Tu veux monter ou descendre la page ?
Au Paradis des Canaris | Messages du jour: 1 Discussions: 57,243 | Messages: 511,654 | Membres: 8,649 | Connectés: 317 | Nouveau : JosephTK (Bienvenue!)

Consultez notre blog, il regorge d'un tas d'informations interactives et ludiques sur les canaris ! Cliquez-ici ou appuyez sur la touche F1 de votre clavier pour afficher votre Tableau de bord Cliquez-ici pour consulter les articles rédigés par nos membres, ils regorgent de conseils et d'informations utiles ! Afin de mieux te connaitre et de rendre le forum plus convivial, présente toi en quelques lignes dans ce forum ! Merci
Au Paradis des Canaris, pour que la passion de la canariculture ne cesse d'exister !

www.bourse-oiseaux.com

Forum Utilisateurs connectés Blog
Annonces
Réduire Image
Messages du jour Discussions suivies Marquer les forums comme lus
Précédent   Au Paradis des Canaris > Canaris > Forum Général > Canaris de Postures
Ornibird - Perle Morbide Changer votre avatar
FAQ Membres Recherche Messages du jour Marquer les forums comme lus

Notices

Tout savoir sur la reproduction chez les canaris Préparation à l'élevage des femelles Comment dois-je m'y prendre avec les oeufs ? Problèmes de conception de l'oeuf et mal de ponte
Calendrier de pontes jusqu'au sevrage Fiche d'élevage à apposer sur la cage Comment baguer les jeunes oisillons ? L'évolution des jeunes de 1 à 25 jours
Qu'est-ce le point noir, dit "Black punt" ? Les oeufs de la ponte à l'éclosion Comment nourrir les jeunes à la main ? Problèmes alimentaires pendant l'élevage des oisillons
Comment différencier un mâle d'une femelle ? Poser un diagnostic sur l'état de santé d'un canari Maladies les plus fréquentes chez le canari Autres questions ? Cliquez-ici

REMISE SUR ORNIBIRD.COM (pour les membres du forum en rentrant le code suivant : WELCOME)

Ornibird.com - Tout pour vos Oiseaux !

Poser une question sur le forum Comment ajouter une photo sur le forum ? Effectuer une recherche sur le forum

Ouvrir une nouvelle discussion Réponse
 
Outils de la discussion Rechercher Modes d'affichage
Vieux 14/12/2016, 16h49   Afficher une version imprimable   (1)
maloute45
Raspberry and Plum


Léon julien
Sexe: Homme
Age: 77
Métier: Vieux Retraité SNCB
Inscription: November 2007
Messages: 10 924
Ville: Hainaut
Pays: Belgique
STAM: AG 06
Club: AOB
Eleveur: Posture

Conférence sur le Fife fancy

fife-20fancy-2.jpg


LE FIFE FANCY
SECTION SPECIALISEE DE CANARIS DE FORME ET DE POSTURE
Sous l'égide du CLUB DU BOSSU BELGE/LIEGE (par le Rapporteur Roger SMITZ).

Conférence du 4 avril 2010 le Fife Fancy par José ARNOLD et Jean VANHOREN

Invité : Joseph SCHIFFLERS



A la dernière minute, suite à l’absence de Gilbert GERARD, nous avons demandé à notre ami Joseph SCHIFFLERS de prendre la place du « troisième homme ».
Son expérience pouvait se montrer payante dans les réponses aux questions posées.

Nous commençons par notre ami José ARNOLD pour l’historique du Fife Fancy :

Q : José, veux-tu bien nous conter l’histoire du Fife Fancy ?


José ARNOLD : avant de parler du Fife, il faut citer le Border qui existe depuis 1850.
On dit d’ailleurs « le petit Border » !
Le Fife vient du Border, c’est le même oiseau en plus petit.
Pourquoi ?
Parce qu’à une certaine époque, des éleveurs auraient aimé agrandir et faire grossir le Border
et d’autres, n’étaient pas d’accord.
Donc, le travail de croiser des petits Borders entre eux s’est déroulé entre 1940 et 1950 pour
aboutir à sa reconnaissance officielle en 1957.
C’est donc une race très récente.

Q : et dans son évolution, le Fife Fancy reste-t-il continuellement dans le sillage du Border ?

José ARNOLD (J.A.) : oui, tant qu’à présent, son destin semble lié à celui du Border.
Hormis la taille qui doit rester à 11,5 cm.

Q : on entend souvent parler de Terry KELLY, c’est un personnage important du Fife ?

