maloute45
12/07/2011, 09h36
L'extérieur des oiseaux . -Source : Clinique Vétérinaire Brasseur
Avec l'aimable autorisation de son auteur
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Depuis la découverte en Bavière de l'archaeopteryx qui, soit dit en passant, avait la taille d'un pigeon, la gent ailée s'est considérablement diversifiée.
Les spécialistes estiment toutefois que la presque totalité des ordres représentés de nos jours étaient déjà présents à la fin de l'aire tertiaire, mais, en ce qui me concerne, je me contenterai
: 1- de vous rappeler les principales caractéristiques anatomiques des oiseaux que nous sommes amenés à soigner le plus fréquemment
2- de vous remettre en mémoire le vocabulaire se rapportant à la description de l'anatomie topographique des oiseaux.
Il est clair qu'il ne sera pas possible de passer en revue tous les termes rencontrés tant dans la littérature médicale qu'ornithologique mais en me basant sur des ouvrages importants et sur mes observations personnelles, j'espère tout simplement vous aider dans cette merveilleuse spécialité qu'est la médecine aviaire.
3- De vous présenter en photos les cas cliniques les plus fréquemment rencontrés en clientèle.
Le vocabulaire de l'amateur d'oiseaux qu'il soit médecin vétérinaire ou ornithologiste.
Pour comprendre ces termes, il est important de s'imaginer un oiseau endormi sur une table, les ailes largement déployées et le cou bien en extension. Ses pattes sont donc posées sur la table et allongées vers l'arrière.
En vol, le corps de l'oiseau est pratiquement dans la même position.
Les trois axes.
- L'axe longitudinal est la ligne horizontale passant par le bec et sortant au niveau des plumes de queue, juste au centre des rectrices.
- L'axe vertical est une ligne perpendiculaire à l'oiseau qui le traverse de part en part entrant au milieu du dos et sortant au niveau de la carène sternale. Cet axe représente le centre de gravité de l'oiseau.
- L'axe transversal part d'une extrémité d'une aile pour ressortir à l'extrémité de l'aile opposée en traversant le corps de part en part et donc perpendiculaire à l'axe longitudinal. - Les trois plans.
- Le plan sagittal.
Votre oiseau est sur la table et vous le coupez exactement en deux avec votre scie circulaire en commençant au niveau de la pointe du bec pour que les deux moitiés soient parfaitement égales.
- Le plan transversal.
Vous utilisez toujours votre scie circulaire, mais vous disposez la lame un peu en arrière des os de l'aile bien tendue de l'oiseau que vous avez fait tourner de 45°pour que ses deux ailes soient parfaitement bien étendues dans l'alignement de votre lame.
- Le plan frontal.
Le plus difficile à imaginer car la coupe est horizontale et donc parallèle à la surface de la table sur laquelle votre oiseau est disposé. Il est donc impossible de réaliser cette coupe avec votre scie circulaire.
On coupe fictivement l'oiseau exactement en deux pour séparer la surface corporelle supérieure de la surface corporelle inférieure.
La tronçonneuse devrait donc entamer d'abord les commissures du bec, ensuite le cou et parvenir à scier les ailes bien étendues horizontalement en deux parties égales.
Beaucoup plus facile à imaginer qu'à réaliser !!
Terminologie. Dorsal (ou supérieur) : C'est toute la partie supérieure du corps partant de la pointe de la rhinothèque vers l'extrémité des plumes de queue en passant par les épaules et le dos. Direction dorsale versus direction ventrale.
Si l'on examine l'oiseau en commençant par les doigts des pattes et en remontant ensuite vers les cuisses, les flancs et le dos, l'examen se fera en direction dorsale.
Si nous faisons ce même examen en le commençant par le dos, puis les flancs et finalement les doigts, l'examen se sera fait en suivant la direction ventrale. Ventral (ou inférieur).
C'est toute la partie inférieure de l'oiseau que l'on ne voit pas lorsqu'il se promène au sol.
C'est le menton, la poitrine, le ventre et le cloaque.
Direction antérieure ou rostrale ou encore crâniale versus direction postérieure ou terminale.
Si l'examen de l'oiseau commence par les plumes de queue, puis le dos, les épaules et finalement la tête, l'examen se fera en suivant la direction antérieure.
Si l'examen commence à la tête et se termine à la queue, il aura progressé suivant la direction postérieure.
Direction céphalique versus direction caudale.
Si l'examen progresse du milieu de la cage thoracique vers la pointe du bec, on parlera de direction céphalique plutôt que de direction antérieure.
Si, à l'opposé, l'examen part du milieu de la cage thoracique pour se terminer au niveau de la queue, on parlera de direction caudale plutôt que de direction postérieure.
Dans les régions emplumées, la peau des oiseaux est particulièrement fine si nous la comparons à celle d'un humain, d'un chien ou encore d'un chat.
Elle est, dès lors, plus fragile.
Sur cette photo et celles qui vont suivre, on voit trés la graisse sous la peau de cette calopsitte qui va être autopsiée.
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La peau ou épiderme est constituée de deux couches cellulaires bien distinctes en histologie.
Si nous partons de l'extérieur pour progresser vers l'intérieur, un peu comme une aiguille qui entre dans la peau, nous aurons:
- la couche cornée ou stratum corneum qui est constituée de cellules mortes et kératinisées.
