Afficher un message
Vieux 01/11/2012, 14h39   Afficher une version imprimable   (32)
maloute45
Raspberry and Plum


Léon julien
Sexe: Homme
Age: 77
Métier: Vieux Retraité SNCB
Inscription: November 2007
Messages: 10 924
Ville: Hainaut
Pays: Belgique
STAM: AG 06
Club: AOB
Eleveur: Posture

POUR MIEUX COMPRENDRE LE STANDARD ACTUEL DE L'ARLEQUIM PORTUGUES(arlequin portuguais).

Analysons rubrique par rubrique :

CORPS-20 points
Le corps de l’Arlequin portugais doit présenter des caractéristiques distinctives qui permettent l’individualisation nécessaire et suffisante de ce canari, face aux autres races de posture le distinguant plus du canari de couleur.

Cette rubrique a une grande importance, raison pour laquelle elle détient la plus grande ponctuation (20 points), et doit être une des priorités des éleveurs.
Le corps doit être élancé et allongé mais pas excessivement stylisé pour maintenir certaines formes arrondies qui lui confèrent de l’harmonie.
arlequin fig1.jpg
Les caractéristiques du plumage de ce canari (avec la présence du facteur mosaïque), rendent difficile, comme il est reconnu, l’obtention d’un corps élancé.
En effet, le corps des oiseaux de la catégorie mosaïque (comme les schimmel) tende à avoir des lignes plus arrondies, du fait de la longueur du plumage, ce qui rend difficile le travail de sélection.
Il est donc nécessaire de trouver un compromis entre ces facteurs, ce qui exige un travail laborieux de sélection, choisissant les exemplaires avec un plumage plus adhérent.

La poitrine doit être uniformément arrondie, de façon à ce qu’elle nuance harmonieusement le corps et sans marque, haut et robuste, mais pas trop grand ni large.

Le dos ne doit pas être arrondi (ni concave, ni convexe), formant une ligne avec la queue, presque sans angle.
arlequin fig2.jpg
Les ailes doivent être proportionnellement longues, bien plaquées sur le corps et sans se croiser ni être tombantes.

HUPPE/TÊTE-15 points
Le standard actuel fait référence à une huppe en forme de tricorne, différente de toutes les races de posture qui comme nous le savons, présentent des huppes ovales, elliptiques ou circulaires.
Cependant, il est important de remarquer que, génétiquement, cette huppe résulte d’une mutation qui a donné origine aux huppes ovales.

Toutes les races actuelles (sauf la mutation « huppe en forme de fer à cheval » du Lancashire pas encore complètement récupérée) dérivent de la mutation originale de la huppe ovale, avec ses variantes ovale, elliptique ou circulaire dépendant de la race et de la taille/forme de la tête.
La huppe préconisée actuellement pour l’Arlequin, en tricorne avec 2 angles derrière et un angle virtuel devant, correspond à une huppe qui résulte du croisement avec l’Arlequin Pair à la tête étroite, au plumage court sur la tête et sans sourcils.
Cette question est importante pour le maintien de la huppe dans le standard.

Il est évident que pour des raisons morphologiques, le vertex frontal du tricorne/triangle ne peut être que partiellement atteint.
En réalité il est légèrement arrondi, raison pour laquelle il est défini comme angle virtuel devant.
Les deux angles postérieurs de la huppe sont mieux définis, ce qui donne la forme triangulaire ou de tricorne.
arlequin fig3.jpg
Le plumage légèrement relevé sur la nuque est admis, bien que les huppes qui sont spécialement valorisées soient celles qui sont plaquées sur la partie postérieure de la tête.
La huppe doit surgir symétriquement d’un point central, avec des plumes moyennement courtes, bien que ce point ne soit pas aussi petit que celui de la race Gloster.

La tête de l'Arlequin Pair, comme indiqué ci-dessus, doit être fine et allongée et une attention particulière doit être donnée au plumage, conciliant la catégorie mosaïque déjà mentionnée avec le besoin de plumes courtes sur la tête, ce qui permettra de maintenir les huppes dans le standard désiré.

Le bec doit être fort et bien proportionné, ce qui correspond à celui qui est actuellement sélectionné et le distingue des autres races avec un bec court et conique.
Les yeux devront être centraux, vifs et bien visibles.
Le cou doit être bien souligné et mettant clairement en évidence la tête et donnant un aspect plus majestueux et vif.