J.A. :
Il a été le premier grand éleveur de Fifes et naturellement son super champion d’origine.
En plus, il a inauguré le recours aux médias modernes pour se faire connaître et informer les
amateurs sur le Fife.
Il a écrit des livres, il a tourné des cassettes et maintenant des CD et DVD.
Il voulait informer les éleveurs.
Je possède ses 4 cassettes à la maison : en anglais malheureusement mais on comprend beaucoup
car il explique en montrant des exemples et des dessins.
La cassette montre le travail dans un élevage du 1er janvier au 31 décembre : lavage des cages
et du matériel, préparation des oiseaux, élevage, baguage, pâtée, mue, entraînement, expositions, etc.

Joseph SCHIFFLERS (J.S.) : oui, c’est un homme extraordinaire, très intelligent.
Il est consciencieux et connaît sa race.
Il habite à la porte de l’Ecosse.
Les oiseaux sont élevés « à la dure ».
Je me souviens quand nous y sommes allés avec Jean RASQUINET, en janvier,
il y avait un peu de soleil, il a sorti les sièges de jardin et nous étions dehors, lui, tout à fait à
son aise et nous, complètement frigorifiés même en anorak !
Et le lendemain matin, il partait à 4 h. du matin pour une exposition située à 300 km !

Q : par quelle race avez-vous commencé ?

J.A. : j’ai commencé par les canaris couleurs.
De toutes sortes car je ne connaissais rien et évidemment les jeunes obtenus ne ressemblaient
à rien !
Tout a été liquidé et je me suis rendu chez un bon éleveur pour acquérir des agate mosaïque
rouge et un peu de phaéo.
Mais j’ai quand même abandonné car il existe trop de sortes différentes et même les juges
éprouvent des difficultés à s’y retrouver.
Les Fifes m’avaient déjà tapé dans l’œil alors, logiquement, je me suis dirigé vers cette race.
J’ai un peu essayé le Border et le Norwich.
La première année, tout s’est bien passé mais l’année suivante, je n’avais pas un seul jeune !
J’ai décidé de me cantonner au Fife.
C’est seulement cette année que j’ai repris quelques Borders.
On verra bien !

Jean VANHOREN (J.V.) : les canaris couleurs ont été mes premiers oiseaux mais pour les
mêmes raisons que José, je me suis tourné rapidement vers le Border.
Lorsque j’ai vu l’évolution vers les véritables « poules » qu’on élève maintenant et surtout
les prix astronomiques demandés, je me suis tourné définitivement vers le Fife qui est d’un
prix abordable.
Auparavant, j’avais un peu tâté du Raza par mon frère qui habite l’Espagne.

J.A. : c’est vrai que le prix est important.
Un débutant qui vient vous voir pour commencer la race, il lui faut 5 ou 6 couples pour établir
une base de travail.
Si vous l’assommez avec des prix exagérés, il prend la poudre d’escampette !

J.V. : j’ai eu la chance de pouvoir commencer avec des Fifes de Jean RASQUINET.
Il m’a fallu 2 heures pour choisir mais j’ai eu de très bons couples à un prix abordable.

J.S. : j’ai également des Fifes mais comme couples d’appoint pour mes Norwichs.
Ce sont des excellents éleveurs et des parents nourriciers infatigables.
C’est pour cette raison que je les ai choisis.

Q : Quel est votre plus beau souvenir en ornithologie ?

J.S. : il y en a beaucoup de bons souvenirs !
Disons que le dernier : médaille d’or en stam au Portugal restera dans les meilleurs…

J.A. : ma toute première exposition qui a eu lieu à Braives.
Je ne connaissais rien, je ne savais pas comment m’y prendre pour enloger mes 10-12 oiseaux,
des canaris de couleurs !
Lorsque je suis revenu voir les résultats, le président vint me féliciter car j’avais obtenu un
championnat.
C’était formidable car obtenu sans rien connaître.

J.V. : mon meilleur souvenir reste mon premier championnat obtenu à Visé.
Le second est Loncin, salle des Tilleuls où mes copains JAMART et DEMONTY m’ont fait entrer ici.
J’étais fier d’appartenir à un grand club comme le nôtre.

Q : sortons un peu du monde des oiseaux avec la question suivante : Quelle est la plus belle
femme pour vous ?


J.S. : grosse hésitation… (Voix du public : il n’a pas encore trouvé !)
Il y en a trop… Cindy Crawford peut-être…

J.A. : je ne veux pas de problème de ménage mais je dirai… Brigitte Bardot, c’était une très
belle femme !

J.V. : Gina Lollobrigida… (tout en mimant le geste d’une poitrine opulente !)


Q : revenons aux oiseaux… Comment avez-vous préparé vos canaris pour la présente saison ?

