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Vieux 16/02/2012, 04h06   Afficher une version imprimable   (1)
FREDDIE

 
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freddie
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Le Lizard Bleu

Copyright © - Je remercie tout particulièrement Monsieur Michel Thielens,éleveur de la race, de m'avoir donné son autorisation de publier son article sur notre forum.


Le lizard est un oiseau que tout le monde reconnaît et est facile à élever,pourtant peu d'amateurs-exposants y accordent de l'intérêt (à cause sans doute,des problèmes que nous allons évoquer par la suite) et je voudrais vous faire redécouvrir le canari lizard par l'intermédiaire du lizard bleu.

Il existe trois variétés de lizard :
*- Le lizard à couleur de fond jaune (le plus courant).
*- Le lizard à couleur de fond rouge (obligatoire en Angleterre).
*- Le lizard à fond blanc (appelé lizard bleu).

Il est intéressant de savoir que pour les lizard à couleur de fond rouge,il en existe de deux sortes,
les oranges naturels,auxquels on ajoute du colorant dans l'alimentation et les jaunes colorés rouge de la même façon.
La différenciation est aisée,paraît-il,par les spécialistes éleveurs de canari rouge ?

La dénomination "argenté & doré" : - Est assez malaisée à comprendre pour les non-initiés.
Ce sont des dénominations qui nous viennent d'Angleterre et qui ne sont pas discutables :
un lizard argenté est un lizard schimmel,de couleur jaune paille et un lizard doré est un lizard intensif,à double facteur jaune parfois avec le facteur de structure bleu (citron).


Calotte,cape (ou cap) ou casque : - Sont des synonymes pour désigner la tache lipochromique située sur le dessus de la tête de l'oiseau.
Cette tache est strictement réglementée dans les descriptions du standard du lizard.
Cette tache signifie également que l'oiseau est panaché.

Le lizard est un canari noir (pigment maximum) porteur d'une panachure constante.
Ce facteur dominant est lié à une hérédité complexe dont on ne peut qu'assez difficilement contrôler le mécanisme.


Il existe quelquefois à certaines expositions spécialisées des classifications spéciales pour les casques entiers,les casques brisés et les non-casqués.
Je sais que des essais,surtout dans le nord du pays,ont été fait en vue d'obtenir des souches de lizard non-casqués.
L'avantage du non-casqué réside dans l'absence de défauts dans le casque ou dans son contour !
Mais ces essais se sont avérés infructueux.
C'est peut-être mieux ainsi,le lizard doit beaucoup de sa beauté à ce petit ornement.


Caractéristiques majeures de la race : - De ce canari à pigment maximum,il faut admirer son dessin, qui en fait un oiseau unique dans le genre des serins domestiqués.
Certains auteurs attribuent ce dessin a un héritage (atavisme) de l'ancêtre des serins : le serin à front rouge (serinus pussillus) qui représente une structure semblable et en plus un e tache frontale qui rappelle la calotte du lizard.


Ceci nous amène à décrire les SPANGLES (parfois "spangling") et les ROWINGS qui sont des dessins particuliers à transmission récessive.
Les spangles sont des plumes au bout desquelles se trouve une frange plus claire,proche de la couleur de fond formant des écailles,le dessin du dos est formé d'une suite et de l'alignement de ces écailles.

Le standard du lizard demande à ce que ces écailles soient bien alignées et séparées.
Tandis que pour les rowings,qui ressemblent plutôt à des mouchetures et qui forment le dessin de la poitrine.
Leur présence est déjà un facteur favorable surtout chez les oiseaux intensifs (lizard doré).

Ces dessins sont rarement absents chez les sujets schimmels (lizard argenté).
Les mouchetures formant une ligne continue surtout dans les flancs représentent le défaut le plus courant chez les schimmels.


Caractéristiques du plumage permettant de discerner les mâles des femelles :

* - La présence de rowings bien développés indique souvent que nous avons à faire avec un oiseau femelle.
* - L'absence de rowings chez les schimmels montre par conséquent que l'oiseau concerné est souvent un mâle.
* - De même que la présence excessive de brun dans les spangles et dans les flancs est le signe que nous avons souvent à faire à un oiseau femelle.
* - La présence d'un léger schimmel sur le dos d'un oiseau intensif indique égalementy que nous avons plutôt à faire avec un oiseau femelle.


Encore à propos du plumage : - Qui doit être soyeux,il faut savoir que le lizard à un plumage juvénile ligné qu'il perd lors de sa première petite mue.
Il ne devient qu'à ce moment écaillé (c'est le seul de nos canaris,avec le canari mosaïque,qui est doté d'un plumage juvénile).

Le plumage d'un oiseau d'un an se reconnaît facilement par la présence des lunules (bordure) blanches au bout des grandes plumes (rémiges et rectrices),ce qui est considéré comme un défaut chez les sujets de moins d'une année.
La raison en est souvent le picage au nid ou en volière.


Il est impératif que les oiseaux ne perdent pas de grandes plumes avant la saison d'exposition !
Cela représente une difficulté non négligeable pour l'exposant.
Il est finalement fastidieux d'arriver à sortir un lizard correct.
Il faut aussi avoir de la chance.