Ces cellules mortes sont très aplaties en surface et se détachent continuellement de l'oiseau car la peau se renouvelle constamment dans les conditions physiologiques.
Sous cette couche cornée se trouve la couche germinative ou stratum germinatum qui est elle-même divisée en trois sous-couches qui sont, du haut vers le bas:
-- Le stratum granulosum ou couche granuleuse.
-- Le stratum spinosum ou couche épineuse.
-- Le stratum basale ou couche basale qui est donc la couche cellulaire la plus profonde et qui est constituée de cellules en continuelle multiplication puisqu'elles doivent renouveller sans arrêt les cellules de la couche cornée.
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Sur cette image, il est facile de constater que la peau, très fine, laisse découvrir par transparence:
-- les muscles de la poitrine du mandarin qui paraissent bien rouges et d'une belle couleur à l'examen direct.
-- la graisse de dépôt qui s'est accumulée à la base du cou et qui remonte latéralement de chaque côté vers la base de la tête.
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Si vous observez attentivement cette photo, vous apercevrez les vaisseaux sanguins ou capillaires qui sillonnent le derme et que l'on apreçoit donc grâce à la finesse de la peau.
Là où il y a des plumes, l'épiderme n'est constitué que de 3 ou 5 couches de cellules, tandis qu'au niveau des zones non emplumées, ces couches sont beaucoup plus nombreuses.
C'est évidemment au niveau des pattes et des morilles que le nombre des couches cellulaires est le plus important.
Le pigeon voyageur ci-dessous a des morilles ( ou une cire) tout à fait normales.
Il en est de même pour ce cygne tuberculé -Cygnus olor- dont la caroncule (ou le tubercule) est un petit appendice normalement développé.
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Sous l'épiderme se situe le derme. Entre les deux, la membrane basale.
Le derme est lui aussi subdivisé en:
- une couche dermique superficielle renfermant des capillaires, des muscles lisses et d'autres substances.
- une couche dermique profonde que l'on divise parfois en:
--couche dermique profonde superficielle dense.
--couche dermique profonde interne lâche et musculo-tendineuse stockant la graisse, parcourue par des vaisseaux sanguins, riche en muscles lisses et, important, hébergeant la base des follicules plumeux.
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Il est évident que c'est au niveau de la face plantaire des pattes que la couche épidermique est la plus épaisse.
Néanmoins, les pattes elles-mêmes peuvent, chez certaines espèces, être recouvertes et donc protégées par des écailles -ou scutelles - terriblement épaisses.
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Il est évident que nous ne parlerons pas des oiseaux "extrêmes" comme ici une autruche se reposant au parc paradisio.
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Belle tête d'un véritable gris du Gabon. l'oeil est perçant, vif et luisant. A 1 km, cet oiseau "respire" la santé, ce qui ne l'empéchait pas de s'arracher les plumes...
R: Rhinothèque
G: Gnathothèque.
T. de d. : Tâche de dépigmentation toujours présente chez un gris du Gabon ou Timneh.
N: Narine gauche impeccable. Oiseau adulte présentant un oeil parfait.
B/ Gnathothèque.
C'est la partie la plus superficielle - et donc visible - de la partie inférieure du bec de l'oiseau.
Comme la rhinothèque, la gnathothèque est comme un étui emboité sur la partie osseuse et profonde.
Elle aussi est constituée de plusieurs couches superposées de kératine.
Les mêmes usures peuvent se présenter sur cette gnathothèque mais elles sont de loin plus fréquentes et plus visibles sur la rhinothèque.
Comme la rhinothèque, la gnathothèque est à croissance continue.
Sous la gnathothèque se trouve le tissu dermique qui repose sur la pointe rostrale de la mandibule formée par l'union des deux rameaux (gauche et droit) mandibulaires.
L'ensemble de ces trois couches porte aussi le nom de "mandibule inférieure" ou encore "rostre mandibulaire"
C/ La région du front.
D/ la région auriculaire.
Chez cet amazone, les oreilles ne sont pas visibles car elles sont dissimulées sous les plumes de couverture.
Mais chez d'autres espèces aviaires, les ouvertures des oreilles sont bel et bien visibles.
Définitions.
A/ Rhinothèque.
C'est la partie la plus superficielle et donc visible de la partie supérieure du bec.
Chez les perroquets, cette rhinothèque est comme un étui emboité sur la partie osseuse profonde.
Ce "manchon" épais de couleur noire est constitué de plusieurs couches superposées de kératine.
Ces couches peuvent s'ébrécher en différents endroits avec l'usure et se présenter alors comme une "ardoise naturelle de toiture" quelque peu endommagée.
Cette couche protectrice pousse continuellement comme les ongles. Cela signifie que les fissures ou encore les ébréchures sont éliminées lentement mais sûrement avec le temps.
Sous cette rhinothèque se trouve le derme qui est une fine couche de tissu mou vascularisé adhérant à la partie osseuse ( os prémaxillaire et maxillaire) qui soutient l'ensemble.
Lorsque l'on coupe la pointe du bec d'un oiseau et que ce dernier se met à saigner, c'est que le derme a été lésé et vous avez alors intérêt à consulter votre vétérinaire.
L'ensemble de ces trois structures porte aussi le nom de "mandibule supérieure" ou "rostre maxillaire".
