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maloute45
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Léon julien
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L'ELEVAGE DU BORDER FANCY RESTE UN CERCLE TRES FERME
Un article de Nick WEST (journaliste indépendant) - Traduction et adaptation française :
Danielle SUGLIANI, Jean-Marc POLAKOWSKI, Extrait de Cage & Aviary Birds -1er avril 2010
.
Copyright © Mise en page pour notre forum : m@loute45. Copyright ©


Le Border anglais est très prisé de par le monde mais il est sur le point de perdre la popularité
dans son pays d'origine.
Depuis le 19ème siècle, ce vénérable Canari anglais "le Border Fancy" a inspiré un grand enthousiasme
mondial parmi les amateurs de Canaris.
Il a aussi réussi un nombre impressionnant d'éleveurs chevronnés de cette race.
Ainsi, des oiseaux élevés en Angleterre ont parcouru les océans pour rejoindre des éleveurs
intéressés au prix de plusieurs milliers d'euros, on peut se demander si le succès de cette passion
à l'anglaise est un modèle pour les autres.

kenari Border (Copy) (Copy).jpg

Situation actuelle :

L'excellence et le dévouement qu'une poignée d'éleveurs exceptionnels a réussi à créer non
seulement un oiseau plus grand et meilleur mais aussi un mythe que les éleveurs étrangers
de Border ont exagéré.

Depuis les années 1970, avec l'apparition d'un super-éleveur anglais Phil Warne's qui maintenant
vit de son élevage de Borders, le standard de ce type de Canari a été remanié et amélioré.
En fait, sans la qualité des sujets produits par le cercle des meilleurs éleveurs anglais, on n'ira
nulle part.

Mais quel est donc l'effet que produit cette dominance anglaise et le succès qu'il a sur le plan
international sur les racines de cette passion ?
Le nombre de sujets exposés en Angleterre, collectés par le British Border Fancy Canary Club
(BBFCC) est en constante diminution depuis un regain de 2.400 Borders dan les années 1980
tombant avec peine à 700 à l'exposition de Fleetwood en 2009.

Un éleveur comme Jeff HAMLETT du Merseyside qui est un membre actif du BBFCC, a arrêté
l'élevage des Borders e se consacre à présent aux Fife.
Il a dit :
"J'ai élevé et exposé des Borders pendant trente ans, mais depuis le dix dernières
années j'ai développé une souche de Canari Fife.
J'ai été très déçu comme beaucoup d'autres par la taille du Border et par les prix exorbitants
pratiqués"


On pourrait tirer une parallèle sur les autres spécialités anglaises qui s'exportent bien comme
le football.
Nous (n'oublions pas que c'est un Britannique qui "parle") avons le meilleur produit, la meilleure
qualité, l'attention du reste du monde, les joueurs/oiseaux les mieux payés et seulement un
petit nombre qui gagne tous les trophées année après année.

Depuis l'extérieur, tout va bien, mais de l'intérieur (de même qu'en football) des questions
commencent à se poser, Bob NORMAN, Secrétaire Général du BBFCC, raconte que les éleveurs
"superstar" ont élevé le niveau mais en même temps rabaissé l'intérêt des passionnés.
Il a di : "Je ne pense pas que la domination d'une poignée d'éleveurs a été bonne pour cette passion.
Cela amène maintenant d'autres éleveurs à arrêter les expos"


En 2005, à l'expo du BBFCC, nous avons essayé d'introduire une nouvelle classe pour ces éleveurs
afin qu'ils se mettent en concurrence, mais ils n'ont pas aimé ça.
Ils ont ressenti cela comme une tentative de les écarter de la compétition en premier lieu et
tout s'est arrêté.
Mais ils sont surtout en train de perdre leur motivation car quel est l'intérêt d'exposer un Border
anglais lorsqu'on sait qu'il ne gagnera pas !
Bob peut produire une liste d'éleveurs qui sont au top de leur art et qui avec leur renommée
mondiale peuvent demander 6.400 euros et plus pour un oiseau champion !
En voici quelques uns : Phil Warne's, Malcolm Barnett, Tom Foster, Brian Chandler, Ian Wishart,
John Cummingham.

Ou bien vous payez ou vous ne gagnerez aucun titre

Un éleveur très renommé qui a refusé être cité, était d'accord sur ce point.
Il a dit "Les Borders sont l'argent qu'ils représentent et beaucoup d'éleveurs sont déçus.
Il y a deux ou trois souches qui se sont accaparé le marché, alors les gens veulent les acheter.
L'argent demandé est terriblement élevé !
Mais on peut dire que ces super-éleveurs sont des artistes en leur genre.
On peut retirer la mise que l'on investit"

Et personne ne peut nier que Phil Warne's qui vit à Bouton-on-the-water dans les Cotswolds
a beaucoup investi.
Il avance : "J'ai été champion quatorze fois au BBFCC, j'ai vendu des oiseaux au frère du Président
du Brésil.
Mes oiseaux sont très estimés en Italie, Allemagne, Belgique, et plus récemment en Turquie.
Les Turcs sont venus chez moi à cinq ou six dans une seule voiture.
Ils ont acheté de dix à vingt oiseaux à chaque voyage.
L'argent n'est pas un problème pour eux bien qu'ils aiment marchander.
La passion du Border est très présente en Turquie et elle ne cesse de progresser"

Phil est indéniablement un pionnier dans l'intérêt du Border, et pas le dernier grâce à Internet.
Beaucoup ont tardé à se lancer "J'ai ouvert un blog, mais pour avoir une bonne idée des oiseaux,
je mets des vidéos de ceux que je vends sur YouTube car cela garantit la qualité des prises
de vue.
C'est très facile à utiliser et c'est relativement nouveau pour nous.
La passion du Border est probablement la plus importante mondialement et l'Internet a aidé
son développement.
J'ai des contacts réguliers avec les éleveurs dans le monde entier.
J'ai commencé à pouvoir vivre de ma passion en 1983"


La qualité et le prestige des oiseaux de Phil Warne's ainsi que la facilité avec laquelle il communique
avec les passionnés d'autre pays ont conduit la distinction des Borders anglais à des sommets.
Une grande part du crédit des oiseaux actuels les plus recherchés est à attribuer à Phil Waene's
et aux super-éleveurs qui ont agi pour améliorer le type.

Comme Bob Norman de reconnaît : "D'une certaine manière, Phil Warne's a beaucoup apporté
à cet élevage.
Le Border est bien meilleur que lorsque j'ai commencé en 1959".
Mais de là à dire que la passion du Border s'est améliorée dans l'ensemble, c'est une autre histoire !
Alors que le Border est indubitablement un Canari agréable à regarder et qui a inspiré les
passionnés depuis des générations, l'oiseau de 2010 (mis à part quelques scrupules de part
et d'autre au sujet de sa taille) est à son apogée.
Et que, come de nombreux éleveurs et commentateurs remarquent avec regret, il ne fait pas
l'unanimité en général.

Quand Phil Warne's peut dire "Quelqu'un m'a offert plus de 6.000 euros pour un oiseau que je
voulais garder ! "

Alors, vous savez que quelque chose d'important est en train de se passer.

Que ce soit bon pour tous, c'est la question à laquelle seule la passion elle-même pourra donner
la réponse.
En dépit de l'influence des super-éleveurs anglais du Border de par le monde il y a un domaine
où la domination anglaise a trébuché spectaculairement et c'est l'exposition internationale !

Beaucoup pensent que cela vient du fait que la majorité des éleveurs anglais refusent de baguer
leurs oiseaux avec des bagues fermées (ce qui les excluent des compétitions européennes).
Ceci étant très symptomatique d'une fatuité qui à abouti à a domination des super-éleveurs
par leur attitude progressiste.
Les chiffres de leur participation pour les Borders aux expos internationale sont risibles....
.
Voici ce qu'en dit Enrique Ponce, Président du Club Border Nord Américain, qui vit à Corona,
banlieue de Los Angeles en Californie.


"Le Border américain est un oiseau de travail en progrès"
Et il ajoute :"De nombreux éleveurs de Borders américains importent des oiseaux d'Angleterre
et font ainsi de jeunes Borders pour contenter tout le monde, bien que certains sont découragés
par des prix encore très élevés".

De nombreux oiseaux viennent de la souche à Phil Warne's et d'autres éleveurs et à présent
ils deviennent plus nombreux qu'il y a 10 ou 15 ans.

Le Juge international François Steegmans a rapporté lors de notre exposition nationale que les
dix meilleurs oiseaux auraient pu remporter de nombreux prix en Europe continentale.
Mais le succès est souvent rattaché à l'argent ...
Enrique à rajouté "je connaissais un homme qui avait acheté des oiseaux à Phil Warne's : il
voulait un oiseau plus spectaculaire et il a payé presque trois mille euros pour l'avoir."

C'est une passion onéreuse.
Il faut espérer pouvoir obtenir des jeunes prometteurs de ces "très chers (!) oiseaux".
La passion du Canari Border aux Etats-Unis est vivante mais elle souffre du problème de logistique.
L'extrême étendue du pays veut dire que les passionnés doivent parcourir des distances incroyables
pour participer aux expos.
Enrique raconte que l'on doit être très motivé et prêt à payer.

"C'est un problème majeur d'organiser une expo aux Etats-Unis car amener des gens sur des
vols qui sont déjà très près des règles de sécurité et de restriction n'arrange rien"
"Expédier les oiseaux en soute pour la dernière expo nous a presque coûté 109 euros sur chaque
vol par oiseau !
On peut avoir un oiseau ou trente, cela ne change rien.
Les notes d'hôtel et les repas une fois payés, cette passion coûte très cher.
Certains conduisent leur propre véhicule sur d'immenses distances pour réduire les frais mais
les vrais exposants, ceux qui ont le Border à cœur, ne regardent pas à la dépense et ils iront
à l'expo nationale, peu importe ce que cela implique".


Note : - La dernière exposition se tenait à Tulsa- Oklahoma, où 150 Borders étaient présents sur
un total de 2.000 oiseaux.

Voici l'avis de Werner Költer, habitant à Cologne, il est le Président du Club Border et Fife en
Allemagne .


Il a élevé des Canaris Border depuis quarante ans et a aussi acheté des oiseaux à Phil Warne's.
Il dit que la passion est soutenue en Allemagne mais quelle a aussi toujours été très proche des
éleveurs anglais.
"Nous avons 110 membres et les Allemands sont très intéressés par les Borders.
L'engouement est en train de monter.
Mon Club local à Cologne est jumelé avec le Club de l'Île de Taner au Kent".
Werner est un des membres fondateurs de son Club avec Arno Hoff de Dornburg qui est à présent
le Secrétaire du Club, les deux hommes reconnaissent l'impact de la souche anglaise dans leur
pays.
Werner reconnaît "La souche anglaise est meilleure que la nôtre, mais les oiseaux en Allemagne
s'améliorent car on ramène beaucoup d'oiseaux anglais".


Simon Tamman, convoyeur pour l'I.O.A. (Association Internationale Ornithologique) et Président
du Club du Canari Frisé.


Il dit : "Il y a en principe douze à quinze Borders d'Angleterre
à l'exposition, pas beaucoup comparé aux trois cents venus de toute l'Europe continentale.
Il y avait dix neuf mille oiseaux au total à la dernière exposition internationale qui se déroulait
au Portugal, et vingt neuf mille à celle de l'année précédente qui était un record".