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C'est peut-être ce qui fait abandonner les amateurs.
En vieillissant les lizard ont tendance à devenir de plus en plus blanchâtres (farineux) et bien moins élégants,ce qui n'enlève rien à leur potentiel génétique.


Les jeunes issus de ces oiseaux ont un e pigmentation maximum.
Les problèmes de décoloration du lizard après sa mue posent des difficultés pour l'acceptation de la classe B.
C'est un inconvénient majeur pour les "chasseurs de championnats".
Dans les concours nationaux ou provinciaux,cette classe est absente.
Par contre,on la retrouve,il me semble,de plus en plus,dans les concours régionaux à la décision des comités organisateurs.


Les couvriers,appelés aussi couverts ou plumes de couvertures ou encore sus-alaires :

Ce sont des plumes très importantes qui doivent être le plus noir possible et être disposées comme en dentelles.
C'est un détail important souvent "oublié".


Les origines du lizard : -* L'apparition du lizard reste assez mystérieuse.
*La version la plus répandue est que durant la seconde moitié du 16e siècle,les Huguenots en élevaient en France,vraisemblablement en Anjou.
*Ce qui en fait le plus ancien de nos canaris de posture.
*En 1690 on parle pour la première fois du lizard.
*Dans un autre ouvrage,l'auteur situe l'apparition du lizard,du Spangled-Back et du London Fancy dans la moitié du 18e siècle.
*Tous trois appartenaient aux canaris à dessin et étaient très certainement forts liés génétiquement.
*Lors des persécutions religieuses dans le milieu du 18ème siècle,les Huguenots se sont exilés en Angleterre,emmenant avec eux les ancêtres du lizard.
*L'oiseau a été ensuite amélioré en Angleterre où on l'appelait le "French Canary".
*(Dans une note écrite par un éleveur anglais inconnu,le lizard est recensé en 1762.


Menaces auxquelles le lizard a pu échapper :

*La race a presque disparu juste après la seconde guerre mondiale,peu de couples étaient encore recensés.
*Les anciens parmi nous se souviendrons que l'AOB a reconnu dans les années 60 (1963) le lizard
sous différentes couleurs (agate,brun,isabelle),ce que d'aucun considéraient comme un signe de condamnation de la race !!!
*Le Spangled-Back (dos écaillé) a disparu on ne sais trop quand.
* Par contre,le London Fancy a disparu vers 1935 avec la dissolution du "London Fancy Club"

L'apparition du lizard bleu : - Remonte après la seconde guerre mondiale chez Monsieur Dewachtebeke dans la région bruxelloise.
Il s'agissait d'un lizard à fond blanc dominant.

Le premier article que j'ai pu trouver dans la revue de l'AOB concernant le lizard bleu est l'article de Monsieur Eyckens,"Bluts,le lizard leu" paru la 14ième année en octobre 1958,si vous pouvez consulter cet article qui est paru une seconde fois (31ième année en juin-juillet 1976) vous déduirez que le lizard bleu existe au moins depuis 1954,donc depuis au moins 58 ans.

Le lizard bleu est reconnu par l'AOB et par la COM.
Il n'y a donc plus à discuter sur ce point.

La question à se poser est plutôt la suivante : "Comment se fait-il que le lizard bleu soit si peu représenté aux expositions et pourquoi reçoit-il si souvent une publicité négative " ?

Michel THIELENS. -Copyright ©

Sources :

* "Le genre Serinus" AOB 22ème année n°9 1967 (H.HEINZEL) les Fringillidés - Editions AOB
1986-88 (Michel OTTAVIANI)"Les canaris de posture vu par un profane" 33ème année n°1 octobre 1977 (L.GONNISSEN).
*"Les canaris" (M-L VIDAL de Fonseca)1995 - Edition Rustica.
* "Le Lizard" AOB 32ème année n°2,novembre 1976 (Alex PRINCEN) et "Les canaris de posture" - Edition AOB (J.MARICQ).
* AOB 53ème année n°5 -mai 1998 "Leçon d'histoire pour l'amateur de canaris" (Jan DIX).
* AOB 44ème année n°8,9,10- 1989 "Le London fancy et le Spangled-Back" (Heinz UEFFING)
* AOB 40ème année n°9 - mai 1985 "Le canari lizard" (Gontran HUYSMANS)
* AOB 44ème année n°5 - mai 1989 "Les problèmes du lizard" (Gontran HUYSMANS).

Dernière modification par FREDDIE ; 10/05/2013 à 15h36.
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Vieux 16/02/2012, 05h08   Afficher une version imprimable   (2)
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freddie
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Re : Le Lizard Bleu

- Je trouve que Mr. Thielens aurait du nous parlez de l'oxydation des parties cornées (bec,pattes et ongles) du lizard afin que son article sois complet.
__________________
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Vieux 16/02/2012, 12h38   Afficher une version imprimable   (3)
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Pierre
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Re : Le Lizard Bleu

Bonjour Freddie,
M Thielensa dit dans son article:

"Certains auteurs attribuent ce dessin a un héritage (atavisme) de l'ancêtre des serins : le serin à front rouge (serinus pusillus) qui représente une structure semblable et en plus un e tache frontale qui rappelle la calotte du lizard."

C'est un mythe, le serin à front d'or était inconnu chez nous à l'époque puisqu'il n'a été identifié par Pallas qu'en 1811!
Par ailleurs sa calotte rouge n'est pas une panachure.

