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Raspberry and Plum
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Léon julien
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| Sexe:
Homme |
| Age:
78 |
| Métier:
Vieux Retraité SNCB |
| Inscription:
November 2007 |
| Messages:
10 923 |
| Ville:
Hainaut |
| Pays:
Belgique |
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AG 06 |
| Club:
AOB |
| Eleveur:
Posture |
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Uniquement pour information
Source : Documentation privée.
DOSSIER PIGEON

La variole et "poquettes" :
La variole est une maladie provoquée par le développement en certains points du corps du pigeon d'un virus,c'est-à-dire un corpuscule encore plus petit qu'un microbe (celui de la variole mesure environ 120 millionièmes de millimètre).
Ce virus est transmis au pigeon soit par des piqûres d'insectes ayant été auparavant sur un pigeon malade,soit par des coups de bec de pigeon infecté,soit en tout point de l'organisme quelque peu éraflé,par un corps contaminé (par exemple une graine d'orge ou de maïs porteuse du virus qu'un autre pigeon,infecté,y a déposé).
Le virus se développe très facilement sur les parties dénudées de la peau (anus,morilles,
commissures du bec,paupières),y provoquant l'apparition de boutons plus ou moins gros (d'un grain de millet à celui d'un gros pois) appelés communément poquettes.
Il peut aussi se développer sur les muqueuses,c'est-à-dire sur les parois internes des organes comme la muqueuse buccale,la muqueuse nasale ou la conjonctive oculaire.
Il s'y étend,s'y développe et reçoit "l'aide" d'un certain nombre de microbes très variés tels que pasteurella,streptocoques,staphylocoques,bacille pyogène,bacille de la nécrose,etc,ou de levures de champignons ou tout simplement du trichomonas.
Enfin la pénétration par la voie sanguine est possible et les mêmes microbes,champignons,parasites,etc,aidant,on peut avoir des complications cardiaques,rénales,hépatiques,intestinales,etc...
Sur le plan pratique,on a la plupart du temps à lutter contre de nombreux cas de poquettes atteignant les pigeonneaux depuis l'âge d'une quinzaine de jours.
La sensibilité à l'affection diminue à mesure que l'âge aumente et n'est pas vraiment très grande que chez les sujets de moins d'un an.
La maladie peut se manifester à toute époque de l'année,mais c'est surtout de juin à septembre quelle est la plus fréquente.
On voit cependant des épidémies de printemps (avril-mai) sévères,de temps en temps.
La gravité plus ou moins grande des poquettes et de leurs formes internes tient surtout à leur localisation et à la virulence des germes associés.
*Une poquette à l'oeil détermine une inflammation avec larmoiement,décoloration de l'oeil et si on est du genre négligent,l'oeil peut être perdu.
*Une poquette à la commisure du bec provoque l'apparition à l'intérieur de la "bouche" de plaques purulentes blanchâtres,avec tendance à l'extension,qui gênent la déglutition,et peuvent peu à peu gagner la partie supérieure de l'appareil digestif,comme l'oesophage et le jabot.
Il est bien évident que le traitement doit être basé sur ces données.
Les remèdes :
Tout d'abord isoler le ou les premiers malades.
Ce peut être une précaution primordiale pour la suite.
Ensuite,pour ceux qui ne sont pas encore atteints,donner pendant 5 jours,un complexe vitaminique A-D3-C-E-K groupe B dans l'eau de boisson.
On peut y ajouter un élixir tonique à base de toniapéritifs (gentiane,quiquina),phosphore assimilable,nucléinates,liqueur de Fowler*,etc.
Il est archi-prouvé que l'utilisation de complexes vitaminiques à titre préventif diminue dans de larges proportions la gravité de l'attaque virale et en tout cas,hâte la guérison.
En ce qui concerne les malades,la même cure sera donnée s'ils n'ont que des poquettes ne provoqunt pas de réactions locales ou générales.
Si la bouche est atteinte de ce que l'on nomme à tort ds complications "diphtériques" (cela n'a rien à voir avec la diphtérie,très grave maladie humaine) il faudra un traitement beaucoup plus complet : - on donnera pendant 5 à 7 jours dans l'eau de boisson un complexe antitrichomonas,antibiotique polyvalent du type tétracycline par exemple.
