maloute45
03/12/2015, 14h17
Documentation privée datant de 1959.
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LA REPRODUCTION CHEZ LE PIGEON
La réputation morale du Pigeon est surfaite
La Fontaine et Buffon, plus littérateurs que naturalistes, ont parlé des Pigeons, de leur fidélité
avec un peu trop d'enthousiasme.
Les éleveurs ont constaté depuis longtemps que ces oiseaux ne sont monogames qu'en apparence.
La galanterie a des excuses :
Dans tous les colombiers on trouve, à l'éclosion, plus de mâles que de femelles, ce qui
occasionne des batailles entre les représentants du sexe fort.
D'où la nécessité de supprimer les mâles en surnombre.
Parfois, les préférences d'une femelle se dirige vers un autre galant, si bien qu'elle délaisse
son conjoint pour faire meilleur ménage avec son préféré.
Divorces et séparations de corps :
Quand il s'agit d'élevage de rapport, vous pouvez laisser les Pigeons suivre l'élan de leur
amour, car leur progéniture n'en sera souvent que plus vigoureux et de meilleure venue.
Femelles en surnombre :
Si vous avez des femelles en surnombre, il y a lieu de les retirer du colombier.
Tenez-les enfermées dans une volière écartée, de façon qu'elles n'entendent pas le
roucoulement des mâles.
Cette volière ne contiendra rien d'autre que des perchoirs ou bâtons ronds, sans quoi les
femelles pondront et s'accoupleront entre elles, ce qui est contraire aux lois de la nature et
les fatigueraient inutilement.
En résumé : ne tenez au colombier de des couples complets.
Ayez, si vous le voulez, quelques mâles et quelques femelles en réserve, de façon à pouvoir
remplacez, le cas échéant, un défaillant pour cause de disparition, maladie ou mortalité.
Si vous ne conservez pas de remplaçants, vous devrez en cas de disparition d'un pigeon
supprimer l'autre élément du couple, qui sans cela serait capable de mettre le trouble dans
le colombier.
Abandon du domicile conjugal :
Ne laissez pas les femelles sans mâles au colombier, sans quoi un beau jour, lasses de faire
les belles auprès des amoureux, elles s'enfuiraient parfois assez loin, chercher un mâle qui
les retiendra et vous nez les reverrez plus.
Si c'est un mâle qui est seul, il ira chercher une femelle qu'il amènera dans sa garçonnière.
S'il n'amène pas la femelle, parce que celle-ci reste relativement fidèle à son conjoint, il
rentrera cependant chaque soir prendre une place sur son perchoir habituel et même se
présentera à l'heure de la distribution du repas.
Amour dirigé
Ne pas laisser aux Pigeons la faculté de s'accoupler selon leur volonté, car dans ce cas, vous
êtes à peu près certain de les voir se marier entre père et fille, mère et fils et surtout frère
et sœur, ce qu'il faut éviter à tout prix.
La consanguinité a ruiné plus de races qu'elle en a vivifié.
C'est à vous éleveur, qu'il appartient de former les couples, suivant les règles qui doivent
présider aux croisements ou aux appariements.
Croisements et métissages :
Le croisement est le résultat de la fécondation d'une femelle appartenant à une certaine race
par un mâle appartenant à une race différente.
Les produits obtenus portent le nom de métis.
On appelle métissage l'opération qui consiste à faire reproduire des métis entre-eux.
Il est assez rare que le croisement et le métissage soient recommandés.
Par contre, il est souvent très sage d'aller chercher des mâles chez un bon amateur, élevant
la même race pour éviter la consanguinité.
Dans ce cas, prenez des sujets qui soient d'une corpulence analogue à ceux que vous élevez.
Ne croyez pas qu'en mariant un gros mâle avec une petite femelle ou inversement, vous
obtiendrez des produits moyens.
Vous aurez plutôt des sujets disparate, parfois inversé, d'est-à-dire qu'un gros mâle produira
souvent des petits mâles et de grosses femelles, tandis qu'un petit mâle pourra produire de
gros mâles et de petites femelles.
Parfois également, vous obtiendrez deux petits produits, car ce sont quelquefois les défauts
qui se reproduisent.
