maloute45
08/11/2013, 20h58
Source : Archive 03/07/2010 - post de Jean marc "Intercanaryasso 57"
Notre hobby.. vu par nos épouses! : :realmad:
Le point de vue d’une épouse.
Vos lecteurs me demandent ce que peut être la vie aux côtés d’un éleveur d’oiseaux, je vais essayer de vous livrer ma propre expérience.
Il y a à peine quelques années, sous prétexte que son local était trop petit et la température trop basse, mon mari m’a rendu la vie impossible dans ma cuisine.
Pendant les quelques semaines avant les expositions, les oiseaux sont sur la table et l’odeur que dégage ma cuisine n’est plus tout à fait celle de la confiture à la framboise ou de la tarte aux pommes.
Mon visage se figea particulièrement lorsque je m’aperçus de la disparition soudaine de mes pinces à épiler, ciseaux de toilette, brosses à cils, coupe-ongles, etc…
Pour ne parler de ce que je me suis aperçue.
Les oiseaux sont traités avec beaucoup de soins grâce aux shampoing pour bébé empruntés dans l’armoire familiale.
Et bientôt, c’est le sèche cheveux que je retrouve par terre ou dans l’évier et dans un état qui laisse supposer qu’il fallait sécher les poils d’un cochon.
Lorsque le jour de l’exposition approche, j’ai toujours peur que mon époux ne soit victime d’une attaque cardiaque ou de maladies nerveuses.
La nuit qui précède notre départ à la salle, son anxiété est telle qu’il me fait penser aux moments de mes accouchements et que les infirmières avaient plus de problèmes avec lui qu’avec moi.
Il faut ajouter que les journées qui précèdent le show, nos conversations sont très variées: la tête de celui-là est trop petite, le mâle ne sera pas prêt, quel juge vais-je avoir, un tel expose t’il,….
Le jour de l’exposition, c’est l’énervement habituel pour trouver le bon chemin et arriver à l’heure.
Pendant le jugement, il me répète chaque année la même chose; il s’en fou des résultats, le principal est de participer, il ne sera pas triste si ça ne va pas, bref, ce sont les signes indicateurs qu’il se prépare lui même (pas moi) pour le pire.
Lorsque nous pouvons pénétrer dans la salle, il fonce littéralement sur ses oiseaux, il a parfois du mal à les reconnaître, il y en a tellement et alors il sourit lorsqu’il voit des rosettes pendues à ses cages car il a deux secondes places et une troisième place.
Le sourire ne dure que quelques minutes car il regarde ceux qui sont classés avant ses oiseaux et trouve qu’il aurait peut-être pu gagner.
En plus lorsqu’il rencontre des amis du club qui sont d’accord avec lui, ce sont des discutions interminables et le juge est bon pour certains et mauvais pour d’autres.
Je n’ai jamais bien compris car on parle bien d’une même personne.
Il me semble pourtant que la semaine précédente c’était le contraire qu’il disait ….
Ce que je sais par contre c’est que les gagnants sont les seuls qui rigolent.
Cela m’étonne beaucoup car je les entends(à d’autres moments ) déclarer qu’ils élèvent des oiseaux par plaisir uniquement.
Pour moi, celui qui est battu devrait rire et boire un verre avec celui qui gagne puisqu’ils sont tout d’abord des éleveurs!
Plus tard, je me dis que puisque l’exposition est finie, je peut enfin penser à de petits travaux domestiques pour entretenir la maison mais… il y a les cages d’expo aussi et parfois le local.
Je prends alors mon courage à deux mains et je mets en couleur moi-même.
Les vacances qui selon la formule consacrée doivent réunir la famille avec les enfants sont plutôt bâclées chez nous puisque je pars seule avec les enfants
. Mon mari doit regarder aux chers, très chers oiseaux.
Je trouve même que pendant cette période, il devrait dormir au milieu d’eux.
Nous avons une alarme à la maison mais uniquement pour les oiseaux, la maison, ce n’est pas grave sans doute.
Mon gentil copain, un dogue , est devenu au fil des années sentinelle et patrouilleur armé des oiseaux de mon mari.
Lorsque je le vois enfin terminer ses travaux de nettoyage, de remise en état et qu’il semble un peu traîner dans la maison, mes espoirs renaissent que peut-être nous allons profiter de quelques jours de congé pour tapisser le vestibule.
Eh bien , c’est raté !!
Mon mari à vu une affiche pour une autre exposition et me dit : « je vais encore exposer mes borders verts là-bas, où donc as-tu laissé le sèche cheveux ? »
Tous mes espoirs viennent encore de s’envoler par la fenêtre.