J.V. : comme les autres années, un bon mélange de graines doublé d’un mélange de condition.
Jusqu’au moment de la ponte, de l’huile de germes de blé et de la pâtée, tous les jours.
Résultat : déjà 80 jeunes au moment où je vous parle !
Un traitement de blanchiment qui consiste en ESB3 pendant 5 jours, eau claire 5 jours et à
nouveau EBS3 pendant 5 jours et pour finir : des vitamines.
Les mâles sont séparés des femelles mais je ne dispose que d’une petit local, ce n’est pas
facile pour certains de s’empêcher de se voir.
Il n’empêche que ce jour, 4 avril, je pourrais me permettre d’arrêter l’élevage.
Je n’ai pas de chauffage car, étant à l’étage, l’air chaud des pièces d’habitation monte et
réchauffe l’atmosphère.
Mon toit est très bien isolé et je dispose de deux fenêtres Velux.
La température la plus froide que j’ai connue est de 10°.
Un éclairage artificiel a été installé pour permettre à mes oiseaux d’être en forme plus tôt dans l’année.

J.A. : cette année, j’ai la chance de disposer d’un nouveau local !
Deux places bien séparées pour mâles et femelles.
Ils s’entendent mais ne se voient pas.
Le 15 décembre sonne le début de la préparation de mes oiseaux.
Les mâles sont placés, un par un, dans des cages dans le local prévu à cet effet.
Les femelles restent en cages de vol.
La lumière fonctionne de 7 à 17 h pour les mâles et de 9 à 17 h pour les femelles.
Deux dimmers ont été installés afin que les mâles reçoivent 2 heures de plus de clarté que
les femelles (voir tableau ci-après).
Ceci, pour éviter les œufs clairs qui le plus souvent sont causés par le mâle qui est toujours
en retard de condition par rapport aux femelles.
Cette différence de 2 heures se résorbe petit à petit en approchant du 1er février qui est la
date des accouplements.
A cette date, ils ont entre 14 et 14 h.30 de lumière artificielle.
Pour les médicaments, ils sont répartis sur trois phases : la première consiste en l’admission
d’Erythromycine pendant 5 jours, suivie de 2 jours de vitamines, la seconde d’ESB3 pendant
5 jours, suivie de 2 jours de vitamines et la troisième de Soludox pendant 5 jours, suivie de 2
jours de vitamines.
Ce qui fait au total, un traitement complet de 21 jours.
A partir du 15 décembre, les mâles reçoivent tous les jours, en petite quantité, des graines
germées mais pas de pâtée !
Les femelles, par contre, reçoivent un peu de pâtée une fois la semaine, ensuite deux fois la semaine, trois fois la semaine, au fur et à mesure que je me rapproche du 1er février.
Les femelles sont alors placées en éleveuse.
Sitôt le nid fait, je présente le mâle. Lorsque la copulation a eu lieu, il retourne dans sa cage
donc dans l’autre pièce du local.
Tous mes meilleurs mâles sont placés sur plusieurs femelles.
Il ne doivent pas rester avec la femelle, sinon ils s’accouplent avec cette femelle et n’acceptent
plus les autres (il y a des exceptions).
Ils entendent les femelles mais ils ne les voient plus.
Cette année, par exemple, j’ai eu un premier jeune le 8 février, à présent le second tour est
déjà reparti !
J’insiste sur le fait que le Fife est un oiseau très volontaire, une femelle seule élève 5 jeunes
sans aucun problème.
Ce n’est pas un Norwich ou un Border

Q. : le changement de local a-t-il été profitable ?

J.A. : le changement de local m’a donné des mâles en forme encore plus tôt.
Dans le grenier, ils étaient dans une même place, ils s’entendaient et se voyaient en partie.
J’avais placé une tenture mais ce n’était pas évident.
Je suis très heureux cette année, avec un tour, j’ai presque autant de jeunes que sur toute la
saison dernière.

Réflexion dans le public : le changement de local est toujours bon pour l’élevage !
Le fermier dit : « Nouvelle étable, deux fois plus de jeunes ! »

J.A. : oui, mais je ne changerai tout de même pas de local chaque année !

J.S. : chez moi, c’est le régime « à la dure », les bouteilles peuvent même geler.
Je veux une coupure nette entre l’hiver et le printemps.
Un peu de chauffage seulement au début de l’élevage, de l’huile de germes de blé, des
graines germées, un éclairage d’une durée de 14 h. pour l’élevage et je n’ai pas me plaindre,
le taux de fécondation est de l’ordre de 80 %.


Q : Mais en pratiquant de la sorte, tes oiseaux sont-ils prêts pour les premières expositions ?