De plus, "les éleveurs anglais n'amènent pas les Borders aux expos car se sont des oiseaux très chers !
Ils sont robustes, ce n'est pas le problème, mais reste leur valeur marchande.
Ils sont devenus parmi les Canaris les plus chers au monde...
Toutefois, le principal problème reste le baguage des oiseaux.
Pour être exposé le Border doit être bagué avec une bague fermée et la Convention des Borders
ne l'exige pas.
Mais cet argumentation dure depuis vingt ans bien qu'il y ait eu mille et une objections.
En ce qui me concerne, je bague mes Borders depuis 1960 avec ces bagues fermées et je n'ai
jamais eu de problèmes.

D'après lui, tous ceux qui font des efforts en baguant leurs oiseaux et en les exposant sont
récompensés.
"Tous les éleveurs de Borders qui ont exposé ont obtenu de très bons résultats.
La plupart d'entre-eux ont obtenu nonante points, ce qui est très respectable.
De plus en plus d'éleveurs se mettent à baguer mais le mouvement est assez lent !
La qualité des Borders anglais et des continentaux est presque la même à présent.
Le standard à changé deux fois et les oiseaux sont devenus plus beaux et plus élégants."


Une vraie réussite en Afrique du Sud
La souche de Canari Border de Phil Warne's s'est éparpillée sur plusieurs continents où les
passionnés sont déterminés à imiter le standard du Border anglais pour améliorer sa renommée
mondiale.

Voici ce qu'en pense Donald Sauders de Port-Elizabeth en République d'Afrique du Sud :

"J'ai déjà acheté des oiseaux à Phil par le passé et à Malcolm Barnett.
J'ai juste importé quatre oiseaux de Phil en Afrique du Sud où il y a un mois de quarantaine
à respecter à l'arrivée.
Ce qui revient très cher.
Il faut compter deux mille six cent vingt-cinq euros pour le transport et la quarantaine".

Donald, qui a élevé des Borders depuis trente ans et qui possède un cheptel de cent vingt oiseaux
était très évasif sur ce qu'il dépensait pour ses Borders, mais des sources là-bas disent qu'il
faut copter en moyenne six cent soixante euros pour un Border de Phil Warne's (sans compter
les frais de transport et la quarantaine), Donald semble assez heureux car il poursuit ses objectifs
dans l'élevage du Border.

Selon lui :

"En Afrique du Sud nous nous sommes bien rapprochés
du standard au niveau de la forme.
J'ai importé des oiseaux de Phil Warne's depuis 1989 (Nous avions décidé de changer de forme
de nos spécimens en 1988 car nos oiseaux ressemblaient à des Fifes, de petits Borders sans le
dos, nous avons donc décidé de rattraper l'Angleterre.
Tout d'abord, j'ai contacté Phil Warne's via Cage & Aviary Birds et j'ai acheté trois oiseaux.
J'était surtout très satisfait du mâle jaune intensif.
Les deux autres n'étaient pas extraordinaires mais le mâle jaune se révéla le meilleur jamais
introduit dans mon pays.
La première année, je l'ai apparié avec treize femelles et j'ai obtenu des jeunes de chacune
d'entre-elles.
Ce seul mâle fut donc l'instrument qui changea la forme du Border en Afrique du Sud".


Donald trouve que le Canari Border Fancy en République d'Afrique du Sud devient de plus en plus
côté : "Lors de notre exposition nationale à Bloemfontein, cinq cents oiseaux furent exposés.

Il y a près de cent éleveurs de Border dans mon pays.
Je suis un des membres fondateurs du Club des Spécialistes du Border de l'Afrique du Sud, qui
a commencé il y a dix-neuf -ans déjà.
La communauté des éleveurs de Border est très active et en pleine expansion.
Les membres qui arrivent sont très enthousiasmes.
Nous sommes à présent très satisfait de la forme de nos oiseaux".


Pour finir

* Savez-vous que la taille du Border ne compte que pour cinq points sur une échelle de cent ?

* Que "le petit bijou" ("Wee gem") : nom donné autrefois au Canari (Border) revient d'un long
voyage depuis la première réunion pour la fixation de son standard dans la ville frontalière
de Langholm entre l'Angleterre et l'Ecosse en 1889.
C'est là que le nom de "Border" fut approuvé et il fut décidé que :

* Sa taille idéale serait de 14 cm. (5 inches1/2).

* Que sa position formerait un angle de 60° sur le perchoir.

* Qu'il aurait une tête ronde et un corps arrondis.

* Qu'il devrait paraître très actif/vivace (sic).

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
__________________
Si vous avez des anecdotes, des suivis d'élevage, des histoires sur les oiseaux
pourquoi ne pas les partager avec nous
.

Amicalement vôtre

Dernière modification par maloute45 ; 26/01/2017 à 21h28.
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Vieux 28/01/2017, 12h25   Afficher une version imprimable   (262)
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LE FIFE FANCY
SECTION SPECIALISEE DE CANARIS DE FORME ET DE POSTURE
Sous l'égide du CLUB DU BOSSU BELGE/LIEGE (par le Rapporteur Roger SMITZ).

Conférence du 4 avril 2010 le Fife Fancy par José ARNOLD et Jean VANHOREN

Invité : Joseph SCHIFFLERS


A la dernière minute, suite à l’absence de Gilbert GERARD, nous avons demandé à notre ami Joseph SCHIFFLERS de prendre la place du « troisième homme ».
Son expérience pouvait se montrer payante dans les réponses aux questions posées.

Nous commençons par notre ami José ARNOLD pour l’historique du Fife Fancy :

Q : José, veux-tu bien nous conter l’histoire du Fife Fancy ?

José ARNOLD : avant de parler du Fife, il faut citer le Border qui existe depuis 1850.
On dit d’ailleurs « le petit Border » !
Le Fife vient du Border, c’est le même oiseau en plus petit.
Pourquoi ?
Parce qu’à une certaine époque, des éleveurs auraient aimé agrandir et faire grossir le Border
et d’autres, n’étaient pas d’accord.
Donc, le travail de croiser des petits Borders entre eux s’est déroulé entre 1940 et 1950 pour
aboutir à sa reconnaissance officielle en 1957.
C’est donc une race très récente.

Q : et dans son évolution, le Fife Fancy reste-t-il continuellement dans le sillage du Border ?

José ARNOLD (J.A.) : oui, tant qu’à présent, son destin semble lié à celui du Border.
Hormis la taille qui doit rester à 11,5 cm.

Q : on entend souvent parler de Terry KELLY, c’est un personnage important du Fife ?

J.A. : Il a été le premier grand éleveur de Fifes et naturellement son super champion d’origine.
En plus, il a inauguré le recours aux médias modernes pour se faire connaître et informer les
amateurs sur le Fife.
Il a écrit des livres, il a tourné des cassettes et maintenant des CD et DVD.
Il voulait informer les éleveurs.
Je possède ses 4 cassettes à la maison : en anglais malheureusement mais on comprend beaucoup
car il explique en montrant des exemples et des dessins.
La cassette montre le travail dans un élevage du 1er janvier au 31 décembre : lavage des cages
et du matériel, préparation des oiseaux, élevage, baguage, pâtée, mue, entraînement, expositions, etc.

Joseph SCHIFFLERS (J.S.) : oui, c’est un homme extraordinaire, très intelligent.
Il est consciencieux et connaît sa race.
Il habite à la porte de l’Ecosse.
Les oiseaux sont élevés « à la dure ».
Je me souviens quand nous y sommes allés avec Jean RASQUINET, en janvier,
il y avait un peu de soleil, il a sorti les sièges de jardin et nous étions dehors, lui, tout à fait à
son aise et nous, complètement frigorifiés même en anorak !
Et le lendemain matin, il partait à 4 h. du matin pour une exposition située à 300 km !

Q : par quelle race avez-vous commencé ?

J.A. : j’ai commencé par les canaris couleurs.
De toutes sortes car je ne connaissais rien et évidemment les jeunes obtenus ne ressemblaient
à rien !
Tout a été liquidé et je me suis rendu chez un bon éleveur pour acquérir des agate mosaïque
rouge et un peu de phaéo.
Mais j’ai quand même abandonné car il existe trop de sortes différentes et même les juges
éprouvent des difficultés à s’y retrouver.
Les Fifes m’avaient déjà tapé dans l’œil alors, logiquement, je me suis dirigé vers cette race.
J’ai un peu essayé le Border et le Norwich.
La première année, tout s’est bien passé mais l’année suivante, je n’avais pas un seul jeune !
J’ai décidé de me cantonner au Fife.
C’est seulement cette année que j’ai repris quelques Borders.
On verra bien !

Jean VANHOREN (J.V.) : les canaris couleurs ont été mes premiers oiseaux mais pour les
mêmes raisons que José, je me suis tourné rapidement vers le Border.
Lorsque j’ai vu l’évolution vers les véritables « poules » qu’on élève maintenant et surtout
les prix astronomiques demandés, je me suis tourné définitivement vers le Fife qui est d’un
prix abordable.
Auparavant, j’avais un peu tâté du Raza par mon frère qui habite l’Espagne.

J.A. : c’est vrai que le prix est important.
Un débutant qui vient vous voir pour commencer la race, il lui faut 5 ou 6 couples pour établir
une base de travail.
Si vous l’assommez avec des prix exagérés, il prend la poudre d’escampette !

J.V. : j’ai eu la chance de pouvoir commencer avec des Fifes de Jean RASQUINET.
Il m’a fallu 2 heures pour choisir mais j’ai eu de très bons couples à un prix abordable.

J.S. : j’ai également des Fifes mais comme couples d’appoint pour mes Norwichs.
Ce sont des excellents éleveurs et des parents nourriciers infatigables.
C’est pour cette raison que je les ai choisis.

Q : Quel est votre plus beau souvenir en ornithologie ?

J.S. : il y en a beaucoup de bons souvenirs !
Disons que le dernier : médaille d’or en stam au Portugal restera dans les meilleurs…

J.A. : ma toute première exposition qui a eu lieu à Braives.
Je ne connaissais rien, je ne savais pas comment m’y prendre pour enloger mes 10-12 oiseaux,
des canaris de couleurs !
Lorsque je suis revenu voir les résultats, le président vint me féliciter car j’avais obtenu un
championnat.
C’était formidable car obtenu sans rien connaître.

J.V. : mon meilleur souvenir reste mon premier championnat obtenu à Visé.
Le second est Loncin, salle des Tilleuls où mes copains JAMART et DEMONTY m’ont fait entrer ici.
J’étais fier d’appartenir à un grand club comme le nôtre.

Q : sortons un peu du monde des oiseaux avec la question suivante : Quelle est la plus belle
femme pour vous ?

J.S. : grosse hésitation… (Voix du public : il n’a pas encore trouvé !)
Il y en a trop… Cindy Crawford peut-être…

J.A. : je ne veux pas de problème de ménage mais je dirai… Brigitte Bardot, c’était une très
belle femme !

J.V. : Gina Lollobrigida… (tout en mimant le geste d’une poitrine opulente !)


Q : revenons aux oiseaux… Comment avez-vous préparé vos canaris pour la présente saison ?