Le serin à front d'or n'est pas non plus l'ancêtre de tous les serins, comme l'avait proposé L Gonnissen en 1989, car son apparition ne date que d'1,5 million d'années (Zamora & Al - 2006), alors que celle du serin des Canaries remonte à 3 millions d'années (Arnaiz-Villena & Al - 2007).
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Vieux 16/02/2012, 14h08   Afficher une version imprimable   (4)
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Re : Le Lizard Bleu

"Le lizard bleu est reconnu par l'AOB et par la COM.
Il n'y a donc plus à discuter sur ce point.
La question à se poser est plutôt la suivante : "Comment se fait-il que le lizard bleu soit si peu représenté aux expositions et pourquoi reçoit-il si souvent une publicité négative " ?"

Le Lizard a fond blanc n'est pas très apprécier par les champions , car il dillue énormément la couleur de fond de l'oiseau. De ce fait il perd énormément en intensité et est pénaliser.
C'est pour cela que plusieurs éleveurs de renommée mondiale n'en n'élèvent pas ou alors m'ont il dit il faut créer une lignée à part pour les "fond blanc".

Voilà une réponse qui pour moi est tout à fait objective et sensée.

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LE CANARI LIZARD BLEU- Avec l'autorisation de son auteur Mr.Michel Thielens


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Beaucoup d’amateurs d’oiseaux reconnaissent facilement le canari Lizard, ce qui n’est pas le
cas pour toutes les autres races de canari ; ceci étant valable pour moi aussi.
Tout ça pour dire que le Lizard est un oiseau populaire malgré qu’il soit assez peu élevé par
les amateurs d’oiseaux.
Pourtant, c’est un oiseau très facile à élever, très robuste ; on s’en sert même comme parents
nourriciers pour élever d’autres races plus délicates.

Le faible intérêt qu’y accordent les amateurs peut s’expliquer, sans doute, par les problèmes
que nous allons évoquer par la suite. Je vais essayer de mettre cet article à profit pour vous
faire redécouvrir le canari Lizard et plus particulièrement le Lizard bleu.

Le Lizard est classé dans les canaris de posture quoiqu’il soit plutôt un canari à dessins.
Il existe 3 variétés de Lizards admises par l’AOB et la COM :

* le Lizard à couleur de fond jaune (le plus courant chez nous),
* le Lizard à couleur de fond rouge (obligatoire en Angleterre),
* le Lizard à couleur de fond blanche
(appelé, couramment mais non officiellement, Lizard bleu).

Il est intéressant de savoir que, pour les Lizards à couleur de fond rouge, il en existe de 2
sortes : - les orange-rouges naturels auxquels on ajoute du colorant dans l’alimentation ou
la boisson, - et les jaunes colorés rouge de la même manière.
La différenciation est aisée, paraît-il, par les spécialistes éleveurs de canari rouge ! ?

Lors du jugement, la couleur de fond représente 10 points.
Le standard demande à ce qu’elle soit uniforme et régulière, que le schimmel soit bien réparti
et qu’il n’y ait pas trop de brun entre les spangles (dessin du dos).

Les dénominations officielles « Lizard argenté et Lizard doré » n’ont rien à voir avec la
couleur de fond mais elles sont définies par la texture du plumage (schimmel et intensif).
Ce sont des dénominations qui nous viennent d’Angleterre.
En ce qui concerne la couleur de fond jaune : un Lizard argenté est un Lizard schimmel, de
couleur jaune paille et un Lizard doré est un Lizard intensif, à double facteur jaune parfois
avec le facteur de structure bleu (citron).

Pour la couleur de fond rouge, c’est la même chose.
Le rouge remplace le jaune.
Quant à la couleur de fond blanche, il n’est pas fait de distinction entre schimmel et intensif.
Le Lizard bleu est repris uniquement dans la catégorie « Lizard argenté ».
C’est ainsi qu’il est en concurrence directe avec les jaunes et les rouges pour un même
championnat avec les conséquences faciles à deviner.
D’autre part, il serait exagéré de créer une série rien que pour les Lizards bleus.
Il n’y en a peut-être pas assez et de toute façon les deux autres couleurs se font aussi
concurrence.

Calotte, cape (ou cap) et casque [10 points] sont des synonymes pour désigner la tache
lipochromique située sur le dessus de la tête de l’oiseau.
Cette tache est strictement réglementée dans les descriptions du standard du Lizard.
Cette tache signifie également que l’oiseau est panaché.
Le Lizard est donc un canari à pigments maximum porteur d’une panachure constante.
Cette panachure est un facteur dominant lié à une hérédité complexe dont on ne peut
qu’assez difficilement contrôler le mécanisme.

Monsieur Alex Princen explique un mécanisme parfaitement plausible[1] que je ne peux
nullement contester puisque j’en vérifie les faits pour un certain pourcentage.
Le Lizard au casque complet me semble le plus représentatif de la race.
Cependant, les souches pures de Lizards casqués n’existent pas.
Nous avons donc besoin pour l’élevage de Lizards aux casques brisés ou non casqués.
On peut sortir de ces sujets aussi de très beaux oiseaux d’expositions.

