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Voir la version complète : L'habitat des pigeons


maloute45
23/02/2014, 22h44
Source : Folder du club AOG "Le Canaririre" mai 1976 - Editeur : léon.(maloute45)

DOSSIER PIGEON

On dit depuis toujours aux débutants : "il faut des installations claires,ensoleillées, bien sèches,
bien aérées et gardant bien la chaleur".
Si on veut bien y regarder de près,d'abord c'est bien vague,et puis c'est plus facile à dire qu'à
réaliser.

A ces vagues données,on devrait substituer peu à peu des chiffres.
Malheureusement,les amateurs qui mettent volontiers très cher dans un pigeon améliorateur,
n'éprouvent que rarement le besoin d'avoir tout simplement un thermomètre dans leurs installations.
Et plus rares encore ceux qui le consultent suffisamment pour que des enseignements puissent en
être valablement retenus.

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A ce thermomètre,il serait bon de joindre baromètre (mesure de la pression atmosphérique) et
hygromètre (mesure de l'humidité ambiante).
Alors que des études chiffrées pourraient être faites pour dégager peu à peu les caractéristiques
du "colombier idéal",celui où le rendement est le meilleur à tous points de vue.
Un certain nombre de données,d'impératifs devrais-je dire,physiologiques sans lesquels le pigeon
ne peut pas donner son maximum aussi bien dans l'élevage (nombre et qualité des pigeonneaux)
que sur le plan sportif (concours-expositions) doivent être respectés.

Comme tous les être supérieurs,le pigeon a besoin d'oxygène.
Et comme tous les sportifs,quand il s'agit de pigeon voyageur,il en a besoin de beaucoup.

Les études faites sur les volatiles tenues en poulailler clos,ont montré leurs énormes besoins et le
renouvellement de l'air d'un poulailler important se fait au moyen d'énormes ventilateurs qui
assurent à chaque volaille pesant entre 2 et 3 kg. le renouvellement d'un m³ par animal et par
heure.
Si on compare avec les poules,on en arrivera pour un colombier rationnel où les pigeons
séjournent au moins 20 heures par jour la plupart du temps ,au renouvellement d'un m³ par
heure pour 2 à 5 pigeons.
Si on applique ces données à un petit colombier de 20 pigeons,il faudra que l'air entré par une
fenêtre d'aération de 60 cm. sur 30 ait été évacué par un orifice de sortie au moins équivalent
en surface,deux minutes plus tard,s'il s'agit de pigeons pesant environ 500 grammes chacun.

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La vitesse d'évacuation de l'air est facile à suivre grâce à la fumée d'une cigarette qui rend visible
le mouvement d'air.

Si j'insiste sur le problème de l'aération,c'est que beaucoup font passer avant tout la notion de
chaleur,sous prétexte qu'il ne peut y avoir de grande forme sportive sans chaleur.
Remarquons tout d'abord que des êtres vivants de toutes espèces animales,depuis l'homme
jusqu'aux insectes vivent dans des contrées particulièrement froides.
Aucun ne peut vivre là où il n'y a pas d'air et d'oxygène en suffisance,il faut donc concilier chaleur
adéquate,quand elle est indispensable ,et oxygène et non pas l'un au détriment de l'autre.
L'expérience m'a en effet montré que la vie en air vicié non seulement interdit tout effort physique
(puisque l'oxygène intervient directement dans le travail musculaire et l'évacuation des déchets)
mais encre favorise les microbismes et en particulier les microbismes respiratoires dont on sait
l'énorme importance dans le rendement sportif du pigeon, et,chez les races d'utilité ou de
fantaisie les complications très graves,voire mortelle qu'ils peuvent provoquer.

Tout l'art consiste donc à concilier ces deux notions d'aération judicieuse et de chaleur optimale.
Le chauffage systématique des colombiers a donné partout des résultats catastrophiques.
Il est impossible de dire pourquoi avec certitude.
Peut-être simplement parce qu'il aq été exagéré.
Le pigeon à qui on va demander des efforts,ne doit pas être tenu "dans le coton" et l'épreuve du
froid hivernal chaque année fait partie de la culture de la vitalité.
Ceci dit la température optimale pour le pigeon,complètement protégé par un plumage abondant,
est inférieure à celle qu'on conseille pour l'homme.