Le rostre maxillaire, qui est la pointe du bec, est formé par la fusion des deux parties - droite et gauche - des os
prémaxillaires.
La rhinothèque et la gnathothèque forment ce que l'on appelle la rhamphothèque.
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L'ouverture du bec; "gape" en langage ornithologique.
Les bords tranchants latéraux de la rhinothèque et de la gnathothèque portent le nom de tomium/ia.
On parlera donc par exemple du tomium droit maxillaire ou encore des deux tomia mandibulaires.
La commissure de bec ou angle du bec ou encore rictus.
C'est la petite charnière de tissu mou qui démarre de l'extrémité caudale d'une arête (tomium) de la mandibule inférieure pour se terminer dans l'extrémité caudale de l'arête (tomium) de la maxille du même côté.
Elle est, elle même, parfois divisée en rictus maxillaire et en rictus mandibulaire selon que l'on parle de la partie supérieure ou inférieure de cette charnière..
L.R. / Abrasion importante de la rhinothèque de ce gris du Congo ou Psittacus erithacus erithacus.
Visualisation des tomia gauches.
Il va s'en dire que ce sont ces tomia parfaitement tranchants qui vous feront souffrir lorsque le bec de votre petit chéri se refermera sur votre doigt.....
Chez les psittaciformes, la rhinothèque est toujours plus longue et large que la gnathothèque si bien que cette dernière vient toujours se loger à l'intérieur de la rhinothèque dans les conditions physiologiques normales.
La pointe de la rhinothèque est elle aussi fort dangereuse en cas d'agression car elle s'enfoncera dans votre langue ou votre lèvre si vous avez pris l'habitude d'embrasser votre oiseau ou de lui donner la becquée, ce que lui adore.
Rictus gauche: charnière de peau entre la rhinothèque et la gnathothèque.
N.D. : Narine droite. L'ouverture des narines sur la mandibule supérieure varie beaucoup selon les espèces. Ici, elle est parfaitement visible car bien avancée sur la maxille supérieure et aucune plume ne la recouvre.
X: déformation prononcée de la gnathothèque qui, plutôt que de se diriger vers l'avant entame une progression vers la droite de l'oiseau et vers le bas.
L'épaisseur de la couche cornée étant tres fine, il est facile de différencier la zone cornée blanche non vascularisée de la zone vascularisée rosée dans laquelle il ne faut surtout pas s'aventurer avec une pince coupante.
Tomium droit: Le tomium est le bord tranchant droit ou gauche de la mandibule inférieure ou de la maxille supérieure. Il y a donc 4 tomia à chaque bec
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Corvus corone.
Proximal versus distal.
Un organe est proximal s’il est disposé prêt du corps de l’oiseau.
Il est distal, s’il en est éloigné.
Les cuisses sont en position proximale par opposition aux des doigts des pattes qui occupent la position la plus distale.
Latéral ou externe versus médial ou interne.
Ex : Le premier doigt de la patte est en position médiale et le quatrième en position latérale
F: Le fémur de cette jeune corneille noire est dissimulé en partie dans les plumes du corps.
Il est attaché au corps au niveau de l'articulation coxo-fémorale et est donc en position proximale.
TT: Le tibiotarse est en position intermédiaire, entre la cuisse et le tarsométatarsien.
TM: Le tarsométatarsien est distal par rapport au tibiotarse mais est proximal par rapport aux doigts.
L'hallux est le pouce de l'oiseau ou encore le premier doigt ( cfr anatomie radiologique des oiseaux).
Il est disposé à l'intérieur, donc en position médiale.
La tête. Gracula religiosa religiosa ou Grand mainate religieux.
Ordre des passériformes. Famille des Sturnidae.
La tête de ce grand mainate religieux de 18 ans est assez caractéristique que pour le différencier du Mainate religieux « intermédiaire ».
Ce dernier est plus petit en taille avec un bec jaune orangé alors que le bec de Gracula religiosa religiosa est pratiquement tout rouge sauf la pointe qui pâlit en orangé.
A : Caroncule gauche ou margeolle gauche. NB: Margeolle est un terme canadien.
B: Patch de la même couleur que la caroncule/margeolle.
Br : Bec rouge prononcé.
Bj : Pointe du bec virant à l'orangé.
N: Narine gauche.
T : Tomia ou bords tranchants de la mandibule gauche et de la maxille gauche.
A: Gros plan sur la caroncule occipitale gauche du mainate.
Il s’agit d’un feuillet charnu jaune, brillant se détachant de la région occipitale comme une oreille et dont le bord libre arrondi est dirigé vers l’arrière.
B: Patch situé sous l'oeil et ayant la même couleur que la caroncule.
C: Rictus gauche.
O : Oreilles. N. Narine droite. C : Crête au dessus. C : Caroncules en dessous. D'une façon générale, les excroissances cutanées sont toujours beaucoup plus développées chez les mâles que chez les femelles ou les chapons.
Ce sont des structures turgescentes caractérisées par la présence d'un derme épaissis et fortement vascularisé contenant de très nombreuses anastomoses artério-veineuses.
Toutes ces structures permettent d'évaluer: -le statut physiologique de l'oiseau.
Plus ces excroissances sont turgescentes, brillantes et de couleur rouge-vif, plus l'oiseau est en bonne condition.