Il existe parfois à certaines expositions très spécialisées des classifications spéciales pour les
casques entiers, les casques brisés et les non casqués.
Des essais ont été fait en vue d’obtenir des souches de Lizards non casqués.
L’avantage du non casqué se marque par l’absence de défauts dans le casque ou dans son
contour et les facilités pour les accouplements !
Mais ces essais se sont avérés infructueux.
C’est peut-être mieux ainsi.

Quand on parle du casque, on ne peut pas oublier les cils [5 points].
Ils ne sont pas toujours faciles à voir.
Il doit y avoir une petite ligne ou BANDE, noire ou foncée, entre l’œil et le casque.

La caractéristique majeure de la race : LE DESSIN.


De ce canari à pigments maximum, on remarque son dessin dorsal, qui en fait un oiseau
unique chez nos serins domestiqués.
Certains auteurs attribuent ce dessin à un héritage (atavisme) de l’ancêtre des serins : le
Serin à front rouge (Serinus Pussillus [2] qui présente une structure semblable et en plus
une tache frontale qui rappelle la calotte du Lizard).
D’autres auteurs soutiennent qu’il s’agit d’une mutation.
Quoiqu’il en soit, ceci nous amène à décrire les SPANGLES ( parfois appelés spanglings) et
les ROWINGS qui sont des dessins particuliers, typique au Lizard, à transmission récessive.

* Les spangles sont le dessin du dos [25 points - c’est la rubrique la plus importante].
Ils sont formés de plumes au bout desquelles se trouve une frange plus claire, proche de la
couleur de fond, formant des sortes d’écailles ; le dessin du dos est formé d’une suite et de
l’alignement de ces écailles.
Le standard du Lizard demande à ce que ces écailles soient bien alignées et séparées.
* Les rowings [10 points], ressemblent plutôt à des mouchetures et forment le dessin de la
poitrine.
Leur présence est déjà un facteur favorable chez les oiseaux intensifs (Lizard doré).
Le défaut le plus courant chez les intensifs est l'absence de rowings.
Ces dessins sont rarement absents chez les sujets schimmels (= Lizard argenté).
Les mouchetures formant une ligne continue surtout dans les flancs représentent un défaut
courant chez les schimmels.

Caractéristiques du plumage permettant de discerner les mâles des femelles :


La présence de rowings bien développés indique souvent que nous avons à faire à un oiseau
femelle surtout chez les intensifs.
L'absence de rowings chez les schimmels montre par conséquent que l'oiseau concerné est
souvent un mâle.
De même que la présence excessive de brun dans les spangles et dans les flancs est le signe
que nous avons souvent à faire à un oiseau femelle.
La présence d'un léger schimmel sur le dos d'un sujet intensif indique également que nous
avons plutôt à faire avec un oiseau femelle.

La qualité du plumage [15 points - seconde rubrique importante]

L’importance accordée a cette rubrique nous prouve que la qualité du plumage joue un rôle
capital dans la beauté de l’oiseau.
Le plumage doit être soyeux et lisse.
La fréquence des bains un facteur de succès.
L’eau de pluie ou adoucie est recommandée.
Suivant la préférence de chacun , on peut y ajouter des tonifiants, assouplissants ou
lustrants tels que des sels de bains (pour pigeons), du Birdyl, de l’eau de rose, de la
glycérine ... mais ce n’est pas obligatoire.

Une haute fréquence de bain pendant l’été et le début de l’automne, est de toute façon
favorable au lustre du plumage.
Les bains donnés en volière sont libres.
On peut observer parfois que des oiseaux se lavent peu.
Les oiseaux qui ne se lavent pas souvent ou jamais, ont parfois des problèmes de santé.
Je veille à donner le bain en volière par temps pas trop humide, pas trop tard dans la journée
pour que l’oiseau puisse se sécher avant la nuit.
Encore à propos du plumage, certains disent que la présence de duvets des flancs qui
remontent au-dessus des ailes quand l’oiseau est au repos, est un signe de qualité et de
bonne santé.

Encore à propos du plumage : il faut savoir que le jeune Lizard porte un plumage juvénile
ligné qu'il perd lors de sa première petite mue.
Il ne devient qu’à ce moment « écaillé ».
C'est le seul de nos canaris, avec le canari mosaïque, qui est doté d'un plumage juvénile.
Le plumage d'un oiseau de plus d'un an, donc qui a mué complètement, se reconnaît
facilement par la présence de lunule (bordure) blanche au bout des grandes plumes (rémiges
et rectrices).
Ce qui est considéré comme un défaut chez les sujets de moins d'un an [rubrique Ailes et
queue : 10 points].

La raison en est souvent le picage au nid ou en volière.
En effet, la plume (rémige, rectrice ou couvrier) qui repousse est décolorée.
Les autres petites plumes du corps sont beaucoup moins touchées par ce problème.
Il est donc impératif que les jeunes oiseaux ne perdent pas de grandes plumes avant la
saison d'exposition !
Cela représente une difficulté non négligeable pour l'exposant.
Il est finalement fastidieux d’arriver à sortir un Lizard correct.

C’est peut-être ce qui fait abandonner les amateurs.
En vieillissant et à chaque nouvelle mue, les Lizards ont tendance à devenir de plus en plus
blanchâtres, comme délavés, et bien moins élégants ; ce qui n’enlève rien à leur potentiel
génétique.
Les jeunes issus de ces oiseaux ont une pigmentation normale.