J.V. : comme les autres années, un bon mélange de graines doublé d’un mélange de condition.
Jusqu’au moment de la ponte, de l’huile de germes de blé et de la pâtée, tous les jours.
Résultat : déjà 80 jeunes au moment où je vous parle !
Un traitement de blanchiment qui consiste en ESB3 pendant 5 jours, eau claire 5 jours et à
nouveau EBS3 pendant 5 jours et pour finir : des vitamines.
Les mâles sont séparés des femelles mais je ne dispose que d’une petit local, ce n’est pas
facile pour certains de s’empêcher de se voir.
Il n’empêche que ce jour, 4 avril, je pourrais me permettre d’arrêter l’élevage.
Je n’ai pas de chauffage car, étant à l’étage, l’air chaud des pièces d’habitation monte et
réchauffe l’atmosphère.
Mon toit est très bien isolé et je dispose de deux fenêtres Velux.
La température la plus froide que j’ai connue est de 10°.
Un éclairage artificiel a été installé pour permettre à mes oiseaux d’être en forme plus tôt dans l’année.

J.A. : cette année, j’ai la chance de disposer d’un nouveau local !
Deux places bien séparées pour mâles et femelles.
Ils s’entendent mais ne se voient pas.
Le 15 décembre sonne le début de la préparation de mes oiseaux.
Les mâles sont placés, un par un, dans des cages dans le local prévu à cet effet.
Les femelles restent en cages de vol.
La lumière fonctionne de 7 à 17 h pour les mâles et de 9 à 17 h pour les femelles.
Deux dimmers ont été installés afin que les mâles reçoivent 2 heures de plus de clarté que
les femelles (voir tableau ci-après).
Ceci, pour éviter les œufs clairs qui le plus souvent sont causés par le mâle qui est toujours
en retard de condition par rapport aux femelles.
Cette différence de 2 heures se résorbe petit à petit en approchant du 1er février qui est la
date des accouplements.
A cette date, ils ont entre 14 et 14 h.30 de lumière artificielle.
Pour les médicaments, ils sont répartis sur trois phases : la première consiste en l’admission
d’Erythromycine pendant 5 jours, suivie de 2 jours de vitamines, la seconde d’ESB3 pendant
5 jours, suivie de 2 jours de vitamines et la troisième de Soludox pendant 5 jours, suivie de 2
jours de vitamines.
Ce qui fait au total, un traitement complet de 21 jours.
A partir du 15 décembre, les mâles reçoivent tous les jours, en petite quantité, des graines
germées mais pas de pâtée !
Les femelles, par contre, reçoivent un peu de pâtée une fois la semaine, ensuite deux fois la semaine, trois fois la semaine, au fur et à mesure que je me rapproche du 1er février.
Les femelles sont alors placées en éleveuse.
Sitôt le nid fait, je présente le mâle. Lorsque la copulation a eu lieu, il retourne dans sa cage
donc dans l’autre pièce du local.
Tous mes meilleurs mâles sont placés sur plusieurs femelles.
Il ne doivent pas rester avec la femelle, sinon ils s’accouplent avec cette femelle et n’acceptent
plus les autres (il y a des exceptions).
Ils entendent les femelles mais ils ne les voient plus.
Cette année, par exemple, j’ai eu un premier jeune le 8 février, à présent le second tour est
déjà reparti !
J’insiste sur le fait que le Fife est un oiseau très volontaire, une femelle seule élève 5 jeunes
sans aucun problème.
Ce n’est pas un Norwich ou un Border

Q. : le changement de local a-t-il été profitable ?

J.A. : le changement de local m’a donné des mâles en forme encore plus tôt.
Dans le grenier, ils étaient dans une même place, ils s’entendaient et se voyaient en partie.
J’avais placé une tenture mais ce n’était pas évident.
Je suis très heureux cette année, avec un tour, j’ai presque autant de jeunes que sur toute la
saison dernière.

Réflexion dans le public : le changement de local est toujours bon pour l’élevage !
Le fermier dit : « Nouvelle étable, deux fois plus de jeunes ! »

J.A. : oui, mais je ne changerai tout de même pas de local chaque année !

J.S. : chez moi, c’est le régime « à la dure », les bouteilles peuvent même geler.
Je veux une coupure nette entre l’hiver et le printemps.
Un peu de chauffage seulement au début de l’élevage, de l’huile de germes de blé, des
graines germées, un éclairage d’une durée de 14 h. pour l’élevage et je n’ai pas me plaindre,
le taux de fécondation est de l’ordre de 80 %.


Q : Mais en pratiquant de la sorte, tes oiseaux sont-ils prêts pour les premières expositions ?

J.S. : non, c’est le revers de la médaille.
Je dois attendre le 10 novembre ou même décembre pour exposer mes Norwichs.
En traitement préventif de blanchiment, je donne également l’ESB3.
J’en reste au strict minimum, je ne fais rien d’autre.
Jai testé les 4 huiles essentielles conseillées par Karl FAUCONNIER.
Ce sont des huiles aux propriétés bactéricides, je pense qu’il s’agit du Tea Tree, de l’Origan,
de la Sarriette des Montagnes et d’une seconde variété de Tea Tree.

Q : qu’utilisez-vous comme moyen pour lutter contre les poux ?

J.V. : y a-t-il encore quelque chose d’efficace ?
J’ai suivi les conseils de Jules en utilisant le Titox.
Je suis content de la poudre HomeShield vendue par le club.
Mais se débarrasser des poux, ce n’est guère facile.
J’appréciais l’OcéPou mais les quantités augmentaient chaque année, les poux s’y habituaient !


J.A. :
tout est passé avant l’élevage avec du Sevrin mais on ne le trouve plus dans le commerce.
La poudre HomeShield fonctionne bien dans les cages et les nids.
Le problème est… l’esthétique : de la poudre brune sur des cages blanches, c’est affreux !
Mais cela marche.

J.S. : j’ai utilisé également le Sevrin mais en spray ou alors c’est le HomeShield qui est placé
dans les tiroirs et dans les nids.

Q : le public ici présent aimerait savoir quel est votre programme TV préféré ?

J.V. : j’aimais les Western mais on n’en voit plus !
Et j’embête ma femme avec le football, surtout pour l’instant qu’on en voit tous les jours…!

J.A. : aucun programme ! Je suis un zappeur fou, je zappe toute la soirée !
Ma femme a sa TV et moi mon poste aussi, c’est plus simple.
Les courses cyclistes, ça, je les regarde mais ce n’est jamais en soirée…

J.S. : j’aime regarder « la 5 » parce qu’ils passent de beaux documentaires, des reportages de
la BBC, des animaux, etc.

Q : revenons à l’élevage.
Etes-vous aidé dans votre travail d’élevage des canaris ?

J.V. : personne ne m’aide, on ne pénètre pas dans mon élevage.
La seule exception a été mon hospitalisation et c’est mon petit-fils qui est venu dans les oiseaux.
Pour les congés, j’ai déjà eu l’aide de Jacques (TILKIN) ou un copain, Gilbert GERARD.

J.A. : je suis tout seul, ma femme ne passe même pas la porte…

Q : Que veux-tu dire ?
Elle ne peut pas ?

J.A. : non, elle ne veut pas !
Les seuls congés que je prends sur l’année sont les quatre jours de voyage à Reggio, et là,
elle vient les soigner pendant notre séjour, c’est tout.

J.S. : lorsque je pars pour exposer ou juger, j’ai un copain qui vient soigner mes oiseaux.

Q : un éleveur débutant se présente chez vous, il désire se lancer dans le Fife, de quelle manière
allez-vous l’aider ou le conseiller ?

J.A. : il faut démarrer avec quelques couples et je conseille les accouplements avec un tel mâle
et une telle femelle suivant les cas.
Mais soyons clairs, il est impossible en une séance de raconter tous les petits trucs sinon, il
aura une grosse tête et n’aura rien retenu ou mélangera tous les conseils.
L’idéal est de le voir revenir souvent et pour des volets différents de l’élevage.
Parmi le public, précisément un copain est occupé à procéder de la sorte.
Mais il faut de bons oiseaux dès le départ car c’est trop décourageant de perdre son temps
avec des oiseaux qui ne valent pas grand chose.
Je l’ai dit au début de cette conférence.

J.V. : je suis tout à fait d’accord avec les propos de José. Evidemment, chez moi, les gens ne
se bousculent pas pour venir chercher des Fifes, il faut être connu…
C’est comme ça !
Le problème que je constate est que l’amateur veut de très bons oiseaux mais ne pas les payer !
Il m’arrive de demander 20 – 25 € ce qui n’est vraiment pas cher dans notre hobby, eh bien,
des gens rouspètent encore !

J.S. : lorsque je reçois de nouveaux amateurs, le premier travail est d’essayer de les persuader
que le meilleur oiseau n’est pas le plus gros ! (N.D.L.R. : on parle ici du Norwich).
Les amateurs allemands surtout, voulaient acheter de cette manière.
Le plumage est primordial, en étant plus léger avec une bonne plume plus serrée, il pourra
donner un bon plumage.
Mais il faut reconnaître que pour acheter du « bon », il faut de l’expérience, on doit écouter
les conseils et se munir de patience.

Q : avez-vous remarqué ces dernières années que l’amateur est devenu encore plus exigeant,
il veut des résultats tout de suite ?

J.A. : c’est une motivation, évidemment.
Elever pendant des années et ne rien obtenir est décourageant.
Mais le débutant doit comprendre que le monde ne s’est pas fait en un jour, il faut de la
patience et de la persévérance.
L’idéal pour moi, est que l’amateur débutant se procure une bonne reproduction (dessin ou
photo) de l’oiseau parfait et la place bien en vue dans son local afin de l’avoir sous les yeux,
tous les jours.
Le standard sera bien marqué dans sa tête.

Question du public : et les hautes pattes qu’on voit apparaître ?
Qu’en est-il ?

J.A. : le standard dit qu’il faut voir les coudes, exactement, c’est : « les cuisses doivent être
partiellement visibles », donc on y est déjà…
Ce n’est pas tellement la longueur des pattes, c’est surtout la position de l’oiseau par rapport
à l’horizontale qui est importante : 60°.
Trop penché sur sa perche, les coudes rentrent dans le plumage et on ne les voit plus.
Voilà !
C’est un oiseau de position…
Il ne faut pas oublier les séances d’entraînement de vos oiseaux.

Q : une personne ou un événement vous a-t-il particulièrement marqué dans votre carrière d’éleveur ?

J.A. : oui, particulièrement notre ami Armand VANMAL.
Lorsque j’ai commencé dans les couleurs, je n’y connaissais rien du tout, je me suis inscrit
dans le club des canaris de couleurs et j’ai rencontré Armand.
Nous sommes devenus amis.
Je trouve que c’est un excellent éleveur, c’est lui qui m’a expliqué les premiers rudiments de
l’élevage.
Je ne compte plus les fois où je suis allé chez lui pour glaner des renseignements. Progressivement, pas à pas, il m’a aidé…

J.V. : c’est un peu tout le monde qui m’a aidé car je me renseignais de toute part.
En posture, Marcel LHOEST, JAMAR, m’ont donné des tuyaux.
Mais j’ai toujours beaucoup observé autour de moi, à gauche et à droite, ce n’est pas mon
caractère de demander de l’aide.