Texte de Jean Humier. (CLCC)
intercanaryasso57
Notre hobby.. vu par nos épouses! : :realmad:
Le point de vue d’une épouse.
Vos lecteurs me demandent ce que peut être la vie aux côtés d’un éleveur d’oiseaux, je vais essayer de vous livrer ma propre expérience.
Il y a à peine quelques années, sous prétexte que son local était trop petit et la température trop basse, mon mari m’a rendu la vie impossible dans ma cuisine.
Pendant les quelques semaines avant les expositions, les oiseaux sont sur la table et l’odeur que dégage ma cuisine n’est plus tout à fait celle de la confiture à la framboise ou de la tarte aux pommes.
Mon visage se figea particulièrement lorsque je m’aperçus de la disparition soudaine de mes pinces à épiler, ciseaux de toilette, brosses à cils, coupe-ongles, etc…
Pour ne parler de ce que je me suis aperçue.
Les oiseaux sont traités avec beaucoup de soins grâce aux shampoing pour bébé empruntés dans l’armoire familiale.
Et bientôt, c’est le sèche cheveux que je retrouve par terre ou dans l’évier et dans un état qui laisse supposer qu’il fallait sécher les poils d’un cochon.
Lorsque le jour de l’exposition approche, j’ai toujours peur que mon époux ne soit victime d’une attaque cardiaque ou de maladies nerveuses.
La nuit qui précède notre départ à la salle, son anxiété est telle qu’il me fait penser aux moments de mes accouchements et que les infirmières avaient plus de problèmes avec lui qu’avec moi.
Il faut ajouter que les journées qui précèdent le show, nos conversations sont très variées: la tête de celui-là est trop petite, le mâle ne sera pas prêt, quel juge vais-je avoir, un tel expose t’il,….
Le jour de l’exposition, c’est l’énervement habituel pour trouver le bon chemin et arriver à l’heure.
Pendant le jugement, il me répète chaque année la même chose; il s’en fou des résultats, le principal est de participer, il ne sera pas triste si ça ne va pas, bref, ce sont les signes indicateurs qu’il se prépare lui même (pas moi) pour le pire.
Lorsque nous pouvons pénétrer dans la salle, il fonce littéralement sur ses oiseaux, il a parfois du mal à les reconnaître, il y en a tellement et alors il sourit lorsqu’il voit des rosettes pendues à ses cages car il a deux secondes places et une troisième place.
Le sourire ne dure que quelques minutes car il regarde ceux qui sont classés avant ses oiseaux et trouve qu’il aurait peut-être pu gagner.
En plus lorsqu’il rencontre des amis du club qui sont d’accord avec lui, ce sont des discutions interminables et le juge est bon pour certains et mauvais pour d’autres.
Je n’ai jamais bien compris car on parle bien d’une même personne.
Il me semble pourtant que la semaine précédente c’était le contraire qu’il disait ….
Ce que je sais par contre c’est que les gagnants sont les seuls qui rigolent.
Cela m’étonne beaucoup car je les entends(à d’autres moments ) déclarer qu’ils élèvent des oiseaux par plaisir uniquement.
Pour moi, celui qui est battu devrait rire et boire un verre avec celui qui gagne puisqu’ils sont tout d’abord des éleveurs!
Plus tard, je me dis que puisque l’exposition est finie, je peut enfin penser à de petits travaux domestiques pour entretenir la maison mais… il y a les cages d’expo aussi et parfois le local.
Je prends alors mon courage à deux mains et je mets en couleur moi-même.
Les vacances qui selon la formule consacrée doivent réunir la famille avec les enfants sont plutôt bâclées chez nous puisque je pars seule avec les enfants
. Mon mari doit regarder aux chers, très chers oiseaux.
Je trouve même que pendant cette période, il devrait dormir au milieu d’eux.
Nous avons une alarme à la maison mais uniquement pour les oiseaux, la maison, ce n’est pas grave sans doute.
Mon gentil copain, un dogue , est devenu au fil des années sentinelle et patrouilleur armé des oiseaux de mon mari.
Lorsque je le vois enfin terminer ses travaux de nettoyage, de remise en état et qu’il semble un peu traîner dans la maison, mes espoirs renaissent que peut-être nous allons profiter de quelques jours de congé pour tapisser le vestibule.
Eh bien , c’est raté !!
Mon mari à vu une affiche pour une autre exposition et me dit : « je vais encore exposer mes borders verts là-bas, où donc as-tu laissé le sèche cheveux ? »
Tous mes espoirs viennent encore de s’envoler par la fenêtre.
Texte de Jean Humier. (CLCC)
intercanaryasso57