Une poulette prête à pondre présentera une crête bien rouge -sa situation environnementale.
Un coq avec de nombreuses blessures sur la crête et un sujet -qui se bat pour se défendre -qui cherche à imposer sa domination face à des rivaux -qui essaye de fuir pour diverses raisons.
N : La narine droite est ici bien visible, ce qui n'est pas toujours le cas.
La crête peut avoir des formes très variées.
Simple et fortement dentée et droite, parfois tombantes comme une oreille de boxer aujourd'hui. Rustique, double, triple ou quadruple, festonnée, aplatie, et. Il fut une époque ou l'on excisait les crêtes et les caroncules pour éviter les traumatismes chez les coqs de combat mais aussi les gelures.
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Topographie de la tête.
F: Le front.
V: Le vertex.
C: L'occiput.
Ces trois régions portent le nom commun de "Bonnet".
N: La nuque.
G: La gorge.
J: La joue.
P: La région parotidique englobant la région auriculaire (oreille).
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Kakariki. (Cyanoramphus)
Exemple de déformation de la rhamphothèque en général par croissance démesurée de la rhinothèque en haut et de la gnathothèque en bas.
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Exemple de déformation complète de la rhamphothèque suite à la présence d'acariens parasitant la peau et les muqueuses impliquées dans la formation de la kératine du bec.
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Caractéristique essentielle du bec d'un véritable Gabonais: la tâche décolorée dans la rhinothèque.
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Psittacus erithacus erithacus.
- Perroquet gris de l'ex Congo Belge avec véritable bec croisé anormal des deux parties de la rhamphothèque.
Perroquet gris montrant un gonflement de l'arcade sourcillière gauche résultant du développement d'un abcès.
L'origine de cet abcès est souvent une hypovitaminose A.
Inséparable présentant une destruction partielle de la matrice produisant la rhinothèque.
Conséquence: Deux gouttières bien visibles dans le rhinothèque.
Les narines des oiseaux
- ne sont pas toutes situées au même endroit sur la tête et
- n'ont pas toujours la même forme.
Ici, chez ce Flamant du Chili, elles sont bien avancées sur la rhinothèque et les deux narines communiquent.
Il n'y a donc aucune séparation entre les deux et il est possible de les traverser avec un petit coton-tige.
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Chez ce perroquet, seule la rhinothèque pousse anormalement.
Gyps rueppelli.
Les deux ouvertures des narines sont, chez ce vautour, pratiquement perpendiculaires aux tomia supérieurs.
Ici la narine gauche.
Les plumes "marquées" se rencontrent très fréquemment chez les oiseaux.
Ces plumes déformées à des degrés divers sont l'expression d'une perturbationantérieure et non actuelle.
Autrement dit, vous pouvez constater des plumes fortement modifiées dans leur structure chez un oiseau en parfaite santé aujourd'hui.
P.M.:plume marquée.
P.N.: Plume normale.
La première rémige primaire gauche de ce rosalbin n'est pas "marquée" mais usée.
Elle n'est donc pas l'expression d'un problème organique ou médicamenteux passés.
Il s'agit probablement d'un oiseau qui frotte l'extrémité de son aile contre une paroi quelconque. Ces frottements endommagent les barbes et les barbules.
P.U.: Plume usée.
L'extrémité de l'aile de ce rosalbin présente des plumes mâchouillées jusqu'au sang.
L'oiseau se mâchouille continuellement ses 5 dernières rémiges primaires au point d'avoir des saignements importants.
Il ne reste qu'une partie des hampes de ces rémiges et elles sont toutes effilochées.
Cet oiseau était positif au test de la PBFDV.
P.M.: Plumes mâchouillées.
Avec un peu d'expérience, il est facile de distinguer une plume marquée d'une plume usée ou encore d'une plume mâchouillée.
P.C.: Plume clou.
Ici, il s'agit d'une nouvelle rémige primaire qui tente de "fleurir" probablement parce que la précédente avait été arrachée par l'oiseau.
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Voilà une magnifique aile gauche d'un pigeon voyageur.
Vue du haut.
7ème et surtout 6ème rémiges primaire: On aperçoit une petite tache blanche au niveau de la pointe de chaque plume.
Cette tache est de la poudre blanche, du furfur secrété par certaines plumes de l'oiseau.
A retenir: Plus il y a de poudre sur les plumes, plus l'oiseau est en bon état.
Il ne s'agit donc absolument pas de plumes marquées.
Deux espèces aviaires bien connues secrètent énormément de poudre blanche quand elles sont en parfaite santé: le pigeon voyageur et le perroquet gris.
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Cette photo pour vous indiquer avec précision ce qu'est le "crissum".
Le "crissum" est la région circumcloacale (tout autour du cloaque) composée de plumes de couverture.
Ces plumes de couverture disposées tout autour du cloaque peuvent parfois avoir une couleur différente des autres plumes de couverture couvrant l'abdomen et identifier ainsi la région circumcloacale avec plus de précision.
Chez la plupart des oiseaux les plumes du "crissum" ont exactement la même couleur que les plumes de couvertures voisines.
Chez ce magnifique Barbican hébergé au Parc Pairi Daiza, la région du "crissum" est bien visible puisque de couleur rose contrastant avec les plumes de couverture voisines.
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Le Barbican à tête rouge appartient à l'ordre des Piciformes et à la famille des Lybiidae.
Avec l'aimable autorisation de son auteur
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Depuis la découverte en Bavière de l'archaeopteryx qui, soit dit en passant, avait la taille d'un pigeon, la gent ailée s'est considérablement diversifiée.
Les spécialistes estiment toutefois que la presque totalité des ordres représentés de nos jours étaient déjà présents à la fin de l'aire tertiaire, mais, en ce qui me concerne, je me contenterai
: 1- de vous rappeler les principales caractéristiques anatomiques des oiseaux que nous sommes amenés à soigner le plus fréquemment
2- de vous remettre en mémoire le vocabulaire se rapportant à la description de l'anatomie topographique des oiseaux.
Il est clair qu'il ne sera pas possible de passer en revue tous les termes rencontrés tant dans la littérature médicale qu'ornithologique mais en me basant sur des ouvrages importants et sur mes observations personnelles, j'espère tout simplement vous aider dans cette merveilleuse spécialité qu'est la médecine aviaire.
3- De vous présenter en photos les cas cliniques les plus fréquemment rencontrés en clientèle.
Le vocabulaire de l'amateur d'oiseaux qu'il soit médecin vétérinaire ou ornithologiste.
Pour comprendre ces termes, il est important de s'imaginer un oiseau endormi sur une table, les ailes largement déployées et le cou bien en extension. Ses pattes sont donc posées sur la table et allongées vers l'arrière.
En vol, le corps de l'oiseau est pratiquement dans la même position.
Les trois axes.
- L'axe longitudinal est la ligne horizontale passant par le bec et sortant au niveau des plumes de queue, juste au centre des rectrices.
- L'axe vertical est une ligne perpendiculaire à l'oiseau qui le traverse de part en part entrant au milieu du dos et sortant au niveau de la carène sternale. Cet axe représente le centre de gravité de l'oiseau.
- L'axe transversal part d'une extrémité d'une aile pour ressortir à l'extrémité de l'aile opposée en traversant le corps de part en part et donc perpendiculaire à l'axe longitudinal. - Les trois plans.
- Le plan sagittal.
Votre oiseau est sur la table et vous le coupez exactement en deux avec votre scie circulaire en commençant au niveau de la pointe du bec pour que les deux moitiés soient parfaitement égales.
- Le plan transversal.
Vous utilisez toujours votre scie circulaire, mais vous disposez la lame un peu en arrière des os de l'aile bien tendue de l'oiseau que vous avez fait tourner de 45°pour que ses deux ailes soient parfaitement bien étendues dans l'alignement de votre lame.
- Le plan frontal.
Le plus difficile à imaginer car la coupe est horizontale et donc parallèle à la surface de la table sur laquelle votre oiseau est disposé. Il est donc impossible de réaliser cette coupe avec votre scie circulaire.
On coupe fictivement l'oiseau exactement en deux pour séparer la surface corporelle supérieure de la surface corporelle inférieure.
La tronçonneuse devrait donc entamer d'abord les commissures du bec, ensuite le cou et parvenir à scier les ailes bien étendues horizontalement en deux parties égales.
Beaucoup plus facile à imaginer qu'à réaliser !!
Terminologie. Dorsal (ou supérieur) : C'est toute la partie supérieure du corps partant de la pointe de la rhinothèque vers l'extrémité des plumes de queue en passant par les épaules et le dos. Direction dorsale versus direction ventrale.
Si l'on examine l'oiseau en commençant par les doigts des pattes et en remontant ensuite vers les cuisses, les flancs et le dos, l'examen se fera en direction dorsale.
Si nous faisons ce même examen en le commençant par le dos, puis les flancs et finalement les doigts, l'examen se sera fait en suivant la direction ventrale. Ventral (ou inférieur).
C'est toute la partie inférieure de l'oiseau que l'on ne voit pas lorsqu'il se promène au sol.
C'est le menton, la poitrine, le ventre et le cloaque.
Direction antérieure ou rostrale ou encore crâniale versus direction postérieure ou terminale.
Si l'examen de l'oiseau commence par les plumes de queue, puis le dos, les épaules et finalement la tête, l'examen se fera en suivant la direction antérieure.
Si l'examen commence à la tête et se termine à la queue, il aura progressé suivant la direction postérieure.
Direction céphalique versus direction caudale.
Si l'examen progresse du milieu de la cage thoracique vers la pointe du bec, on parlera de direction céphalique plutôt que de direction antérieure.
Si, à l'opposé, l'examen part du milieu de la cage thoracique pour se terminer au niveau de la queue, on parlera de direction caudale plutôt que de direction postérieure.
Dans les régions emplumées, la peau des oiseaux est particulièrement fine si nous la comparons à celle d'un humain, d'un chien ou encore d'un chat.
Elle est, dès lors, plus fragile.
Sur cette photo et celles qui vont suivre, on voit trés la graisse sous la peau de cette calopsitte qui va être autopsiée.
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La peau ou épiderme est constituée de deux couches cellulaires bien distinctes en histologie.
Si nous partons de l'extérieur pour progresser vers l'intérieur, un peu comme une aiguille qui entre dans la peau, nous aurons:
- la couche cornée ou stratum corneum qui est constituée de cellules mortes et kératinisées.