J.S. : non, c’est le revers de la médaille.
Je dois attendre le 10 novembre ou même décembre pour exposer mes Norwichs.
En traitement préventif de blanchiment, je donne également l’ESB3.
J’en reste au strict minimum, je ne fais rien d’autre.
Jai testé les 4 huiles essentielles conseillées par Karl FAUCONNIER.
Ce sont des huiles aux propriétés bactéricides, je pense qu’il s’agit du Tea Tree, de l’Origan,
de la Sarriette des Montagnes et d’une seconde variété de Tea Tree.

Q : qu’utilisez-vous comme moyen pour lutter contre les poux ?

J.V. : y a-t-il encore quelque chose d’efficace ?
J’ai suivi les conseils de Jules en utilisant le Titox.
Je suis content de la poudre HomeShield vendue par le club.
Mais se débarrasser des poux, ce n’est guère facile.
J’appréciais l’OcéPou mais les quantités augmentaient chaque année, les poux s’y habituaient !


J.A. : tout est passé avant l’élevage avec du Sevrin mais on ne le trouve plus dans le commerce.
La poudre HomeShield fonctionne bien dans les cages et les nids.
Le problème est… l’esthétique : de la poudre brune sur des cages blanches, c’est affreux !
Mais cela marche.

J.S. : j’ai utilisé également le Sevrin mais en spray ou alors c’est le HomeShield qui est placé
dans les tiroirs et dans les nids.

Q : le public ici présent aimerait savoir quel est votre programme TV préféré ?

J.V. : j’aimais les Western mais on n’en voit plus !
Et j’embête ma femme avec le football, surtout pour l’instant qu’on en voit tous les jours…!

J.A. : aucun programme ! Je suis un zappeur fou, je zappe toute la soirée !
Ma femme a sa TV et moi mon poste aussi, c’est plus simple.
Les courses cyclistes, ça, je les regarde mais ce n’est jamais en soirée…

J.S. : j’aime regarder « la 5 » parce qu’ils passent de beaux documentaires, des reportages de
la BBC, des animaux, etc.

Q : revenons à l’élevage.
Etes-vous aidé dans votre travail d’élevage des canaris ?


J.V. : personne ne m’aide, on ne pénètre pas dans mon élevage.
La seule exception a été mon hospitalisation et c’est mon petit-fils qui est venu dans les oiseaux.
Pour les congés, j’ai déjà eu l’aide de Jacques (TILKIN) ou un copain, Gilbert GERARD.

J.A. : je suis tout seul, ma femme ne passe même pas la porte…

Q : Que veux-tu dire ?
Elle ne peut pas ?


J.A. : non, elle ne veut pas !
Les seuls congés que je prends sur l’année sont les quatre jours de voyage à Reggio, et là,
elle vient les soigner pendant notre séjour, c’est tout.

J.S. : lorsque je pars pour exposer ou juger, j’ai un copain qui vient soigner mes oiseaux.

Q : un éleveur débutant se présente chez vous, il désire se lancer dans le Fife, de quelle manière
allez-vous l’aider ou le conseiller ?


J.A. : il faut démarrer avec quelques couples et je conseille les accouplements avec un tel mâle
et une telle femelle suivant les cas.
Mais soyons clairs, il est impossible en une séance de raconter tous les petits trucs sinon, il
aura une grosse tête et n’aura rien retenu ou mélangera tous les conseils.
L’idéal est de le voir revenir souvent et pour des volets différents de l’élevage.
Parmi le public, précisément un copain est occupé à procéder de la sorte.
Mais il faut de bons oiseaux dès le départ car c’est trop décourageant de perdre son temps
avec des oiseaux qui ne valent pas grand chose.
Je l’ai dit au début de cette conférence.

J.V. : je suis tout à fait d’accord avec les propos de José. Evidemment, chez moi, les gens ne
se bousculent pas pour venir chercher des Fifes, il faut être connu…
C’est comme ça !
Le problème que je constate est que l’amateur veut de très bons oiseaux mais ne pas les payer !
Il m’arrive de demander 20 – 25 € ce qui n’est vraiment pas cher dans notre hobby, eh bien,
des gens rouspètent encore !

J.S. : lorsque je reçois de nouveaux amateurs, le premier travail est d’essayer de les persuader
que le meilleur oiseau n’est pas le plus gros ! (N.D.L.R. : on parle ici du Norwich).
Les amateurs allemands surtout, voulaient acheter de cette manière.
Le plumage est primordial, en étant plus léger avec une bonne plume plus serrée, il pourra
donner un bon plumage.
Mais il faut reconnaître que pour acheter du « bon », il faut de l’expérience, on doit écouter
les conseils et se munir de patience.

Q : avez-vous remarqué ces dernières années que l’amateur est devenu encore plus exigeant,
il veut des résultats tout de suite ?


