maloute45
22/10/2014, 12h33
Source : "Fondation 30 millions d'amis" (Damien Farine)
Série de photos et illustration : "Wikipédia".
Chez les mésanges, réveil matinal et repas tardif sont gages de survie... ] 97421
PARIS, 08 oct 2013 (AFP) - Comme dans une fable de La Fontaine, la mésange se lève
toujours de bonne heure et n'a jamais les yeux plus gros que le ventre.
Pas une question de morale mais d'adaptation : c'est pour elle le plus sûr moyen de passer
l'hiver tout en échappant aux prédateurs le jour.
Cette stratégie dite "de l'oiseau matinal" a été découverte par des zoologues de l'université
britannique d'Oxford après avoir observé le comportement de plus de 2.000 oiseaux équipés
de marqueurs radio dans les bois voisins de leur laboratoire.
Ils se sont aperçus que les mésanges partaient à la recherche de nourriture dès le petit matin
mais ne la consommaient qu'une fois l'après-midi venu.
"Les oiseaux ont besoin de stocker de la graisse pour éviter de mourir durant les froides nuit
d'hiver, mais cela peut les alourdir et les rendre moins lestes, ce qui les rend plus
vulnérables aux prédateurs", explique le zoologue Damien Farine dans un communiqué
publié par son université.
"Il y a donc un arbitrage entre la nécessité de rester assez mince pour distancer leurs
prédateurs (...) durant la journée et celle d'avoir assez de graisse pour passer la nuit",
souligne-t-il.
97416 97417 97418
Pour leur expérience, les chercheurs ont équipé les passereaux, des mésanges charbonnières,
bleues, nonnettes et noires ainsi que des sittelles de marqueurs radio pour suivre leurs
déplacements.
Parallèlement, ils ont disposé dans les bois une centaine de mangeoires capables de détecter
ces marqueurs individuels, relevant l'heure exacte à laquelle les volatiles venaient se poser
sur ces garde-manger providentiels.
Ils en ont conclu que ces oiseaux exploraient activement leur environnement à la recherche
de nourriture dans la matinée mais qu'ils remettaient leur repas à plus tard.
"Très peu de nouvelles sources de nourriture étaient découvertes au cours de l'après-midi,
alors que les nouvelles sources que nous placions durant la matinée étaient très rapidement
trouvées.
97422 97423
Cela conforte l'idée d'une stratégie de l'oiseau matinal consistant à chercher la nourriture de
bonne heure pour pouvoir revenir la consommer peu avant la tombée du jour et se préparer
ainsi à affronter de longues nuits froides", selon Damien Farine.
L'hiver est une période critique pour les petits passereaux.
Non seulement la nourriture se fait rare mais leurs prédateurs naturels, comme l'épervier,
ont eux aussi grand besoin d'augmenter leurs réserves de graisse et les chassent sans
relâche dans la journée.
97425 97424
Avec des nuits très longues, un petit oiseau comme la mésange peut perdre jusqu'à 10% de
sa masse en une seule nuit.
Faute de récupérer rapidement les grammes ainsi perdus, ils risquent fort de succomber.
Les courageux oiseaux n'ayant aucune chance de se reproduire s'ils ne passent pas
l'hiver, "ils ont développé au cours de leur évolution une série de comportements qui leur
permet d'optimiser leurs chances d'échapper aux prédateurs tout en évitant la famine",
résume Damien Farine, qui publie ses travaux dans la revue Biology Letters de l'Académie
des Sciences britannique.
Série de photos et illustration : "Wikipédia".
Chez les mésanges, réveil matinal et repas tardif sont gages de survie... ] 97421
PARIS, 08 oct 2013 (AFP) - Comme dans une fable de La Fontaine, la mésange se lève
toujours de bonne heure et n'a jamais les yeux plus gros que le ventre.
Pas une question de morale mais d'adaptation : c'est pour elle le plus sûr moyen de passer
l'hiver tout en échappant aux prédateurs le jour.
Cette stratégie dite "de l'oiseau matinal" a été découverte par des zoologues de l'université
britannique d'Oxford après avoir observé le comportement de plus de 2.000 oiseaux équipés
de marqueurs radio dans les bois voisins de leur laboratoire.
Ils se sont aperçus que les mésanges partaient à la recherche de nourriture dès le petit matin
mais ne la consommaient qu'une fois l'après-midi venu.
"Les oiseaux ont besoin de stocker de la graisse pour éviter de mourir durant les froides nuit
d'hiver, mais cela peut les alourdir et les rendre moins lestes, ce qui les rend plus
vulnérables aux prédateurs", explique le zoologue Damien Farine dans un communiqué
publié par son université.
"Il y a donc un arbitrage entre la nécessité de rester assez mince pour distancer leurs
prédateurs (...) durant la journée et celle d'avoir assez de graisse pour passer la nuit",
souligne-t-il.
97416 97417 97418
Pour leur expérience, les chercheurs ont équipé les passereaux, des mésanges charbonnières,
bleues, nonnettes et noires ainsi que des sittelles de marqueurs radio pour suivre leurs
déplacements.
Parallèlement, ils ont disposé dans les bois une centaine de mangeoires capables de détecter
ces marqueurs individuels, relevant l'heure exacte à laquelle les volatiles venaient se poser
sur ces garde-manger providentiels.
Ils en ont conclu que ces oiseaux exploraient activement leur environnement à la recherche
de nourriture dans la matinée mais qu'ils remettaient leur repas à plus tard.
"Très peu de nouvelles sources de nourriture étaient découvertes au cours de l'après-midi,
alors que les nouvelles sources que nous placions durant la matinée étaient très rapidement
trouvées.
97422 97423
Cela conforte l'idée d'une stratégie de l'oiseau matinal consistant à chercher la nourriture de
bonne heure pour pouvoir revenir la consommer peu avant la tombée du jour et se préparer
ainsi à affronter de longues nuits froides", selon Damien Farine.
L'hiver est une période critique pour les petits passereaux.
Non seulement la nourriture se fait rare mais leurs prédateurs naturels, comme l'épervier,
ont eux aussi grand besoin d'augmenter leurs réserves de graisse et les chassent sans
relâche dans la journée.
97425 97424
Avec des nuits très longues, un petit oiseau comme la mésange peut perdre jusqu'à 10% de
sa masse en une seule nuit.
Faute de récupérer rapidement les grammes ainsi perdus, ils risquent fort de succomber.
Les courageux oiseaux n'ayant aucune chance de se reproduire s'ils ne passent pas
l'hiver, "ils ont développé au cours de leur évolution une série de comportements qui leur
permet d'optimiser leurs chances d'échapper aux prédateurs tout en évitant la famine",
résume Damien Farine, qui publie ses travaux dans la revue Biology Letters de l'Académie
des Sciences britannique.