Article tiré de l'ancien ouvrage "édition De Vecchi ( M.Roberti)

Avant-propos :

Il faut mentionner que ce très curieux et bizarre canari nommé aussi : "Septem Italicus",appartient à la première race italienne qui ait été officiellement reconnue par les Organisations
Internationales d'éleveurs de canaris.

Ses origines sont très intéressantes,il y à un peu plus d'une centaine d'années,les éleveurs du Nord
de la France obtinrent,après plusieurs années d'expériences,le "Hollandais du Nord" puis,en perfectionnant leurs expériences,créérent le "Parisien ou Frisé Parisien".

Les éleveurs espagnols procédèrent eux aussi à des manipulations génétiques,ils croisèrent l'élégant
Hollandais du Nord avec le merveilleux petit Gantois belge et obtinrent un oiseau aux épaules arquées,au cou large et qui était très élégant malgré son plumage et ses formes asymétriques.

Ce canari fut immédiatement acheté par les éleveurs français qui virent tout de suite la possibilité
de l'améliorer afin d'obtenir,par des sélections judicieuses,une nouvelle race bien supérieure encore.

C'est ainsi que pris naissance le "Hollandais du Sud" dont on peut dire que c'est un oiseau extraordinaire,tant par sa beauté que par son élégance et son port.
Des éleveurs européens s'y intéressèrent,mais c'est dans le Sud de l'Italie que cet intérêt se transforma en enthousiasme.

Un demi-siècle plus tard,les modifications apportées à la branche originelle,par des croisements
opportuns donna une nouvelle race,précisément celle du "GIBBER ITALICUS ou SEPTEM ITALICUS",elle descend donc du Hollandais du Sud,qui descend lui-même du Hollandais du Nord
et du Gantois belge.
Le nom que les premiers éleveurs italiens avaient donné à cette race était le "SERIN BOSSU GANTOIS FRISE".

Certains amateurs de canaris trouvent que le gibber italicus n'est pas beau.
En fait,il s'agît d'un oiseau petit aux épaules arquées,ce qui,à première vue,lui donne un aspect gracile.
Son bec est petit,son cou long et souple (voir shéma) ,dirigé vers l'avant,est couronné d'une petite tête lisse.
Le jabot n'est pas suffisamment abondant pour recouvrir tout le sternum dont on voit la peau et
la structure osseuse.
Les épaules sont hautes et garnies d'une frisure symétrique et ordonnée,les pattes longues et
raides sont complètement dépourvues de plumes.
Les pennes,qui sont longues,adhèrent au corps et enfin,la queue fine et unie retombe droite,le
long du perchoir.
La taille de cette race de canari se situe entre 14 et 15 cm.

La couleur du plumage varie du jaune d'or au vert mousse intensif,mais différents éleveurs ont
obtenus de nouvelle variétés,de couleur isabelle et rouge orangé à intense (la couleur rouge étant autorisée).

La frisure des plumes n'est pas très marquée sur le dos,elle est à peine visible sur les épaules,la poitrine et les flancs et elle est inexistante sur le cou et les pattes.

Lorsqu'il est au "travail",le Gibber prend une forme qui ressemble à celle du chiffre 7 et,on ne peut dire que,du point de vue esthétique,celà soit très beau.
Ce canari léger,mince,fuselé,nerveux et très agile n'est pas dénué d'un certain charme,qui provient de la délicatesse de son aspect (qui toutefois lui donne un air gracile) et de la fierté de son port qui le fait ressembler à un petit rapace.

Afin de clarifier la question de la "gibbosité" de ce canari,il faut dire qur l'on ne peut pas parler d'une véritable bosse,mais simplement d'une conformation du squelette,un peu particulière.

Il est beaucoup plus léger et délicat que le Bossu belge et le Frisé Parisien,mais ses plumes sont moins frisées que ce dernier,du "Bossu" dont il descend également,il n'a pas hérité le plumage entièrement lisse mais seulement la forme fuselée de la taille.

Le Gibber Italicus est sensible,nerveux et intelligent,et ses amateurs disent qu'on ne peut le comparer à aucune autre race.

S'il est vrai que le Gibber Italicus ne plait pas à tout le monde,celui qui l'apprècie le trouve supérieur à beaucoup d'autres canaris.