus de temps. Au total, nous avons installé neuf constructions de ce type et nous n’en prévoyons pas d’autres un avenir proche en raison de contraintes budgétaires.

11. En Espagne, il existe plusieurs colonies urbaines de Faucons crécerellettes : pourquoi n’est-ce pas le cas au Portugal ?

Rita Alcazar : il y a encore une colonie urbaine à Mértola, mais toutes les autres ont disparu à cause de la restauration des édifices anciens, comme les châteaux et les remparts. Et les toits des villages portugais ne sont pas adaptés aux colonies de Faucons crécerellettes. Au Portugal, ce rapace niche principalement dans les vieilles maisons abandonnées qui s’effondrent lentement.
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"Tour" à Faucons crécerellettes (Falco naumanni).
Source : projet LIFE "Estepárias"

12. Une étude a montré que la réduction des précipitations liée au réchauffement climatique aura un impact négatif sur les petites populations de Grandes Outardes, notamment à cause d’une dégradation de la qualité de leur habitat : pensez-vous que cela pourrait compromettre vos efforts pour protéger cette espèce?

Rita Alcazar : nous nous attendons à ce que la réduction des précipitations ait en effet un impact négatif sur plusieurs espèces, mais cela ne sera pas significatif à court terme. Notre principale préoccupation concerne plutôt les changements de politiques publiques concernant la gestion ou le financement agricole qui peuvent avoir des impacts importants à court terme sur la conservation des habitats (fragmentation ou réduction).

13. Où sont situés les 168 hectares de terres de grande importance pour la Grande Outarde que vous avez achetés dans la ZPS de Castro Verde ? Est-il possible de visiter ce secteur ?

Rita Alcazar : pour minimiser les risques de dérangements, l'accès à cette zone est limité, mais vous pouvez visiter le centre d'éducation à l'environnement du Vale Gonçalinho (voir la carte d'accès) géré par la Liga para a Protecção da Natureza (LPN), où la Grande Outarde et d’autres espèces typiques peuvent être observées assez facilement. Des sentiers et des visites guidées sont proposés. Des affûts photographiques placés de façon stratégique ont été installés.
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Centre d'éducation à l'environnement du Vale Gonçalinho à Castro Verde (Alentejo).
Source : LPN

14- Quels sont les meilleurs mois pour venir observer la Grande Outarde le Ganga unibande ?

Rita Alcazar : pour ces deux espèces, le printemps (entre la fin février et juin) est la meilleure période.

15. Pouvez-vous nous conseiller quelques bons secteurs pour observer les oiseaux steppiques (outardes, gangas, alouettes) dans les zones de protection spéciale de Castro Verde et de Mourão/Moura/Barrancos ?

Rita Alcazar : la ZPS de Castro Verde (voir ses limites sur Google Maps) est le meilleur secteur pour voir ces oiseaux. Des conseils et des informations pratiques sont disponibles sur ce lien, et un nouveau site web est en préparation.

16.Êtes-vous optimiste concernant l'avenir de la Grande Outarde, de l'Outarde canepetière et du Faucon crécerellette au Portugal?

Rita Alcazar : pour le moment, oui !

source: ornithomedia