Recherchez principalement des sujets de race pure, bien constitués, sains, exempts de tares
héréditaires, robustes et de conformation correcte.
L'âge du mariage
Lorsque l'accouplement des jeunes est fait trop hâtivement, on constate souvent que les
couvées renferment des œufs non fécondés.
Parfois même, la trop jeune femelle ne pond qu'un œuf au lieu de deux.
Ne commencez donc l'accouplement que vers dix mois, un an.
L'âge de la retraite
C'est à deux ou trois ans que les Pigeons donnent les plus beaux produits.
Après quatre ans, les Pigeons sont moins féconds, leur ponte diminue.
A cinq ans, six ans au plus, il est temps de mettre les reproducteurs à la retraite en les
engraissant pour la table, a cet âge, on peut les manger aux choux, comme les vieilles perdrix
Personnellement je ne saurais pas ...
Détermination de l'âge du Pigeon
Seuls, les éleveurs très expérimentés peuvent se rendre compte de l'âge approximatif de
leurs Pigeons.
Le bec d'un Pigeon âgé est plus dur que celui d'un jeune, ses pattes sont recouvertes de
grandes écailles ternies, au lieu d'écailles petites et brillantes comme chez le jeune oiseau.
Certains colombophiles indiquent un procédé plus scientifique permettant de reconnaître
l'âge du Pigeon par l'examen de l'aile.
Cette aile comprend dix grands couteaux puis une série de dix plumes arrondies.
Chaque année, lors de la mue une de ces plumes tombe.
Elle est remplacée par une autre plume plus pointue, plus droite et qui ne tombera plus.
Autant de ces plumes de remplacement, autant d'années d'âge.
La bague, moyen certain d'identité
Ce procédé réclame quelque expérience.
Le baguage des Pigeons permet une identification infaillible !
Ces bagues légères, en aluminium, sont frappées avec des chiffres mobiles.
Ainsi l'oiseau portant les numéros 1-3- 75 sera né le 1er mars 1975.
Pas d'erreurs possibles !!!
Pour accoupler les Pigeons
L'éleveur qui veut accoupler deux Pigeons emploie une case spéciale d'assez grandes
dimensions : 50 centimètres de long, 70 centimètres de large et 50 centimètres de haut,
pourvue d'un nid, d'une mangeoire garnie et d'un abreuvoir.
Cette case est fermée par une porte grillagée : c'est "l'appareilloir".
D'abord le mâle : introduisez le mâle dans cette case et fermez la porte grillagée.
Emprisonné seul, il viendra bientôt roucouler près du grillage pour essayer d'appeler
une compagne.
Ensuite la femelle : au matin du quatrième jour, apportez la femelle avec le mâle.
S'il la reçoit doucement, sans la frapper, laissez-les ensemble huit jours en tête-à-tête.
Au bout de ce temps, s'ils font bon ménage, accordez-leur une case définitive avec les
autre couples de votre élevage.
Fermez la case pendant deux jours.
Dès que vous verrez le mâle s'installer dans le nid et appeler sa compagne, il y a des chances
pour que ce ménage soit bien assorti.
Ouvrez alors la porte et surveillez les nouveaux époux afin de vous assurer que, le soir venu,
ils couchent bien tous les deux au domicile conjugal.
Un mauvais ménage
Il arrive que la femelle introduite avec le mâle dans "l'appareilloir" soit mal accueillie par
son conjoint : les coups de bec pleuvent et les plumes volent.
Enlevez vite la malheureuse éconduite pour la placer dans une caisse mobile grillagée en avant.
Placez cette caisse à 40 centimètres de l'appareilloir, de sorte que les deux oiseaux puissent
se voir.
Donnez grains et boisson à la prisonnière.
Conciliation
Bien souvent vous constaterez que le mâle, au bout de quelques jours de sevrage, change
d'attitude : il fait la roue et roucoule en apercevant la femelle.
Celle-ci se dandine devant lui en secouant la tête.
A ce moment, faites le contraire de ce que vous avez fait la première fois, introduisez le
mâle chez la femelle, il sera un peu désorienté et n'aura plus l'idée de la battre.