Ces cellules mortes sont très aplaties en surface et se détachent continuellement de l'oiseau car la peau se renouvelle constamment dans les conditions physiologiques.
Sous cette couche cornée se trouve la couche germinative ou stratum germinatum qui est elle-même divisée en trois sous-couches qui sont, du haut vers le bas:
-- Le stratum granulosum ou couche granuleuse.
-- Le stratum spinosum ou couche épineuse.
-- Le stratum basale ou couche basale qui est donc la couche cellulaire la plus profonde et qui est constituée de cellules en continuelle multiplication puisqu'elles doivent renouveller sans arrêt les cellules de la couche cornée.
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Sur cette image, il est facile de constater que la peau, très fine, laisse découvrir par transparence:
-- les muscles de la poitrine du mandarin qui paraissent bien rouges et d'une belle couleur à l'examen direct.
-- la graisse de dépôt qui s'est accumulée à la base du cou et qui remonte latéralement de chaque côté vers la base de la tête.
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Si vous observez attentivement cette photo, vous apercevrez les vaisseaux sanguins ou capillaires qui sillonnent le derme et que l'on apreçoit donc grâce à la finesse de la peau.
Là où il y a des plumes, l'épiderme n'est constitué que de 3 ou 5 couches de cellules, tandis qu'au niveau des zones non emplumées, ces couches sont beaucoup plus nombreuses.
C'est évidemment au niveau des pattes et des morilles que le nombre des couches cellulaires est le plus important.
Le pigeon voyageur ci-dessous a des morilles ( ou une cire) tout à fait normales.
Il en est de même pour ce cygne tuberculé -Cygnus olor- dont la caroncule (ou le tubercule) est un petit appendice normalement développé.
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Sous l'épiderme se situe le derme. Entre les deux, la membrane basale.
Le derme est lui aussi subdivisé en:
- une couche dermique superficielle renfermant des capillaires, des muscles lisses et d'autres substances.
- une couche dermique profonde que l'on divise parfois en:
--couche dermique profonde superficielle dense.
--couche dermique profonde interne lâche et musculo-tendineuse stockant la graisse, parcourue par des vaisseaux sanguins, riche en muscles lisses et, important, hébergeant la base des follicules plumeux.
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Il est évident que c'est au niveau de la face plantaire des pattes que la couche épidermique est la plus épaisse.
Néanmoins, les pattes elles-mêmes peuvent, chez certaines espèces, être recouvertes et donc protégées par des écailles -ou scutelles - terriblement épaisses.
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Il est évident que nous ne parlerons pas des oiseaux "extrêmes" comme ici une autruche se reposant au parc paradisio.
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Belle tête d'un véritable gris du Gabon. l'oeil est perçant, vif et luisant. A 1 km, cet oiseau "respire" la santé, ce qui ne l'empéchait pas de s'arracher les plumes...
R: Rhinothèque
G: Gnathothèque.
T. de d. : Tâche de dépigmentation toujours présente chez un gris du Gabon ou Timneh.
N: Narine gauche impeccable. Oiseau adulte présentant un oeil parfait.
B/ Gnathothèque.
C'est la partie la plus superficielle - et donc visible - de la partie inférieure du bec de l'oiseau.
Comme la rhinothèque, la gnathothèque est comme un étui emboité sur la partie osseuse et profonde.
Elle aussi est constituée de plusieurs couches superposées de kératine.
Les mêmes usures peuvent se présenter sur cette gnathothèque mais elles sont de loin plus fréquentes et plus visibles sur la rhinothèque.
Comme la rhinothèque, la gnathothèque est à croissance continue.
Sous la gnathothèque se trouve le tissu dermique qui repose sur la pointe rostrale de la mandibule formée par l'union des deux rameaux (gauche et droit) mandibulaires.
L'ensemble de ces trois couches porte aussi le nom de "mandibule inférieure" ou encore "rostre mandibulaire"
C/ La région du front.
D/ la région auriculaire.
Chez cet amazone, les oreilles ne sont pas visibles car elles sont dissimulées sous les plumes de couverture.
Mais chez d'autres espèces aviaires, les ouvertures des oreilles sont bel et bien visibles.
Définitions.
A/ Rhinothèque.
C'est la partie la plus superficielle et donc visible de la partie supérieure du bec.
Chez les perroquets, cette rhinothèque est comme un étui emboité sur la partie osseuse profonde.
Ce "manchon" épais de couleur noire est constitué de plusieurs couches superposées de kératine.
Ces couches peuvent s'ébrécher en différents endroits avec l'usure et se présenter alors comme une "ardoise naturelle de toiture" quelque peu endommagée.
Cette couche protectrice pousse continuellement comme les ongles. Cela signifie que les fissures ou encore les ébréchures sont éliminées lentement mais sûrement avec le temps.
Sous cette rhinothèque se trouve le derme qui est une fine couche de tissu mou vascularisé adhérant à la partie osseuse ( os prémaxillaire et maxillaire) qui soutient l'ensemble.
Lorsque l'on coupe la pointe du bec d'un oiseau et que ce dernier se met à saigner, c'est que le derme a été lésé et vous avez alors intérêt à consulter votre vétérinaire.
L'ensemble de ces trois structures porte aussi le nom de "mandibule supérieure" ou "rostre maxillaire".