Le zéro thermique du pigeon,c'est-à-dire la température pour laquelle le pigeon n'emploie aucune
calorie d'origine alimentaire pour se réchauffer ou pour éviter l'augmentation de la température
normale de son corps (41°C.) se situe autour des 20° alors que pour l'humain il est de 30°.
En fait,dans la pratique,il semble bien que ce sont les sautes plus ou moins brutales de
température qui sont nuisibles à la mise au point du pigeon de sport.

La recherche de la compensation thermique sera donc plus utile que celle de la chaleur à tout
prix.
D'ailleurs tous les colombiers que j'ai connu,où,sous prétexte d'ensoleillement maximum,on avait
multiplié à l'excès les surfaces vitrées,se sont révélés de mauvais colombiers parce que la
variation de la température y était très rapide et très prononcée.
De toute façon,quelle que soit l'exploitation souhaitée,les matériaux de construction doivent avoir
un fort "volant thermique",c'est-à-dire changer lentement de température.
Tout colombier construit traditionnellement au moyen de ces matériaux (bois,isolants divers,
briques creuses,agglomérés à base de bois,etc) reste, le matin plus longtemps froid que l'air et au
début de la nuit,plus longtemps chaud.
Mais dire qu'ils sont plus chauds est une plaisanterie,la seule source de chaleur étant...les pigeons
eux-mêmes.
On peut tout juste dire que les variations de température y sont plus étalées et c'est le plus important.

Bien entendu,les colombiers situés au-dessus d'une pièce habitée ont un sol toujours plus chaud
et pour ceux là tout le problème est résolu du moment qu'on assure une bonne entrée et une
bonne sortie d'air.
Le réchauffement de l'air au niveau du sol le fait monter et on obtient ainsi le "tirage" en résolvant
en même temps le problème de l'humidité.

La production du pigeonneau de chair,pour laquelle de grands effectifs sont employés,a posé le
problème de l'habitat optimal d'oiseaux autrefois en liberté ou en semi-liberté.
Il a posé aussi celui de l'entretien d'oiseaux qu'on veut exploiter au maximum mais qui,
contrairement aux autres volailles domestiques,ont un cycle de reproduction absolument naturel.
Le nettoyage et son corollaire,la prophylaxie des diverses affections (problème d'autant plus
important qu'ils'agit de grands effectifs) doivent être envisagés sous un angle tout à fait diffèrent
que dans les petits élevages traditionnels.

Jusqu'à présent il semble que le grand poulailler ancien modèle,c'est-à-dire celui où la lumière
du jour pouvait entrer par de multiples surfaces vitrées,est le plus employé et donne satisfaction
L'aération est assurée par de grandes baies latérales grillagées ou donnant sur des volières.
L'évacuation de l'air vicié est assurée par un lanterneau sur toute la longueur extérieure du
faitage du toit.
Ces poulaillers sont construits en bois ou en éternit doublés d'isolant et d'isorel à l'intérieur.
Cela leur assure un volant thermique convenable.

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Le grand volume de ces constructions permet d'y loger une population importante.
Afin de faciliter la surveillance (les pigeons sont porteurs d'une plaque numérotée fixée à travers
la membrane alaire) on divise ce colombier d'élevage en compartiments grillagés de 50 à une
centaine de m³ chacun,séparés par un couloir.
On peut donc loger 50 à 100 couples par compartiments.
Les nichettes sont installées le long des séparations.

Les volières extérieures sont plutôt destinées à "prendre l'air" et le soleil,et leur largeur ne
dépasse pas 2 à 3 m. au maximum,sur deux mètres de haut.
Le sol est herbeux,tout au moins au début.
On y dispose de nombreux perchoirs.
Ces volières peuvent être aussi à un mètre au dessus du sol avec lequel les pigeons n'ont donc
aucun contact.

Le gros problème est celui du nettoyage qui doit être aussi facile,rapide et efficace que possible.
Comme dans tous les grands effectifs,il faut à tout prix éviter la contamination,en particulier par
les fientes.
On doit donc s'arranger d'une part pour que l'eau de boisson,les graines,le grit soient
parfaitement protégés contre la souillure,d'autre part,pour que les pigeons n'aient pas de contact
avec des fientes infestantes (c'est-à-dire de plus de 24 heures du point de vue parasitaire).

S'il est relativement facile,au moyen de trémies automatiques pourvues d'un rationneur en dents
de scie,de limiter le gâchis,il est indispensable que les pigeons ne puissent récupérer les graines
sur le sol souillé de fientes.
Les mangeoires seront donc disposées sur un treillage de gros fil de fer, à mailles carrés de
18 mm. de côté environ.
Ce treillage sera tendu sur un coffre en bois de 30 cm. au moins de haut,sous lequel il sera facile
de nettoyer.