J.A. : c’est une motivation, évidemment.
Elever pendant des années et ne rien obtenir est décourageant.
Mais le débutant doit comprendre que le monde ne s’est pas fait en un jour, il faut de la
patience et de la persévérance.
L’idéal pour moi, est que l’amateur débutant se procure une bonne reproduction (dessin ou
photo) de l’oiseau parfait et la place bien en vue dans son local afin de l’avoir sous les yeux,
tous les jours.
Le standard sera bien marqué dans sa tête.

Question du public : et les hautes pattes qu’on voit apparaître ?
Qu’en est-il ?

J.A. : le standard dit qu’il faut voir les coudes, exactement, c’est : « les cuisses doivent être
partiellement visibles », donc on y est déjà…
Ce n’est pas tellement la longueur des pattes, c’est surtout la position de l’oiseau par rapport
à l’horizontale qui est importante : 60°.
Trop penché sur sa perche, les coudes rentrent dans le plumage et on ne les voit plus.
Voilà !
C’est un oiseau de position…
Il ne faut pas oublier les séances d’entraînement de vos oiseaux.

Q : une personne ou un événement vous a-t-il particulièrement marqué dans votre carrière d’éleveur ?

J.A. : oui, particulièrement notre ami Armand VANMAL.
Lorsque j’ai commencé dans les couleurs, je n’y connaissais rien du tout, je me suis inscrit
dans le club des canaris de couleurs et j’ai rencontré Armand.
Nous sommes devenus amis.
Je trouve que c’est un excellent éleveur, c’est lui qui m’a expliqué les premiers rudiments de
l’élevage.
Je ne compte plus les fois où je suis allé chez lui pour glaner des renseignements. Progressivement, pas à pas, il m’a aidé…

J.V. : c’est un peu tout le monde qui m’a aidé car je me renseignais de toute part.
En posture, Marcel LHOEST, JAMAR, m’ont donné des tuyaux.
Mais j’ai toujours beaucoup observé autour de moi, à gauche et à droite, ce n’est pas mon
caractère de demander de l’aide.

J.S. : sans hésitation, la personne qui m’a marqué le plus est notre ami Joseph WATRIN où
j’allais régulièrement et j’y apprenais toujours quelque chose.
Il y a eu un peu Monsieur DAWANS, et en Angleterre, M. GOODALL, excellent éleveur est
devenu un véritable ami.
J’ai débuté en 1963, donc à la naissance du club.
A cette époque, c’était le moyen-âge, les premiers « vrais » Glosters arrivaient mais aussi la
découverte de mes premiers Norwichs.

Q : dites-nous maintenant, quelle est la qualité que vous préférez chez une femme ?

J.V. : ma toute première réflexion lorsque je me suis marié est : « elle fait bien à manger ! »
Une femme qui cuisine bien et entretient la maison convenablement, voilà déjà une excellente qualité.

J.A. : toutes les qualités !
Ce serait l’idéal !
Le ménage, élever les enfants, faire à manger, la preuve : regardez-moi !

J.S. : une femme intentionnée et honnête, c’est déjà pas mal…


Q : quelle est la qualité la plus importante pour la réussite d’un élevage et devenir champion :
l’argent, la chance, la patience, le courage,… ?


J.A. : la passion !
L’argent vient loin derrière.
De la patience même si le Fife élève très bien.
Les heures que nous passons sont nombreuses.
Sans passion, on n’y arriverait pas

J.S. : entièrement d’accord avec José, sans cette passion qui nous nourrit, jamais je ne serai
resté avec le Norwich depuis tant d’années.
En plus, cet oiseau correspondant tellement bien au caractère et au tempérament anglais :
conservateur, calme et patient.
Il faut être obstiné car tout n’est pas rose, il y a des moments plus difficiles.

J.V. : la patience, du courage, un peu d’argent quand on veut de bons oiseaux !
Cette année : 40 € pour un oiseau Fife cela devient beaucoup…

J.A. : oui, mais quand c’est précisément l’oiseau qui vous manque dans votre élevage, il faut
franchir le pas sans hésitation.
C’est aussi cela la passion.

J.V. : je répète qu’il faut aussi du courage car quand j’ai essayé le Border, je me suis rendu
compte que c’était très difficile, vous perdez des jeunes sans raison apparente, des femelles
qui ne fichent rien de bon, des mâles qui ne fécondent pas,... voilà pourtant des oiseaux qui
étaient utilisés en soutien par le passé !

Q : si vous pouviez recommencer votre vie d’éleveur et qu’il ne serait pas possible d’élever
des canaris, que choisiriez-vous ?


J.S. : les perruches ondulées pour leur forme, leur couleur, leur posture, c’est superbe.