Le rostre maxillaire, qui est la pointe du bec, est formé par la fusion des deux parties - droite et gauche - des os
prémaxillaires.
La rhinothèque et la gnathothèque forment ce que l'on appelle la rhamphothèque.
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L'ouverture du bec; "gape" en langage ornithologique.
Les bords tranchants latéraux de la rhinothèque et de la gnathothèque portent le nom de tomium/ia.
On parlera donc par exemple du tomium droit maxillaire ou encore des deux tomia mandibulaires.
La commissure de bec ou angle du bec ou encore rictus.
C'est la petite charnière de tissu mou qui démarre de l'extrémité caudale d'une arête (tomium) de la mandibule inférieure pour se terminer dans l'extrémité caudale de l'arête (tomium) de la maxille du même côté.
Elle est, elle même, parfois divisée en rictus maxillaire et en rictus mandibulaire selon que l'on parle de la partie supérieure ou inférieure de cette charnière..
L.R. / Abrasion importante de la rhinothèque de ce gris du Congo ou Psittacus erithacus erithacus.
Visualisation des tomia gauches.
Il va s'en dire que ce sont ces tomia parfaitement tranchants qui vous feront souffrir lorsque le bec de votre petit chéri se refermera sur votre doigt.....
Chez les psittaciformes, la rhinothèque est toujours plus longue et large que la gnathothèque si bien que cette dernière vient toujours se loger à l'intérieur de la rhinothèque dans les conditions physiologiques normales.
La pointe de la rhinothèque est elle aussi fort dangereuse en cas d'agression car elle s'enfoncera dans votre langue ou votre lèvre si vous avez pris l'habitude d'embrasser votre oiseau ou de lui donner la becquée, ce que lui adore.
Rictus gauche: charnière de peau entre la rhinothèque et la gnathothèque.
N.D. : Narine droite. L'ouverture des narines sur la mandibule supérieure varie beaucoup selon les espèces. Ici, elle est parfaitement visible car bien avancée sur la maxille supérieure et aucune plume ne la recouvre.
X: déformation prononcée de la gnathothèque qui, plutôt que de se diriger vers l'avant entame une progression vers la droite de l'oiseau et vers le bas.
L'épaisseur de la couche cornée étant tres fine, il est facile de différencier la zone cornée blanche non vascularisée de la zone vascularisée rosée dans laquelle il ne faut surtout pas s'aventurer avec une pince coupante.
Tomium droit: Le tomium est le bord tranchant droit ou gauche de la mandibule inférieure ou de la maxille supérieure. Il y a donc 4 tomia à chaque bec
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Corvus corone.
Proximal versus distal.
Un organe est proximal s’il est disposé prêt du corps de l’oiseau.
Il est distal, s’il en est éloigné.
Les cuisses sont en position proximale par opposition aux des doigts des pattes qui occupent la position la plus distale.
Latéral ou externe versus médial ou interne.
Ex : Le premier doigt de la patte est en position médiale et le quatrième en position latérale
F: Le fémur de cette jeune corneille noire est dissimulé en partie dans les plumes du corps.
Il est attaché au corps au niveau de l'articulation coxo-fémorale et est donc en position proximale.
TT: Le tibiotarse est en position intermédiaire, entre la cuisse et le tarsométatarsien.
TM: Le tarsométatarsien est distal par rapport au tibiotarse mais est proximal par rapport aux doigts.
L'hallux est le pouce de l'oiseau ou encore le premier doigt ( cfr anatomie radiologique des oiseaux).
Il est disposé à l'intérieur, donc en position médiale.
La tête. Gracula religiosa religiosa ou Grand mainate religieux.
Ordre des passériformes. Famille des Sturnidae.
La tête de ce grand mainate religieux de 18 ans est assez caractéristique que pour le différencier du Mainate religieux « intermédiaire ».
Ce dernier est plus petit en taille avec un bec jaune orangé alors que le bec de Gracula religiosa religiosa est pratiquement tout rouge sauf la pointe qui pâlit en orangé.
A : Caroncule gauche ou margeolle gauche. NB: Margeolle est un terme canadien.
B: Patch de la même couleur que la caroncule/margeolle.
Br : Bec rouge prononcé.
Bj : Pointe du bec virant à l'orangé.
N: Narine gauche.
T : Tomia ou bords tranchants de la mandibule gauche et de la maxille gauche.
A: Gros plan sur la caroncule occipitale gauche du mainate.
Il s’agit d’un feuillet charnu jaune, brillant se détachant de la région occipitale comme une oreille et dont le bord libre arrondi est dirigé vers l’arrière.
B: Patch situé sous l'oeil et ayant la même couleur que la caroncule.
C: Rictus gauche.
O : Oreilles. N. Narine droite. C : Crête au dessus. C : Caroncules en dessous. D'une façon générale, les excroissances cutanées sont toujours beaucoup plus développées chez les mâles que chez les femelles ou les chapons.
Ce sont des structures turgescentes caractérisées par la présence d'un derme épaissis et fortement vascularisé contenant de très nombreuses anastomoses artério-veineuses.
Toutes ces structures permettent d'évaluer: -le statut physiologique de l'oiseau.
Plus ces excroissances sont turgescentes, brillantes et de couleur rouge-vif, plus l'oiseau est en bonne condition.
Une poulette prête à pondre présentera une crête bien rouge -sa situation environnementale.