Le positionnement de la tête permettra d’augmenter la taille visuelle de l’oiseau mais pourra aussi réduire l’aspect élancé que l’on recherche.
La longueur et la position du cou devront être correctement équilibrées pour obtenir le résultat désiré par rapport au standard.
Les zones de jonction tête-cou et cou-dos-poitrine doivent être bien délimitées et harmonieuses sans aucun angle.

COULEUR-15 points
La couleur, qui a été initialement considérée comme la rubrique la plus caractéristique de la race Arlequin portugais, a moins d’importance dans le standard actuel.
En effet, et étant donné que c’est une race de posture, la rubrique couleur ne pourra pas avoir la distinction qui lui a été initialement attribuée.

Pour cette raison, il a été décidé de baisser sa ponction à 15 points (même importance que la race Border), ce qui est, à notre avis, très juste et sage.
Cependant, la couleur devra continuer à mériter une certaine attention, parce qu’elle est, en effet une caractéristique très distincte contribuant à la beauté et particularité de l’oiseau.
L’image de l’Arlequin dépend beaucoup de la distribution correcte et homogène du lipochrome et de la mélanine.

La race Arlequin portugais, telle qu’idéalisée à l’origine, devrait avoir comme caractéristique principale la coexistence et alternance de 6 couleurs.- rouge/orange/, blanc, gris, marron, noir et bronze.
Ces couleurs et leur mélange sont le résultat de la diversification aléatoire dû à la eumélamine noire et marron et à la phéomélamine sur le lipochrome de base.
Pour obtenir l’alternance nécessaire entre le rouge et le blanc, il a fallu introduire des oiseaux avec la catégorie mosaïque.
arlequin fig4.jpg
Cette variété de couleurs confère à l’oiseau, sans aucun doute, une grande beauté, en plus de la rusticité et la joie qui résultent de ce mélange génétique.
L’imprévisibilité des résultats, en ce qui concerne la pigmentation mélanique, est due au caractère multifactoriel de la variation, ce qui rend difficile ou impossible la fixation génétique.
Le résultat de l’expérience génétique pourra, cependant, modifier les concepts actuels.

L’existence apparente de zones d’élection pour la déposition mélanique (épaules, sourcils) nous permet de considérer une possible existence de règles génétiques pour ces facteurs.
L’Arlequin portugais est actuellement la seule race qui peut contribuer à l’étude de ces règles ou à confirmer leur absence.
Comme nous l’avons déjà vu, l’oiseau doit être multicolore (les couleurs ne sont pas définies mais le phénotype doit en avoir le plus possible), panaché (tâches d’ eumélamine et/ou phéomélamine) avec la présence du facteur mosaïque (rouge dans les zones d’élections et blanc crayeux dans les autres).

Le plumage panaché, avec des tâches mélaniques, doit être distribué uniformément au long du corps de l’oiseau, incluant les ailes et la queue.
Les pattes bigarrées complètent l’aspect global de la race Arlequin portugais.
Nous ne pouvons pas oublier que le caractère aléatoire de la distribution mélanique empêche d’obtenir un dessin défini (ce n’est donc pas une race de dessin), mais une uniformité résultante de la distribution équilibrée est souhaitable.
Les oiseaux avec des tâches symétriques sont spécialement valorisés.

Relativement aux équipes, les oiseaux devront présenter des tâches mélaniques du même type (couleur) et avec des distributions équivalentes.
Comme standard (modèle de perfection), l’oiseau devra être bigarré dans des proportions équilibrées (il devra avoir 50% du corps couvert de plumage mélanique et 50% avec l’absence de mélanine) et il devra y avoir une partie du corps avec du lipochrome rouge visible (les zones d’élections agrandies pourront occuper jusqu’à 50% du corps) ayant, hors de ces zones, un plumage blanc craie.

De la conjugaison simultanée de ces zones mélaniques (mélanine marron et/ou noire) et lipochromiques (lipochrome rouge dans les zones d’élections et blanc hors de ces zones ) résultent toutes les différences de couleurs et de tonalités, ainsi la distribution correcte est essentielle pour les oiseaux d’exposition.
C’est d’ailleurs une des races où la différence entre l’oiseau d’exposition et l’oiseau d’élevage se définie clairement.

La catégorie mosaïque se caractérise (au contraire des catégories intense et schimmel par un dépôt lipochromique limité aux zones d’élection et avec du phénotype dimorphe (la femelle présente un marquage différent de celui du mâle).
Dans le cas de l’Arlequin, un canari de posture, le fait d’avoir le facteur mosaïque présent ne caractérisera pas l’extension et le limite du lipochrome, comme dans le standard de la couleur, mais seulement relativement au caractère dimorphe et à l’alternance claire entre le rouge (intense) et le blanc (craie).