J.A. : je ne reprendrais même pas les indigènes que j’ai pourtant eus lorsque j’étais jeune.
Le Fife a tellement de qualités que je crois que je n’aurais même plus d’oiseaux !

J.V. : les Diamants de Gould !
C’est magnifique mais l’élevage est très exigeant, il faut des Moineaux du Japon comme soutien
et souvent trois couples pour subvenir à un seul !


Q : je vous connais personnellement depuis pas mal d’années, mais dans la salle, des gens
voudraient être informés de votre trait principal de caractère et de votre défaut dominant ?


J.V. : je suis trop impulsif !
Je me fâche très vite mais heureusement, je ne suis pas rancunier.
Les qualités ?
Il faut demander à ma femme…
Mais je pense que j’aime faire plaisir !
Aider quelqu’un, c’est comme si c’était pour moi.

J.A. : mon défaut est la timidité… et les qualités !?
En ai-je ? (les copains répondent : la gentillesse, « bon comme le pain » !)

J.S. : sans nul doute : l’obstination !
Et c’est dans les deux sens : le bon et le mauvais !
Sinon, trop souvent une « bonne pâte ».

Q : quelle est la période de l’année que vous préférez passer avec vos oiseaux ?

J.A. : de la fin de la mue jusqu’au début des expositions.
On voit les jeunes qui évoluent, on les entraîne, on compare, le plumage se transforme.
L’élevage, c’est très bien mais il y a un stress et beaucoup de travail.
Ensuite, les expositions… un résultat est la récompense d’une année.

J.S. : exactement la même chose que José…
J’adore admirer cette évolution, la transformation d’un Norwich est encore plus significative
que chez le Fife, et vous pouvez ajouter la coloration.
On admire le résultat du travail, de notre travail !

J.V. : la période de l’élevage est ma saison préférée, en seconde place : l’évolution des oiseaux
bien qu’il y ait des déchets évidemment.

J.A. : c’est précisément pour cette raison que je dis que cette période est importante car on
s’aperçoit aussi des mauvais accouplements que l’on a montés.
En élevant tôt, il est bien certain que ce sont des oiseaux qui seront prêts pour septembre et
octobre et ceux qui viennent plus tard, sont destinés aux expositions de novembre et décembre.
Pour le mondial, par exemple, ce sera toujours des jeunes du second tour, voire même du
troisième tour quand il existe.

Q : avez-vous une autre passion à côté des canaris ?

J.V. : dans le temps, le sport.
A présent, la cueillette aux champignons, un bol d’air, on marche, c’est excellent.

J.A. :
la pêche !
Les treize dernières années, j’en ai même fait mon métier (NDLR : fabrication de flotteurs pour la pêche)

J.S. : le tennis et la peinture.


Q : à partir du moment que vous avez fixé les expositions où vous voulez vous rendre, combien
de sujets préparez-vous ?


J.A. :
les sélections se font par vagues successives, je démarre avec tous les oiseaux et je
fais, un premier triage, un second, un troisième,… et ainsi de suite… jusqu’à un total de 50 à
60 oiseaux qui deviendront 20 à 25 pour être exposés.
Je place deux oiseaux par cage : un vert avec un jaune, un panaché avec un lipo, un schimmel
avec un intensif… cela me permet de repérer de suite les mâles qui chantent.
Je place ensuite les meilleurs, seuls, dans une cage avec une cage d’exposition pendue à la
devanture.
Ces opérations ont lieu très tôt car la première tournée de jeunes est en volière extérieure
(entre 80 et 100 !).
Et même si des cages d’exposition sont placées dans la volière (ils y dorment à 5 ou 6 !), il ne
faut pas oublier le dressage du Fife.
Lors des jugements, il est manipulé, le juge prend la cage en mains et il n’est pas temps que
votre Fife vienne à être effrayé…

J.V. : je n’utilise pas le même procédé pour le premier triage.
Mes jeunes sont séparés et placés ensemble suivant leur couleur : les verts, les jaunes intensifs,
les jaunes schimmels, les cinnamons, etc.
De suite, je peux ainsi comparer quels sont les meilleurs et écarter les autres même si je
pratique une révision plus tard.
A peu près une bonne vingtaine de sujets sont préparés.
Les expositions, il faut dire que j’ai mes oiseaux à l’étage…
il faut descendre tout au rez-de-chaussée, ce n’est pas la joie !
Si j’étais de plain-pied, peut-être… et encore !
Deux expositions, c’est assez, les deux de notre club.
J’apprécie visiter une exposition ornithologique mais pas d’y participer.