Les problèmes de décoloration du Lizard après sa mue posent des difficultés pour
l’acceptation de la classe B.
C’est un inconvénient majeur pour les « chasseurs de championnats ».
Dans les concours nationaux et provinciaux, cette classe est absente.
Par contre, on la retrouve, il me semble, de plus en plus, dans les concours des clubs
régionaux à la décision des comités organisateurs.
La décoloration des vieux Lizards n’est pas un défaut et est tout à fait normale ; c’est une
particularité, en plus, de la race.
J’ai cependant pu observer que certains individus se décoloraient moins fort que d’autres en
vieillissant...

Les plumes couvriers, appelés aussi coverts, ou plumes de couverture, ou encore sus-alaires
[5 points] sont importants.
Il s’agit d’un dessin particulier formé par ces plumes couvriers qui doivent être le plus noir
possible, juste frangées plus claire.
C'est un détail important souvent mis de côté.
Le PICAGE en volière abîme très fort ces plumes de couverture.
Il faut être très vigilant de ce côté.

C’est avantageux de favoriser les perchoirs individuels et de fournir des distractions aux
oiseaux comme des bouts de fil de laine à condition qu’ils ne soient pas trop longs pour ne
pas que les oiseaux y restent pendus.
L’AOB a publié dans le « Monde des Oiseaux » trois articles que j’ai trouvés très intéressants
à ce sujet (cf. références en bas de page[3]). On peut y glaner des conseils avisés.

Les pattes et le bec.[5 points]

Le standard demande des pattes et le bec le plus foncés possible.
Contrairement aux canaris de couleur de la série des Noirs, les jeunes Lizards naissent assez
clairs y compris bec et pattes.
Il est démontré que les oiseaux qui séjournent en volière extérieure ensoleillée, ont les
pattes et bec plus foncés que les oiseaux qui n’ont pas été exposés au soleil.
C’est aussi ce que je constate et mets à profit.
L’hérédité joue aussi un rôle capital.
Il est sage de ne pas choisir comme reproducteurs les oiseaux qui présentent des pattes trop
claires à la sortie de l’été.

Certains oligo-éléments comme le cuivre interviennent aussi dans la mélanisation, comme
d’ailleurs certaines plantes (gypsophile[4] et quelques variétés de renouées).
On voit parfois des Lizards aux expositions qui ont les pattes noir jais.
Il ne serait pas étonnant qu’ils aient eu ce genre d’alimentation particulière.
Je ne sais pas vous faire part de mon expérience car je n’ai encore rien testé de ce côté.

Les origines du Lizard :

L'apparition du Lizard reste assez mystérieuse.
La version la plus répandue est que durant la seconde moitié du 16ème siècle, les Huguenots
en élevaient en France vraisemblablement en Anjou[5] ; ce qui en fait le plus ancien de nos
canaris de posture[6] (en 1690, on parle pour la première fois du Lizard[7]).
Dans un autre ouvrage, l’auteur situe l’apparition du Lizard, du Spangled-Back et du London
Fancy dans la première moitié du 18ème siècle[8].
Tous trois appartenaient aux canaris à dessins et étaient très certainement fort liés
génétiquement.
Lors des persécutions religieuses menées par les catholiques dans le milieu du 18ème siècle
en France, les Huguenots (protestants) se sont exilés en Angleterre, emmenant avec eux les
ancêtres du Lizard.
L’oiseau a été ensuite amélioré en Angleterre où on l’appelait le « French Canary ».
Au début, il était fort élevé dans les alentours de Londres.
Dans une note écrite par un éleveur anglais inconnu, le Lizard est recensé en 1762[9].
Encore en 1762, Thomas Hope faisait déjà mention du Lizard dans un de ses ouvrages nous
écrit Monsieur Gontran Huysman[10].

Les menaces qui ont pesé sur le Lizard et ses cousins.

La race a presque disparu pendant la seconde guerre mondiale; peu de couples étaient encore
recensés après la guerre.
Les anciens se souviendrons que l' AOB a reconnu dans les années 60 (1963)[11] le Lizard
sous différentes couleurs (agate, brun, isabelle): ce que d'aucun considéraient comme un
signe de condamnation à l'extinction de la race.
Actuellement, seul le Lizard noir est accepté.
Le Spangled-Back (dos écaillé) a disparu on ne sait pas trop quand.
C’était un oiseau un peu intermédiaire entre le Lizard et le London Fancy
Par contre, le London Fancy a disparu vers 1935 avec la dissolution du « London Fancy‑Club »[12]
Tous les trois faisaient partie des canaris à dessins.

L'apparition du Lizard bleu remonte juste après la seconde guerre mondiale chez Monsieur
Dewachtebeke[13] (ou Dewachter[14]) dans la région bruxelloise.
Il s'agissait d'un Lizard à fond blanc dominant.
Le premier article que j'ai pu trouver dans la revue de l'AOB concernant le Lizard bleu, est
l'article de Monsieur Eyckens « Bluts, le Lizard bleu ».
Cet article est paru deux fois[15]. Si vous avez la possibilité de les consultés, vous
constaterez que le Lizard bleu existe au moins depuis 1954 donc depuis au moins 46 ans.
Le Lizard bleu est reconnu par l'A.O.B. et par la C.O.M.
Il n'y a donc plus a discuter sur ce point.

La question à se poser est plutôt la suivante : comment se fait-il que le Lizard bleu soit si peu
représenté aux expositions et pourquoi reçoit-il souvent une publicité négative ?


Problèmes et points de vue sur le jugement et sur ce qui se dit :

Ce n'est pas difficile, et il ne faut pas être un grand observateur, pour constater que le Lizard
bleu n'a pas souvent un bon pointage aux expositions sauf accidentellement mais alors il
s'agit d'un oiseau de grande qualité.
On lui reproche presque toujours d'avoir trop de brun.
Les puristes sous-entendent que ce n’est pas un vrai Lizard, qu’il ne vient pas d’Angleterre,
alors que d’autres canaris de postures anglais ont aussi évolué.

Le Lizard bleu est même accusé de polluer les souches traditionnelles de Lizards en les
contaminant de brun excédentaire.
Je ne veux pas entrer dans des polémiques et il m’appartient encore moins d’émettre un
jugement sur qui que ce soit.
C’est dommage à dire mais je pense qu’il est fréquent de ne pas l'aimer, tout simplement !
C’est un peu le paria de nos Lizards.
Cela dit, on RENCONTRE encore souvent des juges qui comprennent la difficulté ; l'oiseau
retrouve alors sa chance.

Le Lizard bleu a surtout deux désavantages inhérents à sa constitution :

l’absence de pigments lipochomiques qui font que la couleur de fond apparaît blanche.
Dans ce cas, l’oiseau paraît plus clair.
C’est contraire à l’adage qui dit qu' « un bon Lizard doit être foncé ».
La phaéomélanine (brun entre les écailles) même minimal est très visible sur fond blanc mais
beaucoup moins sur fond jaune ou rouge.

En effet, les peintres et décorateurs savent que, d'un point de vue optique, quand on mélange
du noir + du blanc, nous avons un bel effet contrasté d'apparence argenté ; tandis que,
quand on ajoute du brun, tout se gâte et nous avons une IMPRESSION de salissure ;
l’harmonie se dégrade.
Ce qui n'est pas du tout le cas avec le Lizard à couleur de fond jaune [ où noir + jaune + brun
= verdâtre].
Dans ce cas, les différentes couleurs se marient bien et sont harmonieuses.

C'est encore plus remarquable chez le Lizard à fond rouge .
Le brun étant un dérivé du noir et du rouge, on pourrait même supposer que la coloration
artificielle en rouge a pour but de masquer le brun excédentaire.
Pour une égale quantité de phaéomélanine, le Lizard à fond blanc sera toujours perdant par
rapport aux Lizards à fond jaune et rouge.

En résumé, le Lizard bleu a un problème d’harmonie avec la phaéomélanine.
A cause de cet effet d’optique, le Lizard bleu est victime d’une disgrâce par manque
d’harmonie dans ses couleurs.
Exposer les oiseaux au soleil et introduire du facteur citron (structure bleue) est le seul
remède que je connaisse.
A ce propos, je ne peux que vous recommander un très bon article de Monsieur F. Kop « Le
canari bleu, un ensemble de facteurs » qui a été publié dans l’AOB[16].
L’auteur y explique fort bien l’effet Tyndall.
Il y a des photos et dessins.

A propos du Lizard bleu, il faut encore faire remarquer que:

le Lizard bleu a autant de pigments que les autres variétés de Lizard, ni plus, ni moins.
Il répond ainsi pleinement aux exigences, mais le pigment brun-roux (phaéomélanine) est
PLUS visible sur fond blanc, comparé aux variétés jaune et rouge.
C’est justement une des particularités du Lizard bleu.

C’est aussi un aspect à tenir en compte.
D’une façon générale, l’oiseau type à exposer chez le Lizard, est souvent une femelle.
En effet, elles ont un dessin de poitrine (rowings) mieux développé que les mâles.
Mais les femelles présentent aussi plus de phaéomélanine que les mâles (flancs et dos)...
dans le standard du Lizard[17], il est question sous la rubrique Couleur de fond - défauts...
« trop brun entre les spangles »
Ce qui veut dire qu'une certaine quantité de brun est acceptée ; tout ne serait alors qu'une
question d'interprétation.

Bien sûr, il faut pénaliser les excès, mais proportionnellement.
Je comprends très bien que le « trop de brun » nuit à l’aspect général en masquant le beau
contraste entre le noir et la couleur de fond.
Mais cette question de dosage de brun à ne pas dépasser est tributaire d’une appréciation
personnelle qui peut être fort variable !
Appréciation et/ou interprétation parfois hasardeuse liée aux circonstances du moment
(luminosité de la salle, nombre d’oiseaux à juger, fatigue et humeur des personnes,
ambiance générale, ...), il faut bien le reconnaître aussi.
Et je me rends compte de la difficulté de juger et expertiser les Lizards correctement...
Chacun fait de son mieux et suivant ce qu’il estime être juste.


L'alimentation, la détention et l’élevage du Lizard

Ce canari de race anglaise est robuste et passe facilement l’hiver dehors.
Il supporte facilement les températures négatives à l’abri du vent et de la pluie à condition
de le nourrir correctement.
Il présente progressivement une certaine fragilité intestinale quand l’alimentation est trop
riche en graines oléagineuses (colza, navette, niger, lin,…).
Les mélanges contenant plus de graines farineuses (millets divers, avoine pelée, sarrasin
écrasé) sont recommandés.

Le seul inconvénient se situe au moment des expositions où, souvent, les oiseaux sont
nourris en surabondance et avec des mélanges contenant beaucoup de graines oléagineuses
comme le colza.
Les oiseaux se gavent alors à ce moment de ces graines et c’est facile de comprendre qu’il
s’en suit des diarrhées qui rendent nos champions vite hors de condition pour l’exposition.
Donc le Lizard est un oiseau à surveiller quand il ne reçoit pas une alimentation correcte ; il
faut se méfier des cures d’antibiotiques trop dures ou trop longues ainsi que de la verdure en
excès (genre laitue et mouron ) en surabondance.
Les verdures recommandées sont plutôt par exemple le pissenlit (qui contient de la choline
et est ainsi excellent pour le foie), le cresson , de jardin, ou de fontaine.

Le millet en grappe vert et le tournesol frais sur pied donnent beaucoup de distraction au
moment de la mue ( rôle bénéfique contre le picage) et apportent des acides aminés et des
vitamines, ils ont à peu près le même pouvoir et la même valeur nutritive que les graines
germées.
Les plantes sauvages sont excellentes quand elles arrivent à maturité, à condition que vous
puissiez les reconnaître et que vous soyez sûrs qu’elles ne contiennent pas de pesticides.
Les graines germées sont évidemment recommandées surtout avant et pendant l’élevage
mais encore le restant de l’année sans abuser et en prenant bien soin de les rincer souvent.

Le thym et la sarriette sont riches en oligo-éléments, antiseptiques naturels et HUILES
ESSENTIELLES : ils sont donc très précieux.
Ne pas oublier l’oignon et l’ail, qui peuvent être des légumes de tous les jours et qui
apportent des acides aminés soufrés indispensables au plumage.
Le pain au lait simple ou mélangé à d’autres ingrédients (vitamines, sucre, flocon d’avoine,
Cérélac...) est aussi bien pris par les oiseaux.
En été, dans les volières, des tranches de concombres ou de courgettes sont très appréciées
car sans doute très désaltérantes.

Le Lizard est un oiseau de volière extérieure, il a besoin de beaucoup bouger sinon il
s’engraisse vite.
Les oiseaux venant directement de volière sont plus aptes à la reproduction.
Ils sont moins gras et plus musclés.
Les mâles sont plus sveltes et subtils et les femelles ont amassé une réserve de protéines
grâce à leur musculature plus développée.
Protéines qui serviront à la production des œufs.
De plus, le soleil joue un rôle capital pour la mélanisation de l’oiseau ( pour les sujets
d’expositions).

Le problème réside dans l’apparition éventuelle du picage et l’apprivoisement des oiseaux
venant des volières de mues, en vue de participer aux expositions.
En effet, les oiseaux devront être retiré des volières à la fin de l’été et mis en cage
d’entraînement.
A cet effet, il est utile de placer à l’intérieur de la cage, des mica-plastiques accrochés à la
devanture.
Le plumage de l’oiseau est ainsi protégé et les oiseaux perdent la fâcheuse habitude de
s’accrocher au grillage.
Reste à calmer leur nervosité.
Ca, c’est une question de temps et de patience.
C’est la raison pour laquelle, dès la fin de l’été, il n’est pas trop tôt de réaliser cette
opération.
Pour préserver toutes ses chances lors des concours et maintenir son beau dessin, cet oiseau
doit rester calme et surtout ne pas papillonner.
L’oiseau nerveux (ou effrayé) a besoin d’un petit temps pour « repositionner » ses dessins.
Les porteurs de cages trop brusques peuvent ainsi défavoriser un oiseau sans le savoir.

L’élevage du Lizard :

D’une façon générale, le Lizard s’élève bien et on peut procéder de la même façon que les
canaris de couleur (alimentation, pâtées, préparation...).
Il est recommandé de ne pas accoupler 2 Lizards entièrement casqués ; comme 2 intensifs.
L’accouplement de 2 schimmels donne des oiseaux plus gros mais les dessins sont moins
bons.
L’idéal reste toujours intensif X schimmel et un casque entier avec un casque brisé ou avec
un non casqué.
Et aussi un non-casqué X non-casqué ou casque brisé.
Quoiqu’il en soit de deux non-casqués nous pouvons obtenir des casques brisés et des
casques entiers.

Voyez aussi, l’article de Monsieur Alex Princen déjà cité précédemment à propos des théories
sur la transmission des casques entiers ou brisés ou non casqué.
On peut contrôler (ou plutôt guider) par un choix judicieux, la descendance des casques mais
on a parfois des surprises ...
Je pense que le secret réside dans l’obtention d’une souche pure et stable, d’avoir beaucoup
d’oiseaux et de bien les connaître (pedigree).