Les oiseaux avec des zones d’élection plus étendues pourront être exposés (spécialement les femelles) pour donner plus d’impacte visuelle à l’Arlequin, l’excès de lipochrome n’étant pénalisé que s’il compromet la proportion et l’équilibre.
La pénalisation sera due à l'absence de proportion et clarté,mais jamais par
à l’évaluation faite en fonction des modèles des canaris de couleur.

Même les oiseaux avec des zones d’élections élargies, devront présenter la séparation obligatoire entre les zones d’élections et les zones sans lipochrome, dans les critères de proportion, clarté, couleur et localisation corrects.
Ceci est très important pour que les oiseaux ne soient pas présentés avec du lipochrome dilué dans le corps, lesquels bien qu’importants pour l’élevage, montrent du phénotype proche de la catégorie schimmel et sont, pour cette raison, pénalisés.

TAILLE-10 points
Relativement à la rubrique Taille, il a été accordé d’augmenter la longueur (la mesure entre le haut de la tête et l’extrémité de la queue) à 15 cm et d’éliminer la subjectivité du standard antérieur qui mentionnait un minimum de 14 cm.
La distinction faite avec le canari de couleur est maintenant plus accentuée.

Il faut noter que, anatomiquement, la majorité des races ne diffère pas beaucoup, et une grande partie de la longueur est due au degré de l’extension du cou et à la taille de la queue.
Il ne faut pas oublier que la taille englobe, en plus de la longueur, la proportion et l’équilibre entre les différentes parties du corps.
L’introduction d’autres races, compte tenu de l’augmentation de la longueur de l’oiseau, comme le Llarguet Espagnol ou le Bernois, doit être considérée avec précaution due aux autres caractéristiques indésirables et qui peuvent être apportées à l’Arlequin.

PLUMAGE-10 points
Le plumage a une grande importance parce qu’il peut provoquer des effets positifs (ou négatifs) aux autres rubriques de Forme, Taille et Huppe.
En effet, le plumage doit être de très bonne qualité pour aider à mieux définir la forme de l’oiseau et permettre une huppe/tête correcte.

Théoriquement l’Arlequin, qui doit être élancé et long, serait plus facile s’il avait un plumage intensif, ce qui lui garantirait le plumage nécessaire adhérent et compact.
Le fait de rechercher un canari de catégorie mosaïque complique la sélection, ainsi, raison pour laquelle une attention constante sur la qualité et la structure du plumage des reproductrices sera nécessaire pour atteindre les objectifs prétendus.
Le plumage doit être soyeux et adhérent.
L’excès ou le désordre du plumage doit être fortement pénalisé.

POSITION/MOUVEMENT-10 points
La rubrique Position et Mouvement est importante parce qu’elle met en relief les caractéristiques du corps et de la taille, en plus de souligner la vivacité, et la joie de l’Arlequin portugais.
Nous recherchons une position droite et majestueuse, la ligne dorsale/queue formant un angle de 55º avec le perchoir.
La position adoptée par l’oiseau est, dans une grande partie, en relation avec la morphologie de la race et avec la position de l’équilibre la plus confortable.
Dans la race Arlequin Portugais, nous pensons que l’angle préconisé est adapté compte tenu de la grande joie et vivacité de cet oiseau.
La vigueur et la position adoptée en sautant entre les perchoirs est aussi très importante pour l’évaluation.

PATTES-10 points
Les pattes doivent être fortes et bien agrippées le perchoir.
Elles sont longues et légèrement fléchies, contribuant à la position adoptée sur le perchoir, laissant voir les cuisses qui devront être bien emplumées.
Elles doivent être le plus panachés possible.

QUEUE-5 points
La queue doit être longue et étroite, contribuant à la longueur de l’oiseau et à l’équilibre global du corps.
Elle devra être le plus panaché possible.
La queue ne doit pas dépasser un tiers de la longueur totale de l’oiseau pour garantir les proportions du corps.
Les longues plumes de la queue se terminent par une légère bifurcation.

CONDITION GENERALE-5 points
La condition générale de l’oiseau correspond à ce qui est nécessaire à n’importe quelle race d’exposition : hygiène, santé et vivacité, accoutumance à la cage et bonne présentation.

Dernière modification par maloute45 ; 20/11/2013 à 02h10.
maloute45 est déconnecté   Réponse avec citation