J.S. : j’ai trois cages de vol.
Lorsque j’ai mes jeunes, au fur et à mesure du sevrage, je les place dans la première cage.
Lorsque j’en vois chanter, ils sont placés dans la seconde cage.
Tout est déjà sexé.
De temps en temps, il y a des erreurs mais elles sont rares.
A ces cages de vol, sont placées des cages d’exposition.
Et c’est exact qu’ils sont parfois à cinq là-dedans !
Le principal est qu’ils prennent l’habitude de la cage d’exposition.

J.A. : oui, et c’est à l’aide de cette cage d’exposition que l’éleveur doit faire le travail de juge.
Dans mon local, une planche est placée à 1,45 m-1,50 m. de hauteur (hauteur des yeux) je
peux commencer à passer en revue mes meilleurs sujets.
Tout est regardé : pattes, corps, forme générale, tête, de profil, d’en haut, etc.
Exactement comme un juge au travail !
Ce n’est pas un travail journalier, par contre ce qui est quotidien est de déplacer les cages.
Celle de gauche va à droite, en placer sur une armoire, par terre, leur parler, il faut jouer
avec ses oiseaux.
Ce qui n’est pas mauvais est de prendre tous les oiseaux, les placer en cages d’expo, ensuite,
dans les sacs dans la voiture et faire un tour de 4-5 km pour les habituer.
Car c’est un stress aussi pour eux d’être ballotés dans tous les sens.

J.S. : pour le One Day show, il faut essayer de trouver des oiseaux pour chaque série afin de
ne pas placer tous ses meilleurs dans une même série et aucun dans d’autres.
Il ne faut pas hésiter à prendre des oiseaux en mains.
A la reproduction, un mâle pris en mains, il le sait, il a l’habitude, il est en confiance, il n’a
plus peur des mains.


Intervention du public : ce procédé a été observé chez un éleveur célèbre de Frisés Parisiens
et d’AGI.
Il prend en mains tous ses oiseaux, les compare, les change de cages, ils n’ont pas peur, ils
ont l’habitude.
Et pourtant, ce sont des frisés et on pourrait abîmer des frisures !

J.V. : j’apprécie aussi le système des cages accrochées au plafond avec un ressort ou un
élastique, de grands éleveurs belges et italiens utilisent ce système, on remue les cages et ils
s’habituent.
Les mouvements qu’ils font dans la cage, la fait bouger, ils doivent forcer pour garder leur équilibre,
ils développent ainsi leur musculature.

J.S. : n’oubliez pas le système du célèbre éleveur de Borders : VANDEREYDT qui utilisait des
cordes à linge comme perches.
Ses oiseaux avaient un maintien extraordinaire.


Q. : qui sort les poubelles chez vous ?

Tous les trois : « moi ! »


Q : quelle est votre exposition préférée ?
Sur quels critères vous basez-vous dans votre choix ?


J.V. : je l’ai dit tout à l’heure, les deux expositions de notre club, celle d’un jour et la grande
de novembre.
Quand je vois certains amateurs parcourir des centaines de kilomètres, je dis de suite : je ne
peux pas !
Et chaque semaine, ils remettent cela !
Et lorsque je vois la quantité d’oiseaux exposés, je suis ébahi !

J.A. : les deux expo’s de notre club et à l’extérieur, je préfère les expo’s d’un jour.
Je n’aime pas les grandes expositions, ça dure trop longtemps.
Dans une « spécialisée », on a beaucoup de classes, on peut y inscrire toutes sortes de variétés.
On ne met pas les meilleurs dans seulement trois ou quatre classes.
La solution que j’admire beaucoup est l’organisation allemande.
C’est très agréable.
Il s’agit d’une salle dans un parc boisé, les Allemands viennent loger car, eux, n’ont pas peur
de se déplacer.
Le grand avantage est que toutes les activités, excepté le logement, sont concentrées dans la
même salle séparée en deux.
D’un côté, les oiseaux et de l’autre : bar, restauration, remise de prix.
Même si on ne connaît pas la langue allemande, il y règne une ambiance spéciale, on y parle
toutes les langues.
C’est très amusant.

J.S. : indubitablement, l’expo d’un jour, c’est tous les avantages en même temps.
L’absence de fatigue pour les oiseaux et le choix d’un excellent juge, chaque année, c’est
important.
Prenons le cas en 2009, j’ai un excellent stam qui est exposé.
Malheureusement, c’est un éleveur de Crests qui les jugent… et il descend mon stam à 88 points.
Ce même stam qui avait été salué par des connaisseurs, remporte la Médaille d’Or au Mondial !

Q : quel est votre juron le plus souvent prononcé ?

Tous les trois : nodidju ! (« nom de dieu » en patois wallon liégeois) ce qui est normal pour
de vrais Liégeois !