Un coq avec de nombreuses blessures sur la crête et un sujet -qui se bat pour se défendre -qui cherche à imposer sa domination face à des rivaux -qui essaye de fuir pour diverses raisons.
N : La narine droite est ici bien visible, ce qui n'est pas toujours le cas.
La crête peut avoir des formes très variées.
Simple et fortement dentée et droite, parfois tombantes comme une oreille de boxer aujourd'hui. Rustique, double, triple ou quadruple, festonnée, aplatie, et. Il fut une époque ou l'on excisait les crêtes et les caroncules pour éviter les traumatismes chez les coqs de combat mais aussi les gelures.
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Topographie de la tête.
F: Le front.
V: Le vertex.
C: L'occiput.
Ces trois régions portent le nom commun de "Bonnet".
N: La nuque.
G: La gorge.
J: La joue.
P: La région parotidique englobant la région auriculaire (oreille).
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Kakariki. (Cyanoramphus)
Exemple de déformation de la rhamphothèque en général par croissance démesurée de la rhinothèque en haut et de la gnathothèque en bas.
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Exemple de déformation complète de la rhamphothèque suite à la présence d'acariens parasitant la peau et les muqueuses impliquées dans la formation de la kératine du bec.
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Caractéristique essentielle du bec d'un véritable Gabonais: la tâche décolorée dans la rhinothèque.
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Psittacus erithacus erithacus.
- Perroquet gris de l'ex Congo Belge avec véritable bec croisé anormal des deux parties de la rhamphothèque.
Perroquet gris montrant un gonflement de l'arcade sourcillière gauche résultant du développement d'un abcès.
L'origine de cet abcès est souvent une hypovitaminose A.
Inséparable présentant une destruction partielle de la matrice produisant la rhinothèque.
Conséquence: Deux gouttières bien visibles dans le rhinothèque.
Les narines des oiseaux
- ne sont pas toutes situées au même endroit sur la tête et
- n'ont pas toujours la même forme.
Ici, chez ce Flamant du Chili, elles sont bien avancées sur la rhinothèque et les deux narines communiquent.
Il n'y a donc aucune séparation entre les deux et il est possible de les traverser avec un petit coton-tige.
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Chez ce perroquet, seule la rhinothèque pousse anormalement.
Gyps rueppelli.
Les deux ouvertures des narines sont, chez ce vautour, pratiquement perpendiculaires aux tomia supérieurs.
Ici la narine gauche.
Les plumes "marquées" se rencontrent très fréquemment chez les oiseaux.
Ces plumes déformées à des degrés divers sont l'expression d'une perturbationantérieure et non actuelle.
Autrement dit, vous pouvez constater des plumes fortement modifiées dans leur structure chez un oiseau en parfaite santé aujourd'hui.
P.M.:plume marquée.
P.N.: Plume normale.
La première rémige primaire gauche de ce rosalbin n'est pas "marquée" mais usée.
Elle n'est donc pas l'expression d'un problème organique ou médicamenteux passés.
Il s'agit probablement d'un oiseau qui frotte l'extrémité de son aile contre une paroi quelconque. Ces frottements endommagent les barbes et les barbules.
P.U.: Plume usée.
L'extrémité de l'aile de ce rosalbin présente des plumes mâchouillées jusqu'au sang.
L'oiseau se mâchouille continuellement ses 5 dernières rémiges primaires au point d'avoir des saignements importants.
Il ne reste qu'une partie des hampes de ces rémiges et elles sont toutes effilochées.
Cet oiseau était positif au test de la PBFDV.
P.M.: Plumes mâchouillées.
Avec un peu d'expérience, il est facile de distinguer une plume marquée d'une plume usée ou encore d'une plume mâchouillée.
P.C.: Plume clou.
Ici, il s'agit d'une nouvelle rémige primaire qui tente de "fleurir" probablement parce que la précédente avait été arrachée par l'oiseau.
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Voilà une magnifique aile gauche d'un pigeon voyageur.
Vue du haut.
7ème et surtout 6ème rémiges primaire: On aperçoit une petite tache blanche au niveau de la pointe de chaque plume.
Cette tache est de la poudre blanche, du furfur secrété par certaines plumes de l'oiseau.
A retenir: Plus il y a de poudre sur les plumes, plus l'oiseau est en bon état.
Il ne s'agit donc absolument pas de plumes marquées.
Deux espèces aviaires bien connues secrètent énormément de poudre blanche quand elles sont en parfaite santé: le pigeon voyageur et le perroquet gris.
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Cette photo pour vous indiquer avec précision ce qu'est le "crissum".
Le "crissum" est la région circumcloacale (tout autour du cloaque) composée de plumes de couverture.
Ces plumes de couverture disposées tout autour du cloaque peuvent parfois avoir une couleur différente des autres plumes de couverture couvrant l'abdomen et identifier ainsi la région circumcloacale avec plus de précision.
Chez la plupart des oiseaux les plumes du "crissum" ont exactement la même couleur que les plumes de couvertures voisines.
Chez ce magnifique Barbican hébergé au Parc Pairi Daiza, la région du "crissum" est bien visible puisque de couleur rose contrastant avec les plumes de couverture voisines.
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Le Barbican à tête rouge appartient à l'ordre des Piciformes et à la famille des Lybiidae.