J.S. : sans hésitation, la personne qui m’a marqué le plus est notre ami Joseph WATRIN où
j’allais régulièrement et j’y apprenais toujours quelque chose.
Il y a eu un peu Monsieur DAWANS, et en Angleterre, M. GOODALL, excellent éleveur est
devenu un véritable ami.
J’ai débuté en 1963, donc à la naissance du club.
A cette époque, c’était le moyen-âge, les premiers « vrais » Glosters arrivaient mais aussi la
découverte de mes premiers Norwichs.

Q : dites-nous maintenant, quelle est la qualité que vous préférez chez une femme ?

J.V. : ma toute première réflexion lorsque je me suis marié est : « elle fait bien à manger ! »
Une femme qui cuisine bien et entretient la maison convenablement, voilà déjà une excellente qualité.

J.A. :
toutes les qualités !
Ce serait l’idéal !
Le ménage, élever les enfants, faire à manger, la preuve : regardez-moi !

J.S. : une femme intentionnée et honnête, c’est déjà pas mal…


Q : quelle est la qualité la plus importante pour la réussite d’un élevage et devenir champion :
l’argent, la chance, la patience, le courage,… ?

J.A. : la passion !
L’argent vient loin derrière.
De la patience même si le Fife élève très bien.
Les heures que nous passons sont nombreuses.
Sans passion, on n’y arriverait pas

J.S. : entièrement d’accord avec José, sans cette passion qui nous nourrit, jamais je ne serai
resté avec le Norwich depuis tant d’années.
En plus, cet oiseau correspondant tellement bien au caractère et au tempérament anglais :
conservateur, calme et patient.
Il faut être obstiné car tout n’est pas rose, il y a des moments plus difficiles.

J.V. : la patience, du courage, un peu d’argent quand on veut de bons oiseaux !
Cette année : 40 € pour un oiseau Fife cela devient beaucoup…

J.A. :
oui, mais quand c’est précisément l’oiseau qui vous manque dans votre élevage, il faut
franchir le pas sans hésitation.
C’est aussi cela la passion.

J.V. : je répète qu’il faut aussi du courage car quand j’ai essayé le Border, je me suis rendu
compte que c’était très difficile, vous perdez des jeunes sans raison apparente, des femelles
qui ne fichent rien de bon, des mâles qui ne fécondent pas,... voilà pourtant des oiseaux qui
étaient utilisés en soutien par le passé !

Q : si vous pouviez recommencer votre vie d’éleveur et qu’il ne serait pas possible d’élever
des canaris, que choisiriez-vous ?

J.S. : les perruches ondulées pour leur forme, leur couleur, leur posture, c’est superbe.

J.A. : je ne reprendrais même pas les indigènes que j’ai pourtant eus lorsque j’étais jeune.
Le Fife a tellement de qualités que je crois que je n’aurais même plus d’oiseaux !

J.V. : les Diamants de Gould !
C’est magnifique mais l’élevage est très exigeant, il faut des Moineaux du Japon comme soutien
et souvent trois couples pour subvenir à un seul !


Q : je vous connais personnellement depuis pas mal d’années, mais dans la salle, des gens
voudraient être informés de votre trait principal de caractère et de votre défaut dominant ?

J.V. : je suis trop impulsif !
Je me fâche très vite mais heureusement, je ne suis pas rancunier.
Les qualités ?
Il faut demander à ma femme…
Mais je pense que j’aime faire plaisir !
Aider quelqu’un, c’est comme si c’était pour moi.

J.A. : mon défaut est la timidité… et les qualités !?
En ai-je ? (les copains répondent : la gentillesse, « bon comme le pain » !)

J.S. : sans nul doute : l’obstination !
Et c’est dans les deux sens : le bon et le mauvais !
Sinon, trop souvent une « bonne pâte ».

Q : quelle est la période de l’année que vous préférez passer avec vos oiseaux ?

J.A. : de la fin de la mue jusqu’au début des expositions.
On voit les jeunes qui évoluent, on les entraîne, on compare, le plumage se transforme.
L’élevage, c’est très bien mais il y a un stress et beaucoup de travail.
Ensuite, les expositions… un résultat est la récompense d’une année.

J.S. : exactement la même chose que José…
J’adore admirer cette évolution, la transformation d’un Norwich est encore plus significative
que chez le Fife, et vous pouvez ajouter la coloration.
On admire le résultat du travail, de notre travail !

J.V. : la période de l’élevage est ma saison préférée, en seconde place : l’évolution des oiseaux
bien qu’il y ait des déchets évidemment.

J.A. : c’est précisément pour cette raison que je dis que cette période est importante car on
s’aperçoit aussi des mauvais accouplements que l’on a montés.
En élevant tôt, il est bien certain que ce sont des oiseaux qui seront prêts pour septembre et
octobre et ceux qui viennent plus tard, sont destinés aux expositions de novembre et décembre.
Pour le mondial, par exemple, ce sera toujours des jeunes du second tour, voire même du
troisième tour quand il existe.

Q : avez-vous une autre passion à côté des canaris ?

J.V. : dans le temps, le sport.
A présent, la cueillette aux champignons, un bol d’air, on marche, c’est excellent.

J.A. : la pêche !
Les treize dernières années, j’en ai même fait mon métier (NDLR : fabrication de flotteurs pour la pêche)

J.S. : le tennis et la peinture.


Q : à partir du moment que vous avez fixé les expositions où vous voulez vous rendre, combien
de sujets préparez-vous ?

J.A. : les sélections se font par vagues successives, je démarre avec tous les oiseaux et je
fais, un premier triage, un second, un troisième,… et ainsi de suite… jusqu’à un total de 50 à
60 oiseaux qui deviendront 20 à 25 pour être exposés.
Je place deux oiseaux par cage : un vert avec un jaune, un panaché avec un lipo, un schimmel
avec un intensif… cela me permet de repérer de suite les mâles qui chantent.
Je place ensuite les meilleurs, seuls, dans une cage avec une cage d’exposition pendue à la
devanture.
Ces opérations ont lieu très tôt car la première tournée de jeunes est en volière extérieure
(entre 80 et 100 !).
Et même si des cages d’exposition sont placées dans la volière (ils y dorment à 5 ou 6 !), il ne
faut pas oublier le dressage du Fife.
Lors des jugements, il est manipulé, le juge prend la cage en mains et il n’est pas temps que
votre Fife vienne à être effrayé…

J.V. : je n’utilise pas le même procédé pour le premier triage.
Mes jeunes sont séparés et placés ensemble suivant leur couleur : les verts, les jaunes intensifs,
les jaunes schimmels, les cinnamons, etc.
De suite, je peux ainsi comparer quels sont les meilleurs et écarter les autres même si je
pratique une révision plus tard.
A peu près une bonne vingtaine de sujets sont préparés.
Les expositions, il faut dire que j’ai mes oiseaux à l’étage…
il faut descendre tout au rez-de-chaussée, ce n’est pas la joie !
Si j’étais de plain-pied, peut-être… et encore !
Deux expositions, c’est assez, les deux de notre club.
J’apprécie visiter une exposition ornithologique mais pas d’y participer.

J.S. : j’ai trois cages de vol.
Lorsque j’ai mes jeunes, au fur et à mesure du sevrage, je les place dans la première cage.
Lorsque j’en vois chanter, ils sont placés dans la seconde cage.
Tout est déjà sexé.
De temps en temps, il y a des erreurs mais elles sont rares.
A ces cages de vol, sont placées des cages d’exposition.
Et c’est exact qu’ils sont parfois à cinq là-dedans !
Le principal est qu’ils prennent l’habitude de la cage d’exposition.

J.A. : oui, et c’est à l’aide de cette cage d’exposition que l’éleveur doit faire le travail de juge.
Dans mon local, une planche est placée à 1,45 m-1,50 m. de hauteur (hauteur des yeux) je
peux commencer à passer en revue mes meilleurs sujets.
Tout est regardé : pattes, corps, forme générale, tête, de profil, d’en haut, etc.
Exactement comme un juge au travail !
Ce n’est pas un travail journalier, par contre ce qui est quotidien est de déplacer les cages.
Celle de gauche va à droite, en placer sur une armoire, par terre, leur parler, il faut jouer
avec ses oiseaux.
Ce qui n’est pas mauvais est de prendre tous les oiseaux, les placer en cages d’expo, ensuite,
dans les sacs dans la voiture et faire un tour de 4-5 km pour les habituer.
Car c’est un stress aussi pour eux d’être ballotés dans tous les sens.

J.S. : pour le One Day show, il faut essayer de trouver des oiseaux pour chaque série afin de
ne pas placer tous ses meilleurs dans une même série et aucun dans d’autres.
Il ne faut pas hésiter à prendre des oiseaux en mains.
A la reproduction, un mâle pris en mains, il le sait, il a l’habitude, il est en confiance, il n’a
plus peur des mains.


Intervention du public : ce procédé a été observé chez un éleveur célèbre de Frisés Parisiens
et d’AGI.
Il prend en mains tous ses oiseaux, les compare, les change de cages, ils n’ont pas peur, ils
ont l’habitude.
Et pourtant, ce sont des frisés et on pourrait abîmer des frisures !

J.V. : j’apprécie aussi le système des cages accrochées au plafond avec un ressort ou un
élastique, de grands éleveurs belges et italiens utilisent ce système, on remue les cages et ils
s’habituent.
Les mouvements qu’ils font dans la cage, la fait bouger, ils doivent forcer pour garder leur équilibre,
ils développent ainsi leur musculature.

J.S. : n’oubliez pas le système du célèbre éleveur de Borders : VANDEREYDT qui utilisait des
cordes à linge comme perches.
Ses oiseaux avaient un maintien extraordinaire.


Q. : qui sort les poubelles chez vous ?

Tous les trois : « moi ! »


Q : quelle est votre exposition préférée ?
Sur quels critères vous basez-vous dans votre choix ?

J.V. : je l’ai dit tout à l’heure, les deux expositions de notre club, celle d’un jour et la grande
de novembre.
Quand je vois certains amateurs parcourir des centaines de kilomètres, je dis de suite : je ne
peux pas !
Et chaque semaine, ils remettent cela !
Et lorsque je vois la quantité d’oiseaux exposés, je suis ébahi !

J.A. :
les deux expo’s de notre club et à l’extérieur, je préfère les expo’s d’un jour.
Je n’aime pas les grandes expositions, ça dure trop longtemps.
Dans une « spécialisée », on a beaucoup de classes, on peut y inscrire toutes sortes de variétés.
On ne met pas les meilleurs dans seulement trois ou quatre classes.
La solution que j’admire beaucoup est l’organisation allemande.
C’est très agréable.
Il s’agit d’une salle dans un parc boisé, les Allemands viennent loger car, eux, n’ont pas peur
de se déplacer.
Le grand avantage est que toutes les activités, excepté le logement, sont concentrées dans la
même salle séparée en deux.
D’un côté, les oiseaux et de l’autre : bar, restauration, remise de prix.
Même si on ne connaît pas la langue allemande, il y règne une ambiance spéciale, on y parle
toutes les langues.
C’est très amusant.

J.S. : indubitablement, l’expo d’un jour, c’est tous les avantages en même temps.
L’absence de fatigue pour les oiseaux et le choix d’un excellent juge, chaque année, c’est
important.
Prenons le cas en 2009, j’ai un excellent stam qui est exposé.
Malheureusement, c’est un éleveur de Crests qui les jugent… et il descend mon stam à 88 points.
Ce même stam qui avait été salué par des connaisseurs, remporte la Médaille d’Or au Mondial !