L’élevage du Lizard bleu :Comme il s’agit d’un fond blanc dominant, l’accouplement fond blanc
dominant X fond jaune est le plus utilisé, et est recommandé.
On en ressort en théorie ½ de fond blanc et ½ de fond jaune.
L’accouplement blanc dominant X blanc dominant donne ¼ jaune, ½ blanc dominant et ¼
double blanc dominant en principe à l’état létal[18].
La notion de létalité étant relative[19].
Certains même disent que ce n’est qu’une légende !
On ne reconnaît les doubles bleus qu’en testant et en étudiant leurs descendances : il ne peut
pas en sortir d’oiseaux à fond jaune.
J’ai pu en obtenir un avec certitude.



Je vous laisse découvrir quelques photos qui ont été prises.
Les oiseaux photographiés vous sont présentés comme exemple et pas comme modèle.
Vous l’aurez remarqué ! Observez la couleur des pattes plus claires, les oiseaux n’ayant pas
encore vu beaucoup le soleil (puisqu’en élevage), surtout la photo du jeune oiseau à peine sevré.

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En guise de conclusion, je dirais qu’il est courant de penser que le Lizard bleu doit être mis de
côté.
Je ne sais pas si ce raisonnement est fondé, je n’ai jamais eu d’explications claires et
plausibles à ce sujet, mais il a l’air tenace.

Je termine cet article en étant conscient que, plus par ignorance que par oubli, j’ai omis
quelques aspects peut-être importants.
Je ne cherche pas à partager ou à imposer mon avis mais seulement l’exposer.
Les colonnes du « Monde des Oiseaux » doivent être ouvertes pour qui voudrais me corriger
ou me compléter.
Les réactions et critiques fondées sont toujours constructives.
Vous aurez aussi remarqué la fréquence des renvois en bas de page.
Ils font référence à quelques ouvrages et publications parues dans « Le Monde des
Oiseaux » de l’AOB.
Si vous êtes intéressé, je ne saurais que vous recommander de les consulter en ajoutant que
je n’ai pas pu tout citer et qu’il y en a encore d’autres.
On trouve beaucoup de choses intéressantes dans notre revue.
J’espère avoir rempli la tâche que je me suis assignée ; celle d’avoir pu vous éclairer et
appris à mieux (re)découvrir le Lizard et ses difficultés.
Mais chaque race a ces propres avantages et inconvénients.

Le Lizard est un canari qui attire fort l’attention et il la mérite bien.



Michel Thielens


Sources :

[1] Les Canaris de Posture (Alex Princen) Ed. Frings p 88 et « Le Lizard »
(A.Princen) AOB 48 ème Année, n° 6, juin 1993

[2] « Le genre Serinus » AOB 22ème Année n°9, 1967 ( H. Heinzel); « Les Fringillidés » -
Éditions AOB 1986-88 (Michel Ottaviani) ; « Les canaris de posture vu par un profane »
33ème Année, n° 1 oct 1977 ( L. Gonnissen)

[3] « Le picage chez nos canaris » (W. Van Calster) AOB 47 ème année n° 11, déc 1992 - « Le
picage chez les oiseaux d’ornement » (I. Lievens) en 3 partie : AOB 48 ème année, n° 9, oct
1993 et n° 11 déc 1993 ; 49 année, n° 1 janv 94.

[4] « Le noir blanc intensif » (J. Van der Maelen) AOB n° 4 - 2000 p 100

[5] « Les canaris » (M.-L. Vidal de Fonseca) 1995 Édition Rustica

[6] « Le Lizard » AOB 32 ème année n° 2, nov 1976 (A. Princen) et « Les canais de
postures » Éditions AOB (J. .Maricq)

[7] AOB 53ème Année, n° 5 mai 98 « Leçon d’histoire pour l’amateur de canaris » (Jan Dix)

[8] AOB 44ème Année n° 8,9 et 10 en 1989 « Le London Fancy et le Spangled-Back » (Heinz
Ueffing)

[9] AOB 44ème Année n° 8,9 et 10 en 1989 « Le London Fancy et le Spangled-Back » (Heinz
Ueffing)

[10] AOB 48 Année n° 3 mars 1993 « Le Lizard » (G. Huysam)

[11] « Les Canaris de Postures » Ed. Frings 1996 p 84 (Alex Princen)

[12] AOB 44ème Année n° 8,9 et 10 en 1989 « Le London Fancy et le Spangled-Back » (Heinz
Ueffing)

[13] AOB 40ème Année n° 9 mai 85 « Le canari Lizard » (G. Huysman)

[14] AOB 44ème Année n° 5 mai 89 « Les problèmes du Lizard » (G. Huysman)

[15] paru la 14ème année oct 1958 et la 31ème année en juin-juillet 1976 dans l’AOB

[16] AOB « le Monde des Oiseaux » 39ème Année, n° 7 avril 1983

[17] Vade Mecum A.O.B. 2000 (Standard des Canaris de posture) p 92-93

[18] « Les Canaris de Postures » Ed. Frings 1996 p 22 (Alex Princen)

[19] « Létal ou pas » AOB n° 12 sept 1975 (J. De Ridder)

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Si vous avez des anecdotes, des suivis d'élevage, des histoires sur les oiseaux
pourquoi ne pas les partager avec nous
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Amicalement vôtre

Dernière modification par maloute45 ; 13/10/2014 à 12h58.
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