FREDDIE
24/11/2013, 17h49
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Les élevages d’oiseaux sous haute surveillance
Publié le 23/11/2013 Par V. M.
CHARLEVILLE-MEZIERES (08). Depuis plusieurs années, les volières de canaris et de perroquets sont la cible de voleurs. Les éleveurs s’organisent pour se protéger au mieux.
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Pour éviter que leurs oiseaux ne s’envolent, les éleveurs prennent des mesures de sécurité de plus en plus drastiques.Photo KAREN KUBENA
Depuis vendredi, la salle de Nevers a pris des allures de volière géante. Canaris et perroquets ont lissé leur plumage et laissent résonner leur ramage sous l’œil vigilant des éleveurs.
Et pour cause depuis quelques années, ces oiseaux sont devenus la proie privilégiée de voleurs.
Un éleveur ardennais de becs crochus, présent à la 57e exposition du Canari-club ardennais, en a fait les frais, une première fois, il y a 11 ans. « C’était vers minuit, je regardais la télévision.
Ma fille est venue me dire qu’elle avait entendu du bruit dans la salle d’élevage.
Je suis descendu voir ce qui se passait. Toutes les portes étaient ouvertes ainsi que plusieurs cages. J’ai vu une personne s’enfuir mais je n’ai rien pu faire.
» Le voleur a eu le temps de subtiliser six perroquets, soit un préjudice estimé à 20.000 euros. Dix ans plus tard, son domicile était de nouveau visité.
Mais cette fois, ce n’est qu’au petit matin que l’éleveur s’est rendu compte que quatre de ses volatiles avaient été emportés.
Depuis l’Ardennais, comme la majorité de ses homologues, a « posé des alarmes partout ». « On ne sombre pas dans la psychose mais on se méfie tout de même », témoigne Emmanuel.
Car depuis 3 ans – et la recrudescence des vols d’oiseaux –, les éleveurs ont multiplié les mesures de précaution.
« Je vends des canaris aux particuliers mais je ne fais plus rentrer personne chez moi.
La transaction se fait sur le pas-de-porte et si elle pouvait se faire ailleurs, je n’hésiterais pas, tranche Emmanuel.
Si un acheteur potentiel pose trop de questions, je coupe court à la conversation. »
Pour éviter toute convoitise, les éleveurs ont également opté pour une discrétion poussée à l’extrême.
« Si quelqu’un nous appelle pour acheter un oiseau, on ne donne aucun nom.
Nous servons d’intermédiaire, explique Maryse Castaneda, la présidente du Canari-club ardennais.
De plus, si un oiseau remporte un prix, on n’en parle plus. »
Mais cela ne semble pas suffisant pour stopper certaines personnes motivées par l’appât du gain.
« Il y a peu, un élevage ardennais a été entièrement vidé en une nuit. Plus de 200 canaris ont été subtilisés.
Dans le Nord, c’est encore pire.
Tous les mois, un élevage est visité », assure un membre de l’association.
Difficile pourtant de savoir qui se cache derrière ces méfaits.
Mais les éleveurs sont nombreux à tourner le regard vers la Belgique qui abrite de nombreuses bourses aux oiseaux.
Les élevages d’oiseaux sous haute surveillance
Publié le 23/11/2013 Par V. M.
CHARLEVILLE-MEZIERES (08). Depuis plusieurs années, les volières de canaris et de perroquets sont la cible de voleurs. Les éleveurs s’organisent pour se protéger au mieux.
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Pour éviter que leurs oiseaux ne s’envolent, les éleveurs prennent des mesures de sécurité de plus en plus drastiques.Photo KAREN KUBENA
Depuis vendredi, la salle de Nevers a pris des allures de volière géante. Canaris et perroquets ont lissé leur plumage et laissent résonner leur ramage sous l’œil vigilant des éleveurs.
Et pour cause depuis quelques années, ces oiseaux sont devenus la proie privilégiée de voleurs.
Un éleveur ardennais de becs crochus, présent à la 57e exposition du Canari-club ardennais, en a fait les frais, une première fois, il y a 11 ans. « C’était vers minuit, je regardais la télévision.
Ma fille est venue me dire qu’elle avait entendu du bruit dans la salle d’élevage.
Je suis descendu voir ce qui se passait. Toutes les portes étaient ouvertes ainsi que plusieurs cages. J’ai vu une personne s’enfuir mais je n’ai rien pu faire.
» Le voleur a eu le temps de subtiliser six perroquets, soit un préjudice estimé à 20.000 euros. Dix ans plus tard, son domicile était de nouveau visité.
Mais cette fois, ce n’est qu’au petit matin que l’éleveur s’est rendu compte que quatre de ses volatiles avaient été emportés.
Depuis l’Ardennais, comme la majorité de ses homologues, a « posé des alarmes partout ». « On ne sombre pas dans la psychose mais on se méfie tout de même », témoigne Emmanuel.
Car depuis 3 ans – et la recrudescence des vols d’oiseaux –, les éleveurs ont multiplié les mesures de précaution.
« Je vends des canaris aux particuliers mais je ne fais plus rentrer personne chez moi.
La transaction se fait sur le pas-de-porte et si elle pouvait se faire ailleurs, je n’hésiterais pas, tranche Emmanuel.
Si un acheteur potentiel pose trop de questions, je coupe court à la conversation. »
Pour éviter toute convoitise, les éleveurs ont également opté pour une discrétion poussée à l’extrême.
« Si quelqu’un nous appelle pour acheter un oiseau, on ne donne aucun nom.
Nous servons d’intermédiaire, explique Maryse Castaneda, la présidente du Canari-club ardennais.
De plus, si un oiseau remporte un prix, on n’en parle plus. »
Mais cela ne semble pas suffisant pour stopper certaines personnes motivées par l’appât du gain.
« Il y a peu, un élevage ardennais a été entièrement vidé en une nuit. Plus de 200 canaris ont été subtilisés.
Dans le Nord, c’est encore pire.
Tous les mois, un élevage est visité », assure un membre de l’association.
Difficile pourtant de savoir qui se cache derrière ces méfaits.
Mais les éleveurs sont nombreux à tourner le regard vers la Belgique qui abrite de nombreuses bourses aux oiseaux.