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Voir la version complète : Le Colin de Californie


maloute45
15/10/2014, 17h18
LE COLIN DE CALIFORNIE - (Callipepla californica)

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Ce Colin est un favori des amateurs d'oiseaux de volière, surtout pare qu'il se reproduit
très bien.
En Amérique on l'appelle aussi "Valey Quai" (Caille des vallées), et il paraît qu'on l'y chasse
beaucoup, car on a pu observer la diminution de sa population.

Quoique cette espèce peut très bien cohabiter avec divers oiseaux exotiques, même les
plus petits, elle ne supporte pas la présence d'autres Colins ou Cailles en période de nidification.
Il faudra le cas échéant donc prévoir une volière séparée par couple, car presque toutes
les Cailles sont agressives vis-à-vis des membres des membres de leur famille pendant la
saison des nids.

Presque toutes les revues ornithologiques donnent au mois annuellement quelques articles
au sujet de ces oiseaux.

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De gauche à droite : Mâle - Femelle - Poussin - Couple

Lorsqu'ils vivent en liberté, ces oiseaux s'établissent dans les régions de haute altitude
à l'intérieur du pays, et vont jusqu'à 1500 mètres.
Très tôt au printemps, les grandes bandes de 50 à 100 sujets se dissolvent, et les couples
recherchent l'emplacement pour le nid.
Jadis les bandes de 300 oiseaux n'étaient pas rares, mais ces grands groupes ne se voient
plus actuellement et on fait même des efforts afin de ramener leur nombre à un plus haut
niveau.

Evidemment, il ne faudrait pas imputer aux ennemis naturels de l'espèce : renards, belettes,
chats sauvages et autours, de les avoir massacrés, ce sont surtout les chasseurs, abattant
ces oiseaux en masse, qui en sont responsables.
Puisque les couvées comportent de 12 à 20 œufs, on pourrait s'attendre à un maintien régulier
de l'espèce, en tenant compte du fait que les ennemis naturels en tuent peut être la moitié.
Les paysans et les produits toxiques agricoles viennent augmenter considérablement les pertes.
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Ces oiseaux qui, vivant en liberté, recherchent les régions les plus sèches au cours de l'été
humide, ne supportent pas non plus l'humidité lorsqu'ils sont en volière.
Tous les essais entrepris pour établir cette espèce dans la nature en Angleterre et en France
se sont soldés par un échec.
Il est préférable de laisser couver les parents, ce qui n'est possible que dans une volière
calme, où les oiseaux peuvent trouver un endroit bien abrité pour le nid, qui n'est qu'une
simple dépression dans le sol.

La femelle couve pendant 23 jours ses œufs.
Si l'on désire un plus grand nombre de jeunes, il faut enlever régulièrement les œufs dès
le début de la ponte, il se peut alors que la femelle en ponde jusqu'à 40 depuis mai à juillet.
Il est toujours préférable de lui laisser couver la dernière ponte, tout en faisant incuber
artificiellement les premiers œufs.
Parfois ceux-ci sont confiés à une poule naine, mais comme les œufs sont petits et fragiles,
la mère nourricière peut les casser ou étouffer plus tard les jeunes, qui ne sont pas plus
grand qu'un dé à coudre, il peut même arriver qu'elle les mange !

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De bons résultats peuvent être obtenus en laissant couver la poule naine jusqu'à l'éclosion
des jeunes, qui seront ensuite placés dans une éleveuse artificielle.
Il vaut pourtant mieux de faire incuber ces œufs en couveuse, placée dans un local à
température constante.
Il faut veiller à ce que cette température soit de 38 à 39°, au cours des deux premières
semaines, il faut s'approcher des 38°, mais pour les 9 derniers jours, il faut certainement 39°

Le degré d'humidité est tout aussi important, au début il sera de 55%, pour remonter vers
les 10 derniers jours à 70% et plus encore la veille de l'éclosion.
Les œufs devront être retournés chaque jours, et en même temps aérés pendant 10 minutes.
Pendant que les œufs seront rassemblés, ce qui ne peut prendre que 14 jours au plus,
ceux-ci seront conservés dans une pièce fraîche et retournés tous les jours.
Afin de réunir un nombre d'œufs suffisant pour remplir la couveuse, il faut donc disposer
de 3 à 4 couples de Colins, dont les œufs seront réunis.