Q : dans le monde du Fife, un schimmel peut-il battre un intensif pour un championnat ?

J.A. : un bel intensif a plus de couleurs, il tape à l’œil.
Un bon schimmel est plus difficile à réaliser mais en théorie, il a autant de chance.

J.V. : il y a déjà plusieurs années, j’ai gagné ici à LIEGE avec une femelle schimmel.
C’est rare.
Ou alors on retrouve plus d’accessits dans les schimmels.

J.S. : il m’est arrivé d’accorder des championnats en schimmel car j’avais devant moi, un oiseau
superbe supérieur aux intensifs.

Q : quel est le championnat, le titre que vous voudriez remporter ?

Pour tous les trois : Champion du Monde même pour ceux qui l’ont déjà emporté !
Et notre ami Jean irait peut-être au Mondial car c’est en France !
Chaque année, des oiseaux qu’on n’attendait pas deviennent Champions !

Q : quelle est votre boisson préférée ?
Et ne pas mentir !


J.V. : la grappa ou un bon cognac

J.A. : le vin blanc

J.S. : le Pinot gris

Q : et votre plat préféré ?

J.V. : une bonne choucroute…

J.A. : le beefsteak-frites-salade !

J.S. : des moules-frites mais à Tongres (Tongeren).


Q : dans le monde du Fife, pensez-vous rencontrer un jour des Fifes de différentes couleurs ?

J.A. : des gens vont essayer mais je n’y crois pas.
Le satiné est entré dans le Gloster mais « on ne mord pas ».

J.S. : les Anglais mettront le « haut-là ».
Par contre, on essaye de lancer le Fife huppé et coloré, c’est un nom assez compliqué…


Dernière question : vous gagnez au Lotto ou à EuroMillions, la semaine prochaine, que faites-vous ?

J.S. : pour mes gosses, et ensuite une nouvelle pièce d’élevage.

J.A. :
j’engage sur le champ, une personne à temps plein pour nettoyer toutes les cages.
C’’est la partie la moins agréable de l’élevage.

J.V. : exactement comme José, quelqu’un pour nettoyer mes cages !
Mais si c’est vraiment un gros lot, en plus, un partage dans les enfants.



José ARNOLD nous montre alors une cage d’expo pour entraînement en Forex qui est du
plastique encore plus facile à couper que du bois.
Deux perches de diamètre différent pour que l’oiseau travaille ses doigts.
Très facile à nettoyer !
Cela mérite un brevet car la cage « normale » à Fife est complexe à nettoyer et à entretenir.
Bravo José !

ARNOLD JOSEPH
308 rue branche-planchard
4430 Ans

arnoldjoseph@skynet.be
Tél: 0497/66.93.72

Elèveur: fife fancy, irish fancy





Le rapporteur,
Roger SMITZ
__________________
Si vous avez des anecdotes, des suivis d'élevage, des histoires sur les oiseaux
pourquoi ne pas les partager avec nous
.

Amicalement vôtre

Dernière modification par maloute45 ; 28/01/2017 à 12h19.
maloute45 est déconnecté   Réponse avec citation
Vieux 17/12/2016, 10h16   Afficher une version imprimable   (2)
angel65
angel

 
Avatar de angel65

buil angel
Sexe: Homme
Age: 68
Métier: retraité de la fonction territoriale
Inscription: October 2005
Messages: 3 311
Ville: Tarbes
Département: 65 Hautes-Pyrénées
Pays: France
STAM: Q216 et CV87
Club: CDE et FOCDE (Espagne)
Eleveur: Canaris couleurs

le Fife fancy Oiseau très facile à élever, certains éleveurs font appel à cette catégorie de canari, comme parents de substitution, exemple, les frisés et autres canaris qui élèvent plus ou moins bien.
__________________
Éleveur amateur canaris couleurs
Mutation agate opale jaune et agate jaune

Diamant de gould type sauvage en tête rouge, orange, noire , et bleu. Provenance
angel65 est déconnecté   Réponse avec citation
Réponse

Outils de la discussion Rechercher
Rechercher:

Recherche avancée
Modes d'affichage

Règles de messages
Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
Vous ne pouvez pas modifier vos messages

Les balises BB sont activées : oui
Les smileys sont activés : oui
La balise [IMG] est activée : oui
Le code HTML peut être employé : non
Navigation rapide


Auteur et Webmaster : Cédric Courbois - [apdcanari] Belgique, province de Liège, hébergé chez Informaniak en Suisse
Copyright ©1999 - 2024, Au Paradis des Canaris
Powered by vBulletin® Version 3.7.0 Beta 4
Copyright ©1999 - 2024, vBulletin Solutions, Inc.