Le ménage sera réconcilié.
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LA REPRODUCTION CHEZ LE PIGEON
La réputation morale du Pigeon est surfaite
La Fontaine et Buffon, plus littérateurs que naturalistes, ont parlé des Pigeons, de leur fidélité
avec un peu trop d'enthousiasme.
Les éleveurs ont constaté depuis longtemps que ces oiseaux ne sont monogames qu'en apparence.
La galanterie a des excuses :
Dans tous les colombiers on trouve, à l'éclosion, plus de mâles que de femelles, ce qui
occasionne des batailles entre les représentants du sexe fort.
D'où la nécessité de supprimer les mâles en surnombre.
Parfois, les préférences d'une femelle se dirige vers un autre galant, si bien qu'elle délaisse
son conjoint pour faire meilleur ménage avec son préféré.
Divorces et séparations de corps :
Quand il s'agit d'élevage de rapport, vous pouvez laisser les Pigeons suivre l'élan de leur
amour, car leur progéniture n'en sera souvent que plus vigoureux et de meilleure venue.
Femelles en surnombre :
Si vous avez des femelles en surnombre, il y a lieu de les retirer du colombier.
Tenez-les enfermées dans une volière écartée, de façon qu'elles n'entendent pas le
roucoulement des mâles.
Cette volière ne contiendra rien d'autre que des perchoirs ou bâtons ronds, sans quoi les
femelles pondront et s'accoupleront entre elles, ce qui est contraire aux lois de la nature et
les fatigueraient inutilement.
En résumé : ne tenez au colombier de des couples complets.
Ayez, si vous le voulez, quelques mâles et quelques femelles en réserve, de façon à pouvoir
remplacez, le cas échéant, un défaillant pour cause de disparition, maladie ou mortalité.
Si vous ne conservez pas de remplaçants, vous devrez en cas de disparition d'un pigeon
supprimer l'autre élément du couple, qui sans cela serait capable de mettre le trouble dans
le colombier.
Abandon du domicile conjugal :
Ne laissez pas les femelles sans mâles au colombier, sans quoi un beau jour, lasses de faire
les belles auprès des amoureux, elles s'enfuiraient parfois assez loin, chercher un mâle qui
les retiendra et vous nez les reverrez plus.
Si c'est un mâle qui est seul, il ira chercher une femelle qu'il amènera dans sa garçonnière.
S'il n'amène pas la femelle, parce que celle-ci reste relativement fidèle à son conjoint, il
rentrera cependant chaque soir prendre une place sur son perchoir habituel et même se
présentera à l'heure de la distribution du repas.
Amour dirigé
Ne pas laisser aux Pigeons la faculté de s'accoupler selon leur volonté, car dans ce cas, vous
êtes à peu près certain de les voir se marier entre père et fille, mère et fils et surtout frère
et sœur, ce qu'il faut éviter à tout prix.
La consanguinité a ruiné plus de races qu'elle en a vivifié.
C'est à vous éleveur, qu'il appartient de former les couples, suivant les règles qui doivent
présider aux croisements ou aux appariements.
Croisements et métissages :
Le croisement est le résultat de la fécondation d'une femelle appartenant à une certaine race
par un mâle appartenant à une race différente.
Les produits obtenus portent le nom de métis.
On appelle métissage l'opération qui consiste à faire reproduire des métis entre-eux.
Il est assez rare que le croisement et le métissage soient recommandés.
Par contre, il est souvent très sage d'aller chercher des mâles chez un bon amateur, élevant
la même race pour éviter la consanguinité.
Dans ce cas, prenez des sujets qui soient d'une corpulence analogue à ceux que vous élevez.
Ne croyez pas qu'en mariant un gros mâle avec une petite femelle ou inversement, vous
obtiendrez des produits moyens.
Vous aurez plutôt des sujets disparate, parfois inversé, d'est-à-dire qu'un gros mâle produira
souvent des petits mâles et de grosses femelles, tandis qu'un petit mâle pourra produire de
gros mâles et de petites femelles.
Parfois également, vous obtiendrez deux petits produits, car ce sont quelquefois les défauts
qui se reproduisent.