Si cela ne se révèle pas suffisant,on complétera par quelques jours d'eau bicarbonatée.
Enfin par la cure vitaminique et tonique ci-dessus mentionnée.
Dans des cas très graves,il faut gaver le pigeon à la main,car il est incapable d'avaler par lui-même.
Il faudra faire cela jusqu'à la chute des poquettes internes qui,mécaniquement,empêchent toute déglutition.
Pour les affections du type "coryza",on fera un traitement semblable,assorti de soins locaux (gouttes oculo-nasales,antibiotiques,et calmantes) et,si besoin est,de deux ou trois piqûres d'antibiotiques,comme pour le coryza.
Si l'oeil est atteint,on le protégera avec ces mêmes gouttes oculo-nasales.
Dans le traitement des seules poquettes,sans complicationslocales ou générales,il faut bien se dire que tous les soins locaux,badigeonnages en bleu,en rouge ou en vert n'ont que le seul intérêt d'occuper le propriétaire.
Cela ne sert à rien d'attoucher,de sécher,de couper.
Il faut que tout sèche et cela ne sèchera véritablement et utilement lorsque le pigeon aura anéanti le virus par ses moyens naturels de défense.
Le vaccin :
Il existe un moyen classique de donner au pigeon ces moyens de défense,avant l'attaque virale : c'est la vaccination.
Encore faut-il la faire convenablement et savoir ce qu'on peut en attendre.
Tout d'abord,il faut savoir que la maladie naturelle provoque l'installation d'une immunité de six mois environ chez la plupart des pigeons.
Donc,sauf exception,un pigeon guéri de poquettes n'en aura plus avant au moins 6 mois.
Ensuite,comme aucun vaccin ne confère une immunité supérieure à clle donnée par la maladie naturelle,et étant donné le caractère saisonnier de l'affection,il faut agir au printemps de manière à être encore sous protection dans les mois chauds de l'été.
Le meilleur moment pour vacciner les pigeonneaux se situe fin avril début mai.
La vaccination chez le pigeon se fait par scarification : - on étale sur la peau préalablement striée au moyen d'un vaccinostyle (sorte de petite plumeà écrire à bordslégèrement affûtés) le liquide vaccinal.
Le vaccin destiné aux poules est,pour le pigeon,soit très dangreux (parce que non atténué) soit totalement inefficace,le virus variolique de la poule n'étant pas direcvtement actif chez le pigeon (il lui faut plusieurs passages sur des pigeons successifs pour devenir dangereux pour le pigeon).
Il importe donc de vérifier soigneusement l'étiquette avant d'employer ce vaccin.
L'endroit où le vaccin a été appliqué se couvre bientôt d'une croûte plus ou moins épaisse entourée d'un rond inflammatoire rougeâtre.
Cette croûte tombe en une quinzaine de jours et le pigeon se trouve alors protégé.
Pour vacciner les adultes,il faut profiter d'une période de couvage et chez le pigeon voyageur d'une période où il ne voyage plus.
Dons le pigeon vacciné se trouve protégé pour environ 6 mois,quelquefois 4 seulement,quelquefois 8 selon l'aptitude individuelle à faire des anticorps varioliques.
On a dit quelquefois,dans les milieux colombophiles "voyageurs" que le pigeon vacciné avait un rendement sportif diminué !
Ce ne peut être qu'une ânerie,comment le virus du vaccin,atténué et rendu inoffensif,peut-il être dangereux alors que le virus pleinement virulent de la maladie ne provoque que très rarement des lésions organiques capables de compromettre définitivement la carrière sportive d'un pigeon.
Or chacun de nous connaît des extras qui ont eu des poquettes l'année de leur naissance.
Dernière ânerie à combattre :
Les poquettes sont dues au grain nouveau...elles sont dues au virus variolique et c'est tout !!!
Simple coïncidence de saison,on en voit plus souvent en août-septembre à l'époque de la moisson.
Cest aussi idiot (excusez moi) que d'assurer que la grande mue est due au grain nouveau (même saison).
La seule chose qu'on peut dire est que la maladie variolique est plus souvent grave dans les pays méridionaux.
NDLR : - "Certains remèdes ou traitements vu dans le texte,ne sont donnés qu'à titre d'information ! "
m@loute45.
Dernière modification par maloute45 ; 16/10/2012 à 22h09.
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