Il est à déconseiller de laisser incuber ensemble des œufs de dimensions différentes, parce
que ceux qui atteignent la plus grande hauteur absorberons le plus de chaleur.
Si malgré tout, il faut s'y résoudre, il sera bon de placer les petits œufs au milieu et de les
entourer des grands.
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La meilleure nourriture d'élevage pour la mère et les petits consiste en Pavot bleu, farine
d'élevage pour poussins et surtout des pupes de fourmis frais, ou à défaut de ces larves
déshydratées et trempées, qui ont pourtant une valeur nutritive diminuée.
Certains éleveurs y mélangent de la farine de poisson, d'autres confectionnent une pâtée
d'élevage comprenant de l'œuf dur, du pavot bleu et de la farine d'élevage pour faisans.
Il importe de ne pas oublier les verdures finement hachées : têtes d'orties, muflier, trèfle,
mouron ou feuilles de pissenlit.
Le menu journalier doit aussi comprendre de petits vers de farine ou de plus gros hachés.
L'eau de boisson doit être présentée en récipients très plats (pour éviter la noyade des poussins).

Après quelques jours on peut ajouter au régime du petit millet rond, ensuite un mélange
de graines et, suivant les possibilités, divers insectes et de petits vers de terre (lombrics).
Les asticots propres, les mouches déshydratées et les tubifex peuvent également jouer un
rôle dans l'élevage.
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Si les poussins ont été incubés en couveuse, il faut leur donner un logement où ils auront
bien chaud.
Il est facile même pour un bricoleur non averti de fabriquer une éleveuse au moyen d'une
lampe chauffante pour poussins, et en employant une grande caisse comme logement.
Un calorique d'Elstein, que l'on peut trouver en 60/100 watt, donne une meilleure chaleur.

Il faut suspendre ces lampes chauffantes à bonne hauteur dans la caisse en mesurant
soigneusement la chaleur sur le fond.
La température à cet endroit ne doit pas dépasser les 39°C.
La calorique d'Elstein offre certainement des avantages et supprime aussi le dôme employé
pour une éleveuse ordinaire.
A mesure que les poussins grandissent, il faut les placer dans un logement de plus en plus
grand, tout en laissant allumée la lampe chauffante dans un coin.
A ce moment, une lampe de 100 watt, suspendue un peu plus haut, sera nécessaire, ainsi
elle chauffera un espace plus grand.

Lorsque les poussins ont froid, ils montrent leur mécontentement par des piaillements et
il faudra donc augmenter la chaleur.
En les gardant dans une température exagérée, on gâtera pourtant ces jeunes qui, plus tard
ne supporteront pas notre climat.
Après la deuxième semaine les poussins peuvent déjà se promener dans une volière au sol
en pelouse, à condition de leur donner la possibilité de retourner à volonté sous la lampe chauffante.
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Par mauvais temps, il est bon de les garder encore une semaine à l'intérieur.
An cas où des poussins d'âges différents sont rassemblés sous une lampe chauffante, il faut
contrôler si les plus petits peuvent manger à leur faim.
Comme les deux premières semaines sont d'une importance vitale, il faut absolument que les
poussins se trouvent alors en compagnie de jeunes du mêle âge.
Dès qu'ils sont devenus assez grands pour préférer, même le soir, percher en dehors des rayons
de la lampe chauffante, il n'y a plus lieu de craindre les difficultés.
Vers l'âge d'un mois, ils n'ont plus besoin de chauffage.

Comme la plupart des Cailles, on distingue nettement mâle et femelle, et c'est là une raison
de plus pour rendre cet élevage attrayant.
Dès que les jeunes acquièrent leur vrai plumage, on peut déjà les sexer.
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En Amérique, l'élevage de ces Colins est pratiqué sur une grande échelle, pour des fins gastronomiques… et non pour l'amour des oiseaux !

Beaucoup de Cailles peuvent loger en volière extérieure hiver comme été, à condition qu'elles
ne doivent pas supporter un froid au-delà de -5°C.
Il faut pouvoir les rentrer en hiver pour la nuit, et par forte gelée il sera nécessaire de leur
procurer une lampe chauffante à proximité de l'endroit où elles perchent.
Par temps pluvieux, il vaut mieux les rentrer aussi.

