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maloute45 10/05/2016 11h32

Le Laboratoire De diagnostic
 
Lu pour vous dans "oiseaux de volières et de Basse-cours", uniquement pour information

LE LABORATOIRE DE DIAGNOSTIC

Une aide, pas une solution infaillible



Beaucoup d’éleveurs pensent qu'en envoyant un sujet à l'autopsie, ils vont avoir
infailliblement une réponse leur expli­quant les causes de sa mort.
C'est faire preuve d'un optimisme très exagéré, et cela pour diverses raisons.
Ces raisons sont économiques et techniques.

Raisons économiques

Le prix qui peut être demandé pour l'exa­men d'un oiseau est forcément limité.
Si l'on compare ce prix à ceux qui sont prati­qués par les laboratoires d'analyse médi­cale pour
une recherche précise et unique, on comprend que l'examen de l'oiseau ne peut être qu'un
examen de dépistage, puis­que pour un prix inférieur, il consiste en un examen total avec
autopsie, recherches parasitologiques et bactériologiques.

Raisons techniques

L'état dans lequel on reçoit l'oiseau après 24 à 72 heures de transport, limite le nombre
d'examens qui peuvent être faits valablement ; le seul fait que l'oiseau soit refroidi interdit la
recherche des protozoai­res flagellés et de ce fait on est encore très mal renseigné sur le rôle
d'un parasite comme la trichomonose chez les oiseaux de cage.
Le fait qu'il ait subi un début de putréfaction interdit tout examen histologi­que (1) valable
, même si le temps et le matériel que cela demande étaient com­patibles avec le prix demandé.

Après avoir vu ce que l'examen ne pou­vait pas faire, on peut essayer de voir ce qu'il permet
de découvrir.
L’autopsie de l'oiseau mort, reçu en bon état (24 à 48 h de transport) permet de cons­tater
les lésions présentes par les divers organes et d'obtenir parfois une réponse définitive dans
des cas comme : acariase respiratoire, pseudotuberculose, lankes­terrellose, hépatite
alimentaire (sous ré­serve d'un examen bactériologique néga­tif), accidents de ponte,
aspergillose (en général).
Cependant, un certain nombre de constatations permettent de faire des hy­pothèses qu'il
faudra confirmer par les exa­mens parasitologiques ou bactériologi­ques.

L'examen bactériologique permet de dé­couvrir les germes présents dans les or­ganes et qui
ont pu être la cause de la maladie.
Cependant, tout n'est pas si sim­ple, car après la mort, au cours du trans­port, des microbes
sans action pathogène précise peuvent envahir de nombreux or­ganes.
Ils proviennent souvent de l'intes­tin.
Ce sont des colibacilles, des strepto­coques non pathogènes.
Il est alors très difficile d'interpréter leur présence du fait que dans certains cas ils peuvent
causer une maladie.
Le problème ne se poserait pas à l'examen d'un malade reçu vivant et sacrifié pour l'examen...
Dans la pratique, on cherche à se faire une idée plus pré­cise de leur rôle en examinant des
orga­nes qui sont moins facilement contaminés : la moelle osseuse, le cerveau où, en cas de
maladie secpticémique caractérisée, on isole le microbe pathogène.

Un résultat par élimination

En dehors des cas (qui sont une mino­rité) où l'examen permet de trouver la cause de la mort,
l'examen permet donc surtout d'assurer qu'il ne s'agit pas d'une cause connue et surtout
d'une cause capable de donner lieu à une contagion.
Cela répond d'ailleurs au souci majeur de ceux qui en­voient un oiseau mort, souvent le seul,
mais dans des conditions qui les inquiètent et leur font redouter le début d'une épidémie.
Un examen ne permet pas de déceler la cause de la mort, en règle générale, mais il per­met
d'écarter l'hypothèse de l'épidémie.

La mortalité normale et les maladies encore inconnues

Il est normal que dans toute population il y ait un certain pourcentage de décès soit par
vieillesse, soit par des accidents.
Ce terme d'accident doit être pris dans son sens le plus large comprenant des affec­tions
individuelles non contagieuses et pas seulement les chocs.
Quand une volière contient 100 oiseaux, il est inévitable que dans l'année on observe
quelques morta­lités.
Il n'y a là rien d'inquiétant ni qui justi­fie le recours au laboratoire ; en règle gé­nérale, ce
dernier ne pourra pas donner les causes exactes de la mort et, même si des examens très
poussés donc onéreux, sur des cadavres très frais, le permettaient, ce serait sans intérêt
pratique.
L'inquiétude n'est justifiée que si les cas se répètent et surtout avec des symptômes similaires
sur toutes les victimes.

La collaboration de l'éleveur

Le laboratoire de diagnostic n'a rien d'un institut médico‑légal qui, à partir d'un ca­davre dont
il ne sait rien, doit être capable de déterminer la cause de la mort : natu­relle, accidentelle,
criminelle...
Le labora­toire de diagnostic a absolument besoin d'en savoir le plus possible sur le sujet
qu'on lui demande d'examiner.
Il est donc indispensable que l'expéditeur mette dans le colis un rapport le plus exact
possible de ses observation et des conditions d'éle­vage.
A la question «importance de la mor­talité ?» on voit souvent répondre par un simple chiffre
qui ne veut rien dire si on ne sait combien il y a d'oiseaux dans l'éle­vage ni en combien de
temps ces morts se sont produites.
Trois oiseaux morts sur 10 en 3 jours, c'est très inquiétant, mais sur 200 et en 3 mois, il n'y
a pas de quoi s'in­quiéter.

(1) Il s'agit de l'examen microscopique de fines coupes faites sur les organes et que l'on colore.
Il permet de déceler des anomalies particulières causées par des virus, des microbes ou diverses
affections.






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