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Voir la version complète : La Perruche Princesse de Galles


FREDDIE
01/02/2015, 17h51
LA PERRUCHE PRINCESSE DE GALLES - Polytelis alexandrae
En langage vernaculaire, certains amateurs lui donnent aussi le nom de Perruche d'Alexandra.


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Polytelis alexandrae
Source : Wikipédia.

Aire de distribution : L'intérieur de l'Australie, depuis le sud du territoire du Nord jusqu'au
Nord de l'Australie Méridionale et jusqu'à l'est de l'Australie Occidentale


Description : les plumes centrales de ses ailes sont d’un jaune vif, les rémiges sont vertes,
son croupion est bleu, ses rectrices sont vertes et rouges, le haut de sa tête est bleu clair
tandis que des joues à la poitrine son plumage est rose.

La Princesse de Galles habite les steppes arides et les régions semi-désertiques du centre
de l'Australie.
Elle n'y a qu'un seul biotope : - les régions de spinifex, ou croissent diverses espèces d'herbes
à piquants, dure et sèche (genre (Trioda).
Dans ces régions, elle préfère s'établir à proximité des cours d'eau périodique (Creeks), dont
les rives sont garnies d'arbres à haute futaie, qui lui procure les endroits de nidification lui
convenant.

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Illustration : Ustas/GFDL for FNature.

Dimorphisme sexuel : -Le mâle a le sommet du crâne bleu pâle et la gorge rose.
Les parties inférieures sont bleu-gris et les ailes ont une nuance plus verdâtre.
Chez la femelle, la calotte est moins brillante et est plus grise que bleue.
La taille est d'environ 40 cm. à l'âge adulte et sa longévité est de plus ou moins 20 ans.

Cette Perruche se caractérise par deux propriétés typiques à beaucoup d'espèces d'oiseaux
du centre de l'Australie.
* En premier lieu, elle est clairsemée parce qu'à l'intérieur de son immense aire de distribution,
elle est restreinte à ces endroits précis où elle pourra trouver des points d'eau et des cavités
de nidification.
* En second lieu, elle mène une vie nomade et peut, en cas de périodes sèches ou de conditions
d'existences défavorables, délaisser complètement et brusquement une contrée où elle vivait.
Tout aussi brusquement, elle surgit alors dans une autre contrée, où elle n'avait plus été
observée pendant des années voire des dizaines d'années.

Le même comportement se retrouve chez les Perruches ondulées et de Bourke, chez la
Callopsitte et la Perruche nocturne.
Pour cette raison, il est difficile d'évaluer la population globale de cette espèce.
Elle ne s'assemble jamais en grandes volées et ne semble nulle part être très nombreuse.
Mais la patrie de la Perruche Princesse de Galles se trouve précisément dans la partie de
l'Australie qui est, jusqu'à nos jours, la plus faiblement habitée et la moins explorée.
Ce qui plus est, cette Perruche mène une vie très discrète et cachée, et échappe donc
facilement à l'attention des observateurs.
Il se peut donc que le niveau global de sa population soit encore relativement haut.
Elle semble en général fuir le voisinage de l'homme.

Par suite de son mode de vie nomade, la Perruche Princesse de Galles ne montre aucune
indication de formation de races : - elle se comporte donc en ceci comme la Perruche ondulée
et la Callopsite.
En tout cas, la variabilité individuelle dans les teintes du plumage semble assez prononcée.
La Perruche Princesse de Galles n'a été découverte qu'en 1862, comme dernier membre des
trois espèces de "Polytelis"
Une expédition sous la direction de John Mc.Douall.Stuart. avait essayé pour la première fois
en 1860, de traverser le continent du sud au nord.
Elle échoua par suite de manque d'eau et de vivres et aussi à cause des attaques de la part
des aborigènes.
Le groupe ne parvint que jusqu'à l'endroit où s'élève actuellement la ville d'Alice Springs, la
plus grande agglomération au "cœur mort" de l'Australie.
Une deuxième expédition se vit, elle aussi, obligée de faire demi-tour à oins de 200 km. plus
loin vers le nord et ce n'est que la troisième tentative qui fut finalement couronnée de succès.
Au cours de cette troisième expédition, l'ornithologue Frederik Walterhouse, dont le nom fut
plus tard donné à la Waterhouse Range en Australie Centrale, vit pour la première fois une
volée de Princesses de Galles et parvint à capturer deux sujets.


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Couple de Princesse de Galles verte en captivité.

John Gould a décrit l'espèce en 1863 et l'a nommée Princesse de Galles, en l'honneur de la
Princesse Alexandra, une fille du roi de Suède qui, par son mariage, est devenue Princesse
de Galles.
* Pour info, l'actuelle Princesse de Galles est Camilla Parker Bowles, épouse du Prince Charles
d'Angleterre.
Par la suite, la Perruche Princesse de Galles n'a été aperçue qu'en 1894 par des membres
de la célèbre Home-expédition, qui observèrent deux exemplaires à la Petermann Creek, au
sud-est de l'actuel Hermannsburg.
Depuis lors, la Perruche Princesse de Galles ne fut observée que par sujets isolés.
Cette Perruche mène une vie très secrète.
Elle se tient presque toujours par terre, où elle recherche sa nourriture parmi les touffes
d'herbes spinifex.
Lorsqu'un danger la menace, elle essaie en premier lieu de se mettre en sécurité en courant,
et ne prend l'air qu'au tout dernier instant.
En liberté, cette espèce ne fait que rarement entendre son haut appel peu mélodieux, mais les
couples émettent au contraire, un gazouillis continuel dès qu'ils sont perchés dans un arbre
ou un buisson.
Les oiseaux sont absolument silencieux lorsqu'ils se trouvent au sol.

La nourriture comprend presque exclusivement les semences de l'herbe spinifex.
Ainsi, la Perruche Princesse de Galles appartient aux rares espèces d'oiseaux de l'Australie
Centrale, qui parviennent à utiliser cette herbe piquante comme source de nourriture.
Contrairement à la Perruche nocturne, elle ne niche pourtant jamais dans les touffes de
l'herbe spinifex, mais bien dans les grosses branches creuses et les souches d'arbres creuses.
Elle aime couver dans les cavités des hauts eucalyptus (Eucalyptus camaldulensis) qui
croissent sur les rives des "creeks", mais niche aussi dans les prétendus "chênes du désert"
(Casuarina decaisneama) qui garnissent les paysages de dunes sablonneuses.

La Perruche Princesse de Galles n'est parvenue qu'en 1895 à Londres pour la première fois,
et n'a jamais été fréquemment gardée ni élevée en Europe.
Elle n'est pas sensibles aux basses températures, pour autant que celles-ci ne persistent que
peu d'heures ou de jours.
Lors des longues périodes de froid, la santé de ces oiseaux peut pourtant être gravement
perturbée.
Cette espèce ne devrait donc pas hiverner chez les amateurs, en volière extérieure.
La nourriture est la même que celle des autres Perruches platycerques, mais la Princesse de
Galles a besoin de beaucoup de verdures.

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A gauche, Source Wikispecies. à droite une
illustration d'Edward Lear (1812- 1888).


En captivité, ce sont d'agréables oiseaux de volière.
Elles sont absolument pacifiques et contrairement à la plupart des Perruches platycerques
deviennent très vite familières.
Elles restent tout aussi confiantes en période de reproduction.
Le seul bémol est l'appel fort et désagréable qu'elles font entendre en volière avec une
endurance étonnante, ceci en contraste avec les oiseaux vivant à l'état sauvage, qui peut
souvent devenir à la longue, très irritant !