Q : quel est votre juron le plus souvent prononcé ?

Tous les trois : nodidju ! (« nom de dieu » en patois wallon liégeois) ce qui est normal pour
de vrais Liégeois !

Q : dans le monde du Fife, un schimmel peut-il battre un intensif pour un championnat ?

J.A. :
un bel intensif a plus de couleurs, il tape à l’œil.
Un bon schimmel est plus difficile à réaliser mais en théorie, il a autant de chance.

J.V. : il y a déjà plusieurs années, j’ai gagné ici à LIEGE avec une femelle schimmel.
C’est rare.
Ou alors on retrouve plus d’accessits dans les schimmels.

J.S. : il m’est arrivé d’accorder des championnats en schimmel car j’avais devant moi, un oiseau
superbe supérieur aux intensifs.

Q : quel est le championnat, le titre que vous voudriez remporter ?

Pour tous les trois : Champion du Monde même pour ceux qui l’ont déjà emporté !
Et notre ami Jean irait peut-être au Mondial car c’est en France !
Chaque année, des oiseaux qu’on n’attendait pas deviennent Champions !

Q : quelle est votre boisson préférée ?
Et ne pas mentir !

J.V. : la grappa ou un bon cognac

J.A. : le vin blanc

J.S. : le Pinot gris

Q : et votre plat préféré ?

J.V. : une bonne choucroute…

J.A. : le beefsteak-frites-salade !

J.S. : des moules-frites mais à Tongres (Tongeren).


Q : dans le monde du Fife, pensez-vous rencontrer un jour des Fifes de différentes couleurs ?

J.A. : des gens vont essayer mais je n’y crois pas.
Le satiné est entré dans le Gloster mais « on ne mord pas ».

J.S. : les Anglais mettront le « haut-là ».
Par contre, on essaye de lancer le Fife huppé et coloré, c’est un nom assez compliqué…


Dernière question : vous gagnez au Lotto ou à EuroMillions, la semaine prochaine, que faites-vous ?

J.S. : pour mes gosses, et ensuite une nouvelle pièce d’élevage.

J.A. : j’engage sur le champ, une personne à temps plein pour nettoyer toutes les cages.
C’’est la partie la moins agréable de l’élevage.

J.V. : exactement comme José, quelqu’un pour nettoyer mes cages !
Mais si c’est vraiment un gros lot, en plus, un partage dans les enfants.



José ARNOLD nous montre alors une cage d’expo pour entraînement en Forex qui est du
plastique encore plus facile à couper que du bois.
Deux perches de diamètre différent pour que l’oiseau travaille ses doigts.
Très facile à nettoyer !
Cela mérite un brevet car la cage « normale » à Fife est complexe à nettoyer et à entretenir.
Bravo José !

ARNOLD JOSE
308 rue branche-planchard
4430 Ans

arnoldjoseph@skynet.be
Tél: 0497/66.93.72

Elèveur: fife fancy, irish fancy


Le rapporteur,
Roger SMITZ







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Si vous avez des anecdotes, des suivis d'élevage, des histoires sur les oiseaux
pourquoi ne pas les partager avec nous
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Amicalement vôtre

Dernière modification par maloute45 ; 28/01/2017 à 12h36.
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Vieux 28/01/2017, 13h14   Afficher une version imprimable   (263)
carapace

 
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MARCEL J M-MEUSNIDUS33
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Eleveur: j'ai touche un peu a tout sauf aux becs crochus

merci Leon
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REPRODUCTION  2024, LES COUPLES SONT CHOISIS ET ♀ ISOLEES DANS LEUR COUVEUSE... Avec APDC RESTONS SEREIN,...
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Vieux 28/01/2017, 13h34   Afficher une version imprimable   (264)
serine


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de bonnes astuces à retenir
merci
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Vieux 28/05/2017, 17h28   Afficher une version imprimable   (265)
maloute45
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Léon julien
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STAM: AG 06
Club: AOB
Eleveur: Posture

LE FRISE GEANT ITALIEN (AGI) N'EST PAS LE FRISE PARISIEN

Je vous avais présenté un article sur l'A.G.I., écrit par un auteur italien au mois d'octobre 2011
dont le titre était "Rien que de la Passion "
Coïncidence, un autre travail dû à Paul Huyghe, Président de la Commission technique
'Canaris de posture" traitant du même sujet m'est parvenu il y a peu.
Apportant d'autres considérations, il est très intéressant à lire lui aussi.


Préface

Un éleveur de renom m'a raconté comment il a réussi à produire d'un seul et même couple de
bons Frisés Parisiens et des A.G.I. !
S'agit-il d'une fanfaronnade ou de la réalité ?
Ou est-ce-que tout d'un coup un piètre Frisé parisien peu devenir un bon A.G.I. ?
Je me suis penché sur la question durant ces dernières années et ce faisant mon intérêt pour
ces deux races s'est passablement accru.
A chaque possibilité qui s'offrait à moi, tant en Belgique qu'à l'étranger, j'étais au premier
rang pour jeter un œil critique sur ces oiseaux.
Comme il est malaisé de se faire une idée claire des caractéristiques de ces deux races et des
divergences qui les séparent en Belgique, je me suis astreint à visiter à plusieurs reprises
l'exposition internationale organisée par la C.O.M. à Reggio Emillia en Italie.
J'uy ai eu la chance de pouvoir effectuer le voyage plusieurs fois avec de bons amis, enthousiasmant
mais fatiguant !
Et ce qui devait arriver, arriva, comment cela en pouvait-il être autrement .. mon grand amour
pour le Frisé parisien a dû partager mon cœur avec une nouvelle passion, celle de l'A.G.I.
]

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Emergence

L' A.G.I. est donc un Frisé géant italien.
Le Frisé parisien, d'origine française bien sûr, a connu un succès énorme, il y a de cela un
certain nombres d'années.
Les Italiens ne seraient pas ce qu'ils sont s'ils n'avaient pas tenté de donner un tour latin
à cette race.
C'est ainsi qu'ils voyaient le Frisé parisien un rien plus grand avec parfois moins de volume.
Nous avons pu constater une foison de frisures de tête, elles étaient souvent assez impressionnantes.
La frisure pectorale du Frisé parisien s'en dressait de plus en plus, de bas en haut, en lieu et
place de gauche à droite, pour se fermer comme un mollusque bivalve en son milieu.
Le large manteau du Frisé parisien subit lui aussi des modifications, il perdit de l'ampleur.
Inutile de vous préciser que les amateurs français n'ont guère apprécié cette évolution !
Ils ont tout fait pour conserver le standard du Frisé parisien bien qu'il ne restait guère d'oiseaux
qui répondissent aux exigences à ce moment-là.
Les Italiens ont alors tourné la difficulté en décidant de créer une nouvelle race.
On est en droit de se demander si cela a bénéficié au Frisé parisien...
Il est fort dommage de rencontrer beaucoup trop d'amalgame à l'heure actuelle.
Un bon Frisé parisien avec une frisure pectorale de bon aloi est devenu très rare.
Il faut pourtant s'efforcer de garder une séparation nette entre les deux races.

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Les Championnats du monde qui se sont tenus à Udine en 1995 ont été l'écrin de présentation
du nouvel A.G.I., sans faire grande impression sur votre serviteur.
J'ai trouvé que la différence entre la théorie, le standard présenté en même temps (dessins
compris), et la réalité, soit les spécimens exposés, était trop criante.
Quelques années ont passés et les Championnats du monde de Zutphen (Pays-Bas) en 1998
abritèrent quelques magnifiques spécimens qui imposaient vraiment en suivant le standard.
Suivirent des années fastes pour l'A.G.I.,, on y connu des présentations réussies, ces années
débouchèrent sur la reconnaissance officielle par la C.O.M., en janvier 2001 durant les Championnats
du monde qui se tinrent au Portugal.
Nous avons depuis l'occasion de pouvoir admirer des spécimens de l'A.G.I.. lors de toutes
les grandes expositions internationales.
C'est pourtant en vain que j'y ai recherché les qualités qui m'avaient séduit des années auparavant
à Zutphen.
Ou étaient donc restés ces oiseaux d'exception et leurs descendants ?
Certains prétendent qu'ils avaient été vendus pour énormément d'argent, nous ne pouvons
oublier que les pionniers d'alors ont pris de l'âge, certains sont même décédés, d'autres
ayant cessé la reproduction.
Nous nous trouvons dès lors en présence d'un grand challenge; pérenniser la race encore récente.
Il me semble indispensable de nouer et d'entretenir des contacts suivis avec les amateurs
étrangers, c'est une nécessité.
J'ai récemment rendu visite avec des amis a un éleveur patenté italien.
Un de ces amis a attiré mon attention sur le fait qu'une étiquette affichant un montant assez
conséquent, que dis-je, exceptionnel, se trouvait sur beaucoup de cages.
Bien des cages étaient vides, on nous dit que les oiseaux qu'elles contenaient avaient été
vendus pour un prix pharamineux.
Certaines cages affichaient même un nom sur l'étiquette.
Ces pratiques me font .froncer les sourcils.
S'agit-il là d'une technique de vente qui est propre aux Italiens ou un coup de pub?
Je n'en ai aucune idée.....
Compte tenu des prix affichés, je ne puis que déplorer la manière.
Est-ce ainsi qu'on espère pérenniser la race ?
Souhaitons qu'il s'agit là d'une exception au pays de l'A.G.I.


Taille


Il est évident qu'il s'agit d'un Frisé géant.
Lorsque nous sommes comblé avec un Frisé parisien mesurant dix-neuf centimètres, on est
plus exigeant avec l'A.G.I. il doit mesurer au moins vingt et un centimètres !
Cette longueur est pour une grande part due aux rectrices, ces dernières pouvant atteindre
douze à treize centimètres. !
Il faudra, longtemps à un A.G.I. qui a perdu sa queue pour en récupérer une nouvelle de
longueur complète.
Alors que pour la plupart des races de Canaris, il faut compter environ six semaines pour
obtenir une queue accomplie, en revanche, il faut compter huit à dix semaines dans le cas
d'un A.G.I.
Il faut faire fort attention à ce que les rectrices ne soient pas piquées ou endommagées avant
la saison des expositions.
Si cela arrive, on peut faire une croix dessus !
Il n't a pas que la taille du bec, au bout de la queue qui soit déterminante, il faut aussi tenir
compte de l'harmonie entre la taille et le volume (masse importante de plumes)

Frisures

On ne peut en aucun cas oublier que nous avons à faire à un oiseau frisé.
Les frisures requises doivent être complètes et se trouver. aux endroits requis.
Il s'agit, croyez -moi, de quelque chose d'incroyablement difficile à réaliser.
Pour la plupart des races de "Frisés" plus petites (Frisé du nord, Frisé du sud, Frisé suisse,
Fiorino, Melado tinerfeno, etc.) on ne parle que de trois frisures basales : celle de la poitrine, du jabot,
des flancs ou nageoires et celles du dos ou manteau.
On risque là aussi de rencontrer des problèmes pour arriver à une situation sinon idéale du moins
qui s'en approche.
Cela est encore bien plus complexe chez l'A.G.I.