Dans le sport colombophile,il y a toujours une certaine tendance à rechercher le colombier
"bien chaud",au moyen de cloisons doublées de carton,laine de verre,etc.
Chez beaucoup d'amateurs cela mène à un véritable calfeutrement.
Certains réussissent bien,c'est exact.
Mais à un certain nombre de conditions, très peu de pigeons, une gorge indemne de tout
trichomonas,absence absolue des germes de coryza.

Et encore une fois,l'expérience prouve que c'est plus facile à dire qu'à réaliser et cela explique
la gloire fugace qu'ont connue certains,je peux citer par contre les gloires très solides à toutes
distances qui jouent sous un simple toit de pannes.
La question de l'humidité a fait,elle,l'unanimité.
Mais la réalisation est moins aisée qu'on ne le croit.
Nous avons évoqué plus haut,la solution idéale qui consiste à chauffer le plancher du colombier,
généralement en chauffant la pièce en dessous.

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Si ce système,qui n'est pas réalisable partout et par tous,est si bon,c'est parce qu'il exclut
automatiquement l'apparition du phénomène "de la paroi froide".
On sait que,lorsqu'il fait froid dehors,l'humidité de la maison se dépose sur les vitres des fenêtres
sous forme de buée.
Par contre,du côté extérieur,la vitre est parfaitement sèche.
Dans le colombier,il en est de même si la buée n'est pas visible c'est parce que le plancher est
sombre.
Donc,par exemple,si le plancher est la paroi la plus froide du colombier,l'humidité va se fixer
dessus,et le colombier sera humide.
Par contre si toutes les parois du colombier sont plus chaudes que l'air ambiant,il n'y aura pas de
condensation donc pas d'accumulation sur ces parois.

Le plus difficile si l'aération est insuffisante,sera d'évacuer cette humidité.
Lorsqu'il y a du vent,le linge sèche vite, c'est en ce sens que la crainte du courant d'air amène
l'amateur à faire plus souvent beaucoup plus de mal que de bien au pigeon.
Car l'humidité,et en particulier l'humidité tiède est une catastrophe pour les pigeons : tout d'abord
l'action conjuguée de l'eau et de la chaleur hâte la fermentation de toutes les matières organiques
et restent toujours abondantes même dans le colombier le mieux tenu.
Ces fermentations produisent des gaz toxiques pour le pigeon (gaz carbonique,méthane,
ammoniac,etc).

Ensuite la maturation des oeufs de vers,des oocystes de coccidies s'en trouve grandement
accélérée.
Il faut 10 jours pour "mûrir" un oeuf de ver capillaire dans un colombier sec,il n'en faut pas plus de
5 quand il y a de l'humidité !
Les délais pour la maturation des oocystes de coccidies sont encore plus différenciés selon les
conditions de chaleur et d'humidité.
En conséquence,le nombre des oeufs "mûrs" capables de réinfester un pigeon se trouve très
largement augmenté,la contamination s'en trouve accélérée et le parasitisme aggravé.

Comme chacun sait,le soleil,a trois influences sur les êtres terrestres: il chauffe,il éclaire et il
désinfecte.
Ces trois actions étant toutes trois recherchées pour les pigeons,on a tendu vers un colombier
serre.
L'erreur est rapidement apparue : le verre prend trop vite la chaleur et évidemment la perd tout
aussi vite.
La vitre classique,peu épaisse,ne doit donc pas être trop abondante mais qu'un juste équilibre
assure un éclairage abondant et un "volant thermique" suffisant pour que le colombier soit à la
fois clair,ensoleillé et de température aussi constante que possible.
Remarquons que les nouveaux matériaux en verre épais résolvent au moins partiellement le
problème de l'ensoleillement tout en assurant une bien meilleure constance de la température.

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L'exposition du colombier,c'est-à-dire la surface qu'il présente à l'ensoleillement,tout en l'abritant
donc des vents froids,conditionne donc la température qu'il y fait.
La chaleur emmagasinée par les matériaux mauvais conducteurs de la chaleur dont il est fait,sera
restituée peu à peu.
Ainsi un colombier exposé très longtemps dans la journée aux rayons solaires,bénéficiera d'une
grande réserve de chaleur et l'air y restera chaud toute la nuit.
Par contre,un colombier peu exposé au soleil n'aura pas le temps d'emmagasiner beaucoup de
chaleur et restera froid.
Il est bien certain que cette chaleur séchera le colombier,pour autant que la vapeur d'eau puisse
être évacuée par le toit.