Je me suis étendu un peu au sujet de cet élevage, parce que le Colin de Californie est avec
la Caille de Chine parmi les espèces les plus souvent élevées.
Mais aussi dans le souci de donner le plus d'infos possible pour nos membres désireux
d'entreprendre l'élevage de ces oiseaux.
L'élevage des autres espèces se pratique en grande lignes de la même façon, quoique les
résultats ne sont pas toujours satisfaisants.
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Il existe deux autres variétés de Colin de Californie, dont l'une à la côte Sud-Ouest de l'Orégon ( Callipepla californica brunnescens) qui est de teinte brun foncé et l'autre sur l'île Santa Catalina (Callipepla californica catalinensis) qui est un peu plus grande.
De nombreux croisements ont été réalisés en volière, je ne mentionnerai que les 4 plus importants :
"le Colin écaillé" (Callipepla squamata), "le Colin de Virginie" (Colinus virginianus),
"le Colin élégant" (Callipepia douglasii), "le Colin de Gambel" (Callipepla gambelii) .
Ce dernier doit son nom en l'honneur accordée à William Gambel, un naturaliste et explorateur du sud-ouest des États-Unis au XIXe siècle.

mal@#te45.

maloute45
16/12/2018, 17h57
Suivi d'élevage trouvé sur le NET, lu pour vous, uniquement pour information.

LES COLINS DE CALIFORNIE
Auteur : Jean-François DUBOIS

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J'ai acquis mon premier couple de Colins de Californie en 1998 à la foire de Pontivy.
J'élevais des Cailles du Japon depuis une trentaine d'années, j'ai voulu faire la différence avec
cette Caille du nouveau monde.

J'ai installé le couple avec des Princesses de Galles dans une volière de 4 m de longueur 1m
de largeur et 2 m de hauteur, ils peuvent cependant semer la panique parmi leurs cohabitants par leur envol effrayé.
Dans notre région, ou les hivers ne sont pas particulièrement rigoureux, il est possible de les
garder en volière de jardin à condition de les abriter convenablement.

Ils étaient nourris aux granulés, je les ai passés progressivement aux graines, mélange pour
Tourterelles et maïs brisé qu'ils ont très vite préférés, je les ai habitués progressivement à la
verdure, aujourd'hui j'ajoute, une fois par semaine de la pâtée pour insectivores.

Le Colin pond à partir de début mai jusqu'au mois d'août une soixantaine d'oeufs blancs
tachetés de brun foncé.
La première année je n'ai pas eu de résultat par manque de suivi des couvées.
La seconde année aidé de mon épouse nous ramassions les oeufs tous les jours, après 7 jours nous les avons placer dans la couveuse réglée à 37,5°C et 70% d'humidité nous les
retournions deux à trois fois par 24 h.

Au 18e jour je les pulvérisais avec de l'eau tiède légèrement vinaigrée.
La durée d'incubation est de 22 jours 23 au maximum, plus tard les petits ont du mal à survivre.
Une fois secs, je place les poussins dans une éleveuse chauffée à 35°C pour la première
semaine et je diminue très progressivement la température.
Ils sont nourris avec une pâtée de granulés (démarrage pour gibier) écrasés mouillés et, la
bonne idée de mon épouse de la verdure finement hachée, un vrai régal, à la fin de la
première semaine je rajoute des graines de millet, je garde ce régime avec de plus en plus de
graines variées.

Les jeunes oiseaux sont bagués avec un diamètre de 5,5 mm, nidifuges, bagués trop tôt ils
perdent facilement leur bague, si nous baguons avec un peu de retard nous pouvons mettre
du 6 mm officiellement les bagues sont en 5.
Il faut garder le chauffage pendant au moins deux mois à 25°C environ, cette méconnaissance m'a fait perdre plusieurs jeunes.
Pour la boisson je donne de l'eau de source je fais attention aux abreuvoirs il ne faut pas que
les pattes soient humides.
Sur une vingtaine d'oeufs placés en couveuse j'ai sauvé 8 jeunes, le principal défaut a été de
ne pas les avoir chauffés suffisamment longtemps.
Nous avons présenté quatre de ces jeunes au national 2000, 3 mâles et une femelle ils ont obtenu 87, 88, 88, 89, 3e, leur défaut principal, la nervosité.

Cet hiver j'ai laissé mes jeunes de l'année en volière, j'ai placé mon couple reproducteur en
cage dans un bâtiment à 10°C pour le préserver des variations de température, plusieurs
éleveurs de mon entourage ayant perdu les femelles, la cause n'étant pas connue, j'ai préféré
prendre des précautions.

En conclusion le Colin de Californie doit être placé en volière avec des sujets de la même
espèce, il vaut mieux ne pas adjoindre d'autres oiseaux car ils les dérangeraient sur les
perchoirs.

Auteur : Jean-François DUBOIS.