Penchons-nous un peu sur la chose en détails

201.jpg

a) Tête et nuque

La frisure de la tête, particulièrement le capuchon, est peut-être bien la caractéristique la
plus marquante.
Les longues plumes émergent d'un col rehaussé depuis l'arrière de la tête jusque sur le bec.
L'idéal étant lorsque le col et le capuchon se fondent ensemble sans hiatus.
On tolère toute une série de variations, il ne s'agit donc pas toujours d'un capuchon complet
bien que le but ultime soit bien celui-là..
Des favoris prononcés doivent être présents corrélativement avec la frisure de la tête idéale.
N'oublions pas que la collerette de l'A.G.I. est portée plus haut que celle du Frisé parisien.

b) Flancs, nageoires

Les flancs doivent être nettement dessinés, situés haut et totalement symétriques, comme chez
toutes les races frisées en somme.
Une bonne souplesse est désirée et est toujours la bienvenue.
Ce Frisé-ci reçoit également de la largeur, ce qui le rend plus impressionnant encore.

c) Dos, manteau

Les plumes implantées à ces endroits doivent pouvoir montrer suffisamment d'élasticité
comme sur les flancs.
Elles ne peuvent en aucun cas être aplaties sur le dos.
L'A.G.I. doit contrairement au Frisé parisien, présenter une rosette formée par les plumes
retombantes (on ne discerne donc pas de séparation).
Un bouquet complète éventuellement la frisure dorsale.

d) Frisure de poitrine, jabot (et autres)

Les frisures pectorales sont relevées et donc clairement dirigées vers le haut, sans ouverture
dans la partie supérieure.
Les frisures restantes sur le bas du corps doivent se fondre imperceptiblement dans le jabot,
sans ouverture.
Les longues et douces plumes (camail) falciformes pendent de chaque côté en donnant la
touche finale à la silhouette de l'oiseau.

Pattes, orteils et ongles

Rien d'étonnant à ce que soit de solides pattes qui supportent cet imposant amas de plumes.
Les ongles tirebouchonnés sont une caractéristique de la race.
Les oiseaux dotés de ces ongles en sont fragilisés et je ne puis que conseiller de les tailler peu.
Le juge se contente en fait de constater l'amorce de l'ongle tirebouchonné.
Par respect pour cette race fragile, j'ose même dire que tailler les ongles est une obligation.
Lorsqu'il arrive qu'un ongle se casse et qu'il reste un moignon visible pour autoriser le juge
à qualifier l'oiseau de "non jugé" !
Un ongle cassé va normalement repousser, j'en ai fait l'expérience.
Il ne s'agit donc pas d'un défaut irréparable car l'oiseau est normalement jugé sur ces
qualités intrinsèques.

Queue


Une queue longue, large et non fourchue accentuera encore si nécessaire l'allure imposante
de l'A.G.I.
Je l'ai dit par ailleurs que la queue est pas sa longueur une composante importante de la taille
de l'oiseau.

Plumage

Il faut faire attention à la structure des plumes lors de la composition des couples de reproducteurs.
Pas question ici d'intensifs ni de schimmel mais bien de plumes dures, semi-dures et douces.
Faire la différence entre-elles n'est pas aisé.

img_0791.jpg img_0799.jpg img_0803.jpg

Logement

Tenant compte de la taille volumineuse des oiseaux de cette race, il faudra prévoir des cages
d'élevages conséquentes.
Celles-ci devront être dotées de perchoirs pas trop minces et qui ne seront pas situés trop
haut.
Il est fortement conseillé de surveiller ses oiseaux sur le plan du picage.
Il faut donc a tout prix que le plumage reste intact.
Je donne lors de beaux jours, un bain matinal de préférence d'eau fraîche additionnée d'un
peu de sel de bain (Orobath d'Oropharma) de chez Versele-Laga.
Je préfère cela à une brumisation car certains spécimens n'apprécient pas celle-ci et omettent
de se sécher après, cela est très néfaste pour le plumage fragile.
La reproduction doit absolument avoir lieu dans des locaux secs, un degré hygrométrique
élevé est néfaste pour toutes les races, certainement pour les frisées.

Elevage

Couples séparés


La reproduction doit se faire en couples séparés, cet une nécessité s'agissant dune race plutôt
difficile à faire se reproduire.
On peut laisser les couples tirer leur plan seuls, une bonne sélection et une alimentation idoine
y aideront pour beaucoup.
Quel plaisir de voir les femelles bien nourrir leurs progénitures respectives avec l'aide de mâles
aux petits soins.
Un bon mâle s'impliquant à fond dans l'élevage des jeunes pour arriver à prendre la tâche
entièrement à son compte.
J'ai fait l'expérience sur l'A.G.I. et chez le Frisé parisien, il est parfois difficile d'amener les
jeunes prêts à être sevrés à s'alimenter seuls.
L'usage de parents adoptifs risque de voir ces derniers débuter un nouveau nid avec l'abandon
des adoptés !

Soins à donner

Il faut veiller à ce que les perchoirs destinés aux jeunes oiseaux soient placés assez bas, la
fontaine doit être placée entre deux barreaux sur un perchoir : au moindre mouvement animant
le perchoir, l'eau va s'agiter dans le bec de la fontaine, il s'agit là d'une invite non déguisée
faite aux jeunes oiseaux pour s'abreuver.

tropical-patee-premium-1kg.jpg

J'utilise une pâtée sèche à laquelle j'ajoute une pâtée à base de fruits d'Orlux.
J'y joins encore un peu de couscous qui a soigneusement trempé dans un double volume
d'eau tiède (non bouillante) contenant après refroidissement complet, les vitamines qui
varient selon les saisons.
Il s'agit de Ferti-vit, d'Omni-vit, de Muta-vit et de Calci-lux d'Oropharma (Versele Laga).
Je laisse le tout reposer durant un quart d'heure jusqu'à ce que toute l'humidité soit absorbée
par les parties sèches de la pâtée aux œufs.
Je promeut enfin la digestion en donnant de l'Oro Digest.

Cerise sur le gâteau : des graines germées.
Il s'agit là d'un bon moyen pour aider les jeunes oiseaux à manger seul.
Bien qu'assez inhabituel, je donne enfin à l'occasion quelques pinkies que mes Canaris apprécient.
Un œuf duit dur est également apprécié par mes oiseaux.
Je donne enfin un peu plus de cette pâtée aux A.G.I. et aux Frisés parisiens.
Un bon conseil : faites de la pâtée fraîche quotidiennement !
S'il en reste, gardez-en au frigidaire pour le midi et encore le soir.
N'en gardez pas pour les jours suivant durant la saison d'élevage car les journées peuvent
être très chaudes et cela n'est pas à l'avantage de la fraîcheur.

Comme pour les autres races de posture, il faut tailler les plumes autour du cloaque des
deux partenaires.
Ne pas omettre non plus de raccourcir les ongles pour éviter des conséquences douloureuses.

Expositions

On utilise la cage du Frisé parisien pour exposer l'A.G.I.
Les perchoirs sont de préférence ovales et placés à treize centimètres l'un de l'autre.
Un fond de cage et une mangeoire fixée à la cage sont indispensables.
La tendance actuelle est de préférer une mangeoire en plastique translucide faisant 10,5 cm
de longueur sur 5 cm de largeur et 3 cm de hauteur.
Elle est fixée à droite sur la face avant près d'un perchoir.
On court le risque de voir l'A.G.I. abîmer ses précieuses plumes lorsque la mangeoire se trouve
sur le fond de la cage.
C'est d'ailleurs peu confortable pour un oiseau d'une telle taille de devoir se baisser à chaque
fois qu'il veut prendre une graine dans le bec.
Ceci est valable pour toutes les races qui sont destinées à être exposée dans une cage de ce genre.
La face amovible du bac amovible de cette cage est de couleur noire, c'est préférable.

Les A.G.I. qui vont participer aux expositions dans de telles cages se verront protégés par
une toile, un coffret ou une housse.
Cela est valable en fait pour toutes les cages d'exposition et doit permettre de procurer un
maximum de quiétude aux oiseaux qui s'y trouvent.


Différences


Les standards de l'A.G.I. et du Frisé parisien diffèrent fortement et ne laissent la place à aucune
confusion.
Bien que les oiseaux repris dans le standard forme l'image idéale de chaque race, il y a de
la marge entre la théorie et la réalité !

Je vais résumer les choses en quatre points :

1) Taille : le Frisé parisien se contente de 19 cm tandis que l'A.G.I. ne peut avoir moins de 21 cm.

2) Frisure de la poitrine : le jabot du Frisé parisien est plus fermé et en forme de coquille
verticale, les deux côtés se dirigeant l'un de l'autre, comme pour se fermer.
La frisure de l'A.G.I. est nettement horizontale, allant du bas vers le haut.

3) Frisures du dos : le manteau du Frisé parisien doit présenter une fracture nette accentuée
par un bouquet.
La frisure dorsale de l'A.G.I. est une rosette, donc certainement sans fracture et elle est aussi
agrémentée par un bouquet.

4) Frisures de la tête : la différence qui frappe le plus est bien le capuchon : les longues plumes
sortant de la haute collerette et capable de couvrir pour l'arrière de la tête jusque au -dessus du bec.
C'est plus compliqué lorsque nous sommes en présence d'un demi-capuchon.
Je n'aime pas de qualifier certains A.G.I., d"A.G.I. à tête lisse".
J'ai pourtant rencontré certains spécimens qui ne montraient de capuchon que durant leur
seconde année (certains même n'en arboraient que l'ébauche).
Un jeune oiseau doté d'un capuchon presque complet peut le perdre l'année suivante.
Vous voyez que nous sommes loin de la simplicité en la matière !
Les A.G.I. dotés de particularités dominantes sont encore très rares.
Il se peut que la race soit encore trop "jeune" et que les caractéristiques d'une race pure
a 100% ne soient pas encore fixées.

AGI%20caracteristiques%20(1).jpg

Postface

J'ai personnellement pu constater lors de visites à de la plus grande exposition ornithologique,
celle de Reggio Emilia que la grande différence entre les deux (A.G.I. et Frisé parisien) est
bien le prix !!!
Lorsqu'un Frisé parisien trahit quelques fautes typiques, certains en font très rapidement
un A.G.I. et adaptent le prix demandé en conséquence !
Lorsque vous vous renseignez innocemment s'il s'agit bien de Frisé parisien, nos interlocuteurs
répondent sans rougir "si, si".
Il ne reste plus au candidat acheteur d'ouvrir les yeux et de se méfier.
Je remarque nettement la bonne volonté existante de garder les deux races séparées lors des
expositions, c'est là quelque chose de réconfortant.

"Je n'ai pas voulu par cet article jeter le doute ni la crainte parmi les amateurs, bien au contraire.
J'espère en fait que beaucoup vont relever le défi en étant armés d'un maximum d'informations
sur le sujet.
Les deux races sont si complexes qu'elles doivent être jugées avec la compréhension et
l'expérience nécessaires si nous voulons continuer à jouir de leur présence dans le futur.
Je reste à la disposition de chacun pour partager mon modeste savoir sur le sujet".

Paul HUYGHE.





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Dernière modification par maloute45 ; 29/05/2017 à 17h57.
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Vieux 28/05/2017, 17h38   Afficher une version imprimable   (266)
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Comme on peut attirer l'intention aussi par le" rogitto " qui n'est ni frisé parisien ni géant italien c'est bien Mr maloute45
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Vieux 28/05/2017, 17h49   Afficher une version imprimable   (267)
serine


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Envoyé par maloute45 (Voir le message)


LE FRISE GEANT ITALIEN (AGI) N'EST PAS LE FRISE PARISIEN

Je vous avais présenté un article sur l'A.G.I., écrit par un auteur italien au mois d'octobre 201
dont le titre était 'Rien que de la Passion ".
Coïncidence, un autre travail dû à Paul Huyghe, Président de la Commission technique
'Canaris de posture" traitant du même sujet m'est parvenu il y a peu.
Apportant d'autres considérations, il est très intéressant à lire lui aussi.
On pourrait peut-être avoir un aperçu de cet article pour nous faire une idée
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Vieux 29/05/2017, 17h19   Afficher une version imprimable   (268)
maloute45
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Léon julien
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Bonsoir Danielle,

Je viens de terminer l'exposé de Mr. Paul Huyghe, bonne lecture.


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Vieux 29/05/2017, 17h32   Afficher une version imprimable   (269)
GroseilleR

 
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Bonjour Maloute,

Des canaris qui donne envie de leur faire des dou-douces...
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Vieux 29/05/2017, 19h20   Afficher une version imprimable   (270)
maloute45
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Bonsoir Groseille

Tout à fait, mais malheureusement comme son plumage est très fragile, il faut éviter de le prendre
en mains le moins possible. !

Certains amateurs, lors des soins corporels, vont jusqu'à mettre des gants blancs en fil d'Ecosse, afin
que la sueur des mains n'entre pas en contact avec les plumes de l'oiseau.

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Dernière modification par maloute45 ; 29/05/2017 à 19h26.
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Vieux 30/05/2017, 17h16   Afficher une version imprimable   (271)
serine


Danielle
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Merci Léon
L'A.G.I. est un très bel oiseau mais il reste une race très difficile à élever - il paraît qu'en expo les oiseaux arrivent rarement aux 21 cms demandés car plus on augmente la taille cela se fait au détriment des plumes.
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Vieux 01/06/2017, 21h04   Afficher une version imprimable   (272)
Pierre anonyme

 
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Pierre
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Il le semble que tu as oublier les italiques , les norwich et les huppés alemand
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Vieux 20/09/2017, 17h25   Afficher une version imprimable   (273)
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Désolé, je n'ai ni trouvé la source ni le nom de l'éditeur de ce texte.
Par contre, voici le nom du traducteur Mr.Manu GAGO. que je remercie vivement.



HISTORIQUE DU GIBOSO ESPAGNOL

giboso10.jpg

Les frisés sont des races anciennes vieilles de plus de 100 ans qui étaient aussi très
populaires dans la région de Séville sous le nom de "Fino Sevillano".
Bientôt, le reste de l'Europe essayera de trouver un canari très frisé et volumineux, tandis
qu'à Séville, au contraire, ils essayèrent de faire un frisé très fin, bien marqué et stylisé.
Ils espèrent que l'oiseau sera reconnu, ils l'élèveront et le sélectionneront par consanguinité
avec la race des îles Canaries pour obtenir un canari un peu plus stylisé, c'est à dire très fin
et moins frisé.


Le travail de recherche du Giboso a été grand à Séville et en province, ainsi qu'à Ténériffe.
Ils ont été les premiers à essayer de produire une nouvelle variété et à la faire reconnaître au
niveau national.
L'Association Ornithologique Giralda s'est alors proposée de sortir les objectifs le plus vite
possible.
En décembre 1979, coîncidence, au concours de San Femando, le Président du collège des
Juges . Monsieur Babra et le Président de la Conmission Technique de Posture . Monsieur
Vigas sont les premiers contacts officiels et proposent que ce canari de caractère différent
soit reconnu par la Confédération Ornithologique Mondiale (C.O.M.) et soit présenté au
niveau national et mondial sous le nom de "Giboso Sevillano".

Au concours national de Valence le 8 décembre 1980, ce sont 50 exemplaires de "Gibosos
sevillanos" qui sont exposés et évalués par les juges avec grande admiration.
Ils sont sortis de l'épreuve avec grande distinction, toujours sous le nom de "Gibosos Sevillanos".
Le 12 décembre 1981, à l'occasion du concours national de la F.O.C.D.E. qui eu lieu à Barcelone,
toutes les divergences entre les créateurs de la race et le Commission Technique de posture
furent aplanies lors de la rencontre du Président de la Commission Technique de Postures et
les Présidents de Séville, de San Fernando et les représentants de Santa Cruz de Ténériffe.
Ils se mirent d'accord sur le standard proposé par Séville et l'oiseau fut dénommé - "Ciboso Espagnol".

Maintenant venait la partie la plus compliquée du projet.
La reconnaissance par la C.O.M. - d'est ici que l'A.O. Giralda officialisera le standard grâce à
un effort inestimable de sa direction, par entremise de son Président D. Juan Antonio Garcia
Amuedo et plus particulièrement de son Vice-Président D. Jesus Jiménez Cossio qui par son
grand travail fera reconnaître cette nouvelle variété au niveau international sans rechigner
sur les efforts tant physiques qu'économiques

On commence alors à sélectionner les meilleurs spécimens de plusieurs éleveurs de Séville
et quelques oiseaux de Ténériffe de D. Antonio Rodriguez Acuna dans le but de les exposer
aux Championnats Mondiaux de la C.O.M. à Roulers en 1982, à Piacenza (1) en 1983 et à
Pirmasens (D) en 1984.
En définitive, à la date du 24 janvier 1984, ils auront été jugés par pas moins de 30 Juges.

Le Président de la C.O.M. -. Monsieur L. Van ROELEN déclarera que le "Giboso Espagnol"
est accepté comme nouvelle race et entre dans la catégorie des canaris de race de posture.

Le stade actuel du "Giboso Espagnol"

Une fois oubliée la polémique des années passées, quand on parlait de deux sortes de
Giboso, un insulaire et l'autre péninsulaire, on a maintenant retrouvé une race unique que
tous s'émerveillent à voir se développer dans toute l'Europe et même sur les autres continents.
Aujourd'hui, il est normal de voir de beau spécimens tant à Séville, Dos Hermanas, Cama,
Alcala de Guadaira, Ténériffe, qu'à San Fernando ...


A Séville, malgré lés difficultés qui ont-existé à créer ces oiseaux, il existe de 8 à 10 sociétés
"La Giralda" qui à eux tous obtiennent plus de 500 spécimens avec un haut niveau de qualité.
Il est aussi tout à fait normal de voir dans n'importe quel concours de "La Giralda" , de
nombreux participants, et entre 125 et 160 spécimens, les Juges en attrapant des maux de
tête pour trouver les meilleurs.
Ce qui a surtout changé au fil des années, c'est la haute qualité des spécimens qui est largement
répartie dans tous les élevages et il est rare que le Champion soit le même deux années de suite.


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Dernière modification par maloute45 ; 16/11/2017 à 12h13.
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Envoyé par Pierre anonyme (Voir le message)


Il le semble que tu as oublier les italiques , les norwich et les huppés alemand



Bonsoir
Je ne pense pas... cet article comprend 14 pages !!!


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Le Frisé Hollandais du Nord



LE FRISE HOLLANDAIS DU NORD .

l_20115700019%20posture%20canary%20-%20northern%20frill_000.jpg
Ce bel oiseau est élevé depuis fort longtemps, sa sélection commença dans la moitié du XIXe
siècle en HOLLANDE, et en FRANCE particulièrement, où il était très prisé.
Le temps s’écoulant il reçut des améliorations constantes pour devenir le canari que nous
connaissons.

Le Frisé Hollandais du Nord qui fut un oiseau de taille moyenne est actuellement un peu plus
grand (17 cm, 18 cm environ) qui se présente bien droit, sur des jambes longues bien
proportionnées, avec les cuisses emplumées, mais apparentes.

La tête est petite, ronde, avec un cou fin.
La forme est longue, les frisures doivent être de qualité avec des nageoires importantes, les
frisures du panier en forme de cœur, des épaules délimitées et strictement séparées, il n’y a
pas de frisure sur le bas du ventre.
La queue est portée droite, serrée, en proportion harmonieuse avec le reste du corps.

Le Hollandais du Nord est un beau spécimen que l’on regarde avec satisfaction tant il
présente une silhouette harmonieuse aux lignes pures et agréables.
Le port sur le barreau est dressé, avec la tête un tout petit peu en avant.

Celle-ci est petite, ronde avec un bec assez fort et des yeux expressifs.
Les plumes du corps bouffantes, mais à l’importance limitée et aux frisures moins
développées que chez le Frisé Parisien, sont soyeuses et fines.
Les mouvements seront pas guindés, ne les attitudes peu raides.

Le Frisé Hollandais du Nord est un sujet de qualité, mais dont la sélection des frisures a été
moins poussée que celle du Parisien, ce qui lui a permis de rester un oiseau plus alerte,
moins travaillé, plus naturel.
La couleur de la plume est la plus intense possible.

Les défauts du Frisé Hollandais du Nord

Les défauts de ce Frisé léger se présentent essentiellement par les frisures non conformes au
standard, résultat de croisement avec d’autres frisés, une tête trop importante avec des
frisures, un cou trapu trop fort.
Le dessous du ventre frisé avec d’abondantes plumes.
Les cuisses dénudées sont aussi à éviter.

Les lignes du cou cassées sont à proscrire, la position doit être verticale.
La queue trop courte dénature la silhouette.

La reproduction du Frise Hollandais du Nord

C’est un élevage relativement facile.
Comme dans toutes les races il faut accoupler des oiseaux de qualité, bien savoir choisir la
plume des reproducteurs pour qu’elle se marie convenablement, afin de produire des jeunes
au plumage d’une bonne texture.
La nuance doit être conservée vive.
Les oiseaux vert intensif sont pour cela parfaits afin de garder cette puissance de couleur,
qui évite à la nuance des issus de moins ressortir et permet ainsi de sélectionner un colori
intensif.

Les croisements devront cependant toujours se faire entre canari intensif et canari Schimmel,
afin d’entretenir la qualité de l’élevage.
Il y a quelques années les sujets rencontrés étaient surtout de nuance jaune doré très accentué
vert très vif panaché à la couleur intensive

Actuellement toutes les couleurs sont admises, y compris les canaris à base rouge, bien
souvent obtenus d’ailleurs par coloration artificielle.
Nous ne faisons que constater, mais nous aimons les anciennes nuances appréciées par nos
aïeux, elles sont naturelles et fort belles, avec un brillant qu’il sied de pouvoir conserver par
une sélection constante.
Nous préférons de loin cette méthode à celle qui consiste simplement à fournir suffisamment
de colorant à un canari peu enclin génétiquement à le faire, pour lui donner une couleur
rouge du plus bel effet, mais à la durée éphémère d’une année, à condition encore que les
plumes ne s’arrachent pas entre temps.
Il est à noter que peu d’importance est apportée à la couleur des jugements.
Les Frisés Hollandais du Nord sont de bons parents et le nourrissage des jeunes se fait sans
problème ce qui prouve les qualités primordiales que cet oiseau a conservées avec bonheur
de son ancêtre : le canari commun.


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Dernière modification par maloute45 ; 16/11/2017 à 12h14.
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Envoyé par maloute45 (Voir le message)





Bonsoir
Je ne pense pas... cet article comprend 14 pages !!!


a excuse moi j ne la savais pas
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Dissertation autour du roi des Canaris

DISSERTATION AUTOUR DU ROI DES CANARIS

71067198368-1-jpg.jpg92847006.jpg92846997.jpg92847039.jpg
Ce superbe Canari a bien peu de ressemblance physique avec le serin ordinaire.
L’évolution a été importante, avec un façonnage suivi, réalisé avec un brio peut-être jamais
atteint par les amateurs de la variété.

Le Frisé Parisien se présente comme un très grand serin, 20 cm à 21 cm, avec la plume frisée
mais d’une façon bien définie pas du tout désordonnée, et un port altier et fier.

L’origine de ce canari remonte seulement au XIXe siècle.
Il existait à ce moment un Canari dit Hollandais, qui dans sa patrie était très prisé.
Ce Canari frisé de taille normale fut importé en France.
D’après certains écrits ce serait la duchesse de Berry en compagnie d’Hervieux de
Chanteloup, grand spécialiste de l’élevage en ce temps là, qui se seraient procurés les
premiers sujets pour les ramener en France.
Une exposition de Frisés eut lieu alors à LILLE.
Des amateurs de la variété achetèrent de bons sujets et l’élevage s’intensifia.

Une société spécialisée « La Nationale » se créa en 1867 à PARIS et prit en mains, avec ses
adhérents, le destin du Frisé Parisien.
A cette époque il était bien loin de ressembler à nos splendides oiseaux actuels , que de
progressions continuelles depuis ce temps lointain et ceci grâce à la persévérance et à la
capacité d’une élite d’amateurs à qui nous rendons un hommage bien mérité.

Le serin Frisé Parisien eut beaucoup de succès.
Malheureusement son prix de vente fut élevé.
Certains de nos anciens éleveurs en firent un profit et nos meilleurs oiseaux partirent pour
l’étranger, vendus pour des sommes énormes.
Ensuite les prix se stabilisèrent, tout en restant assez hauts, mais abordables.

Cependant l’amateur continua à vendre ses sujets à l’étranger, se refusant à les céder en
France, ceci pour conserver un monopole de l’élevage et ne pas risquer de se faire devancer
par une génération plus jeune et plus entreprenante.

Le résultat fut catastrophique.
Il n’y eut plus bientôt en France qu’un nombre très restreint de bons Frisés Parisiens.
Les anciens éleveurs avaient pour la plupart vendu leurs bons sujets.
Les nouveaux amateurs de la race n’arrivaient pas à se procurer des canaris corrects pour
les raisons que je vous aient exposées ci-dessus.
Il s’ensuivit un relâchement général, qui désillusionna les plus fervents partisans de cette race.

Toute cette triste réalité avait pour départ la mauvaise technique, tant sur le plan
commercial, que sur le plan humain, d’un noyau d’amateurs dont l’âge et l’expérience
auraient dû pourtant, modérer le besoin inextinguible de vouloir toujours briller seuls en tête
de cet élevage et refusant de comprendre l’absolue nécessité de former une génération
neuve de passionnés qui auraient continué à étendre la prospérité de la race.

En pratiquant ainsi les anciens partisans du Frisé Parisien le firent tomber dans l’oubli.
Nos plus beaux sujets partirent donc vers la Belgique et l’Italie.
A l’heure actuelle la situation s’est redressée avec des partisans plus actifs de cette belle
variété.
J'ose espérer, que ceux qui pourraient encore pratiquer le système périmé et
destructeur que j'ai évoqué comprendront rapidement l’étendue de leurs erreurs.
Je peut donc dire avec certitude qu’à l’heure actuelle le Frisé Parisien est sauvé.
Il est redevenu en France la race Nationale élevée en nombre suffisant pour satisfaire les
amateurs de cette variété.

Cependant ce résultat fut acquis avec peine, ceux qui ont contribué et réussi ce redressement
ont droit à notre gratitude.
En effet, les sujets durent être rachetés à des prix astronomiques à l’étranger et surtout en
Italie et en Belgique.
Les oiseaux venant d’Italie avaient des défauts caractérisés, notamment la presque disparité
de la coquille, remplacée par des plumes qui remontaient verticalement vers le cou.

En fait les Frisés rachetés malgré leur prix étaient loin d’avoir un standard de tout premier ordre.
Il fallut beaucoup de travail pour ramener une qualité de premier ordre dans les rangs du
Frisé Parisien, si prisé pour sa beauté, et qui je l’avoue est inégalable, tant elle forme,
par des frisures savamment ondulées, un ensemble parfait.

Le Frisé Parisien doit donc se présenter avec élégance.
Il doit aussi être de forte taille.
Enfin sa plume doit être de haute qualité, frisée dans des normes standard bien délimitées
.
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Amicalement vôtre

Dernière modification par maloute45 ; 17/11/2017 à 11h20.
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Le Frisé Septime ou Gibber Ialicus

LE FRISE SEPTIME OU GIBBER ITALICUS

canary-gibber-italicus.jpg
Ce Canari est apparu il y a déjà longtemps en Italie.
Je ne donnerai ici aucune région spéciale car des polémiques autant que des discussions
acharnées, mais stériles, eurent lieu pour savoir si cette variété était apparue dans telle ou
telle partie de l’Italie.
L’oiseau est italien c’est tout ce que nous pouvons affirmer d’une façon certaine.

Le Gibber Italicus (septime) se présente sous la forme d’un Hollandais du Sud avec la forme
en chiffre 7, mais plus petit, et très déplumé avec des touffes par plaque.
La plume est moins frisée sèche et peu abondante. 
Cet oiseau dont on a longtemps cherché la généalogie a pourtant une ascendance bien facile
à suivre.

En fait, il est le produit de toutes les règles qu’il ne faut pas appliquer en canariculture.
Né dans les souches du Canari Hollandais du Sud dont il a la même posture, sa taille, plus
petite, fut obtenue par croisements très consanguins, en ne tenant pas compte des
mensurations exigées par les Hollandais du Sud.
La consanguinité mal dirigée amène toujours une réduction de taille.
C’est donc ainsi qu’apparurent des sujets de longueur réduite.

La plume rare frisée par plaques fut le résultat de l’accouplement de sujets de petite taille, de
standard Hollandais du Sud, dont les deux reproducteurs étaient de plumage intensif, en
recommençant le processus pendant plusieurs générations, le résultat ne se fit pas attendre.
La texture de la plume devint de plus en plus rare et le plumage petit à petit se dégarnit,
pour arriver au standard actuel, un oiseau à la plume rare, présente seulement par plaques.

Standard du Gibber Italicus

* La tête est très petite, de forme serpentine avec la plume lisse.
* La forme ressemblant au chiffre 7.
* Cou long et fin allongé vers l’avant.
* Epaules, hautes avec frisures courtes et symétriques.
* Flancs frisés court symétriquement.
* Poitrine déplumée au centre.
* Cuisses et jambes : les cuisses sont apparentes, déplumées dans leur partie antérieure.
* Les pattes sont raides et longues.
* Queue étroite, assez longue, dans le prolongement du corps.
* Taille 15 cm environ.
La posture, nous le répétons, est en forme du chiffre 7, raide et gauche mais très typique.

Je ne discuterai pas le standard de cette race, il est bien réel et les sujets sont forts caractérisés
ressemblant à s'y méprendre à de mini oiseaux de proie.....
Le physique est néanmoins d’une fantaisie très nette, en tant que partisan de cette race, je
puis vous dire que c'est ce qui fait tout son charme.

Les défauts du Gibber Italicus

* Les sujets à la plume trop fournie, pas assez sèche.
* Les marques dégarnies peu prononcées.
* La taille trop grande.
* Le maintien trop souple et pas caractérisé en sept.
* La tête ronde.
* Le cou trop fort.
* Les pattes pliées, non raides, les cuisses emplumées.

La reproduction du Gibber Italicus

Cette race est fort difficile à maintenir dans son véritable standard car les accouplements
doivent être étudiés avec soin pour continuer d’obtenir des sujets bien dégarnis, ni trop, ni
pas assez.
La valeur nourricière de cette variété très travaillée en consanguinité et sur les bases de
sujets à plume intensive, est fort peu développée.
L’utilité d’une deuxième race active de soutien et élevant bien les jeunes oisillons sera
certainement très appréciée, quoique certains couples de Gibbers accomplissent cette tâche
avec une grande aisance et dextérité. .


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Dernière modification par maloute45 ; 16/11/2017 à 14h02.
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TYPE et SPECIFICATION des CAGES D'EXPOSITION


Frisé Parisien Frisé & Géant Italien (AGI)
_580______ost-expo-002_731.jpg
Cage d'exposition: type Frisé Parisien avec 2 perchoirs ronds.
Diamètre 14 mm / Ecartement 10 barreaux.
Mangeoire légèrement plus haute que les perchoirs.


Padovan & Frisé du Nord
Cage d'exposition: type Frisé Parisien avec 2 perchoirs ronds au dessus.
Diamètre 12 mm / Ecartement 10 barreaux.
Mangeoire légèrement plus haute que les perchoirs.


Giboso Espagnol & Melado Tinerfeńo
Cage d'exposition: type Tunnel avec 2 perchoirs ronds (1 en haut et 1 en bas).
Diamètre 14 mm.



Frisé du Sud & Frisé Suisse & Gibber Italicus & Bossu belge & Llarguet Espagnol
Mehringer & Munchener & Rheinländer

Cage d'exposition: type Tunnel avec 2 perchoirs ronds (1 en haut et 1 en bas).
Diamètre 12 mm.


Yorkshire
cage-expostion-pour-canari-yorksh.jpg
Cage d'exposition: type Tunnel avec 2 perchoirs ovales (1 en haut et 1 en bas).
Diamètre 14 mm.


Lancashire
Cage d'exposition: type Tunnel avec 2 perchoirs ronds (1 en haut et 1 en bas).
Diamètre 14 mm.


Border
cage-d-expostition-borders.jpg
Cage d'exposition: type Border avec 2 perchoirs ronds au dessus.
Diamètre 12 mm / Ecartement 6 barreaux ou 9 cm.


Fiorino & Scotch Fancy

Cage d'exposition: type Border avec 2 perchoirs ronds en haut.
Diamètre 12 mm.
Ecartement 7 barreaux.


Japan hoso & Raza espagnola & Fife fancy
Cage d'exposition: type Border avec 2 perchoirs ronds au dessus.
Diamètre 12 mm / Ecartement 5 barreaux.


Norwich & Huppé Allemand & Lizard & Irish-Fancy & Arlequin Portugais
428_______ost-tt-kooi-canari-87212201_1003.png
Cage d'exposition: type Canaris de Couleur avec 2 perchoirs ronds.
Diamètre 12 mm / Ecartement 12 cm.


Crested-Crestbred
Cage d'exposition: type de Canaris de Couleur avec 2 perchoirs ronds.
Diamètre 14 mm / Ecartement 12 cm.




Gloster Fancy
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Cage d'exposition: type anglaise avec 2 perchoirs carrés (1cm/1cm).
Ecartement 5 barreaux.
Intérieur : couleur verte

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Dernière modification par maloute45 ; 16/01/2018 à 21h30.
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Vieux 17/03/2018, 03h34   Afficher une version imprimable   (280)
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AVIARY and Cage Birds UK Cards (1933)


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bird-card-uk003txt.jpg bird-card-uk004.jpg

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Dernière modification par maloute45 ; 17/03/2018 à 04h21.
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