De plus,les rayons ultraviolets du soleil désinfectent et,si les oeufs de vers y sont très peu
sensibles,microbes,moisissures,y sont sensibles et serons très vite anéantis.
Enfin pour terminer ce long chapitre,signalons dès maintenant l'influence de ces mêmes rayons
ultraviolets sur certaines graisses de la ration de l'organisme,qu'ils transforment en vitamine D³,
antirachitique et tonique.

léon

micka
23/02/2014, 23h28
bonjour
L'aération se fait par des orifices situés à certains endroits du colombier : en façade, sous la trappe au ras du plancher, et au ras du toit, sur le toit par de petites cheminées ou tout simplement les interstices entre les tuiles. Elle s'apprécie en se matérialisant par la fumée d'une cigarette (elle doit monter doucement mais sûrement par les orifices du toit). Un colombier bien aéré "ne sent pas le pigeon "

Elsass John
25/02/2014, 18h18
Le renouvellement de l'air se fait de manière naturelle s'il y as suffisamment d'aération. L'air vicié humide et chaud s'évacue par les aérations en hauteur et créer une aspiration d'air frais par les aérations basse. Personnellement nous n'avons pas de ventilateur ou autre pour nos pigeons, ou autres volaille.

micka
25/02/2014, 21h54
la ventilation naturelle ne donne satisfaction que dans deux cas précis:

Lorsqu'il y a une différence de température entre l'extérieur et l'intérieur du bâtiment,l'air chaud monte et est remplacé par l'air frais.

Lorsqu'il existe une différence de pression de l'air sur l'une des parois (vent) on observe alors une tendance à l'équilibre avec des entrées d'air par des orifices prévu à cet effet.

En dehors de ces deux cas l'air circule peu ou pas du tout et la qualité de l'ambiance ce dégrade rapidement. En période de forte chaleur les risques d'hyperthermie sont augmenté.

salut
je ne suis pas d'accord avec toi à ce sujet et je te conseil de rendre visite à un colombophile et non à un colombiculteur de ta région , pour faire connaissance à notre hobby !
ps: les concours de 700-800 ou 1000 km c'est fin juillet début août donc période de forte chaleur:ch4:

Elsass John
27/02/2014, 17h44
Bonsoir je ne voit absolument pas en quoi cela a un rapport avec les études qui ont était faites en poulailler clos!!!! car c'est de sa avant tout dont il est question.

je ne sait pas si vous avez lu le sujet mais il est mentionné que des études ont était faite en "poulailler clos" et que ce sont de gros ventilateurs qui y assure le renouvellement de l'air!!!

Lisez un peu les sujets,ce n'est pas moi qui le dit. De plus si on y fait mention dans un article appelé "habitation des pigeons" c'est que cela a toute son importance....

Ensuite Micka ce n'est pas mon avis, ce sont des études scientifique qui le démontre.

Le texte parle très clairement de l’élevage de pigeons, bien qu'il y est une étude sur les ancien modèle de poulailler mais encore une fois il en parle pour y élevé des pigeons. Pour ta question sur le besoin d'installer un extracteur d'air, il faut plus d'information quel espèce abrite ton local? car chaque volaille a des demande spécifique.

maloute45
27/02/2014, 23h06
Bonsoir sincèrement j'ai passé l'age pour polémiquer avec des personnes qui ont un QI inférieur à la moyenne. Bonne continuation dans l'élevage de pigeon.

Mais sache une chose les aigles ne volent pas avec les pigeons!

Bonsoir

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Il me semblait bien que j'avais déjà vu cette citation

cardelino
28/02/2014, 05h50
Bonjour,

Il y a celle là que j'aime bien

Il vaut mieux supporter la faim avec les aigles que de picorer la m.....avec les poules.

cardelino
28/02/2014, 17h31
:ch15:

Canaris de France
01/03/2014, 11h17
salut
je ne suis pas d'accord avec toi à ce sujet et je te conseil de rendre visite à un colombophile et non à un colombiculteur de ta région , pour faire connaissance à notre hobby !
ps: les concours de 700-800 ou 1000 km c'est fin juillet début août donc période de forte chaleur:ch4:

Salut Micka je te fait également mes excuses tu es beaucoup plus expérimentés que moi dans ce domaine je n'aurai pas du te contredire .

Tu as certainement raison mon ami.

micka
07/03/2014, 22h50
bonsoir
à chacun ses domaines de prédilections :dx: