maloute45
17/10/2014, 10h55
Sources :
◾Åshild Ø. Pedersen, James D. M. Speed, Ingunn M. Tombre (2013).
Prevalence of pink-footed goose grubbing in the arctic tundra increases with population
expansion.
Polar Biology. Volume 36, numéro 11, pages : 1569-1575.
http://link.springer.com/article/10.1007/s00300-013-1374-9
◾Birdwatch (2014).
Record numbers of Pink-feet at Lancashire WWT reserve. Date : 08/10.
www.birdwatch.co.uk/channel/newsitem.asp?c=11&cate=__15660
L'augmentation du nombre d'Oies à bec court, une menace possible pour la Toundra ?
Les Oies à bec court, de plus en plus nombreuses dans le Svalbard, pourraient favoriser
localement l'érosion.
L'Oie à bec court (Anser brachyrynchus) niche dans la Toundra au Groenland, en Islande et au
Svalbard et hiverne dans le nord-ouest de l'Europe, notamment en Grande-Bretagne et aux
Pays-Bas .
Près de 45 800 Oies à bec court ont été comptées au début du mois d'octobre 2014 dans la
réserve de Martin Mere dans le Lancashire (Grande-Bretagne), un chiffre impressionnant qui
éclipse le précédent record de 36 000 oiseaux de 2010.
Et d'autres oies devraient arriver dans les semaines à venir, en provenance d'Islande.
97323
Oies à bec court (Anser brachyrynchus) en hiver dans le Nairnshire en Écosse.
Photographie : Duncan Brown / Wikimedia Commons
Dans les années 1960, "seulement" 50 000 Oies à bec court hivernaient en Grande-Bretagne,
contre plus de 200 000 actuellement.
Elles profitent d’hivers relativement cléments, de la protection dont elles bénéficient et de la
nourriture laissée dans les champs après les récoltes de betteraves à sucre et de blé d'hiver.
Cet accroissement est à mettre en relation avec l'expansion de l'espèce dans son aire de
reproduction arctique, par exemple dans l'archipel du Svalbard (Norvège) : dans ces îles, le
nombre d'Oies à bec court est passé de 15 000 en 1965 à près de 80 000 actuellement suite à
l'amélioration des conditions d'hivernage et au réchauffement climatique.
Des biologistes se sont intéressés aux conséquences possibles de cette explosion
démographique sur un écosystème fragile, la Toundra.
97324 97325
Quand elles reviennent dans leurs zones de nidification en mai, ces oies se nourrissent durant
deux à trois semaines de racines et de rhizomes en les déterrant (les Anglais appellent cela
le "grubbing").
Ce mode d'alimentation peut éventuellement faire localement disparaître la végétation et
créer des trous.
Le sol, ainsi exposé, peut s'éroder sous l'effet du vent et des pluies, de plus en plus
fréquentes durant l’été boréal .
Or la Toundra est peu productive et met longtemps à se régénérer : dans la baie d'Hudson
(Arctique canadien) par exemple, des marais ont été dégradés par les Oies des neiges (Anser
caerulescens) qui se nourrissent de la même façon.
La situation au Svalbard n'est pas aussi sérieuse, mais elle pourrait peut-être le devenir du
fait de l'augmentation prévisible du nombre d'Oies à bec court dans le futur.
Des températures plus élevées devrait en effet améliorer le taux de survie des poussins au
printemps.
Des biologistes ont calculé qu'entre 2007 et 2012, la Toundra du centre de l'île de Spitzberg
(Svalbard) avait quatre fois plus de probabilités de subir un arrachage de racines par les oies
(sur cette période, leur nombre est passé de 56 400 à 80 000 dans l’archipel).
Il est donc intéressant d'étudier les impacts futurs possibles de ces oiseaux sur l’équilibre de
la Toundra.
◾Åshild Ø. Pedersen, James D. M. Speed, Ingunn M. Tombre (2013).
Prevalence of pink-footed goose grubbing in the arctic tundra increases with population
expansion.
Polar Biology. Volume 36, numéro 11, pages : 1569-1575.
http://link.springer.com/article/10.1007/s00300-013-1374-9
◾Birdwatch (2014).
Record numbers of Pink-feet at Lancashire WWT reserve. Date : 08/10.
www.birdwatch.co.uk/channel/newsitem.asp?c=11&cate=__15660
L'augmentation du nombre d'Oies à bec court, une menace possible pour la Toundra ?
Les Oies à bec court, de plus en plus nombreuses dans le Svalbard, pourraient favoriser
localement l'érosion.
L'Oie à bec court (Anser brachyrynchus) niche dans la Toundra au Groenland, en Islande et au
Svalbard et hiverne dans le nord-ouest de l'Europe, notamment en Grande-Bretagne et aux
Pays-Bas .
Près de 45 800 Oies à bec court ont été comptées au début du mois d'octobre 2014 dans la
réserve de Martin Mere dans le Lancashire (Grande-Bretagne), un chiffre impressionnant qui
éclipse le précédent record de 36 000 oiseaux de 2010.
Et d'autres oies devraient arriver dans les semaines à venir, en provenance d'Islande.
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Oies à bec court (Anser brachyrynchus) en hiver dans le Nairnshire en Écosse.
Photographie : Duncan Brown / Wikimedia Commons
Dans les années 1960, "seulement" 50 000 Oies à bec court hivernaient en Grande-Bretagne,
contre plus de 200 000 actuellement.
Elles profitent d’hivers relativement cléments, de la protection dont elles bénéficient et de la
nourriture laissée dans les champs après les récoltes de betteraves à sucre et de blé d'hiver.
Cet accroissement est à mettre en relation avec l'expansion de l'espèce dans son aire de
reproduction arctique, par exemple dans l'archipel du Svalbard (Norvège) : dans ces îles, le
nombre d'Oies à bec court est passé de 15 000 en 1965 à près de 80 000 actuellement suite à
l'amélioration des conditions d'hivernage et au réchauffement climatique.
Des biologistes se sont intéressés aux conséquences possibles de cette explosion
démographique sur un écosystème fragile, la Toundra.
97324 97325
Quand elles reviennent dans leurs zones de nidification en mai, ces oies se nourrissent durant
deux à trois semaines de racines et de rhizomes en les déterrant (les Anglais appellent cela
le "grubbing").
Ce mode d'alimentation peut éventuellement faire localement disparaître la végétation et
créer des trous.
Le sol, ainsi exposé, peut s'éroder sous l'effet du vent et des pluies, de plus en plus
fréquentes durant l’été boréal .
Or la Toundra est peu productive et met longtemps à se régénérer : dans la baie d'Hudson
(Arctique canadien) par exemple, des marais ont été dégradés par les Oies des neiges (Anser
caerulescens) qui se nourrissent de la même façon.
La situation au Svalbard n'est pas aussi sérieuse, mais elle pourrait peut-être le devenir du
fait de l'augmentation prévisible du nombre d'Oies à bec court dans le futur.
Des températures plus élevées devrait en effet améliorer le taux de survie des poussins au
printemps.
Des biologistes ont calculé qu'entre 2007 et 2012, la Toundra du centre de l'île de Spitzberg
(Svalbard) avait quatre fois plus de probabilités de subir un arrachage de racines par les oies
(sur cette période, leur nombre est passé de 56 400 à 80 000 dans l’archipel).
Il est donc intéressant d'étudier les impacts futurs possibles de ces oiseaux sur l’équilibre de
la Toundra.