Recherchez principalement des sujets de race pure, bien constitués, sains, exempts de tares
héréditaires, robustes et de conformation correcte.
L'âge du mariage
Lorsque l'accouplement des jeunes est fait trop hâtivement, on constate souvent que les
couvées renferment des œufs non fécondés.
Parfois même, la trop jeune femelle ne pond qu'un œuf au lieu de deux.
Ne commencez donc l'accouplement que vers dix mois, un an.
L'âge de la retraite
C'est à deux ou trois ans que les Pigeons donnent les plus beaux produits.
Après quatre ans, les Pigeons sont moins féconds, leur ponte diminue.
A cinq ans, six ans au plus, il est temps de mettre les reproducteurs à la retraite en les
engraissant pour la table, a cet âge, on peut les manger aux choux, comme les vieilles perdrix
Personnellement je ne saurais pas ...
Détermination de l'âge du Pigeon
Seuls, les éleveurs très expérimentés peuvent se rendre compte de l'âge approximatif de
leurs Pigeons.
Le bec d'un Pigeon âgé est plus dur que celui d'un jeune, ses pattes sont recouvertes de
grandes écailles ternies, au lieu d'écailles petites et brillantes comme chez le jeune oiseau.
Certains colombophiles indiquent un procédé plus scientifique permettant de reconnaître
l'âge du Pigeon par l'examen de l'aile.
Cette aile comprend dix grands couteaux puis une série de dix plumes arrondies.
Chaque année, lors de la mue une de ces plumes tombe.
Elle est remplacée par une autre plume plus pointue, plus droite et qui ne tombera plus.
Autant de ces plumes de remplacement, autant d'années d'âge.
La bague, moyen certain d'identité
Ce procédé réclame quelque expérience.
Le baguage des Pigeons permet une identification infaillible !
Ces bagues légères, en aluminium, sont frappées avec des chiffres mobiles.
Ainsi l'oiseau portant les numéros 1-3- 75 sera né le 1er mars 1975.
Pas d'erreurs possibles !!!
Pour accoupler les Pigeons
L'éleveur qui veut accoupler deux Pigeons emploie une case spéciale d'assez grandes
dimensions : 50 centimètres de long, 70 centimètres de large et 50 centimètres de haut,
pourvue d'un nid, d'une mangeoire garnie et d'un abreuvoir.
Cette case est fermée par une porte grillagée : c'est "l'appareilloir".
D'abord le mâle : introduisez le mâle dans cette case et fermez la porte grillagée.
Emprisonné seul, il viendra bientôt roucouler près du grillage pour essayer d'appeler
une compagne.
Ensuite la femelle : au matin du quatrième jour, apportez la femelle avec le mâle.
S'il la reçoit doucement, sans la frapper, laissez-les ensemble huit jours en tête-à-tête.
Au bout de ce temps, s'ils font bon ménage, accordez-leur une case définitive avec les
autre couples de votre élevage.
Fermez la case pendant deux jours.
Dès que vous verrez le mâle s'installer dans le nid et appeler sa compagne, il y a des chances
pour que ce ménage soit bien assorti.
Ouvrez alors la porte et surveillez les nouveaux époux afin de vous assurer que, le soir venu,
ils couchent bien tous les deux au domicile conjugal.
Un mauvais ménage
Il arrive que la femelle introduite avec le mâle dans "l'appareilloir" soit mal accueillie par
son conjoint : les coups de bec pleuvent et les plumes volent.
Enlevez vite la malheureuse éconduite pour la placer dans une caisse mobile grillagée en avant.
Placez cette caisse à 40 centimètres de l'appareilloir, de sorte que les deux oiseaux puissent
se voir.
Donnez grains et boisson à la prisonnière.
Conciliation
Bien souvent vous constaterez que le mâle, au bout de quelques jours de sevrage, change
d'attitude : il fait la roue et roucoule en apercevant la femelle.
Celle-ci se dandine devant lui en secouant la tête.
A ce moment, faites le contraire de ce que vous avez fait la première fois, introduisez le
mâle chez la femelle, il sera un peu désorienté et n'aura plus l'idée de la battre.
Le ménage sera réconcilié.
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